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Accueil du site > Tribune Libre > Du Christ au Coran : le rêve éveillé

Du Christ au Coran : le rêve éveillé

M'inscrivant dans la suite de la pensée des professeurs Dupont-Sommer et Claude Tresmontant tout en m'en éloignant, j'ai alerté en son temps le magistère de l'Église pour qu'elle remette en ordre ses textes fondateurs, hélas sans succès. On repousse toujours l'épître de Jacques après les évangiles alors qu'il les précède (1). De ce fait, on ne comprend pas, ou on ne veut pas comprendre, que le Jésus, Christ, dont il parle est dans le ciel, un Jésus qui s'y trouve toujours et qui n'est toujours pas descendu... sauf dans les évangiles, dans le coeur des croyants et dans les tympans sculptés. On écarte le dit Protévangile de ce même Jacques en le qualifiant d'apocryphe du II ème siècle alors que son auteur dit l'avoir écrit à la mort d'Hérode, donc en l'an - 4, alors qu'il y annonce un Jésus vengeur qui vient de naître - on ne sait pas où - et alors qu'il est le texte allégorique qui accompagne l'épître et l'explique, tout en donnant la clef du mystère. (2)

Le Jean qui annonce un Jésus pacifique dans le désert n'est pas un inconnu de l'Histoire. Flavius Josèphe dit qu'après avoir conversé avec lui, Hérode Antipas ne savait pas quoi penser (de son projet). Ce projet, c'est l'évangile de Jean, une histoire écrite avec son sang par une communauté essénienne très sainte dans laquelle Jésus est descendu en esprit, en espérant qu'il s'y révèle en corps, accomplissant ainsi l'ancienne prophétie. Je reformule ma phrase autrement : c'est l'histoire de Jésus qu'une communauté essénienne a fait descendre dans son sein, en esprit, en espérant qu'il se révèle en corps (forcément glorieux ou de gloire) mais qui, malheureusement, ne s'est pas révélé ainsi, ce qui explique le "pourquoi, mon Dieu, m'as-tu abandonné ?" de l'évangile qui suit. (Marc 15, 34)

Dernier évangile, Matthieu atteste que la crucifixion de Jésus a bien eu lieu (dans les Saints de Dieu crucifiés). Flavius Josèphe donne le nom des principaux : Jacques et Simon, en 48 sous Tibère Alexandre. L'épître aux Hébreux fait leur éloge funèbre : Souvenez-vous de vos chefs... et considérant l'issue de leur ministère, imitez leur foi. He 13, 7). L'épître précise que Jésus y a "goûté la mort" (dans les Saints crucifiés, He 2,9), puis qu'il est retourné au ciel pour siéger à la droite du Père (He 1, 3). Matthieu, dans son évangile, dit la même chose mais en reprenant, depuis le début, l'histoire de Jésus agissant inconnu dans les saints de Dieu. Pour la clarté de son interprétation, il fait voir Jésus dans les actions qu'il croit pouvoir lui attribuer. Autrement-dit, alors que les apôtres ne sentent en réalité que sa présence, il le fait voir. Mais attention ! Il précise bien qu'il faudra attendre une génération pour espérer le voir en "fils de l'homme", tel qu'Enoch l'a vu dans le ciel. (Matthieu 24).

Nous sommes dans le domaine de l'interprétation subjective, l'impression que Jésus se "manifeste". L'épître de Jean est on ne peut plus clair : Pour cela, s'est "manifesté" le Fils de Dieu (1 Jn, 3, 8). Ce Jésus qui s'est "manifesté" et qui peut se manifester encore, il faut se tenir toujours prêt à l'accueillir (1 Jn, 2, 28). Nous savons que s'il vient à se manifester de nouveau, nous le verrons tel qu'il est, semblable à nous (1Jn, 3, 2).

Impression ou certitude d'ordre surnaturel ? N'étant pas expert, je ne me prononce pas.

Enfin, peu avant 70, un autre Jean proclame une vision prophétique qu'il a vue dans le ciel - il s'agit du texte auquel on a donné le nom d'Apocalypse - et ce Jean ne dit pas à Jésus qui est dans le ciel "reviens" mais "viens, seigneur Jésus !" ce qui signifie qu'en 70, Jésus n'était toujours pas descendu selon ce Jean et qu'on l'attendait toujours.

Reste la pensée chrétienne et la sagesse antique qu'elle nous a transmise, ce dont on ne peut que se réjouir ; mais n'est-il pas temps, aujourdhui, dans les conditions dramatiques que nous connaissons, de sortir de l'enfance de l'humanité ? (3)

Voilà bien le dilemme, véritable mur d'incompréhension devant lequel reculent mes concitoyens bien-pensants ! Car, en effet, pourquoi mettre en question l'existence d'un Jésus même simplement homme alors que cette croyance, non seulement ne présente aucun risque pour nos sociétés mais, qu'en plus, elle les tranquillise ? Tragique renoncement aux désastreuses conséquences pour l'islam ! Je réponds qu'on ne peut pas faire deux poids et deux mesures. Il faut que l'Occident reconnaisse son erreur historique d'interprétation en ce qui concerne sa religion afin que le monde musulman puisse, ensuite, faire de même pour la sienne. On ne peut pas continuer à faire et à écrire l'Histoire en s'appuyant sur des interprétations erronées des textes fondateurs.

Qu'on ne me fasse pas dire que les évangélistes ont trompé le lecteur, ou si peu. Ils ont écrit leurs "annonces" comme il leur semblait que leurs prédécesseurs écrivaient leurs prophéties, dans un sens transposé que les "intelligents" savaient déchiffrer, le sens brut pouvant satisfaire le peuple ordinaire tout en le mettant sur la bonne voie. En fait, c'est nous qui n'avons pas compris. Il fallait comprendre, par exemple, que le discours à Césarée du Simon Pierre des Actes des Apôtres a été transposé dans l'évangile, en conversion du centurion où Jésus incarné se fait voir à ceux qui veulent bien ouvrir les yeux de l'esprit. 

