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Accueil du site > Tribune Libre > Anti-spécisme : danger ou faux problème ?

Anti-spécisme : danger ou faux problème ?

Devenant progressivement végétarien, j'ai fini par entendre parler de cette notion d'anti-spéciste. De prime abord, n'aimant pas particulièrement tout ce qui commence par "anti", j'ai commencé par me renseigner sur la notion de "spécisme" puis sur "l'anti" qui lui est associée. Le but de ce modeste article n'est pas de redéfinir ces notions, il suffit pour cela de chercher un peu sur le net (un bon wiki par exemple), mais de faire part de mon sentiment à ce sujet. D'une manière générale, je vois guère l'intérêt de devenir anti-spéciste pour changer le monde, je trouve même cela dangereux, cette notion divise (pro et anti). C'est une perte d'énergie. Je rejète donc cette notion tout en approuvant totalement la citation de Pythagore : "Car aussi longtemps que les hommes massacrent les animaux, ils vont s’entre-tuer. En effet, celui qui sème la graine du meurtre et de la douleur ne peut pas récolter la joie et l’amour." (580 av. JC).

souffrance {JPEG}

Existe-t-il une autre espèce qui a autant modifié son environnement que l'Homme ? A ma connaissance, non. Combien d'animaux pratiquent-ils un art varié, non répétitif et multi-formes (écrit, oral, musical, pictural, chorégraphique...), je n'en connais pas. Certains poissons réalisent de véritables chefs d'oeuvre dans le sable pour attirer la femelle, mais tous les mâles le font (certes plus ou moins bien). Je sais que cette comparaison est anthropocentriste, mais je peux faire l'inverse : nous avons des points communs avec les animaux (compassion, sensibilité, vie sociale etc.), et les plantes aussi (besoin d'eau, de lumière, d'oxygène). Doit-on aussi rompre la barrière qui nous sépare des végétaux ? Des insectes ? Des microbes ? Et après, on fait quoi ?

Est-ce que vous vous demandez, face à un sanglier en furie, s'il est ou non anti-spéciste... Ou bien courrez-vous le plus vite possible ? En dernier recours, si vous avez un fusil, que faites-vous ? Combien d'animaux sont-ils capables de réduire la planète en cendres avec leur technologie, tout en étant conscients de ça ? Aucun. Nous nous sommes différenciés des autres espèces par un degré de conscience plus élevé, nous sommes aussi fragiles que créatifs ou dangereux. Nous sommes différents, essentiellement par une conscience plus développée, et la conscience d'être conscients. Nous nous affranchissons de la pure sélection naturelle pour protéger les plus faibles (plus ou moins selon les sociétés). Nous sommes conscients de nous mêmes, des autres, du monde, de l'univers, de tout notre pouvoir (et nos limites) et de la mort. Je ne dis pas que les animaux sont dépourvus de conscience ou d'intelligence, mais l'évolution ne les a pas conduits aussi loin que nous.

Nous pouvons faire le meilleur comme le pire (pas les animaux), nous avons su nous différencier et maintenant nous sommes Responsables de nos actes, de nos décisions ou de nos incapacités à nous entendre, pour vivre en paix avec nous-même et la planète. Cette "supériorité" ou plutôt "différence" qui nous est donnée ne doit plus être utilisée pour nous affranchir de la nature jusqu'à sa perte et la notre, mais pour veiller aux grands équilibres (écosystèmes, biodiversité). Nous devons et pouvons agir en responsables conscients, c'est une question de volonté et d'évolution. L'anti-spécisme, le fait de nous mettre au niveau des animaux et inversement est pour moi une manière d'abandonner cette responsabilité qui, qu'on le veuille ou non, nous incombe. Un animal n'est pas responsable, il EST tout simplement l'animal qu'il est. Nous ne sommes pas forcément supérieurs, nous sommes peut-être des animaux, oui, mais pas seulement. La métaphore biblique peut nous aider à mieux percevoir notre identité. Nous sommes sortis du jardin d'Eden.

