Appel à la raison...

Quelle est la seule chance pour Hollande d’être réélu ? De se retrouver au second tour face à Le Pen. J’imagine mal quelle stratégie (peut-être devrais-je écrire manipulation ?) lui permettra d’atteindre celui-ci ; personnellement, je n’y crois pas une seconde, mais la réaction des français est parfois surprenante… Vu l’état de sa cote de popularité, il est évident que l’énorme majorité a compris, mais il reste quelques irréductibles gaulois (! !) arc-boutés sur leur idéologie et leur sectarisme, incapables d’ouvrir les yeux et d’appréhender la réalité.

Sauf qu’une fois de plus, je ne partage pas la vision béate de cet individu. J’ai la conviction que si, par malheur, nous était proposé un deuxième tour Le Pen-Hollande, bon nombre de sympathisants de droite ne voteraient pas Hollande (et on peut les comprendre, 5 ans ça suffit !), mais soit s’abstiendraient, soit voteraient Le Pen. Avec, pour conséquence, une probabilité non négligeable de voir Le Pen élue présidente de La République. Certes, pour les idéologues du PS, cela constituerait le point d’orgue de la stratégie démoniaque initiée par Mitterrand il y a 30 ans, et largement reprise depuis par ses disciples, Hollande et sa clique (et pour cause…).

Une élection présidentielle, plus que toute autre n’est pas sans conséquence, et il convient de réfléchir un petit peu avant de mettre son bulletin dans l’urne. Dois-je confesser que j’ai voté pour Ségolène au premier tour de la présidentielle de 2007 ? Rassurez-vous, je n’avais pas bu trop de gin-tonic, mais avais essayé de réfléchir : Les derniers sondages avant l’élection donnaient : Sarkozy 26 à 28 %, Royal 22 à 24 % et Bayrou 20 à 22 %. Il existait donc un risque non négligeable que Bayrou (vous savez, celui qui a appelé à voter Hollande en 2012) soit opposé à Sarko au deuxième tour et l’emporte ; alors qu’il ne faisait aucun doute que Sarko l’emporte sur Royal. Ça fait un peu mal au début, mais lorsque l’on voit que ses objectifs sont atteints, on se félicite de ce vote contre nature.

D’ailleurs, le PS n’a-t-il pas eu une démarche identique en demandant aux électeurs socialistes de Nord et Paca de voter Républicains, lors des dernières régionales ?

Personnellement, jusqu’à présent, je suis raisonnable et ne conçois pas que notre pays soit aux mains de Marine Le Pen. La déchéance de la France, pays que j’aime, a été initiée il ya pas mal de décennies, mais s’est accélérée au cours des dernières années, et il est temps d’essayer de l’enrayer. Et il est à craindre que le FN au pouvoir contribue à dégrader encore la situation de notre pays ; on peut me rétorquer que nous n’avons pas d’expérience de sa gouvernance, mais je n’ai pas envie de prendre le risque, pas tant pour moi (je considère que je suis relativement étanche à toute décision de l’exécutif), mais pour mon pays, mes enfants et petits-enfants.

La grande majorité des destinataires de ce courrier sont raisonnables, et pour eux le problème ne se pose même pas. Malheureusement, je crains que ceux qui sont concernés préfèrent se réfugier, comme d’habitude, dans leur dogmatisme, quelles qu’en soient les conséquences, et prennent le risque de nous entrainer vers une nouvelle décadence. Mais j’aurais fait ce que je considère être mon devoir.

Rappel : entre la vérole et la chaude-pisse, il faut savoir choisir…