Bien que l'histoire "Jésus" permette de mieux comprendre l'histoire "Mahomet" qui s'inscrit dans sa suite, l'historien sérieux a, par ailleurs, suffisamment d'éléments pour montrer que l'homme Mahomet n'a jamais existé en tant qu'individu tel qu'on se l'imagine. En dehors des textes religieux fondateurs de l'islam, il n'existe en effet aucune information sur un prophète Mahomet/homme, chef d'armée ou leader politique dûment identifié. Thomas le Presbyte évoque en 640 les Arabes d'un mystérieux Mhmt, vainqueurs des Byzantins près de Gaza en 634 mais, curieusement, le fait n'est pas rapporté dans les chroniques musulmanes, ou bien il est attribué à Abou Becker. En revanche, il est bien fait mention par les deux sources de la bataille de Mouta mais Mahomet n'est pas présenté comme le chef marchant à la tête d'une armée mais comme celui qui décide, organise, nomme les généraux, bref un conseil de gouvernement. Les chroniqueurs byzantins parlent d'un marchand originaire de Yathrib et non de La Mecque, ce qui montre bien le flou qui régnait alors sur l'identification du personnage, à l'extérieur de l'islam (4).

Et pourtant, il y a bien une histoire de Jésus, mais cette histoire ne s'explique, sur le terrain, que s'il s'agit d'un conseil galiléen révolutionnaire, certes pacifique, qui s'est opposé au Sanhédrin de Jérusalem allié à l'occupant romain ; une histoire racontée comme étant celle d'un Jésus descendu du ciel, agissant anonymement au sein d'un conseil clandestin qu'il inspire. Et pourtant, il y a bien une histoire Mahomet, histoire d'un conseil qui agit comme un seul homme, qui meurt plusieurs fois, lapidé, enterré vivant, tué au combat, mais qui, apparemment, "ressuscite" jusqu'au jour où il est remplacé par un calife individu. 5)

Le point commun à ces deux religions se trouve dans cette conviction qu'une société ne peut se fonder et exister que sur la base d'une religion ; la différence est que la première a plutôt privilégié la persuasion et que la seconde s'est trouvée dans l'obligation de recourir à la force des armes. Le deuxième point commun est le refus du gouvernement d'un homme seul - ex : la dynastie des Hérodes - et le retour au type ancien biblique de gouvernement par un conseil agissant comme un seul homme.

Pourquoi refuser une telle interprétation ? Que cela pose problème à l'Église, c'est certain - les opposants au concile de Nicée qui fit Jésus vrai homme et vrai Dieu l'avaient prévu - mais il ne devrait pas en être de même pour le monde musulman où Mahomet lui-même a plusieurs fois insisté pour dire qu'il n'était qu'homme.

Je reconnais que mon affirmation est surprenante mais je la prouve à longueur de livres et d'articles publiés sur la toile ; et cela, sans qu'un média autre qu'Agoravox n'y prête la moindre attention, sans que l'homme politique s'en soucie, sans que le commentateur blasé imbu de lui-même ne fasse l'effort intellectuel pour comprendre l'importance de l'enjeu, sans qu'il ait conscience que c'est lui, avec d'autres, qui permet à ces interprétations "officielles" de perdurer et à l'islamisme radical de prospérer en développant des interprétations extrémistes qui ne sont apparues qu'après Mahomet.

Voilà le scandale ! Voilà ce qui fait de nous tous, sans exception, des complices des récents attentats par paresse intellectuelle et je m'en-foutisme.

Dès lors que les exégètes commencent à reconnaître l'influence de la pensée des documents de Qumrân sur le christianisme et sur l'islam, il n'est pas inutile de rappeler que c'est un conseil dit de Dieu qui dirigeait la communauté essénienne (6). De là à considérer que ce conseil était fils de Dieu, il n'y avait qu'un pas à franchir, un pas d'autant plus facile à franchir que le langage symbolique de l'époque s'y prêtait. Ce pas à franchir, l'islam l'a condamné en replaçant modestement Jésus dans la lignée des prophètes. Mais il faut aussi dire combien il est absurde de penser que les prophètes juifs étaient des individus ; il s'agit, bien évidemment, de mouvements appelant le peuple juif au sursaut patriotique et religieux. Ces mouvements s'exprimaient sous des pseudonymes souvent porteurs de sens.

Les historiens des temps anciens n'ont pas toujours bien mis en exergue l'importance des clans dans le monde primitif. Ces clans ne pouvaient gouverner que par l'intermédaire d'un conseil. Encore au temps des Gaules, s'il est vrai qu'on a l'impression que ce sont des individus qui émergent des commentaires de César, je remarque que la ville de Cabillodununum était dirigée par un conseil de la ville - consilium - et que l'ambition de Vercingétorix était de fonder un seul conseil -consilium totiae Galliae - qui aurait représenté toutes les cités (DBG,VII, 43,1. VII, 29, 6).

S'il est aujourd'hui enfin reconnu qu'Adam n'est pas un individu, reste encore à comprendre que les patriarches de la Bible n'en sont pas non plus, mais qu'il s'agit de clans ou de conseils qui se succédaient dans une généalogie de conseils, Jésus et Mahomet s'inscrivant dans cette généalogie de conseils comme dans une dynastie de rois. Abraham, Moïse etc... dont la durée de vie dépasse la vie normale d'un individu, ne pouvaient être que des conseils.

Les rédacteurs du Coran ont-ils sciemment trompé leurs lecteurs en présentant Mahomet comme s'il s'agissait d'un individu ? Pas vraiment ! Nous sommes dans la même situation que pour les évangiles. C'est nous qui n'avons pas vraiment compris. Il y a le sens brut, littéral, que comprend le peuple ordinaire et qui est destiné à le mettre sur la bonne voie, et il y a le sens vrai, caché, qui n'est à la portée que des "intelligents" qui sont capables de le décrypter et de le comprendre.

Corrigeant la légende des sept dormants d'Éphèse, le Coran dit dans la sourate 18, verset 24 ou 25 selon les éditions, que ces "enfants" demeurèrent 300 ans dans la caverne plus neuf ans, ce qui est en contradiction avec l'interprétation théodosienne. En effet, entre la persécution, brève mais violente, de 250 de l'empereur Dèce et le règne de Théodose mort en 395, il ne peut pas y avoir plus de 145 ans. Cette correction ne peut s'expliquer que si ces 300 ans nous amènent à la date de naissance de Mahomet... un Mahomet qui renaît de l'esprit des anciens martyrs chrétiens d'Éphèse en 550 (250 + 300). Et en effet, c'est bien la date qu'il faut retenir pour la naissance du Prophète et non celle de 570. La bataille de l'éléphant qui sert de référence a eu lieu peu de temps avant que meurt le vice-roi du Yémen Abraha qui l'avait déclenchée, date de décés en 553 attestée par des inscriptions.