Nous avons croqué la pomme, maintenant, c'est à nous de cultiver le jardin d'Eden en bonne intelligence, en non en maximisant aveuglément le profit. Assimiler l'homme à l'animal ou l'animal à la personne est une manière habile d'abandonner cette notion de responsabilité. L'animal en devenant Responsable quitte l'animalité pure et innocente. Il sort du jardin d'Eden et devient jardinier. Je vois cet anti spécisme comme un moyen très habile inspiré par je ne sais quel groupe pour nous détourner des vrais questions. Comment nous réconscilier avec la planète et arrêter la pollution, les destructions, les guerres. En pleine conscience, nous devons nous concentrer sur les moyens nécessaires à mettre concrètement en œuvre pour redresser la barre avant d'avoir complètement détruit la planète et ses êtres vivants et donc... au final... nous-mêmes. Si je devais tuer une poule pour sauver une baleine en voie de disparition, alors, oui, à contre coeur peut-être, mais je le ferais sûrement.

Il serait peut être cependant moins chocant d'utiliser la notion d'anti-spécisme pour reconsidérer les relations entre l'homme et les différentes espèces d'animaux. Comment peut-on simultanément aimer son chien ou son chat et laisser conduire des centaines de miliers de bovins, ovins, et autres porcins à l'abatoir ? Certains animaux seraient familiers et amis de l'homme et d'autres uniquement bons à être découpés en tranches... Cela dit, à quoi bon d'être "anti", de juger et de s'opposer frontalement à ces pratiques ? Il est préférable de faire de la pédagogie afin que chacun puisse éventuellement cheminer et changer ses pratiques. Toutefois, je ne crois pas au zéro viande à moins d'un grave problème sanitaire. Si, déjà, nous arrêtions la boucherie intensive, la surconsommation de viande, ce serait un net progrès. Sans parler de la reconversion des éleveurs, mais c'est un autre sujet.

Pour conclure, je ne crois pas qu'il y ait besoin d'être anti quelque chose pour être végétarien ou végan, il vaudrait mieux être "pro" quelque chose (c'est plus positif, donc sans doute psychologiquement plus sain), par exemple pour le respect de la vie mais tout en restant humain (donc, conscient et responsable). L'anti-spécisme peut toutefois avoir eu l'intérêt de faire prendre conscience à certains que nous faisons n'importe quoi avec les animaux... C'est toutefois une fausse bonne idée, trop radicale, car il nous faut rassembler les énergies pas diviser les gens. Nous devons désormais agir en êtres Responsables ou retourner à l'animalité, à la loi du plus fort, à la barbarie. Je ne veux pas faire le procès de l'anti-spécisme, je dois rester à ma place, je pense seulement que cette notion n'est pas vraiment la bonne piste. Je suis spéciste et pour le respect de la vie animale. Cependant, je ne suis pas encore 100% végétarien, je chemine à mon rythme pour éviter tout retour en arrière. Je laisse la place aux philosophes :
http://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-moudre/l-antispecisme-est-il-un-humanisme


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37 réactions à cet article    


  • hunter hunter 6 septembre 2016 18:16

     «  Nous nous affranchissons de la pure sélection naturelle pour protéger les plus faibles (plus ou moins selon les sociétés). »

    La tendance est plutôt au moins qu’au plus, et pas seulement dans nos « démocraties » d’opinion et de marché !

    Quand j’étais minot, qu’on rendait visite avec mes parents à des amis à New Delhi, fallait pas sortir avant 5h00 du mat’, car les camions passaient dans la rue pour ramasser les cadavres des pauvres gens morts dans la nuit, de faiblesse, de faim, de maladies, et dont personne n’avait rien à foutre : c’était avant qu’une certaine Téresa vienne essayer d’aider....

    De nos jours tous les ans, en général en hiver, des hommes et des femmes meurent dans les rues de nos propres villes, en particulier la sainte capitale du boboïslme triomphant, sous la férule de la grande humaniste Anne H. ancienne maîtresse du petit gros à scooter, dorénavant reconverti dans les jolies actrices blondes.

    C’est là que j’ai arrêté la lecture de l’article ! Je ne commente donc que ce point et ne lirai pas la suite.

