Sortir la France du Médiocristan
Non pas une humble et pressante supplique, mais une invitation ferme à débarrasser au plus vite de sa présence le paysage politique, voilà très probablement ce qu'auront pensé les 3,5 millions de téléspectateurs du pathétique « Dialogue avec les Citoyens » que leur aura infligé un non moins pathétique président de la République ce jeudi 14 avril 2016.
« Caramélisé », « Carbonisé », pathétique et médiocre, comme sa prestation télévisuelle. Triste président F. Hollande.
On est à des années lumière du talent déployé une fois de plus par V. Poutine parlant durant près de quatres heures à ses compatriotes parfaitement au fait d'une réalité économique et sociale difficile qu'il ne saurait être question de balayer ou d'éluder , comme en France, d'un simple « tout va mieux ».
La première séance des questions-réponses intitulée "Ligne Directe " et à laquelle avait participé très activement le dirigeant Russe remonte à décembre 2001. Le président avait alors reçu près de 400.000 questions. La popularité de la ligne directe n’a fait qu’augmenter et en 2016 Vladimir Poutine a reçu plus de 2,5millions de questions, répondant à 80 d'entre elles en 3 heures et 40 minutes. Le constat s'impose de lui-même.
https://fr.rbth.com/ps/2016/04/13/vladimir-poutine-repond-en-direct-aux-questions-des-russes_584577
En France, le « Dialogue avec les citoyens » aura été plus modeste, dirons-nous, plus « cadré », un mélange de rien avec un peu d'eau tiède. Un grand vide.
La France est en train de réaliser que le chef de l'Etat et toute la structure politique et économique qui est la sienne ne vit pas sur la même planète, dans le même pays, que tout ce qui est décidé, mis en place, procède d'un activisme brouillon, illisible et en tout état de cause inefficace car sans prise avec la réalité palpable du quotidien.
Entrent en considération toutes ces questions en suspens, non résolues, qui mêlent : pouvoir d'achat, rentes de situation, scandales politiques et financiers impunis, justice à deux vitesses, réformes « sociétales » ineptes, politique migratoire contraire aux intérêts et aux piliers fondamentaux du pays comme de la nation, éducation nationale désastreuse, gaspillage éhonté de l'argent public, fiscalité erratique, politique internationale inconsistante, inféodation économique, stratégique, militaire, abdication de toute souveraineté, le tout gênant considérablement l'émergence comme la réussite de tous ceux dont l'action bénéficie à l'intérêt commun.
« Je ne renie rien de ce que j'ai dit au Bourget. Je serai jugé sur la place accordée à la jeunesse » a indiqué le chef de l'Etat,« et donc sur cette exigence que la jeunesse a de vivre mieux que la génération précédente », a-t-il ajouté.
Le jugement vient d'être rendu . Un verdict sans appel. C'est raté. Pas avec vous, M. le Président.
« Convergence avec les exclus et les classes moyennes et populaires ». Un slogan en remplace un autre. Après tout, comme chacun sait, le papier ne refuse pas l'encre, n'est-ce pas ? Le problème tient cependant au fait que tout le monde est devenu « moyen » avec la conscience ou l'idée de s'être appauvri face à un avenir pressenti comme étant plus gris que rose, couleur usurpée et fânée.
La demande d'un nouvel avenir politique est bien acquise, même si elle prend la forme d'une Cour des Miracles ou d'une réunion nocturne de zombies sur la Place de la République.
Cette demande désormais devenue exigence ne se fera pas avec les représentations politiques actuelles qui sont définitivement hors-jeu.
Elle ne se fera pas non plus avec les petits clones qui tentent de surgir ça et là, instruments d'une triangulation politique dans laquelle on voit s'agiter pour le moment le curieux attelage de MM. Valls et Macron conduit par F. Hollande.
Elle ne se fera pas avec le rêve éveillé de toute cette autre fraction politique qui se prend à rêver de voir surgir en son sein un destin exceptionnel en posant un regard sur la France éternelle.
M.F. Hollande est un homme fini, épuisé. Il n'avait pas grand chose à offrir, il n'a plus rien à donner, accusant le défaut fondamental que révélait dans sa froide clarté le sous-dimentionnement de l'intéressé pour le poste et la fonction qu'il continue d'occuper parce que les institutions l'y maintiennent encore dans une légitimité politique artificielle.
« Le président qui rend fou », titrait le quotidien l'Opinion dans son numéro daté du jeudi 14 avril 2016 : le président qui rend fou ses collaborateurs les plus proches, lesquels mesurent la profondeur de sa duplicité et la trahison de la confiance qu'ils ont placée en lui.
http://www.lopinion.fr/edition/politique/hollande-president-qui-rend-fou-100855
La France doit se libérer des trois boulets qui l'empêchent d'avancer, de ces semelles de plomb qui l'entraînent vers le fond :
- 2000 000 000 € de dette.
- 6 494 100 chômeurs sur la France entière.
- Toutes ces camarillas partisanes, buttes-témoins d'un temps révolu qui prêchent des politiques obsolètes et désormais mortifères.
http://www.journaldunet.com/economie/magazine/1038148-chomage/
A quelque chose malheur est bon, jusqu'à un certain point. Il faut désormais faire en sorte que la cristallisation d'un ras-le-bol général contre le « vieux monde politicard » serve de marche-pied à quelque chose de beaucoup plus solide et structuré, bâti sur une nouvelle doctrine, au sens militaire du terme, qui précisément structurera, homogénéisera et chassera l'obscurantisme de la nébuleuse actuelle.
Pareille démarche pourrait commencer avec la mise en place d'un nouveau Command & Control qui ne volera pas l'aspiration politique de cette jeunesse comme de toute cette population qui aspire à tout autre chose de constructif, de solide, de nouveau et à laquelle il convient d'offrir honnêtement, réellement, les solutions comme les remèdes à la vie sans avenir dans laquelle elle s'enlise, pourvu toutefois qu'elle comprenne l'intérêt immédiat de sortir des ornières politiques dans lesquelles elle retombe systématiquement.
Tout se délite, comme les sujets du même nom, serais-je tenté de dire.
Il faut donc un cap et un vrai dirigeant.
Pas d'artefact ni de "sous-marin" d'un ordre financier déguisé qui a déjà entrepris de glisser au bon Peuple la carte forcée d'un "gendre idéal".
Il serait inacceptable que le pouvoir socialiste bénéficie le moins du monde de ses fautes sous prétexte qu’il tente tardivement de les corriger. Les Français ont amplement donné et sont lassés de ces vains engagements.
Il ne suffit pas, pour que la nation française retrouve son énergie, son enthousiasme et sa foi, de modifier le discours, d'en changer les termes ou d'en intervertir les orientations comme les thèmes dans un puzzle sans fin, éternellement recomposé ad nauseam.
Il faut changer les hommes afin d’en mettre à la tête du pays qui soient capables d’inverser radicalement ce discours et d’agir en conséquence.
Allons ! Sortons ensemble la France du Médiocristan !
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