Les "plus neuf ans" rappellent bien évidemment les neuf ans qu'avait Mahomet lorsque le moine de Bahira le reconnut par un signe entre les épaules comme étant le futur prophète de l'Arabie. Je traduis : "lorsque les moines de Bahira, à l'entrée de Bosra, les reconnurent comme étant le futur prophète de l'Arabie".

Étonnante précision, alors que la légende d'Éphèse dit que les dormants étaient au nombre de sept, la sourate, verset 21, prédit, ou plutôt prophétise, qu'on disputera sur leur nombre, que l'on dira qu'ils étaient trois et leur chien, cinq et leur chien, sept et leur chien ; mais c'est vouloir pénétrer un mystère que peu de personnes savent. Dis : Dieu connaît parfaitement leur nombre.

Le chiffre un étant exclu, Mahomet était-il trois, cinq ou sept ? C'est la question facile que ce verset 21 nous pose en nous demandant de réfléchir sur le fait que les dormants d'Éphèse étaient sept. Et il nous met même sur la piste de 7 en ne citant pas le chiffre douze. Excusez-moi, mais il faut vraiment le faire exprés pour ne pas vouloir comprendre.

Amis lecteurs, responsables politiques, responsables des médias de France, de Navarre et d'ailleurs, qu'avez-vous à répondre ? On ne peut pas continuer à laisser des innocents se faire massacrer au nom de textes mal compris et pourtant si faciles à réinterpréter ? M. Christian Deroche, titulaire de la chaire "Histoire du Coran, texte et transmission", répondez !

E. Mourey, 25 octobre 2016

Copie sous forme de lettre envoyée à :

  • Mme la Ministre de la Culture
  • M. Le Ministre de l'intérieur en charge des cultes
  • DRAC Bourgogne-Franche-Comté
  • M. François Déroche, titulaire de la chaire "Histoire du Coran. Texte et transmission"
  • M. Jacques Toubon, Défenseur des droits
  • M. Christophe Siruge, député de ma circonscription
  • Autres

Renvois :

  • 1. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/jesus-un-phenomene-etonnant-qui-165983
  • 2. Il s'agit du livre de Jacques, livre à deux volets dont parle Origène. Concernant les sources et documents antiques sur ce texte, sa plus ancienne trace écrite — sur le papyrus Bodmer 5 daté du ive siècle — porte le titre de Nativité de Marie. Révélation de Jacques ; mais déjà au milieu du iiie siècle Origène mentionne — dans son Commentaire sur Matthieu un Évangile de Jacques. Cette œuvre a connu une large diffusion... (Wikipédia).
  • 3. La sagesse des Modernes de Luc Ferry et André Comte-Sponville.
  • 4. cf Alfred Louis de Prémare : les fondations de l'islam
  • 5. La santé d'un conseil de gouvernement est, bien évidemment, en rapport avec l'évolution de la situation politique. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/mahomet-vie-et-mort-d-un-prophete-153425
  • 6. Dans son effectif réduit et probablement permanent, le conseil de Dieu des Esséniens était représenté par quinze hommes (douze laïcs représentant les douze tribus et trois prêtres représentant les lévites). Ils se donnaient le nom de membres du conseil de Dieu. (Qumrân, Rouleau de la Règle VI, 14 -20)


Moyenne des avis sur cet article :  1.42/5   (24 votes)




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42 réactions à cet article    


  • Bobo le soumis du grand remplacement (---.---.197.168) 26 octobre 2016 12:36

     
    1 colon + 4 femmes + 23 enfants = 360k€ / an payés par souchien le soumis

     
     
    https://francais.rt.com/international/28041-refugie-avec-4-femmes-23-enfants-allocations-tolle-allemagne
     
    « Multiethniquer pour régner sur les soumis » Soros le gôôôchiste


    • Emile Mourey Emile Mourey 26 octobre 2016 13:28

      @Bobo le soumis du grand remplacement


       ... Le 1.1.99, j’ai écrit : les hommes qui sont sur le terrain ont pu constater depuis déjà un certain temps l’inadaptation de nos principes à canaliser l’évolution du monde, notamment sur le plan de la misère et de la souffrance des populations, conséquence naturelle d’une procréation débridée. Et ce ne sont pas les médecins sans frontières qui vont me démentir aujourd’hui, ni mes compatriotes, qu’ils aient la foi ou qu’ils ne l’aient pas. Si Moïse revenait dans notre temps, n’est-il pas raisonnable de penser que la Sagesse lui inspirerait le onzième Commandement suivant : « Tu ne feras que le nombre d’enfants que tu es en mesure d’élever ? » Il s’agit là, à mon avis, d’une condition sine qua non. (extrait de mon avertissement aux philosophes Luc Ferry et Comte-Sponville, laissé sans réponse.)


    • Bobo le soumis du grand remplacement (---.---.197.168) 26 octobre 2016 14:13

      @Emile Mourey
       
      Pour payer le passeur pour 28 personnes ....
       
      Même dans un pays arabe, 4 femmes c’est pas le clampin standard ...
       
      Député allemand : « Merkel a vendu l’Allemagne à l’autocrate Erdogan »
       
      Merkel vend des armes à l’hacienda des Séouds (record) pour massacrer les yéménites
      et à Erdogan pour massacrer les kurdes
       
      Hypocrisie du gôôôchiste négrier


    • fred.foyn 26 octobre 2016 12:46
      Du Christ au Coran..ou de l’anarchie au fous de dieu...la petite histoire de décérébrés.. !

      • Emile Mourey Emile Mourey 26 octobre 2016 13:39

        @fred.foyn


        Voyez ma réponse ci-dessus à Bobo le soumis.

        Plus grave : l’aveuglement des philosophes béats qui n’ont rien vu venir.

      • Ouallonsnous ? 26 octobre 2016 20:09

        @Emile Mourey

        Franchement Mr Mourey, vous n’avez pas autre chose à faire que d’écrire ce genre de non article ?
        Le choix des sujets proposés par l’actualité et les problème de notre époque n’est il pas assez riche à vos yeux que vous préfériez publier ce genre de « bondieuseries » auquelle plus personne n’adhère !