    Adishatz

    H/


    • foufouille foufouille 6 septembre 2016 18:39

      « Nous pouvons faire le meilleur comme le pire (pas les animaux) »
      si les animaux peuvent faire le pire.un animal peut aussi être éduqué.
      il peut avoir le choix de ne pas chasser comme dans la décharge d’un abattoir d’une ville d’afrique.
      quand tu seras végétarien, tu seras certainement antispéciste ou pro végétariens, ce qui revient au même.


      • shyroki (---.---.88.237) 6 septembre 2016 20:37

        @foufouille
        *reviens au même ?*

        On peut parfaitement être antispéciste et manger des animaux, c’était le cas des indiens d’Amérique qui respectait grandement les bisons.

        Et on peut être végétarien sans être antispéciste, car on a conscience que les animaux ne sont pas notre égal, mais on souhaite juste ne pas les manger.

        Après il y a peut être d’autres sens pour le mot spécisme ? mais l’auteur n’a pas voulu s’étendre sur ce point.


      • foufouille foufouille 6 septembre 2016 20:51

        @shyroki
        non ce n’est pas pareil, un anti-spéciste ne manges pas d’animaux ni n’utilise des objets fabriqués avec. en général, la théorie se limite aux animaux, pas aux poissons, etc.
        je connais juste la version végét-aryenne.


      • Mmarvinbear Mmarvinbear 6 septembre 2016 22:16

        @foufouille

        Je vais m’installer confortablement et vous regarder essayer d’éduquer un requin.

      • pemile pemile 6 septembre 2016 22:22

        @Mmarvinbear « Je vais m’installer confortablement et vous regarder essayer d’éduquer un requin. »

        Seaquarium du Grau du Roi

        https://www.youtube.com/watch?v=GPYju9-SeK8


      • foufouille foufouille 6 septembre 2016 23:03

        @pemile
        comme quoi tout est possible.
        toutefois, il est petit.


      • foufouille foufouille 6 septembre 2016 23:07

        @Mmarvinbear
        je ne suis pas certain de la ville, nairobi, vu sur arte. il y a un certain temps.
        les hyènes mangeaient les restes avec les grues et d’autres oiseaux. les lions venaient la nuit.


      • pemile pemile 6 septembre 2016 23:26

        @foufouille « comme quoi tout est possible. toutefois, il est petit »

        Va voir les vidéos de Cristina Zenato « La femme qui dompte les requins » y’a de beaux spécimens !

        http://cristinazenato.com/


      • foufouille foufouille 6 septembre 2016 23:43

        @pemile
        adulte, c’est aussi dangereux qu’un lion.
        sur les photos, ce ne sont pas des géants.
        un requin bouffe surtout des poissons. sauf les très gros qui avalent n’importe quoi.
        pas le genre de délire que je ferais.


      • pemile pemile 7 septembre 2016 19:47

        @foufouille « adulte, c’est aussi dangereux qu’un lion »

        t’as pas vu la vidéo du lion christian et de ses retrouvailles avec les deux anglais qui l’avait récupéré petit

        à 2:45

        https://www.youtube.com/watch?v=A9pIYGwRttA


      • Albert123 6 septembre 2016 19:00

        « Comment peut-on simultanément aimer son chien ou son chat et laisser conduire des centaines de miliers de bovins, ovins, et autres porcins à l’abatoir ? Certains animaux seraient familiers et amis de l’homme et d’autres uniquement bons à être découpés en tranches... »


        tout à fait, si l’Homme, quand il était encore doté de capacité de raison et de bon sens, a choisi de domestiquer intimement le chien et de découper le cochon ce n’est pas pour rien.

        les anciens avaient du bon sens, les zozos progressisto-modernistes n’en ont aucun.

        les 1ers faisaient usage de leur raison, les 2nds n’ont plus que des bons sentiments mielleux et hypocrites


        • pemile pemile 6 septembre 2016 19:21

          @Albert123

          Cynophagie en europe :

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Cynophagie#En_Europe


        • Montdragon Montdragon 6 septembre 2016 19:45

          @Joe.Di.Maulo
          Sauvez les gorilles, bouffez du gorille !


