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Accueil du site > Tribune Libre > La pauvreté aux multiples visages

La pauvreté aux multiples visages

JPEG Lorsque nous avons préparé notre colloque intitulé : « combattre la pauvreté » nous avons demandé à notre graphiste un projet d’affiche.

Celui-ci nous a proposé une image représentant un SDF sur un banc.

C’est effectivement l’un des visages de la pauvreté mais il en existe d’autres, beaucoup d’autres.

Ce sont des millions de visages différents : les SDF, bien entendu mais aussi les bénéficiaires du RSA, les chômeurs, les personnes âgées disposant d’une retraite « de misère »…..

Je m’arrête là car la liste risque d’être longue et incomplète.

Il y a quelques jours j’ai rencontré une personne vivant une situation originale.

C’est un ancien patron qui vit dans sa voiture.

Il m’a fait part de sa situation et m’a demandé un rendez-vous que je lui ai fixé pour le lendemain.

Lors de notre rencontre, il me raconte sa vie : à la tête d’une entreprise plutôt florissante, tout allait pour le mieux jusqu’au moment où victime de la concurrence, il fit faillite.

Tout est allé très vite avec la liquidation de son entreprise, la vente forcée de sa maison, la séparation de son ménage….

Depuis trois mois, il dort dans sa voiture.

Comme d’autres, victime d’un système, il veut se reconstruire.

Cette reconstruction passe par un travail et par un logement.

Pour le travail, c’est long et difficile…..

Dans l’attente ce monsieur a rempli un dossier RSA… Tout est déposé depuis deux mois mais il n’a aucune nouvelle de son dossier.

Cette question va être réglée dans les 48 heures grâce à un coup de téléphone.

Pour le logement cela va être compliqué : sans revenu et même avec le RSA, quel est le bailleur qui va l’accepter ?

Il y a là un mur difficilement franchissable.

 L’association familiale laïque va essayer de trouver une solution mais ce sera difficile.

Ce monsieur aimerait bien pouvoir se laver… mais voilà il n’existe aucun « bain douche » public sur Melun, agglomération de 100 000 habitants.

L’agglomération Melun-Val de Seine et la ville de Melun dépensent des millions d’euros pour le musée de la gendarmerie nationale et ne prévoient rien pour l’hygiène de ceux et de celles qui sont dans la rue !

Pour ce monsieur nous avons trouvé une solution d’attente. Mais pour les autres ?

Les bénévoles associatifs disposent d’énergie et de la volonté mais seuls sans l’intervention des pouvoirs publics, ils sont parfois démunis.

Nous demandons avec insistance l’ouverture de centres d’hébergement adaptés qui puissent fonctionner comme les FJT avec un accompagnement social.

Pour beaucoup de personnes il s’agirait de proposer des solutions d’urgence avec un tremplin vers un vrai logement.

Jean-François Chalot


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34 réactions à cet article    


  • Kermit la grenouille (---.---.70.209) 22 septembre 2016 09:55

    Sur une base 100 de PIB industriel quand l’idiote grenouille qui se prenait pour Dieu signe Maastricht, (« je clouerai les mains de l’Allemagne sur le bureau ») :
    2015 :
     
    La France est à 85 (avec grosse augmentation de population due à l’immigration)
     
    L’Italie à 65
     
    L’Allemagne à 145
     
    Connerie où trahison des « intelligents » comme Mélenchon et autres caciques ? Quand le PIB/hab chute ....


    • ZenZoe ZenZoe 22 septembre 2016 09:56

      Pour ceux que ça intéresse, la fondation Abbé-Pierre présente en ce moment une expo à Paris sur les murs de la mairie, avec pour sujet le mal-logement. Des immenses photos de pauvres gens dans leur abri de fortune, ça vaut le coup d’oeil et ça fair réfléchir.
      Aux associations : à quand la création d’une plateforme internet mettant en relation des gens ayant un abri disponible même temporairement (voire un vrai logement, on peut rêver) et des gens dans le besoin ?


      • foufouille foufouille 22 septembre 2016 11:15

        @ZenZoe
        dommage que cette fondation possède des logements pourris aussi.


      • gogoRat gogoRat 24 septembre 2016 11:56

        @ZenZoe

         « qui mendie en silence, meurt de faim en silence ».


      • gaijin gaijin 22 septembre 2016 10:14

        la question c’est pour qui va t’il voter ?