      • Robert GIL Robert GIL 26 octobre 2016 15:16

        Le mathématicien grec Euclide qui a vécu de 325 à 265 avant notre ère disait que : « Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve ». Ce qui veut dire qu’à partir du moment où tous ceux qui disent que Dieu existe n’ont jamais apporté la moindre preuve de son existence, je me réserve aussi le droit d’affirmer le contraire et dire qu’il n’existe pas, sans la nécessité de prouver mes propos. Ce n’est pas moi qui vais apporter une preuve de l’inexistence de Dieu, mais ce sont les croyants qui vont nous la procurer...lire la suite


        • Emile Mourey Emile Mourey 26 octobre 2016 15:29

          @Robert GIL

          Vous n’avez pas compris le sens de mon article. 

          Ou bien vous êtes d’accord avec moi qu’ On ne peut pas continuer à laisser des innocents se faire massacrer au nom de textes mal compris et pourtant si faciles à réinterpréter ?

          Ou bien, vous continuez à vous poser la question de l’existence ou de la non existence de Dieu pendant que la maison brûle. 

        • MagicBuster 26 octobre 2016 17:11

          @Emile Mourey

          Bonjour Emile - Pourquoi votre interprétation serait meilleure qu’une autre ?

          Quelles sont vos certitudes de comprendre des messages divins que vous seriez seul à comprendre ?

          Bref, quelle différence entre n’importe quel imam et vous ?


        • Pascal L 26 octobre 2016 17:18

          @Robert GIL
          Curieux raisonnement qui montre juste l’incompétence de l’auteur du blog sur les religions. Il existe des dizaines de thèses de doctorat sur le sujet qui peuvent être utilement consultées et qui apportent une vision scientifique du problème. Ces thèses n’apportent aucune preuve sur l’existence de Dieu qui ne peut être prouvée comme vous le faisiez justement remarquer, mais qui permettent de se faire une idée sur l’authenticité des textes et leur valeur de témoignage. Le témoignage ne prouve rien, il interroge nos consciences. Quelqu’un qui est témoin de quelque chose qu’il ne comprend pas ne peut pas affirmer que qu’il a vu, entendu ou ressenti n’existe pas. Dans la Bible, le témoin reste l’auteur du texte. Il y met ses mots et sa compréhension. Il est logique qu’il y ait une évolution sensible de la perception de Dieu au cours des siècles. Pour l’Islam, les choses sont un différentes, puisque le Coran est sensé être directement la parole dictée par Dieu et doit de ce fait être complet. Malheureusement pour les Musulmans, Dieu ne s’y révèle pas. L’exégèse scientifique de l’Islam permet d’y voir plus clair.


          Le Blog cité est une magnifique page de dialectique. Le problème avec la dialectique, c’est qu’elle ne se soucie pas de la vérité et ni même de rigueur scientifique. Son objectif est d’impressionner. Parmi les incohérences du texte du blog, je relève :
          -> « Il existe au monde 3 religions dites monothéistes » Il en existe beaucoup plus que 3 et je ne compte pas les millions de personnes qui se prennent pour le seul Dieu. Par ailleurs, le Dieu des Juifs et des Chrétiens est bien le même, ce n’est pas sur le Créateur que se fait la divergence.

          -> « elles remontent toutes à un seul ancêtre, un certain Abraham, d’où leur appellation de religions Abrahamiques. » Abraham n’est pas l’ancêtre commun. Il est l’un des patriarches qui a fondé la religion juive dont hérite le Christianisme, mais les Musulmans ont un peu de mal avec ce personnage et préfèrent maintenant faire remonter l’Islam à Adam dont on ne peut dire qu’il ait existé autrement que dans le mythe... Et d’après la légende, Abraham ne serait l’ancêtre que des arabes et non des Musulmans et même cela est loin d’être prouvé. La foi d’Abraham, personne ne sait ce que c’est en dehors de la confiance absolue en Dieu et du fait qu’il est le récepteur d’une alliance. Cette alliance n’est pas reconnue par les Musulmans. Le Christianisme est, comme son l’indique, la religion du Christ, pas d’Abraham.

          -> « elles ont toutes un paradis et un enfer » Le paradis est un élément cité mais indéterminé dans l’Islam et l’enfer n’est pas une invention de Dieu pour les Juifs et les Chrétiens. Le paradis des Chrétiens n’est qu’une description bien humaine du salut proposé par Dieu, personne ne peut dire à quoi ça ressemble.

          -> « Donc si chacun d’eux a un dieu différent, c’est qu’ils ont au total 3 dieux » Vous n’avez pas fait d’études scientifiques, car la logique m’échappe un peu. Dès l’école primaire, je savais qu’on ne pouvait additionner des pommes et des poires. Il reste toujours un Dieu. Ceux qui ne croient pas en Dieu ont également une croyance et ne sont pas à mettre à part.

          -> « quelqu’un a menti et certainement pas celui qui ne croit pas en dieu ». Aujourd’hui, personne ne ment et celui qui ne croit pas en Dieu est au même niveau que les autres. En fait, il y a de nombreux mensonges dans les textes, y compris ceux des incroyants, je vous renvoie vers l’exégèse scientifique pour un bilan sur le sujet.

          Pour un Chrétien, Dieu est une expérience personnelle. Tant que vous n’avez pas fait cette expérience, vous pouvez nier son existence sans que cela ne choque personne. Je ne crois pas que vous vouliez faire cette expérience, mais au cas où, vous pourrez toujours lire la Bible pour essayer de comprendre.

        • Emile Mourey Emile Mourey 26 octobre 2016 17:56

          @MagicBuster


          Désolé ! Dans tout cela, je ne vois pas de messages divins.

        • Emile Mourey Emile Mourey 26 octobre 2016 18:28

          @MagicBuster

          Mais, s’il faut répondre, disons qu’il y a 1 milliard 6 musulmans dans le monde qui, dans l’état actuel de la question, soutiendront l’iman et seulement quelques commentateurs d’Agoravox qui comprendront ce que j’écris.                   

        • Emile Mourey Emile Mourey 26 octobre 2016 19:12

          @Omar


          Signalé comme abus. Contenu à caractère diffamatoire.

        • Alren Alren 26 octobre 2016 19:30

          @OMAR

          cette vague islamophobe qui balaie la France.

          Il n’y a pas d’islamophobie religieuse en France, au sens où les non-musulmans combattraient les musulmans du fait de leur religion.

          Ce sont dans les pays musulmans que les chrétiens sont combattus et parfois assassinés crapuleusement ou officiellement du seul fait de leurs croyances, comme au Pakistan où le blasphème contre Mahomet est crime en entraînant automatiquement la peine de mort alors qu’il n’existe pas de délit et encore moins crime pour blasphème contre Jésus-Christ.

