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Accueil du site > Tribune Libre > Le billet d’un Orang-outan agacé à Luc Alphand

Le billet d’un Orang-outan agacé à Luc Alphand

 Sacré Luc Alphand ! ça t’a pas suffit d’emmerder les chamois avec tes skis pendant 20 ans, d’aller casser les noisettes aux écureuils, de faire trembler les marmottes, d’enquiquiner les lagopèdes et de dénicher les busards six jours sur sept. Faut dire que tu t’en foutais t’as jamais aimé la montagne, tellement que tu l’aimais pas que t’essayais d’en descendre le plus vite possible pour retourner au bistrot. Tu sais que c’est quand même à cause de gros benêts (et je suis gentil) dans ton genre qui passent leurs vacances à se faire tracter leur gros cul en haut des cimes pour en redescendre aussitôt qu’on a planté des remonte-pentes, qu’on a bâti des espèces de chalets immondes où tu pourrais réchauffer tes petites engelures sur tes petites coucougnettes rabougries, qu’on a planté des poteaux dans la prairie et creusé des autoroutes dans les vallées. Je suis pas écolo mais je dis que ça fait cher le forfait pour que tu la ramasses ta breloque. Ensuite, ça t’a pas suffit d’aller faire pétarader ta bécane pour ruiner les burnes aux Sénégalais qu’essayaient de faire la sieste tranquille au soleil, d’aller enfumer le phacochère et refiler des infarctus aux gazelles, faire le beau dans le désert sur ton engin rutilant toujours pour te réchauffer tes coucougnettes de plus en plus rabougries. Je ne suis pas allé consulter ta biographie d’emmerdeur universel mais je suppose qu’il doit bien encore y avoir deux ou trois bricoles dans ton dossier où tu peux te vanter d’avoir gonflé le populo pour alimenter ta gloriole. Bon tout ça à la limite, on s’en fout après tout, le ski en hiver et le club med en Afrique en été, ça fait marcher le commerce local. Mais bougre de salopiot intersidéral, triple hydrocéphale de mes deux, concentré de desséché du bulbe, il a fallu aussi que t’ailles dégommer les ours avec ton beau fusil tout neuf, un fusil à lunettes en plus ! comme ça t’as pu le tirer de loin, sans trop t’approcher, sans risquer de te faire arracher ce qu’il te reste de coucougnettes rabougries par un bon coup de griffes bien mérité. En plus t’avais un fusil à répétition, ça a dû te faire du bien, ça t’a titillé les hormones, toi qui n’avais plus qu’une vieille escopette à un coup et encore. Je comprends pas, vous les skieurs, vous avez le biathlon pour vous défouler. Mais tirer sur un carton, c’est pas pareil, ça saigne pas un carton, ça n’élève pas ses petits, un carton ça ne court pas dans l’herbe un carton, et surtout ça ne pousse pas de délicieux grognement quand ça prend une bastos de 12 dans le buffet. Je sais, les ours c’est des emmerdeurs, à cause d’eux on peut pas élever les brebis tranquille, on pourrait même se retrouver avec un repas sans fromage. Moi, j’en connais pas d’ours, ici dans mon arbre il n’y a plus que deux ou trois singes hurleurs qui me donnent l’alerte quand un empafé dans ton genre se pointe dans ma forêt, je suis le dernier orang-outan du coin, tous les autres se sont retrouvés empoisonnés à l’huile de palme. Enfin c’est tout comme. Alors s‘il te prend l’envie de te diversifier mon vieux Luc, s’il te prend l’envie de faire un petit carton sur moi et mes congénères histoire de donner du lustre à ton tableau de chasse infect avec tes copains tueurs d’ours, je voulais te dire qu’on vous attend et qu’on est prévenu et que ça fait longtemps que je me suis pas fait griller un petit plat de coucougnettes flétries, même si je suis plutôt frugivore, même si ce sont des vieilles couilles de vieux sportif décérébré, je me pourlècherai les babines avec plaisir. Et comme j’ai un vieux pote qui a aussi invité un toréador à diner, on pourra comparer.


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10 réactions à cet article    


  • HELIOS HELIOS 20 octobre 2016 18:19

    j’aime bien l’humour... et ce texte sympathique m’a fait pensé a une excellente (c’est mon avis) blague belge... je me demande si on peut la raconter en France tellement l’autocensure est active...


    bon, allez y, ecoutez, cela dure 6 mn, mais on rigole : https://youtu.be/ccLii4dBDM8... c’est une histoire d’ours bleu et de chasseur... il faut etre dans l’ambiance, certes....