        • amiaplacidus amiaplacidus 22 septembre 2016 11:17

          @gaijin

          Peut-être va-t-il se rappeler les propos de Sarközy du 18 décembre 2006 à Charleville-Mézières :

          "je veux si je suis élu président de la République que d’ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid".

          Une fois élu, Sarko s’est efforcé de remplir sa promesse en supprimant des trottoirs. Plus de trottoir, plus personne ne dort dessus.


        • gaijin gaijin 22 septembre 2016 13:56

          @amiaplacidus
          ou peut être pense t’il avec nostalgie a l’époque ou il pensait que les chomeurs étaient des feignants ........... smiley


        • Chelou (---.---.116.161) 22 septembre 2016 10:29

          « Béchamp avait raison, le microbe n’est rien, le terrain est tout » aurait dit Pasteur durant les derniers jours de sa vie.
          Comment combattre la pauvreté sans dénoncer et combattre le modèle sociétale mis en place par nos politiques depuis des décennies ?
          "L’économisme triomphant encourage l’oubli de cette réalité, ce qui se traduit entre autres par une haine de la taxation et un mépris du pauvre, qui serait seul responsable de son sort et phagocyterait les richesses produites par d’autres."
          (David Robichaud et Patrick Turmel)


          • Pascal L 22 septembre 2016 11:55

            L’aide aux plus démunis est indispensable pour garder notre dignité, mais cela n’est pas suffisant. Nous sommes entré dans le plus puissant système de prédation que l’humanité n’a jamais inventé, plus que l’esclavage ou la colonisation. Il s’agit de la création monétaire par la dette. Pas un centime ne peut plus circuler s’il n’existe pas une dette en contrepartie qui finit par étouffer toute l’économie.

            Il devient indispensable de décolérer la dette de la création monétaire et de supprimer les banques centrales qui n’ont plus d’objet avec la disparition de la monnaie liquide. Il nous font croire que les billets garantissent les comptes bancaires, mais c’est faux. Les billets sont imprimés sans aucune contrepartie et c’est la confiance dans le remboursement de la dette qui maintient la valeur de la monnaie. Ce sont les banques privées qui garantissent la valeur des billets.
            La circulation monétaire pourrait être garantie par d’autres richesses que la dette qui n’est une richesse que pour les banques. Nous n’avons pas besoin d’une monnaie commune, mais d’une unité de compte commune. Pour afficher un prix, il n’est pas nécessaire qu’il y ait qu’une seule monnaie dessous. Nous pouvons faire une moyenne de monnaies réputées stables et rendre l’utilisation de monnaies multiples complètement transparente.

            • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 22 septembre 2016 12:10

              La solution est simple, il suffit qu’il fasse une ou plusieurs tentatives de cambriolage avec un maximum de bruit. Il se fait ramasser par par les gendarmes, il bénéficie d’un toit en prison la première fois, et la deuxième fois, la mairie lui fournit un logement pour éviter les problèmes.

              Triste, mais je l’ai vu faire et çà marche.


              • foufouille foufouille 22 septembre 2016 12:26

                @Gilles Mérivac
                complètement débile.
                en sortant de prison, tu feras à nouveau SDF.


              • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 22 septembre 2016 12:41

                @foufouille
                Débile ou pas, il s’agit d’un fait réel, ce SDF qui a « visité » pas mal de maisons du quartier bénéficie maintenant d’une habitation près de la mairie. Certes il n’a pas les toilettes, mais celles de la mairie ne sont pas loin.


              • foufouille foufouille 22 septembre 2016 13:59

                @Gilles Mérivac
                « Certes il n’a pas les toilettes, mais celles de la mairie ne sont pas loin. »
                encore plus ptdr.
                tu parles d’une chambre sans wc ?


              • Harry Stotte Harry Stotte 22 septembre 2016 18:17

                @Gilles Mérivac

                « La solution est simple, il suffit qu’il fasse une ou plusieurs... »



                Et il peut se faire tirer par un teigneux qui croit à la légitimité de sa défense... Non, non, à mon avis, il y a beaucoup plus simple : c’est de se faire évacuer avec les clandestins d’un campement quelconque, en baragouinant une sorte de sabir simili-moldo-valaque. 


                Ceux-là, personne n’oserait leur proposer un local sans goguenots, baignoire ou douche

              • mmbbb 22 septembre 2016 18:40

                @Gilles Mérivac ou soit de prendre la natiolate « ROM » ou se declarer refugie D’’office vous avez droit a des assos,i des avocats et comme dans la commune de St Genis les Ollieres pres de Lyon un ordre du prefet pour vous loger scolariser vos enfants .
                 


