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Accueil du site > Actualités > Europe > Présidentielle autrichienne 2016 : le rejet du système

Présidentielle autrichienne 2016 : le rejet du système

« Il y a clairement deux pays : un pays très remonté contre le système, les élites et l’Union Européenne, et un pays qui reste fidèle aux partis traditionnels et à l’Europe. (…) Cette élection est un coup de semonce qui annonce des temps difficiles pour l’Autriche. » (Gilles Ivaldi, chargé de recherche au CNRS, le 24 mai 2016).



AEIOU. Alles Erdreich ist Österreich untertan. Ou encore : Austria est imperio optime unita. La devise des Habsbourg utilisée par l’empereur Frédéric III risque de ne plus servir. Certes, l’Autriche n’est plus la grande puissance centrale depuis longtemps, et donc, sa prétention à être l’empire le plus uni n’a plus de sens aujourd’hui. Mais depuis ce lundi 23 mai 2016, elle a encore moins de sens : le corps électoral autrichien s’est en effet divisé en deux parties quasi-identiques : 2 254 484 électeurs d’un côté, 2 223 458 électeurs de l’autre.

Avec un jour d’attente en raison du résultat très serré, l’écologiste Alexander Van der Bellen a été proclamé élu Président de la République autrichienne lors du second tour du dimanche 22 mai 2016. Il ne sera pas le premier chef d’État européen à être écologiste puisque l’écologiste Raimonds Vejonis est Président de la République de Lettonie depuis le 8 juillet 2015 (élu le 3 juin 2015 par les députés et pas au suffrage universel direct comme en Autriche).

Tout opposait les deux candidats restés en lice au second tour, tout sauf… leur indépendance du "système" qui leur est commune.

Alexander Van der Bellen (72 ans), est un économiste et universitaire. Intellectuel à l’élocution lente et réfléchie. Né avec un patronyme néerlandais à Vienne d’une famille originaire de Russie et réfugiée en Estonie pour fuir le stalinisme. Après avoir brièvement milité au SPÖ dans les années 1980, il fut élu député écologiste le 9 octobre 1994 (Il resta député jusqu’au 5 juillet 2012, date de sa démission pour se consacrer à un siège local à Vienne). Il fut désigné le porte-parole fédéral des Verts du 13 décembre 1997 au 3 octobre 2008. Il s’est présenté le 8 janvier 2016 à l’élection présidentielle de 2016 en indépendant soutenu par les Verts et les sondages le donnaient favori avant d’être devancé par Norbert Hofer au premier tour. Élu avec 50,4% des voix dans un contexte de forte participation électorale (72,8% des inscrits) et sur des positions très centristes, il succédera le 8 juillet 2016 au Président fédéral sortant Heinz Fischer (SPÖ) qui termine son second mandat de six ans.

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Norbert Hofer (45 ans), est ingénieur dans l’aéronautique. Victime d’un accident de parapente, il ne se déplace qu’avec une canne. Le sourire en permanence affiché. Parmi les plus modérés des responsables du FPÖ dont il est vice-président, il s’est donné pour exemples Margaret Thatcher et Charles De Gaulle. Depuis le 29 octobre 2013, il est vice-président du Conseil National (la Chambre basse). Se considérant un peu trop jeune, il a hésité avant de se présenter à l’élection présidentielle. Après que les sondages l’ont placé en quatrième position voire cinquième, il a créé la surprise au premier tour en obtenant le meilleur score fédéral de toute l’histoire du FPÖ depuis soixante ans. Il est cependant battu de justesse au second tour avec 49,6% des voix.


Effondrement simultané du SPÖ et de l’ÖVP

Il ne faut pas se voiler la face. Si l’extrême droite a raté de très peu (avec 31 026 voix de retard) la dernière marche de l’État, ce n’est pas au bénéfice des partis traditionnels.