    • confiture 20 octobre 2016 19:39

      @HELIOS vous avez l’ortograf de bakerstreet....


    • HELIOS HELIOS 21 octobre 2016 11:52

      @confiture
      ...désolé... j’écris le plus souvent depuis une tablette professionnelle espagnole, j« ai du mal avec les accents, le correcteur dit »didactique" qui se souvient de l’usage des mots, génère parfois plus de fautes qu’il n’en corrige, sans que je ne m’en aperçoive - surtout lorsque je ne me relis pas - et ma flemme outrepasse largement la mesure, comme le temps que je ne consacre pas a bien structurer sémantiquement mes contributions...


      ce ne sont pas des excuses, juste quelques explications, merci de me le faire remarquer, je vais tenter de m’améliorer.

    • HELIOS HELIOS 21 octobre 2016 12:00

      @HELIOS

      suite.... et, comme vous le constatez, j’ai bien fait attention, ce qui apparait à l’écran de la tablette n’est pas ce qui arrive -ou est affiché- sur ce site...
      La preuve est dans les petits guillemets qui se sont mélangés les pinceaux alors que mon texte n’est composé que de -double apostrophe-

    • fred.foyn 21 octobre 2016 07:49

      Excellent.............. !


      • pemile pemile 21 octobre 2016 12:14

        "Et bien voilà , Les Editions Ravet-Anceau m’ont fait confiance et publient mon dernier roman « Arsenal et vieux dentiers » élu "polar le plus drôle de la decennie" par ma maman et ma soeur et ne devrait donc pas engendrer trop de morosité dans les chaumières. Vous pouvez, non, devez le commander immédiatement si vous ne voulez pas d’ores et déjà  passer pour un has-been, c’est moins cher qu’une boite d’anti-dépresseur"

        Je vais faire confiance à vos mère et soeur mais c’est vos parties que je cuisinerai en cas de déception !


        • le hobbit le hobbit 21 octobre 2016 19:59

          @pemile
          @pemile
          On va faire autrement, j’y tiens encore un peu à mes parties, je vous invite à dîner si vous n’aimez pas et si vous aimez n’oubliez pas de me le faire savoir, ça fait du bien et de diffuser autour de vous !!


        • ZenZoe ZenZoe 21 octobre 2016 12:14

          Très juste tout ça, il fallait que quelqu’un le dise.


          • fcpgismo fcpgismo 21 octobre 2016 15:00

            Bien vu, le pouvoir d’achat est bien un pouvoir de nuisances.


            • Electric Electric 21 octobre 2016 15:09

              Je n’ai jamais compris cette propension du bipède moderne à grimper sur des montagnes au milieu d’une forêt de poteaux en ferraille zinguée pour en redescendre le plus vite possible et arriver à la « station », la plupart du temps une reproduction en altitude des cités de banlieues, en plus moche et au bout de 20 ans, encore plus dégradée.

              Etudiant à Grenoble, à l’époque, moi, c’était plongée hiver comme été. Un jour mes potes m’ont trainé aux Deux Alpes pour aller skier.

              Putain le choc ! Tout y était moche, défiguré, lugubre, hideux.

              Un beau jour d’août, on est monté à l’Alpe d’Huez pour skier sur le glacier. Le seul bon moment, la montée des 21 virages avec la R5 Alpine de Denis. On a même fait péter une bougie.

              Arrivés en haut, ces couloirs qui servent de pistes en hiver, ces saignées dans la montagne, tous ces poteaux, ces câbles, et cette architecture affreuse qui pique les yeux.

              Montagnes : on voit distinctement qu’à partir d’une certaine altitude, la vie s’arrête. Ne restent que neige et roche.

              Moi, c’est là que je m’arrête.

              Au-dessus, c’est le domaine des Dieux.

              Les imbéciles et autres prétentieux grimpent sur la montagne jusqu’en haut pour y défier les Dieux, non sans y déverser leur déchets qui ont transformé la montagne en décharge à ordures géante.

              Rappel : le ski alpin, c’est 200 000 blessés par an.

              Le ski de fond est possible. Mon seul bon souvenir de ski, c’est une sortie scolaire à Autrans.

              On skie sur les chemins de randonnées, pas d’installation, pas de massacre, le calme, la forêt, un coup de vin chaud et ça roule.

              Alphand  ? Je crois bien que c’est le pire de ce que le sport de haut niveau est capable de produire : des robots mécaniques sans âme.

              Vroum vroum, ! Pouet pouet !

               

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