              • foufouille foufouille 22 septembre 2016 12:27

                vu les prix des loyers dans son secteur, il ferait mieux de chercher ailleurs où les logements sont moins cher et disponible.


                • Erich Honecker (---.---.138.68) 22 septembre 2016 13:14

                  Au moins du temps de la RDA il n’y avait ni SDF ni laissés-pour-compte. Le libéralisme c’est la liberté pour les banquiers et le servage pour le peuple...


                  • tf1Groupie 22 septembre 2016 14:29

                    @Erich Honecker

                    Comment le savez-vous, avez-vous vécu en RDA ??


                  • Harry Stotte Harry Stotte 22 septembre 2016 18:21

                    @tf1Groupie


                    « Comment le savez-vous, avez-vous vécu en RDA ?? »


                    Le vrai, oui ! Avant de s’en aller mourir paisiblement chez le... général Augusto Pinochet-Ugarte.

                  • socrate socrate 22 septembre 2016 18:28

                    Monsieur Chalot,
                    Quelle idée de parler de la pauvreté. Si vous aviez fait l’exégèse de l’islam, votre compteur serait au moins à 200.
                    Si l’on en croit un grand nombre de médias, les retraités font de l’immobilier au Maroc ou au Portugal quand ils n’ont pas leur voilier. Les pauvres sont ceux qui n’ont pas su faire leurs affaires, les jeunes sont suffisamment heureux avec Facebook et le « pétard » (les bienvenus pour la paix sociale) et les salariés qui attendent le prochain salon auto pour acheter le dernier modèle.
                    Notre société d’apparence ne s’encombre pas de la triste réalité.
                    Certains vont crier à l’abus de Zola, pourtant il suffit d’ouvrir les yeux autour de soi, question de dignité.
                    Et vous avez mille fois raison de parler de ce qui est la honte de notre pays. Les retraites à 680 € par mois, les agriculteurs au bord de la faillite qui souvent passent par la case suicide, les CDD qui se succèdent, les petits boulots au black, les PME qui déposent le bilan, les loyers impossibles.
                    Tout un peuple d’invisibles dont on ne parle plus, comme une honte qu’il faut cacher. Des chômeurs de père en fils, des régions économiquement dévastées, un monde rural qui meurt doucement et SDF, mendiants, tout un peuple qui a été marginalisé, jeté, hors concours.
                    Pour eux, la France n’est plus qu’un vague souvenir d’école primaire et on aurait encore le culot de leur demander de voter.
                    Dormez braves gens, ils ont gagné...Votre tour viendra.


                    • Christian Labrune Christian Labrune 22 septembre 2016 18:32

                      C’est effectivement tout à fait insupportable de voir des gens tomber de cette façon, quelquefois brusquement, dans le plus extrême dénuement. A Paris, et depuis déjà tant d’années, j’en ai vu souvent près d’une station de métro, très correctement habillés encore, quémander timidement quelques pièces. Mais après plusieurs semaines, les vêtements se sont usés et salis et ils commencent à ressembler à l’image qu’on se fait du SDF. Dans une société civilisée, de tels spectacles ont quelque chose de scandaleux. On a honte de passer là et de ne pas pouvoir faire grand chose. La « courbe du chômage » chère à l’homme aux lunettes roses, ne s’inversera jamais. Au milieu de ce siècle, c’est la moitié des emplois qui auront disparu, sinon plus, et il faudra bien songer à mettre en place un salaire universel.
                      C’est au milieu des années 80, quelques années seulement après l’arrivée au pouvoir de l’homme à la francisque, que ces spectacles déprimants auront commencé à se multiplier dans Paris. Au reste, je crois bien que c’est en 85 que seront apparus les « Restos du coeur ». C’était probablement mieux que rien, mais qu’en quatre ans un gouvernement socialiste ait pu réussir à mettre sur le carreau tant de citoyens et relancer une logique de la charité qu’on avait oubliée depuis Saint-Vincent de Paul, ça donne quand même à réfléchir sur ce que c’est que « la gauche » en France : bons sentiments et destruction méthodique, sous anesthésie idéologique, de tous les acquis sociaux. Ce que la droite n’aurait jamais pu entreprendre la gauche l’aura très vite réalisé, et à la perfection. Et je ne parle pas, dès la même époque, d’une destruction radicale de l’instruction publique, c’est-à-dire du socle même de tous les principes républicains.