Les socialistes français auraient donc tort de fanfaronner avec ce résultat. Le candidat du SPÖ (social-démocrate, équivalent au PS en Autriche), l’ancien Ministre du Travail, Rudolf Hundstorfer (64 ans), n’était parvenu au premier tour le 24 avril 2016 qu’au quatrième rang avec seulement 11,3% des voix. Mais les chrétiens-démocrates (ÖVP) représentés par l’ancien Président du Conseil National (du 20 décembre 2002 au 30 octobre 2006), Andreas Khol (75 ans), n’a pas fait mieux, relégué au cinquième rang, avec seulement 11,1%.

L’ÖVP et le SPÖ, ce sont à peu près les seuls grands partis gouvernementaux qui sont les équivalents de LR et du PS en France ou encore, de la CDU et du SPD en Allemagne. Et comme en Allemagne, les deux partis s’étaient unis dans une grande coalition pour gouverner l’Autriche depuis les trois précédentes élections législatives, celles du 1er octobre 2006, celles du 28 septembre 2008 et celles du 29 septembre 2013. Werner Faymann (SPÖ) était le Chancelier depuis le 2 décembre 2008 (et président du SPÖ) tandis que Reinhold Mitterlehner (ÖVP) était le Vice-Chancelier depuis le 1er septembre 2014.

Si l’ÖVP et le SPÖ avaient présenté une candidature commune, ils auraient pu, peut-être, se hisser en deuxième position et s’opposer au candidat du FPÖ. Mais divisés, ils ont même été devancés par une troisième candidate, indépendante, Irmgard Griss (69 ans), juriste et ancienne Présidente de la Cour suprême (du 1er janvier 2007 au 1er janvier 2011), qui a obtenu 18,9% des voix.


Deux séismes pour le prix d’un seul

Le premier tour de l’élection présidentielle du 24 avril 2016 a donc provoqué un double tremblement de terre : d’une part, les deux partis représentés au gouvernement n’ont fait qu’un très maigre total de 22,4% des voix ; d’autre part, alors que l’extrême droite (divisée) avait régressé lors des dernières élections législatives du 29 septembre 2013 (passant de 28,2% à 24,1% des voix) par rapport aux précédentes, le FPÖ, principal parti d’extrême droite (parti de Jörg Haider) est passé en deux ans et demi de la troisième place (20,6%) à la première avec son candidat Norbert Hofer (35,0%). Aux élections européennes du 25 mai 2014 (dernier scrutin fédéral), le FPÖ avait recueilli 19,7% des voix en troisième position. Au premier tour de cette présidentielle, il n’y a eu qu’à Vienne qu’Alexander Van der Bellen est arrivé en tête, sinon c’était Norbert Hofer.

Le score très élevé du FPÖ au premier tour, qui a devancé très largement le candidat arrivé en deuxième place, l’écologiste indépendant Alexander Van der Bellen, qui n’a recueilli que 21,3% des voix, soit un retard de plus de 13% par rapport à son concurrent du second tour, a éclipsé le dévissage vertigineux des deux partis de gouvernement.


Changement de gouvernement

La réaction fut peut-être salutaire à court terme pour la grande coalition. Formalisant l’échec de son parti, Werner Faymann a remis sa démission du gouvernement et de la présidence du SPÖ le 9 mai 2016, ce qui a coupé l’herbe sous les pieds de Norbert Hofer qui avait annoncé qu’il souhaiterait imposé un nouveau gouvernement en cas de victoire. Son prédécesseur Fred Sinowatz (SPÖ) avait remis lui aussi sa démission, le 16 juin 1986, à la suite de l’élection de Kurt Waldheim à l’élection présidentielle du 8 juin 1986 (et de l’échec de son candidat Kurt Steyrer, Ministre de la Santé et de l’Environnement).