          Comme d’habitude Omar, vous inversez les culpabilités !

          En réalité, les Français sont dans leur majorité indifférents car non-croyants aux dogmes religieux.

          En revanche et ils ont raison, ils ont bien compris qu’un certain islamisme politique essaie de mettre à mal la laïcité républicaine,que nous avons eu tant de mal à instaurer et qui seule permet la cohabitation entre toutes les opinions religieuses (y compris l’athéisme).

          Il opère suivant un plan d’action, à travers des provocations comme, en vrac, le foulard islamique à l’école, le visage couvert dans la rue, l’exigence de viande halal dans les cantines, les prières de rues ...

          Mais non, vous ne gagnerez pas à ce jeu-là sinon de faire voter pour vos ennemis qui, eux, remettront en cause votre droit à l’opinion religieuse qui est actuellement totale en France.


        • karim 26 octobre 2016 21:29

          @Robert GIL
          Les preuves existent, pour ceux qui sont sincères dans leur intention de vouloir connaître la Vérité.


        • Emile Mourey Emile Mourey 27 octobre 2016 01:05

          @OMAR


          Vous oubliez que je suis modérateur et que je suis tenu de supprimer les commentaires haineux et diffamatoires. Non, M. Omar, je n’ai jamais gazé un Kabyle. Dans mon commandement, j’ai toujours interdit la torture et protégé la population contre les exactions quelles qu’elles soient. J’ai toujours respecté les coutumes et la pratique religieuse des habitants.

          Je ne sais pas si vous êtes un islamiste ou un simple musulman que la France a accueilli. Merci de respecter ma personne et de ne plus me diffamer.

           Comme le dit Alren, vous ne gagnerez pas à ce jeu-là sinon de faire voter pour vos ennemis qui, eux, remettront en cause votre droit à l’opinion religieuse qui est actuellement totale en France.

        • Emile Mourey Emile Mourey 27 octobre 2016 12:52

          @Omar


          Merci de cette précision.

        • Bobo le soumis du grand remplacement (---.---.197.168) 26 octobre 2016 16:10

           
          Ce qui distingue la religion de la magie c’est la personnalisation, l’anthropomorphique ...
           
          Alors à chaque peuple son propre anthropomorphisme, ses dieux de la praxis de leurs « fonctions professionnelles »
           
          L’arabe étant beaucoup dans la décapitation le Dieu Allah doit donc s’y former ....
           
          Si la Genèse donne un jour de repos (pas de décapitation ce jour là), c’est que contrairement au stade de l’amazonien chasseur cueilleur, le dieu unique est celui d’une société du boulot déjà .... Dieu a déléguer à l’homme son pouvoir du travail ... mais bon, faut pas abuser. Idem la guerre.
          Dans la totalisation de l’Histoire les dieux sont devenus uniques (et non personnalisé en fct du peuple) puis de moins en moins concernés par la praxis devenue de plus en plus rationnellement scientifique, moins magique. Dieu est mort dans le travail et le canon autotracté.
          L’inconvénient, que voit très bien barbu, c’est que la rationalité du choix humain, ça ramollit ... ça fait bobo gôôôcho la chiure libidineuse de supermarché
           


          • Antenor Antenor 26 octobre 2016 20:45

            @ Emile

            Nous sommes d’accord pour dire que le Christianisme est d’origine essénienne et que les rouleaux de la Mer Morte le sont aussi. Comment expliquer alors l’absence des Evangiles parmi eux ? Même le protévangile de Jacques n’y figure pas.

            D’autre part, je me demande si on ne sous-estime pas grandement le rôle des Nabatéens dans toute cette affaire. Auprès de qui sinon eux, le « bébé » Jean a-t-il pu se réfugier en -4 ? Bahira n’a-t-il pas réalisé avec Mahomet ce que Jean voulait faire avec Arétas ?


            • Emile Mourey Emile Mourey 26 octobre 2016 22:27

              @Antenor
               Les documents trouvés à Qumrân correspondent à une période antérieure aux évangiles. Leur cachette dans des grottes prouve, primo, qu’ils ont été cachés pour les mettre à l’abri d’une répression qui allait s’abattre sur la communauté, secundo, que si personne n’est venu les rechercher avant qu’on les découvre, c’est que les détenteurs de ces documents avaient disparu. À quelle époque ? Peut-être au Ier siècle avant J.C. À l’an -4, lors de la répression d’Hérode, suite à l’affaire de l’aigle d’or ? Peut-être.


              Quand j’attribue les évangiles à des communautés esséniennes, je ne dis pas qu’elles se désignaient par ce qualificatif mais par le terme global de « Saints de Dieu » et plus spécifiquement par Simon au nord, et Jean au sud.

              Quant à votre dernier paragraphe, c’est une hypothèse envisageable, mais je préfère Qumrân, Macheronte et Aïn Gaddi.

              Reste l’interprétation que je propose pour les textes chrétiens et musulmans. Au vu des commentaires précédents, force est de constater que tout le monde s’en fout et qu’ils s’en foutront encore même après que des membres de leur famille soient victimes d’attentats. Quant aux philosophes qui laissent croupir notre humanité dans une tel rêve, c’est à désespérer de l’avenir du monde. 

            • epicure 26 octobre 2016 21:43

              Pour ce qui est de l’âge surhumain des prophètes et premiers ancêtres de la bible, i faut connaitre l’histoire des cultures antiques, en sachant d’où viennent les inspiration de la genèse.
              L’évolution des âges du premier homme au survivant du déluge et sa descendance a pour origine les textes sumériens qui ont inspiré les auteurs de la genèse.

              http://www.nomdundieu.com/2.5.1%20Les%20Dieux%20avant%20Nimrod.htm

              Sauf que les sumériens un peu plus savants, ont considéré que la terre devait être beaucoup plus vielle que quelques milliers d’années. Et donc en quelques rois, il ont étalé l’histoire de l’humanité et de la terre, à un âge qui devait leur paraitre énorme à l’époque de plusieurs centaines de milliers d’années. Parce que à l’époque je pense que penser le temps en millions d’années, et à plus forte raison en milliards d’années, ce devait être difficile, ne reposant sur aucun support.

              Les auteurs de la genèse, ont donc repris ce procédé en réduisant les durées, comme ils ont modifié des éléments en passant des textes sumériens à l’ancien testament.