        • Albert123 7 septembre 2016 10:45

          @pemile

          « Il semblerait que les Gaulois consommaient du chien19, mais de manière très anecdotique (1 % de leur alimentation), sans doute en période de disette »


          la disette vous savez c’est quand on a pas le choix.

        • Albert123 7 septembre 2016 10:46

          @Joe.Di.Maulo


          vous vous adressez à qui là ?

        • shyroki (---.---.88.237) 6 septembre 2016 19:53

          Moué

          Antispécisme ou non, pourquoi faire des parallèles avec le végétarisme ?

          Mettre les animaux au même niveau que nous ne change pas notre régime alimentaire pour autant, nous somme omnivore et la viande fait parti de notre alimentation.

          L’évolution nous aillant doté d’une intelligence supérieur aux animaux, il est assez logique que nous fassions du spécisme, nous avons domestiqué et utilisons les animaux à notre bon vouloir, pour nous nourrir, chasser ou nous divertir, donc on mange les cochons et on câline les chats, mais dans tout les cas nous nous sentons supérieur

          Ce que tu ressent envers les animaux peut s’apparenter au bouddhisme, tu peus pencher tes prochaine investigation sur ce domaine.

          Aujourd’hui l’homme a suffisamment évolué pour se préoccuper un peu du bien animal, mais il ne faut jamais oublier notre régime alimentaire et surtout ne pas vouloir imposer aux autres des choses qui défis la logique comme l’anti-spécisme.


          • UnLorrain (---.---.16.120) 6 septembre 2016 21:41

            Tuer la poule pour sauver la baleine ecrit dans le billet ?... ce serait bete de se passer d omelette...et la baleine, qu apporterait elle de mieux que la poule ? Apporte t elle quelque chose d ailleurs, a un bonhomme ?

            Dans la vie il faut manger ou etre manger... c est dit par une petite araignee raisonnant Mirbeau un soir ou il n a pas assez bu. Elle ajoutera cette sentence : vous ne connaissez rien a la vie vous autres hommes qui l embarassez d une morale imbecile OOO tu es bete !


            • howahkan Hotah 7 septembre 2016 09:25

              @UnLorrain

              salut ,

              l’humain qui se prends pour un dieu , à ses propres yeux il se donne lui même la note, car il fait des machines et sait dire « trou noir » mais ne sait pas comment vivre va alors chercher des exemples, tous apportés par darwin l’ami de l’empire, chez les animaux....cet humain tel qu’il est devenu est criminel...voleur,menteur, etc
              tout ceci vient de sa souffrance de vive que l’on tente de fuir, rien de plus idiot car se fuir soi même a part le suicide cela n’est pas possible et justement la guerre aussi est une forme de suicide...de celui qui souffre...nos vies aussi sont devenus une forme de suicide lent , de fuite impossible de soi et de ce que la vie est
              cela donne ; l’oiseau mange le vers donc il est normal de faire pareil..et cela devient normal de voler, de tuer, de torturer etc

              le choix humain n’est pas du tout de manger ou d’être manger...mai la propagande a bien fonctionné et je n’y peux rien pour celui qui la croit ...

              cela non seulement ne changera rien à sa souffrance de ne pas vivre mais va en fait l’augmenter et ceci est un choix délibéré de celui qui ne sait rien de lui même ,fusse t’il moi , toi ou eux..

               smiley


            • Neymare Neymare 7 septembre 2016 11:59

              La supériorité morale (ou autre) de l’homme sur les autres animaux ou les plantes n’existe pas : tout est égal.

              La pensée humaine, bien au contraire, nous éloigne de la réalité de la vie qui est une. Ce qui nous plombe c’est de nous croire supérieur, c’est ça la plus grosse erreur de l’etre humain : se croire séparé du reste et supérieur au reste. Il n’en est rien, être un humain c’est vivre une expérience parmi d’autres, différentes des autres, puisqu’il y a une forme de pensée, une construction chimérique d’un moi egotique qui n’existe pas chez les animaux ou les plantes.

              Ceci étant, il est impossible de vivre dans ce monde sans avoir un impact sur lui, sans prendre sa part qui forcément est prise à une autre conscience, car tout, y compris les plantes, est conscient.