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Le 17 mai 2016, soit cinq jours avant le second tour, le nouveau Chancelier a pris ses fonctions. Il s’agit de Christian Kern, président des Chemins de fer fédéraux autrichiens (ÖBB, l’équivalent de la SNCF en Autriche) depuis le 7 juin 2010. L’un de ses atouts a été d’avoir transporté les réfugiés syriens dans des conditions d’humanité et de respect, malgré leur grand nombre. C’est bizarre que des considérations sur le transport par rails de réfugiés puissent être émises…


L’anti-systémisme gagne du terrain

Cela dit, les conditions pour les prochaines élections législatives (au plus tard en 2018) restent très incertaines. L’élimination des deux grands partis traditionnels au profit du FPÖ et d’autres partis anti-système semble s’inscrire dans une lignée internationale (européenne et américaine) déjà bien esquissée.

En Grèce, le PASOK a carrément disparu du paysage électoral. En Espagne, le bipartisme est devenu quadripartisme avec l’émergence de deux partis anti-système. En Italie comme au Royaume-Uni, les évolutions du paysage électoral sont également très nettes en faveur de partis anti-système ouvertement populistes.

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Enfin, même aux États-Unis, les candidats anti-système ont le vent en poupe, au sein des deux grands partis (les institutions américaines sont telles qu’ils ne peuvent efficacement s’exprimer qu’au sein même des deux partis de gouvernement), avec Donald Trump chez les Républicains et Bernard Sanders chez les Démocrates qui dispute âprement l’investiture à la favorite Hillary Clinton.

François Hollande aurait intérêt à en prendre note car il n’y a pas de raison que la France ne soit pas touché par cette vague anti-système qui inonde même des pays dont l’économie est pourtant en bonne forme. Dans les récents sondages (BVA le 20 mai 2016 par exemple), François Hollande n’obtiendrait qu’entre 13 et 16% au premier, soit à peine mieux que les candidats SPÖ ou ÖVP. Et si pour l’instant, le candidat LR est inconnu, à part Alain Juppé, les meilleurs candidats LR ne feraient guère plus de 21 ou 22%, ce qui resterait à un niveau faible et permettrait à Marine Le Pen de se qualifier au second tour.


Soulagement ?

Bien entendu, le côté symbolique de l’élection d’un membre du FPÖ à la tête de l’Autriche aurait rendu les relations européennes un peu plus tendues mais n’oublions pas que Norbert Hofer, qui cherchait à rassembler les Autrichiens, n’a jamais rejeté le principe de l’Union Européenne qui, pour lui, est un facteur de stabilité et de paix.

D’ailleurs, il serait bien périlleux de faire une équivalence entre le FN français de Marine Le Pen et le FPÖ car ce dernier parti a toujours été intégré à la vie politique autrichienne depuis 1956, au point de participer à deux reprises à des coalitions gouvernementales, tant avec le SPÖ des chanceliers Fred Sinowatz et Franz Vranitzky du 24 mai 1983 au 25 novembre 1986 qu’avec l’ÖVP du Chancelier Wolfgang Schüssel du 4 février 2000 au 11 janvier 2007, en occupant des postes à fortes responsabilités : Vice-Chancelier, Industrie et Commerce, Justice, Défense, Finances, Sécurité sociale et Transports.

Même si la fonction reste très honorifique, la "communauté internationale" avait déjà boycotté un Président de la République autrichienne, élu sous les couleurs de l’ÖVP, en raison de son passé "trouble" d’officier de la Wechmacht pendant la guerre (mais à ma connaissance, il n’a été établi aucune complicité d’acte nazi).


De nouveaux clivages dans le viseur

Au-delà du soulagement symbolique, les partis traditionnels auraient intérêt à s’affoler de cette élection.

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D’une part, elle a montré qu’il n’y avait aucun "front républicain" dont le but serait de faire barrage à l’extrême droite. Pire, Norbert Hofer a rassemblé presque la moitié des suffrages exprimés, ce qui signifie que son élection s’inscrit désormais largement dans le champ du possible et même du probable. De plus, les jeunes se sont plus tournés vers le candidat du FPÖ qui va avoir une importance croissante au sein même de son parti (au détriment de son président Heinz-Christian Strache).