              • Emile Mourey Emile Mourey 26 octobre 2016 22:42

                @epicure

                Je suis tout à fait d’accord. L’ouvrage incontournable est « L’histoire commence à Sumer ». Dans mes écrits, je fais l’hypothèse que ce sont les scribes de Moîse qui ont écrit la Genèse avant de partir à la conquête du pays de Canaan, mais je ne sais pas s’ils se sont inspirés des textes sumériens dont on a la trace ou d’autres textes disparus, peut-être d’origine cananéenne. Mais je souscris à votre raisonnement.

              • Emile Mourey Emile Mourey 27 octobre 2016 01:51

                @epicure


                En revanche, je ne vous suis pas pour le reste et pour le tableau de concordance plutôt laborieux que vous m’indiquez. Que Sargon ait été le nom d’un roi-individu, peut-être, mais Noé, qui semble être de la même époque, j’ai du mal à le croire.

                Un Abraham individu qui aurait mis sa femme dans le lit du Pharaon, non, excusez-moi mais ça ne passe pas. C’est vraiment prendre les gens de cette époque pour des sauvages arriérés et les textes bibliques pour des contes pour enfants. Abraham était un conseil de prêtres et si Pharaon a désiré sa femme, c’est tout simplement parce que c’était une troupe militaire d’élite qu’il voulait intégrer dans son corps de mercenaires.

              • Antenor Antenor 27 octobre 2016 20:58

                @ epicure

                Ces durées de règne énormes étaient sans doute exprimées en jours, en semaine et/ou en mois selon l’époque.


              • Antenor Antenor 27 octobre 2016 21:10

                Les chiffres donnés par la Bible sont relativement crédibles dans la mesure où ils font naître Adam vers -4000, c’est à dire presque au début de la période d’Uruk. Ils ne faut évidemment pas non plus en attendre une trop grande précision.

                Alors que les auteurs de la Liste Royale Sumérienne ont mentionné chaque roi de chaque dynastie, les auteurs de la Genèse ont résumé chaque dynastie en un seul personnage, d’où la longueur de leur existence.

                Dans la Genèse, à la place de « Noé », on pourrait lire « La Première Dynastie de Kish »


              • epicure 28 octobre 2016 04:33

                @Emile Mourey

                noé est un personnage mythique, puisque le déluge est un mythe.
                Les mythes ne sont pas des récits historiques.
                Par exemple l’histoire d’œdipe ce qui fait son intérêt, ce n’est pas que ce cela se réfère à une historie qui serait vrai, aucun mythe n’a cette prétention, sinon ce n’est plus un mythe, mais le récit symbolique qu’il porte.

                Dasn les temps anciens, il y avait justement une séparation entre ceux qui apprenaient les mythes selon une approche primaire, et ceux à qui on enseignaient les vérités symboliques du texte.

                Les religions monothéistes ont eu le tord de pendre des récits mythiques pour des histoires. Relatant ainsi des personnages mythiques comme si c’étaient des personnages historiques.

                C’est ce qu’a fait l’église catholique avec l’histoire d’adam et ève, pour leur cuisine de pécher originel, par exemple.


              • Emile Mourey Emile Mourey 28 octobre 2016 12:17

                @epicure


                Je ne connais pas bien le mythe d’OEdipe, mais à priori, je pense que c’est plutôt l’évocation d’une colonie qui « tue » sa cité fondatrice et qui ne se rend compte qu’après que c’est son « père ». Si vous admettez, qu’à cette époque, les deux cités étaient administrées par des conseils, vous arrivez à une sorte de parabole de morale politique à l’intention des cités qui font preuve d’ingratitude à l’égard de leur cité fondatrice.

                En ce qui concerne Noé, les datations que donne la Bible me font dater le déluge en 2453 avant J.C.. J’y vois plutôt une proclamation/prophétie/message de la cité sémite de Kish adressée aux colonies sémites qui se trouvaient en pays sumérien pour les prévenir d’une grande offensive de reconquête après les exactions du sumérien Lugalzaggisi, roi d’Uruk. Noé, qui vécut 950 ans, évoque peut-être la durée de vie de la cité de Kish (de son conseil de prêtres ?). Le prêtre (conseil de prêtres) au moment du soi-disant déluge s’appelait Sargon.

                Adam et Ève, c’est peut-être la naissance de la première cité sémite, ou plutôt cananéenne, aux sources du Jourdain, à Baneas ??? http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-paradis-terrestre-d-adam-et-le-47114




              • andromerde95 28 octobre 2016 14:16

                @epicure
                Si Noé et le déluge sont un mythe... pourquoi les civilisations antiques dans les 4 coins du monde relatent un récit similaire à celui de la Bible sur le déluge, Noé et l’arche ? 


              • Antenor Antenor 28 octobre 2016 22:57

                La question qui se pose est de savoir si le déluge mentionné dans les textes de Basse-Mésopotamie (sumériens, akkadiens, babyloniens) est le même que celui décrit dans la Bible. L’inspiration est semblable cependant les dates ne collent pas. Il se situe vers -2900 en Basse-Mésopotamie et vers -2450 dans la Bible. Quatre siècles d’écart, cela commence à faire beaucoup pour une simple imprécision chronologique.

                D’autre part, les noms qu’on trouve dans la Bible sont plutôt à rapprocher de ceux de Haute-Mésopotamie et en particulier de ceux des archives d’Ebla. N’oublions pas que le père d’Abraham était originaire d’Harran, cité vassale d’Ebla. On trouve également un roi nommé Ebrium à Ebla. Le nom du Eber biblique qui a ensuite donné celui des Hébreux vient peut-être de là. Le déluge biblique serait donc plutôt à situer dans cette région. Il intervient avant Sargon (Nemrod ?) et pourrait être le récit allégorique d’une guerre entre Ebla et Mari ayant eu lieu exactement à cette époque et remportée par la première.

                Le personnage de Noé évoquerait donc la dynastie victorieuse d’Ebla et non celle de Kish. Abraham était comme en étranger en Basse-Mésopotamie. Il arrive en Canaan à l’époque où Ebla réoriente son activité vers la Méditerranée. La destruction d’Ebla à la fin de cette période peut être mise en relation avec l’expédition des quatre grands roi dans la Genèse. Orphelin d’Ebla, Abraham s’allie aux Egyptiens ! On y trouve également l’origine de la haine des Hébreux pour les Amorrites.