              • howahkan Hotah 7 septembre 2016 12:28

                @Neymare

                salut Jean.
                cela me semble juste smiley


              • Neymare Neymare 7 septembre 2016 14:50

                @howahkan Hotah
                salut Howahkan, mes amitiés


              • sparker808 (---.---.48.194) 7 septembre 2016 13:20

                Les animaux ne sont pas une ressource naturelle. Les végétaux, au stade de communications et d’échanges ou nous sommes, en sont une.
                La destruction du monde animal, imposée par l’homme pour que l’homme s’impose, est contre-productive au stade de développement ou nous sommes arrivés.
                L’inquiétude sur la disparition du monde animal et des conséquences ne fait que grandir, l’afollement est presque proche, il sera bientôt temps de réviser nos mentalités et l’impact de nos comportements.
                C’est aussi valable pour l’ensemble du milieu naturel.
                Le développement humain unilatéral par la prédation arrive à son terme.


                • Et hop ! Et hop ! 7 septembre 2016 13:42

                  @sparker808 : Allez racontez ça aux tigres et aux requins, 


                  Expliquez aux lions qu’ils font l’erreur de se croire supérieurs aux gazelles, et qu’ils devraient se nourrir en broutant l’herbe de la savane.

                  Les anti-spécistes devraient aller évangéliser les animaux carnivores, les vipères qui tuent les hérissons, les chouettes qui tuent les souris.

                • Neymare Neymare 7 septembre 2016 14:57

                  @sparker808
                  « L’inquiétude sur la disparition du monde animal et des conséquences ne fait que grandir, l’afollement est presque proche, il sera bientôt temps de réviser nos mentalités et l’impact de nos comportements. »

                  L’homme contrairement à ce qu’il croit est une composante intrinsèque de la nature : son comportement, aussi débile soit il, agit et fait partie intégrante de la nature il y participe, en d’autres termes il est naturel au sens propre.

                  Ce à quoi nous assistons en ce moment, extinction massive des espèces, réchauffement etc... est une phase de développement naturelle de la terre et de ce qu’elle contient, la vie et donc l’homme. Celui ci meme s’il participe à ces phénomènes n’en est pas le principal responsable, et de plus ces phénomènes sont indispensables. Ce n’est pas l’homme qui fait la pluie et le beau temps, ce n’est pas l’homme qui décide de sa destinée et de celle de la terre, et je serais tenté de dire « heureusement ».

                  La terre est vivante, elle vit, elle se transforme, elle évolue, et elle accorde autant d’importance à l’homme que nous à notre flore microbienne, faut arreter de se prendre pour le centre du monde et croire que tout est fait pour nous


                • sparker808 (---.---.48.194) 8 septembre 2016 14:02

                  @Neymare
                  Intéressant mais confusionnant, le developpement des hominidés à bien changé la face de la terre. Ok nous faisons bien aprti du mouvement et en dehors des déterminismes et instincts. Nous pouvons réfléchir à ce que nous faisons donc à ce que nous devrions faire, nous sommes des acteurs actifs de la nature.
                  La terre vit certes mais elle aussi finirait un jour par s’étouffer sous la domination des grands arbres (par ex).
                  Vouloir ramener l’homme comme n’étant qu’un maillon de la chaine c’est passer à coté de sa véritable destinée. Nous nous sommes extrait en « intelligence » des contingences dites naturelles, nous avons mission/devoir de cultiver une vie sur cette planete et de lui donner un sens. La terre est somme toute un grand jardin, ou alors il nous faut redevenir chasseurs cueilleurs.
                  La vision naturaliste n’est pas mon truc. Certes le developpement humain est prédateur et destructif comme je l’ai dit, mais ce n’est pas une raison pour mettre en question le dit developpement et de ne pas assumer notre capacité de création et/ou de destruction.
                  Mais si nous disparaissons la terre s’en remettra pour sur...


                • Et hop ! Et hop ! 7 septembre 2016 13:52

                  Les animaux qui sont élevés traditionnellement, les vaches qui estivant dans les montagnes, les brebis dans la garrigues, les cochons en Corse, les poules de basse-cour, les lapins de garenne,.. Ils ont une vie heureuse avant d’être mangé, ce qui est le destin des herbivores.