Ce qui a été très notable dans cette élection et qu’on peut retrouver aussi dans les primaires américaines, c’est que le clivage du second tour ne s’est pas fait, comme ce fut la tradition jusqu’alors, entre les deux partis de gouvernement, mais entre des partis anti-système diamétralement opposés, entre les partisans d’une ouverture à la mondialisation qui a largement profité à l’Autriche et les partisans d’un repli sur soi identitaire suscité par les craintes d’une immigration trop forte.

On retrouvera sans doute ce clivage au Royaume-Uni lors du référendum du 23 juin 2016 où sera posée la question du maintien dans l’Union Européenne. Les deux camps risquent, là aussi, d’être de force similaire.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (24 mai 2016)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
L’élection présidentielle en Autriche des 24 avril et 22 mai 2016.
Jörg Haider.
Séisme politique : 30% pour l’extrême droite (8 octobre 2008).
Kurt Waldheim.
Élections présidentielles américaines 2017.
Changement de clivages politiques ?

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25 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 24 mai 2016 09:44

    Bonjour, Sylvain

    J’avais une autre version de la devise autrichienne AEIOU en latin : Austria Est Imperare Orbi Universosmiley

    Plus sérieusement, ce qui se passe en Autriche et qui est corroboré par la montée des populismes dans la plupart des autres pays, et notamment chez nous en France, montre clairement qu’il est urgent de redéfinir le projet européen. Urgent de réformer des textes constitutionnels qui ont été basés uniquement sur des préoccupations libre-échangistes libérales, au mépris d’un volet social pourtant initialement envisagé et plus que jamais réclamé par les peuples.

    Soit les 28 membres du Conseil européen comprendront cela, soit l’UE s’effondrera, et le continent renouera avec ses démons nationalistes antérieurs, aggravés par des difficultés économiques importantes, aucun pays n’ayant plus les moyens de tirer seul son épingle du jeu dans un concert mondialisé qui, de plus en plus, privilégiera les politiques de blocs.


    • agent ananas agent ananas 24 mai 2016 21:50

      @Fergus
      Oui il y a urgence.
      Hélas les élites ne l’entendent pas de cette oreille et préfèrent continuer comme si de rien n’était, c’est à dire imposer des réformes économiques (détricotage des acquis sociaux) et incapables de juguler les flots migratoires provoqués notamment par leurs guerres impérialistes.
      Avec le Brexit qui pointe à l’horizon il est sans doute trop tard pour l’Europe... Au moins ses peuples éviteront les diktats du Traité transatlantique...


    • njama njama 25 mai 2016 11:25

      @Fergus

      Dans ce cas là il faut dire merci à l’extrême-droite, si elle peut contribuer à revoir la copie du projet européen. Et à gauche, comme à droite , ne soyez pas ingrats, elle aurait rendu un fier service !

      Pourquoi « démoniser » le nationalisme ? c’est une option politique, qui s’oppose certes à cette forme de fédéralisme, ce n’est rien de plus.


    • César Castique César Castique 25 mai 2016 11:54

      @Fergus


      « ...aucun pays n’ayant plus les moyens de tirer seul son épingle du jeu dans un concert mondialisé... »

      Vraiment ? 


      « La Suisse a enregistré un solide commerce extérieur en avril, autant à l’export qu’à l’import, et a bouclé le mois sur un excédent important de 2,5 mrd CHF, en hausse de 13,6% sur un mois. » Bilan, 24.05.2016


      Il s’agissait, au demeurant, de la quatrième hausse mensuelle consécutive, en dépit d’un franc à la santé insolente qui pénalise les exportations.


      Et, le peuple s’arque-boutant contre toute velléité d’adhésion à l’« indispensable » bloc européen, le chômage du pays stagne autour de 3.5 %...