              • Emile Mourey Emile Mourey 28 octobre 2016 23:13

                @Antenor

                Dans mon raisonnement, il ne peut pas y avoir correspondance entre le déluge de Noé/Sargon et celui des Sumériens, car si le premier a peut-être existé - l’inondation d’une cité - celui de Noé n’est qu’une menace de déluge militaire. Ce déluge militaire a-t-il eu lieu, probablement puisqu’il est dit du règne de Sargon après le déluge.

                Mais le sujet de mon article portait surtout sur la sourate 18. 

              • epicure 29 octobre 2016 03:59

                @andromerde95

                "
                Si Noé et le déluge sont un mythe... pourquoi les civilisations antiques dans les 4 coins du monde relatent un récit similaire à celui de la Bible sur le déluge, Noé et l’arche ?
                "
                Parce que c’est un mythe universel. Enfin, quasi universel.
                Le récit de la bible est inspiré du récit sumérien.
                Mais seul le mythe est commun, le reste est propre à chaque mythe, qui fait que l’histoire est quand même différente, puisque dans le mythe sumérien il y a un dieu , enlil , qui fait le déluge contre les humains, et l’autre un autre dieu enki, créateur de l’Homme, qui sauve l’humanité.
                On retrouve le même schéma dans le mythe grec avec Prométhée à la place d’Enki.

                De part la portée des durées, des divinités et personnages, ce ne sont pas les mêmes histoires. Et c’est là qu’on reconnait un mythe, tous ces éléments sont propre à chaque version d’un mythe.

                Par contre au niveau historique, c’est la science qui parle, et de déluge universel tel que décrit par la bible , il n’y en a jamais eu, le déluge de la bible n’est pas un événement réel. Ceci confirme bien la nature mythique du texte.


              • epicure 29 octobre 2016 04:44

                @Emile Mourey

                Je pense que tu passes totalement à côté de la nature des textes mythiques, qui ne sont pas un récits historiques imagés par des personnages, mais des récits parlant des principes concernant l’humanité, l’homme, la nature, etc...



              • andromerde95 29 octobre 2016 16:09

                @epicure
                « Parce que c’est un mythe universel. Enfin, quasi universel.

                Le récit de la bible est inspiré du récit sumérien.
                Mais seul le mythe est commun, le reste est propre à chaque mythe, qui fait que l’histoire est quand même différente, puisque dans le mythe sumérien il y a un dieu , enlil , qui fait le déluge contre les humains, et l’autre un autre dieu enki, créateur de l’Homme, qui sauve l’humanité.
                On retrouve le même schéma dans le mythe grec avec Prométhée à la place d’Enki.

                De part la portée des durées, des divinités et personnages, ce ne sont pas les mêmes histoires. Et c’est là qu’on reconnait un mythe, tous ces éléments sont propre à chaque version d’un mythe.

                Par contre au niveau historique, c’est la science qui parle, et de déluge universel tel que décrit par la bible , il n’y en a jamais eu, le déluge de la bible n’est pas un événement réel. Ceci confirme bien la nature mythique du texte. »


                bref malgré les variations, des mythes antiques dans les 4 coins du globe racontent une histoire similaire à l’histoire de Noé dans la Bible, donc la Bible ne dit pas de conneries (hormis si tu considères comme une pure coïncidence le fait que des récits antiques aux 4 coins de l’univers racontent une histoire similaire) et ce n’est pas la Bible qui a copié les textes païens, non la Bible retransmet véridiquement via Dieu des faits qui se sont passés réellement, mais qui ont été déformés avec le temps avec la tradition orale.


              • epicure 30 octobre 2016 05:40

                @andromerde95

                Déjà c’est connu, pour les savants que le déluge de la bible est inspiré des mythes sumériens , comme d’autres textes de ’l’ancien testament.

                D’autre part, tu oublies qu’on parle de mythes, des textes symboliques.

                Et surtout comme je l’ai dis déjà,mais comme tu ne sais pas lire tu ne t’en es pas rendu compte on dirait :
                la science réfute totalement tout déluge tel que raconté par la bible, que ce soit la géologie, l’archéologie, la génétique etc.....
                Donc c’est un récit imaginaire, et non un récit historique.

                Et au final c’est ça qui importe le plus.


              • Crab2 27 octobre 2016 10:30

                Le passé dévoilé - le présent agissant
                La société française avance dans le sens d’une profonde sécularisation,
                en 2016, grâce à l’imagination des poètes et à l’expérience des philosophes penseurs de l’immanence présents et agissants dans les sociétés de la Grèce Antique, grâce à la philosophie des Lumières, grâce à la science et aux découvertes scientifiques, grâce à la pensée critique athée et féministe des religions les athées et les sans-religions n’ont jamais été aussi nombreux, désormais en France ils sont majoritaires ;
                ce Fait de Société ne doit rien au hasard, entre....

                Suites :

                http://laicite-moderne.blogspot.fr/2016/10/athees-et-sans-religions.html

                ou sur :

                http://democrite-epicure.hautetfort.com/archive/2016/10/27/athees-et-sans-religions-5866204.html


                • zzz999 27 octobre 2016 16:11

                  Donc si je comprends bien l’auteur : Tacite, Suétone, Pline le Jeune, et même une compilation d’écrits rabbiniques (ennemi du Christ) et tant d’autres sources non chrétiennes qui ont reconnu une existence bien réelle à Jésus se seraient trompés ? Ce n’est plus seulement audacieux c’est carrément déraisonnable


                  • Emile Mourey Emile Mourey 27 octobre 2016 19:15

                    @zzz999

                    Excellent commentaire.

                    Question : Tacite, Annales 15, 44, écrit en 64 (incendie de Rome) : Ce nom leur vient de Christ, que sous le principat de Tibère, le procurateur Ponce Pilate avait livré au supplice
                    Réponse : La crucifixion ayant eu lieu sous Ponce Pilate (cf évangile de Jean) d’après moi, vers l’an 30, cela fait 30 ans d’écart. Les évangiles ont été diffusés jusqu’à Rome ainsi que la croyance, même si tout le monde ne croit pas à la résurrection.

                    Question : Suétone (70-130 environ), historien romain, rapporte l’expulsion des chrétiens de Rome sous Claude. « Comme les Juifs se soulevaient continuellement à l’instigation de Chrestos, l’empereur les chassa de Rome »
                    Réponse : cela fait plus de 5o ans que le Christ de Jean est mort sur la croix « dans l’évangile de Jean »

                    Question : Pline. Il demande comment se comporter à l’égard des chrétiens qui font baisser les affaires des temples païens (Pline le jeune, Lettre 96).
                    Réponse : idem, plus de 50 ans après les faits. Cela ne prouve que l’existence des chrétiens.