                      • socrate socrate 22 septembre 2016 19:00

                        @Christian Labrune
                        Tout à fait d’accord sauf que depuis les 30 Glorieuses, ce sont bien tous les gouvernants qui ont accompagné l’organisation du chaos voulu par le système économique dominant.


                      • Christian Labrune Christian Labrune 22 septembre 2016 21:59

                        depuis les 30 Glorieuses, ce sont bien tous les gouvernants qui ont accompagné l’organisation du chaos
                        -------------------------------------------
                        @Socrate
                        Je suis bien d’accord, mais la « nouvelle pauvreté », c’est sous les socialistes qu’elle apparaît. Vous dites que ce chaos aurait été « voulu ». Je ne le pense pas. Pour préméditer une politique, fût-elle de destruction, il faut un minimum d’intelligence dont les socialistes n’ont jamais été capables. Nationalisations absurdes dès 81, comme on si on était encore au lendemain de la guerre et, trois ans plus tard, ultra-libéralisme. Il serait difficile d’être plus incohérent. Pour les historiens, il sera donc revenu aux socialistes d’engager le processus qui mène au chaos, de faire ce que la droite n’aurait jamais pu entreprendre parce qu’on aurait crié au fascisme. On n’aurait peut-être pas eu tout à fait tort..


                      • socrate socrate 22 septembre 2016 23:34

                        @Christian Labrune

                        On ne peut qualifier un type de pauvreté plus qu’une autre en fonction de telle ou telle cible politique.
                        La pauvreté est une et indivisible dans son injustice.


                      • socrate socrate 22 septembre 2016 23:52

                        11 heures du soir et 29 contributions sur la pauvreté.
                        Le paupérisme de la population ne semble pas aussi vendable que le burkini.
                        Et l’on parle ici des revenus de cadres moyens alors que Chalot donnait l’exemple d’un gars qui dors dans sa voiture et qui devait probablement rêver de gagner le salaire d’un cadre même moyen, même avec des gosses à charge et un loyer à payer.
                        Désolé, mais dans son cas, la pauvreté s’appelle MISÈRE NOIRE, ce n’est pas une simple gène mais la déchéance d’un être humain.
                        Nuance.


                        • foufouille foufouille 23 septembre 2016 00:04

                          @socrate
                          oui mais il était cadre sup dans une grande assurance avec 10000 par mois, donc forcément il ne peut admettre avoir fait partie de ceux qui se goinfrent, et et et car il est du FDG.
                          tu vois ?


                        • socrate socrate 23 septembre 2016 09:39

                          @foufouille
                          Quel rapport avec le sujet ?


                        • foufouille foufouille 23 septembre 2016 11:01

                          @socrate
                          c’est simple, il n’a aucune notion de ce qu’est la pauvreté. pour certains, c’est équivalent à ceux qui ne sont pas très riche. ils ont toujours eu le superflu genre vacances restos ou cinéma.
                          pour certains, la pauvreté, c’est juste ne pas être riche.
                          en plus, si tu dépenses sans limite tu peut également te retrouver à découvert certains mois. c’est une sensation de « pauvreté » temporaire.
                          tu as aussi le mythe des 1% des plus riches contre les 99%. sous entendu, ceux qui gagnent 10000 ne se goinfrent pas.


                        • Yanleroc Yanleroc 23 septembre 2016 16:28

                          @foufouille


                          La pauvreté c’est quand tu ne peux plus jetter l’argent par les fenêtres, 
                          mais c’est aussi 
                          quand tu ne peux plus mettre un rond de coté, pour espérer changer ton avenir, c’est à dire quand tu es sous-perf et prisonnier !
                           
                          Donc on peut être pauvre, à différents taux de revenus, selon les charges à assurer !

                          En dessous, c’est être indigent.

                        • foufouille foufouille 24 septembre 2016 10:24

                          @Yanleroc
                          non car tu peut choisir de gérer tes charges. si tu veut trente degrés en hiver cela te reviendra cher mais ce sera un choix.
                          tout le monde ne peut acheter des diamants ou manger bio.


                        • Yanleroc Yanleroc 25 septembre 2016 17:54

                          ..si tu veux !


                        • Henry Canant Henry Canant 23 septembre 2016 01:21

                          Chalot, nous raconte ses contes de fées.

                          Il ne ne pense qu’au bâchage des femmes dès l’âges de 12 ans et l’application immédiate de la charia. Chalot c’est Charlot 

                          • socrate socrate 23 septembre 2016 09:41

                            Vous avez raison, il vaut mieux faire comme si cela n’existait pas et créer de la diversion.
                            Pauvre monde fatigué.

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