    • César Castique César Castique 25 mai 2016 11:59

      @César Castique


      P.S. - La veille, le quotidien économique L’Agefi apportait une autre information intéressante :

      La durée hebdomadaire effective de travail des salariés à plein temps, sans les salariés propriétaires de leur entreprise, s’est contractée légèrement à 41 heures et 17 minutes en 2015...

    • damocles damocles 24 mai 2016 10:17

       Le constat qui s’impose en effet dans le monde occidendal , c’est que le vote « anti -systeme » (pour simplifier ) progresse pratiquement dans tous les pays ...

      Podemos en Espagne , Cinque Stelle en Italie , même part certains aspects TRUMP et SANDERS aux USA , tous les partis dits « nationalistes » ou « populistes » dans TOUS les pays ....

      On a du mal (moi du moins ) à discerner l’evolution future des differentes societés en Occident , à moins que le nouvel ordre mondial ne parvienne à imposer à tous sa dictature par differents subterfuges....

      • Jo.Di Jo.Di 24 mai 2016 10:22

         
         
        90000 colons (officiels) du mondialiste en 2015 > nb de naissances autrichiennes.
         
        + regroupement familial
        + surmatalité (x2 à x2,5 par rapport aux souchiens)
         
        => En 1 an grand remplacement libéral déjà assuré pour 5 ans (1/4 d’une génération) .... sans compter l’immigration de fond
         


        • Jo.Di Jo.Di 24 mai 2016 15:47

          @Felgrand
           
          Trop léger comme argument... L’ED a eu de nombreux pédérastes dans son histoire à commencer par des SA ! (mais qui n’avait pas le droit de se marier et d’acheter le gode-bébé gpa de gôôôche)
           
          « Suède, 9,5 millions d’habitants, tranche d’age féconde 20-40 ans 2,3 millions.
           
          570000 colons du mondialisme ! Plus à venir, le regroupement familial et la fécondité 2 fois supérieure à la souchiennerie blonde ...
           
          Donc une islamo-africanisation de 50% de la génération en 1 an ! Et ça continuera ... »

           
          Soros le négrier de gôôôche
           
          http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/SWE/fr/SM.POP.NETM.html


        • Jo.Di Jo.Di 24 mai 2016 15:59

          @Felgrand
           
          Quand la Nation est morte, la Cité est morte, la Politique est morte, la Société est morte, dans un Supermarché libidineux, l’idéologie doit se rabattre sur le Reptile ... où le Cyborg, mais pour ce dernier il faudrait l’avenir pour l’intelligence. Alors dans le monde du rappeur, dealeur, braqueur, bobo benêt et barbu battant, il faut mieux miser sur le baroque sanglant, au cas où le Dieu Caddie abandonne son valet, la PdG du Capital.
           
          « Le taux de fécondité de la population « de souche » avoisine celui de la Grande-Bretagne, à 1,6. Celui des Maghrébins en France est de 2,7 et celui des Noirs d’origine africaine, 4,2. (…) 18% des jeunes de moins de 20 ans à l’échelle nationale sont originaires de l’Afrique noire, du Maghreb et de Turquie. Dans 30 ans nous aurons passé la barre des 50%. »
           
          « Le véritable coût de l’immigration pour la France atteint 70 à 80 milliards d’euros, soit l’équivalent annuel du déficit budgétaire. Autrement dit, la France s’endette pour assimiler des jeunes gens dont un certain nombre la remercient en brûlant des voitures. (…) Le gouvernement ignore volontairement nos travaux parce qu’il ne veut pas que les Français sachent la vérité. »

           

          Yves-Marie Laulan, démographe, ancien professeur à l’ENA et président du comité économique de l’OTAN
           


        • Jo.Di Jo.Di 24 mai 2016 19:42

          @Felgrand
           
          Un colon réactionnaire venu du moyen-âge de l’hacienda des Séouds (voir commentaire distinction colon/colonisateur sur ton article FN) ... dans la soumission au démiurge et à la tradition ... que demander de mieux pour Capital Mondialiste, pour remplacer Titi rouge le souchien marxiste  ?
           