                    Question : Flavius Josèphe. Antiquités juives 19,343-350 « A cette époque survient Jésus, un homme sage,(si toutefois il faut l’appeler un homme) car c’était un faiseur d’œuvres prodigieuses, maître des gens qui reçoivent les vérités avec plaisir ; il se gagna beaucoup de Juifs et beaucoup qui étaient d’origine grecque. Lorsque, sur la dénonciation de nos notables, Pilate l’eut condamné à la croix, ceux qui l’avaient aimé au début ne cessèrent pas de le faire. Et aujourd’hui encore, le clan des chrétiens - nommés ainsi à cause de lui - n’a pas disparu. »
                    Réponse : Je suis d’accord avec les experts qui pensent y voir un rajout. Flavius Josèphe est certainement l’historien juif le plus fiable et le plus au courant de cette période. Il aurait dû parler en détail de l’histoire de Jésus et de Jésus s’il s’était agi d’un individu. Non ! Il ne parle que des soulèvements continus en Galilée, de Judas, le Galiléen, de Simon et de Jacques, les deux derniers crucifiés. Pourquoi n’explique-t-il pas le mystère ? Probablement parce qu’il était tenu pas le fameux serment des Esséniens qu’il a prononcé pendant le stage de formation qu’il a fait avant de renoncer d’entrer dans la communauté.
                    Mais au cas où ce rajout serait ancien, cela confirmerait ma thèse, à savoir que ce Jésus ne serait pas vraiment un home... mais un conseil.


                  • Emile Mourey Emile Mourey 27 octobre 2016 19:16

                    @zzz999

                    Mais au cas où ce rajout serait ancien, cela confirmerait ma thèse, à savoir que ce Jésus ne serait pas vraiment un homme... mais un conseil.

                  • Emile Mourey Emile Mourey 27 octobre 2016 19:14

                    Excellent commentaire.


                    Question : Tacite, Annales 15, 44, écrit en 64 (incendie de Rome) : Ce nom leur vient de Christ, que sous le principat de Tibère, le procurateur Ponce Pilate avait livré au supplice.
                    Réponse : La crucifixion ayant eu lieu sous Ponce Pilate (cf évangile de Jean) d’après moi, vers l’an 30, cela fait plus de 30 ans d’écart. Les évangiles ont été diffusés jusqu’à Rome ainsi que la croyance, même si tout le monde ne croit pas à la résurrection. Tacite ne fait que répéter ce que les chrétiens disent. Et peut-être même ce qui est écrit dans les actes administratifs.

                    Question : Suétone (70-130 environ), historien romain, rapporte l’expulsion des chrétiens de Rome sous Claude. « Comme les Juifs se soulevaient continuellement à l’instigation de Chrestos, l’empereur les chassa de Rome »
                    Réponse : idem, cela fait plus de 50 ans que le Christ de Jean est mort sur la croix « dans l’évangile de Jean ».

                    Question : Pline. Il demande comment se comporter à l’égard des chrétiens qui font baisser les affaires des temples païens (Pline le jeune, Lettre 96).
                    Réponse : idem, plus de 50 ans après les faits. Cela ne prouve que l’existence des chrétiens.

                    Question : Flavius Josèphe. Antiquités juives 19,343-350 « A cette époque survient Jésus, un homme sage,(si toutefois il faut l’appeler un homme) car c’était un faiseur d’œuvres prodigieuses, maître des gens qui reçoivent les vérités avec plaisir ; il se gagna beaucoup de Juifs et beaucoup qui étaient d’origine grecque. Lorsque, sur la dénonciation de nos notables, Pilate l’eut condamné à la croix, ceux qui l’avaient aimé au début ne cessèrent pas de le faire. Et aujourd’hui encore, le clan des chrétiens - nommés ainsi à cause de lui - n’a pas disparu. »
                    Réponse : Je suis d’accord avec les experts qui pensent y voir un rajout. Flavius Josèphe est certainement l’historien juif le plus fiable et le plus au courant de cette période. Il aurait dû parler en détail de l’histoire de Jésus et de Jésus s’il s’était agi d’un individu. Non ! Il ne parle que des soulèvements continus en Galilée, de Judas, le Galiléen, de Simon et de Jacques, les deux derniers crucifiés. Pourquoi ne dit-il pas qu’un Jésus individu a été crucifié ? Pourquoi n’explique-t-il pas le mystère ? Parce qu’il ne veut faire que de l’histoire vraie ? Ou parce qu’il était tenu par le fameux serment des Esséniens qu’il a prononcé pendant le stage de formation qu’il a suivi avant de renoncer d’entrer dans la communauté ?
                    Mais au cas où ce rajout serait authentique et ancien, cela confirmerait ma thèse, à savoir que ce Jésus ne serait pas vraiment un homme... mais un conseil.




                      • Emile Mourey Emile Mourey 27 octobre 2016 20:22

                        Rectificatif.


                        Au lieu de « Le Jean qui annonce un Jésus pacifique dans le désert n’est pas un inconnu de l’Histoire. Flavius Josèphe dit qu’après avoir conversé avec lui, Hérode Antipas ne savait pas quoi penser (de son projet). »

                        Lire : Flavius Josèphe écrit (je résume) : ...Hérode (Antipas) l’avait fait tuer, quoique ce fût un homme de bien et qu’il excitât les Juifs à pratiquer la vertu, à être justes les uns envers les autres et pieux envers Dieu pour recevoir le baptême... Des gens s’étaient rassemblés autour de lui, car ils étaient très exaltés en l’entendant parler. Hérode craignait qu’une telle faculté de persuader ne suscitât une révolte, la foule semblant prête à suivre en tout les conseils de cet homme... Jean fut envoyé à Machaero (Macheronte)... et y fut tué...

                        L’évangile de Marc ajoute : Car c’était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean et l’avait lier en prison, à cause d’Hérodiade, la femme de Philippe, son frère, qu’il avait épousée. Car Jean disait à Hérode : “Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère”. Hérodiade en avait contre lui, et elle aurait bien voulu le tuer, mais elle ne le pouvait pas. Car Hérode craignait Jean, le sachant un homme juste et saint, et il le protégeait. Et après l’avoir entendu, il ne savait vraiment que penser, et cependant il l’écoutait avec plaisir.

                        Quel était donc le projet de Jean dont Hérode ne savait pas quoi penser ?

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