                  Le problème, c’est les conditions d’élevage industriel, les poulets en batterie, les veaux industriels qui vivent dans une caisse et dans le noir, gorgés d’antibiotiques, les fermes de mille vaches, l’abattage hallali. C’est contre ça qu’il faut se mobiliser.



                  • sparker808 (---.---.48.194) 8 septembre 2016 14:03

                    @Et hop !
                    On se demande pourquoi nous ne sommes plus anthropophage, vous auriez eu une vie aussi avant d’être mangé, alors heureux ?


                  • Et hop ! Et hop ! 12 septembre 2016 12:57

                    @sparker808 : Nous n’avons jamais été anthropophages, sauf certains peuples pour des raisons rituelles et symboliques, pas pour se nourrir.


                    Aucune espèce animale ne se nourrit d’elle-même, les loups ne mangent pas les loups (bien que l’homme soit un loup pour l’homme).

                    Toutes les espèces ont leurs prédateurs, les moustiques sont mangés par les hirondelles, les souris par les chouettes, etc..

                  • Mmarvinbear Mmarvinbear 7 septembre 2016 14:57

                    Existe-t-il une autre espèce qui a autant modifié son environnement que l’Homme ?


                    Oui.

                    Les archéobactéries. Ces unicellulaires ont fait plus fort que tous les humains réunis car ils ont changé le monde de fond en comble.

                    Avant, la Terre était inhabitable en surface. L’atmosphère d’ azote et de gaz carbonique ne filtrait pas les UV du Soleil qui grillait au sens propre la surface.

                    Dans les océans en revanche, les UV sont rapidement stoppés par l’eau. La Vie y a prospéré, donnant naissance à une lignée qui pour se nourrir s’est attaquée au gaz carbonique dissous, usant de la lumière du Soleil comme source d’énergie pour produire des sucres pour manger, rejetant l’oxygène comme déchet dans l’eau.

                    Après quelques centaines de millions d’années, les océans se sont trouvés saturés d’oxygène. En passant, ce gaz dissous a exterminé les lignées bactériennes pour qui l’oxygène était un poison mortel. 

                    Une fois l’eau des océans saturée, l’oxygène s’est répandu dans l’atmosphère. Les UV ont cassé les molécules qui se sont recombinées en Ozone, formant avec le temps une couche protectrice qui a bloqué la majeure partie des rayons nocifs du Soleil.

                    La Vie à dès lors pu sortir des océans. Plantes d’abord, puis insectes, arthropodes, batraciens, reptiles, mammifères et oiseaux pour finir.

                    Nous, nous ne sommes même pas une seconde par rapport à l’échelle du temps de notre monde.

                    • Neymare Neymare 7 septembre 2016 15:50

                      @Mmarvinbear
                      c’est à ce genre de chose qu’on voit que rien n’est du au hasard : la séquence des évènements des débuts de l’univers jusqu’à l’apparition de la vie autonome est réglée comme du papier à musique


                    • Mmarvinbear Mmarvinbear 7 septembre 2016 21:51

                      @Neymare

                      Je ne crois pas un instant au « dessein intelligent » ou à ses variantes.

                      Nous sommes dans un univers qui compte des dizaines de milliards de galaxies elles-mêmes composées de centaines de milliards d’étoiles.

                      Même si le chemin qui mène à la Vie est unique et fragile, statistiquement, il est très improbable qu’il ait été emprunté une seule fois. Impossible je dirai même.

                      Nous ne sommes même pas certains que cet Univers soit le seul et unique. Il est possible que nous ne soyons que dans une facette d’un multivers plus large, aux lois physiques semblables ou différentes.

                      Il faudrait faire preuve d’un orgueil aux dimensions cosmiques pour se croire seuls et uniques.

                      La seule inconnue, c’est la fréquence avec laquelle la Vie reste sur ses bases, sans donner naissance à des formes intelligentes.

                      C’est une question à laquelle nous aurons du mal à répondre rapidement en raison des distances cosmiques qui séparent chaque étoiles.