          La dialectique commence par la négation, non dans un pagayement à contre sens du courant de l’Histoire ....
           
          Un peu du penseur que tu es chargé comme colon de faire disparaître de l’esprit européen :
           
          "La religion est le soupir de la créature opprimée, la chaleur d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit de conditions sociales d’où l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple.

          Abolir la religion en tant que bonheur illusoire du peuple, c’est exiger son bonheur réel. Exiger qu’il renonce aux illusions sur sa situation c’est exiger qu’il renonce à une situation qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc en germe la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l’auréole.

          La critique a dépouillé les chaînes des fleurs imaginaires qui les recouvraient, non pour que l’homme porte des chaînes sans fantaisie, désespérantes, mais pour qu’il rejette les chaînes et cueille la fleur vivante. La critique de la religion détruit les illusions de l’homme pour qu’il pense, agisse, façonne sa réalité comme un homme désillusionné parvenu à l’âge de la raison, pour qu’il gravite autour de lui-même, c’est-à-dire de son soleil réel. La religion n’est que le soleil illusoire qui gravite autour de l’homme en tant que l’homme ne gravite pas autour de lui-même.

          C’est donc la tâche de l’histoire, après la disparition de l’Au-delà de la vérité, d’établir la vérité de ce monde-ci. C’est en premier lieu la tâche de la philosophie, qui est au service de l’histoire, une fois démasquée la forme sacrée de l’auto-aliénation de l’homme, de démasquer l’auto-aliénation dans ses formes non sacrées. La critique du ciel se transforme par là en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique. »

          Marx, Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel (1844)


        • njama njama 25 mai 2016 12:44

          @Jo.Di

          Les très bons comptes de l’immigration

          Les immigrés sont une excellente affaire pour l’Etat français : ils rapportent une grosse douzaine de milliards d’euros par an et paient nos retraites.

          Une équipe de chercheurs de l’université de Lille, sous la direction du Pr Xavier Chojnicki, a réalisé pour le compte du ministère des Affaires sociales une étude sur les coûts de l’immigration pour l’économie nationale.
          http://www.courrierinternational.com/article/2010/12/02/les-tres-bons-comptes-de-l-immigration


        • DanielD2 DanielD2 24 mai 2016 11:28

          Ce qui est vraiment rageant, c’est que l’Occident avait tout pour couler des jours heureux, mais à cause de la cupidité de la grande bourgeoisie, on se retrouve avec une désindustrialisation et des problèmes ethniques. 


          Pour ce qui est des élections, baaah, c’est comme en France. La partie de la population qui s’en tire encore pas trop mal n’en a rien à foutre que les autres galèrent et veulent que le système continue. Si il n’y avait que des ouvriers en Europe, les partis « populistes » seraient déjà au pouvoir depuis longtemps. 

          Il faut ajouter qu’en France, le système politique ne tient qu’à cause de l’endettement. Si un jour la France subie ce qu’à subi la Grèce, le FN est élu le lendemain. D’où les délais accordés par l’UE. Peut-on s’endetter pour toujours ? Telle est la question. 

          • Jo.Di Jo.Di 24 mai 2016 16:02

             
             
            « Ces gens là en veulent toujours plus »
             
            Pompidou, suite à la demande du père Bouygues d’amorcer la pompe de la traite négrière. Titi rouge souchien faisait trop chier ! A Grand Remplacer !
             


          • microf 24 mai 2016 12:41

            Bravo á l´auteur de cet article, il a écrit cet article sans parti pris, il connait bien l´Autriche et son système politique, car il m´arrive souvent de rire lorsque je lis des articles des auteurs Francais sur l´Autriche qualifié de pays de « nazis ». 

