Nicolas Sarkozy - « Tout pour la France » ou pour lui !
Voilà c'est fait ! Nicolas Sarkozy est officiellement candidat à la primaire de la droite et donc à la présidence de la République. Comme tout le monde l'a remarqué, Sarkozy est en campagne électorale depuis le jour où il a été élu président de son parti Les Républicains, c'est à dire aux frais de la princesse.
Mais cette fois on rentre dans le vif du sujet avec son livre programme "Tout pour la France" dans lequel il annonce sa candidature.
« J'ai décidé d'être candidat à l'élection présidentielle de 2017. La France exige qu'on lui donne donne tout. J'ai senti que j'avais la force pour mener ce combat à un moment si tourmenté de notre histoire ».
« J'ai hésité, j'ai retourné les données du débat dans tous les sens. J'ai essayé d'être le plus honnête possible vis-à-vis des autres, de ma famille, comme de moi-même »
Puis finalement après des hésitations qui laissent rêveur lorsqu'on connaît le caractère impulsif du personnage, ce fut pour lui "comme un soulagement car l'évidence s'était imposée ». Ne doutons pas que côté face aux médias, à part quelques escarmouches épisodiques, le duel des egos semblera assez correct. Côté pile, ils se détestent cordialement, et a la fin le rassemblement des ambitions déçues derrière le vainqueur sera douloureux et seulement de façade.
Son livre, qui sera peut-être un autre succès de librairie comme le précédent, "La France pour la vie", vendu à plus de 100 000 exemplaires, "est le point de départ". En fait, Sarkozy n'est jamais arrivé à oublier sa défaite de 2012 et revient pour la revanche. C'est donc plutôt un retour après un faux départ.
"Face à tant de défiance à l'égard de la parole publique" dit-il, mais à qui la faute, "je veux convaincre les Français que le débat de la campagne doit s'intégrer à part entière au mandat présidentiel », car « c'est seulement en disant tout avant, que nous aurons le légitimité pour tout faire après. Rien ne sera possible sans cette exigence de clarté" Voilà qui a le mérite d'être dit. La leçon d'un François Hollande désavoué pour ses promesses mensongères, aurait-elle servie ? Paroles, parole, parole, chantait Dalida.
En tout cas Sarkozy qui a senti qu'il "avais la force pour mener ce combat à un moment si tourmenté de notre histoire", axera sa compagne autour cinq mots-clés. La vérité, l'identité, la compétitivité, l'autorité et la liberté.
"La vérité ; l'identité, « notre premier combat pour défendre notre mode de vie » ; la compétitivité pour que la France « redevienne une puissance économique » ; l'autorité alors que « l'autorité du maître à l'école n'a jamais été autant remise en cause » et que « des minorités gagnent leur chantage contre le pouvoir en place » ; et la liberté, « un atout pour rétablir la confiance et l'espoir dans l'avenir"
Sarkozy qui disait, "L'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur" lui qui critiquait les décisions du Conseil constitutionnel, qui attaquait les "petits pois" et récemment les "arguties juridiques", est sûrement le plus mal placé pour parler du respect de l'autorité.
Brice Hortefeux, l'ami de toujours, était évidemment l'invité de BFMTV qui diffuse en boucle l'annonce de candidature de Sarkozy, disait que se présenter à la présidentielle n'était pas pour l'ancien président un "plaisir narcissique". Lorsqu'on connaît l'ego surdimensionné de Sarkozy, il est permis d'en douter.
Le Figaro qui rappelle que les primaires se dérouleront les 20 et 27 novembre et que l'écart entre Sakozy et Juppé se réduit, semble aussi s'inquiéter un peu que la primaire soit ouverte à "un cercle plus large d'électeurs". Pas forcément de droite et du centre. Le Figaro aurait-il des doutes sur les chances de son candidat ?
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