                    • howahkan 8 septembre 2016 07:35

                      @Mmarvinbear...

                      le rocher est il vivant aux yeux du sommet de l’olympe appelé humain...

                      si je peux me permettre croire veut dire : je ne sais pas...quand je dis cela moi même, je rectifie de suite....

                      le maître a tout fait pour que tous nous basions nos vies sur le croire donc sur le « je ne sais pas » ...il est définitivement moins .....

                      L’échec du siècle des lumières est patent..la science expliquerait tout..et non..car la pensée qui est science n’a pas accès a la profondeur du fait de vivre..

                      la science est matière, la matière est science, une nouvelle religion, quand a l’Origine elle qui est sans début et sans fin, bien sur elle n’est pas mesurable car d’une nature autre..voila ce que disent des songes éveillés...a pas mal de personnes et ce depuis si longtemps ...


                    • Mmarvinbear Mmarvinbear 8 septembre 2016 14:43

                      @howahkan

                      le rocher est il vivant aux yeux du sommet de l’olympe appelé humain

                      Non, le rocher n’est pas vivant. Mais il peut abriter lichens et acariens qui eux sont vivants.

                    • Neymare Neymare 8 septembre 2016 10:09

                      « La seule inconnue, c’est la fréquence avec laquelle la Vie reste sur ses bases, sans donner naissance à des formes intelligentes.. »

                      Vous prenez le problème à l’envers : la vie est l’intelligence et elle créé des formes (l’univers, la terre, vous memes) dans lesquelles elle peut exprimer cette intelligence de différentes façons. La forme elle même est sans esprit. Quand aux formes créées, elles n’existent que dans l’esprit : ce monde est un monde mathématiquement possible, une probabilité de monde, qui n’existe qu’à l’état potentiel dans l’esprit, ce dernier mettant en scène cette équation mathématique de la meme façon qu’apparaisse nos reves la nuit. Donc effectivement il existe une infinité de mondes possibles, mais ce n’est pas pour cela qu’ils sont tous explorés par la vie (la vie étant le synonyme de l’Esprit, de la conscience ou de Dieu ou de ce qu’on veut bien y mettre).

                      C’est pourquoi on peut difficilement parler de « dessein intelligent » : tout ce qui est possible mathématiquement comme monde et comme situation existe à l’état de potentiel et peut etre exploré par l’Esprit, celui ci ne fait pas de choix, ni de dessein, il explore tout. C’est pourquoi la science dit vrai : tout ce qui se passe doit être mathématiquement possible, donc tout doit avoir une cause. L’Esprit ne créé pas de monde tout fait comme ça de but en blanc comme le soutiennent ceux qui croient au dessein intelligent. 


                      • sparker808 (---.---.48.194) 8 septembre 2016 14:13

                        @Neymare
                        « donc tout doit avoir une cause »

                        Quelle serait donc la cause première ?
                        Pourquoi construisons des cultures qui nous permettent de chercher à savoir/comprendre ce que nous faisons là ? C’est bien le mystère qui nous fait avancer, nous sommes bien un pivot important dans le « dessein ».


                      • Neymare Neymare 8 septembre 2016 15:07

                        @sparker808
                        La cause première est l’Esprit. La seule chose qui existe est cet Esprit. L’Esprit imagine tous les chemins mathématiques qui mènent de la matière indifférenciée (du big bang) jusqu’à lui meme. Cela veut dire que l’univers à tous les niveaux y compris à notre niveau individuel est engagé dans un processus de spiritualisation (ou de sanctification), c’est pour cette raison qu’au niveau individuel nous sommes amenés à rechercher nos origines. Ce qui nous fait avancer est le fossé (inconscient bien sur) qui sépare notre vécu dans le monde matériel en tant qu’humain du vécu de l’Esprit : vous avez remarqué que l’homme n’arrive jamais a etre pleinement heureux, c’est parce que seul l’Esprit peut l’etre car il est libre de tout (forcément il est seul) et c’est ce qui nous pousse toujours à aller vers Lui (bien que nombre d’hommes du fait de la culture humaine croient qu’il faut etre puissant et riche pour arriver à ce bonheur (car pour eux la richesse est la liberté), mais meme en étant puissant et riche vous ne serez jamais libre psychiquement)

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