            L´élection qui vient de se passer en Autriche est tout á fait normale pour ce pays. Dans la région de Burgendland il ya un gouvernement régional avec l´extrême-droite, ce qui serait impossible en France.
            Je trouve la France plus extrêmiste que l´Autriche. 
            Prenons le cas des étrangers, ils y vivent sans problèmes. Les étrangers ou les musulmans vivants en Autriche que ce soit aujourd´hui ou au temps des années 2000 oú la coalition extrême-droite-Droite décriée par le monde entier était au pouvoir, n´ont pas eu et non pas de problèmes majeurs.

            En Autriche, il n´ya pas de problèmes de voiles par exemple.

            Dans les hopitaux les femmes musulmanes médécins ou autres personnels musulmans portent leurs voiles sans problèmes.

            Dans les écoles, les lycées, á l´université, dans les bureaux et partout, les musulmanes portent leurs voiles sans problèmes, alors qu´en France pays des « Droits de l´Homme », cela serait impossible

            En Autriche des scènes de violences telles celles oú certains Francais frappent sur leurs policiers, n´existent pas, les Autrichiens aiment leur police, même si souvent il ya des échaffourées, mais des scènes telles que celles qu´ont voit en France entre la police et les manisfestants, n´existent pas.

            Même la violence dans le language politique envers les étrangers n´existe pas comme en France, car le language que j´entends ces temps sur les étrangers en France, est inquiétant, j´ai demandé á certains de mes connaissances en France de quitter ce pays pendant qu´il est encore temps, car ce qui s´y prépare pour les étrangers en France, est inquiétant, alors d´oú la question á se poser á savoir qui est plus extrême-droite que l´autre ? la France ou

             l´Autriche ? aux Francais de répondre á cette question, moi je réponds, c´est la France.


            • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 24 mai 2016 17:05

              ’’’Cette élection est un coup de semonce qui annonce des temps difficiles pour l’Autriche. ’’’


              Mais aussi pour l’Europe ! Ce leurre démocratique qui divise les sociétés travaillent pour la dispersion et donc pour l’anarchie ! 

              Notez que la France avait tout fait pour peser dans ces fausses élections comme elle n’arrête pas de s’immiscer dans les affaires de la grande Bretagne pour que le royale reste dans le cirque de Bruxelles. La France a peur d’un « exemple à suivre » qui viendrait d’ailleurs, elle a donc peur de la solution à la crise globale !

              Vive l’inertie et le statu quo !

              • zygzornifle zygzornifle 24 mai 2016 19:49

                l’autrichien aboie, la caravane passe.....


                • izarn izarn 24 mai 2016 20:13

                  Un hic, la sottise par laquelle le Diable se dénonce :
                  -Pour Hofer, l’UE serait un facteur de paix.
                  Certes, surtout que l’Autriche ne fait pas partie de l’OTAN.
                  Cette paix la, visiblement ne la concerne pas.

                  Ceci dit en plus mélanger les farceurs de Podemos (Yes we can) et Syriza(Saint Euro priez pour nous) avec le FN ou Hofer....
                  Faut voir....On n’a qu’a ajouter « nuit debout » et Lordon. Cela fait un gag pour Dieudonné face aux « Je suis Charlie »
                  Il y a des anti-sytémes, tellement pro-systéme qu’ils rampent pour rester dans l’euro, l’UE et l’OTAN. Crédibilité, mon cul !
                  Cela semble une plaisanterie douteuse....
                  Bref une foutage de tronche qui ne trompe pas grand monde en France ou en Autriche.
                  Bepe Grillo est beaucoup plus sérieux que ces guignolos. Il connait la musique !
                  Encore une sottise, que le Diable lache....Tel un pet nauséabon du fascisme européiste.
                  Tout n’est pas gagné, les enfoirés sont parmi nous....


                  • Phoébée 24 mai 2016 20:43

                    Le vote a été truqué .... La prochaine fois c’est à 60 % que voteront les autrichiens pour se faire entendre.....,et je ne vous dit pas pour qui smiley


                    • agent ananas agent ananas 24 mai 2016 21:34

                      Cela prouve que les néo-nazis autrichiens ne sont pas plus fachos que les ukrainiens.
                      Eux au moins (les autrichiens) respectent le « jeu démocratique » et concèdent leur défaite de bonne grâce.
                      Bref, le jour et la nuit.


                      • demissionaire bonalors 24 mai 2016 22:09

                        si l on met l extreme droite au pouvoir au moins on aura une bonne raison de se battre, mais il n y aura plus une pierre debout, mais bon ca occupe le tps et l histoire


                        • zygzornifle zygzornifle 25 mai 2016 10:07

                          A force de faire la soude oreille toute l’EU finira par basculer a l’extrême droite et ça sera bien fait pour les autistes qui nous gouvernement, hormis se servir dans les caisses, ils se battent pour leur place et leur carrière se torchant le cul sans émotion avec leurs citoyens ..


                          • njama njama 25 mai 2016 11:29

                            @zygzornifle

                            L’UE et le fascisme, un @mour à géométrie variable !
                            s’il est ukrainien, ça va, s’il est sioniste, ça va encore, mais s’il est autrichien, on se demande pourquoi ça ne va plus ? c’est de la discrimination ! smiley


                          • Rincevent Rincevent 25 mai 2016 16:51

                            Cette élection est symbolique, ce n’est pas elle qui donne le pouvoir. Les législatives vont suivre et là…


                            • zygzornifle zygzornifle 26 mai 2016 10:53

                              l’écologie politique est aussi un fléau on a qu’a regarder chez nous ..... que des ramasse miettes autour de la table du PS .....


                              • Alainet Alainet 26 mai 2016 21:36

                                - L’Autriche es coupée en 2 surtout avec les migants.. J’ai été effaré mais pasl étonné, par la diabolisation médiatique colportée dans la presse mainstream & la télé. Par exemple les réactions en filigrane de Valls, Hollande, Junker et même des verts d’EELV très satisfaits en bas d’écran sur BFMtv. Pourtant le pouvoir du Pdt de l’Autriche, sera égal au Roi des Belges, à Juan Carlos ou René Coty sous la 4e République... sauf que il peut dissoudre ce Parlement, ce qu’aurait fini par faire Ofer mais pas Van der Bellen, placé là pour assurer la prolongation de 2 partis désavoués par les urnes - SPÖ et de l’ÖVP - qui n’ont plus de légitimité dans ce Pays. C’est analogue au LR-PS chez noUS.
                                - Le FPO est extrémiste mais il existe 4 pays dirigés déjà par des partis de Droite nationaliste sans que Juncker en parle comme çà ( Pologne, Hongrie, Finlande, Danemark ). J’irais plus loin : Donald Tusk & Junker étaient prêts à faire entrer la Turquie d’Erdogan et l’Ukraine de Ianokovitch dans la zone €uro mais Chypre et les Pays-Bas ont mis fin à ces tractations au Conseil de l’Europe : tant mieux pour nous !! Pourtant ce sont de pays moins démocratiques qu’ aurait pu être l’Autriche ?! Mais nos eurocrates calquent exactement leurs desseins sur les intérêts de la politique US de l’OTAN pour agrandir son UE. J’ajouterais qu’il distribue des visas « à la tête du client » comme pour l’Ukraine, la Turquie hors de l’UE.. alors que d’autres Pays, plus proches géographiquement de nous comme ceux des Balkans ou la Moldavie attendront... Quelle logique !
                                - Il y a l’affaire du référendum Aurichien sur la Sortie de l’UE, signé par 10% de la population
                                http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/initiative-populaire-pour-le-161436
                                 mais écarté par le SPÖ & l’ÖVP, sans le moindre débat au Parlement..Junker ou Merkel ou Hollande craignaient surtout que ce dernier, suite au BREXIT, puisse refaire surface avec Hofer !


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