• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Triste France

Triste France

Les Le Pen, les Sarkozy, les Juppé, les Hollande, les Valls, les Macron, etc., sont les symptômes d'une maladie incurable, le capitalisme en crise. Ils sont le reflet et l'expression du désarroi politique et de la déroute économique et morale d'un pouvoir en déliquescence. Les scandales financiers, les passe-droits, les détournements de fonds publics et les magouilles en tout genre se multiplient dévoilant ainsi le visage hideux d'une caste politique sans foi ni loi s'agrippant de toutes ses forces à ses privilèges. Les citoyens sont ainsi réduits à choisir un président de la République parmi ces personnages médiocres et grotesques dont certains professent des idées qui ont fait des millions de morts, d'autres condamnés par la justice ou plusieurs fois mis en examen ou encore ceux qui les ont trahis et humiliés. Même dans une démocratie bourgeoise, de tels candidats ne devraient plus se présenter au suffrage du peuple.

Incapables d'avoir le moindre projet, la moindre vision, la moindre perspective d'avenir, les hommes politiques tournent sans cesse sur eux-mêmes et sur leur seul et unique intérêt, rester vaille que vaille au pouvoir. Ils passent le plus clair de leur temps à comploter contre les citoyens qui les ont pourtant élus. Ils psalmodient comme de funestes litanies sans fin recommencées leurs « réformes » dont la faillite n'est plus à démontrer depuis longtemps : suppression des syndicats, allègement des charges patronales, allongement du temps de travail, recul de l'âge du départ à la retraite, diminution drastique du nombre de fonctionnaires, suppression du SMIC, augmentation de la TVA, baisse des prestations sociales etc., le tout dans le cadre d'une austérité perpétuelle.Totalement étrangers à leurs concitoyens, ils restent indifférents à leurs souffrances dont ils sont largement responsables.

Les hommes politiques n'invoquent les valeurs de la République que pour mieux les ignorer, les mépriser, les fouler aux pieds. « Les valeurs républicaines de « liberté, égalité, fraternité », souvent brandies de manière incantatoire, semblent sonner creux pour beaucoup de nos contemporains sur le sol national » écrivent les évêques de France dans leur adresse publiée le 13 octobre 2016. Leur rhétorique n’a de sens que dans le contexte de la propagande ; en dehors de ce cadre elle ressemble à des sons vides de tout sens. Leurs discours démagogiques n'ont d'égal que le vide de leur programme politique. Ils inventent des ennemis et montrent lâchement du doigt les sans-papiers, les réfugiés, les immigrés, les musulmans, les noirs etc. comme responsables de tous les maux et de tous les malheurs de la France. La fabrication des boucs émissaires permet aussi de décharger la colère populaire sur les victimes de la crise tout en épargnant ses véritables responsables dont ils font partie.

Paradoxalement les hommes politiques puisent leur force dans leur faiblesse et leur impopularité. Ils se nourrissent des drames du chômage, de la précarité, des inégalités, du déclassement social, de la misère et des frustrations d'une partie de la population, hélas, de plus en plus nombreuse. Car la misère matérielle et morale, le délitement des rapports sociaux, engendrent désespoir et résignation.

Les hommes politiques sont nourris par la puissance de l'argent qui les protège et qui les hisse au sommet de l’État. Elle met à leur disposition tous les grands médias et tous les instituts de sondage. Plus le système s’empêtre dans ses propres contradictions et s’enfonce dans la crise, plus la propagande devient intense, futile et cynique. Ces médias et ces instituts de sondage, tous entre les mains des groupes industriels et financiers, vont jouer ici un rôle déterminant dans le maintien et la reproduction de cette situation. D'ailleurs ils ont déjà désigné le prochain président de la République alors que les citoyens n'ont pas encore voté !

Les moyens de communication de masse demeurent l’instrument le plus redoutable et le plus efficace pour anesthésier une population déjà traumatisée et démobilisée par le chômage et la précarité. Pire, les mensonges véhiculés par les médias sont acceptés et intériorisés par les plus démunis. Le contenu mensonger de cette intense propagande idéologique, bien qu'il soit contredit quotidiennement par les faits, s'efface pour ainsi dire totalement. Les dominés participent ainsi, sans vraiment le vouloir, au maintien de leur propre servitude. La propagande et l’endoctrinement permanents remplacent l’information, le faux devient vrai, les apparences se confondent avec la réalité et la différence entre ce qui est juste et ce qui est erroné reste difficile à établir. Les intérêts d'une classe, la bourgeoisie, deviennent ceux de toutes les classes. Les opprimés ainsi conditionnés sont conduits à choisir librement et démocratiquement leurs oppresseurs.

La mission essentielle des hommes politiques est de servir encore et toujours les puissants. C'est leur raison d'être. Pour les plus démunis, pour les travailleurs, ils n'ont absolument rien à offrir à part les mensonges, les promesses, les illusions et la répression en cas de résistance et de révolte. La démocratie bourgeoise, même si elle reste utile pour arracher quelques avancées économiques et sociales, ne peut jamais traduire la volonté réelle et les aspirations profondes de la majorité des travailleurs et des salariés en général. Elle permet surtout de perpétuer les intérêts de la classe dominante en donnant l'illusion qu'elle est la seule et l'unique possibilité du changement.

Mais la crise du capitalisme qui produit une telle pourriture au niveau politique engendre en même temps les conditions de résistance et de lutte pour briser les chaînes de cette forme de servitude. Il est grand temps que les travailleurs et les progressistes de ce pays redressent la tête, démasquent et dénoncent partout où ils le peuvent les mensonges et la propagande de la classe dominante. Ils doivent se dresser, unis et déterminés, contre leurs ennemis de classes, la bourgeoisie et ses fidèles serviteurs les hommes politiques.

Mohamed Belaali


Moyenne des avis sur cet article :  3.9/5   (29 votes)




Réagissez à l'article

10 réactions à cet article    


  • Clofab Clofab 24 octobre 2016 12:53

    OUAIS, on a compris : Votez Ali Juppé Ben Mondialist pro salafist !


    Puis-je émettre une idée ? VOTEZ MARINE pour virer tous ces salopards et remettre de l’ordre dans notre pays !

    • MagicBuster 24 octobre 2016 13:05

      @Leonard
      Les mohamed sont divers et variés .... certains sont mêmes terroristes — au milieu de tous les autres.

      On peut remplacer terroriste par à peu près tout ce qu’il est possible comme distinction.
      riche - pauvre .... grand, petit, ... etc

      Il a des distinctions plus faciles à faire que d’autre, n’est -ce pas ?


    • Clofab Clofab 24 octobre 2016 13:24

      @Leonard

      Pas du tout , j’ai même des disques de Sydney Bechet c’est dire si je ne suis pas raciste.

      La plupart des musulmans de France sont victimes de cette chianlie organisée contre eux. La question est : à qui profite le crime ?

      Ces 1% de radicalisés jihadistes anti-France sont le cancer que tous les Français doivent combattre, je dis bien tous les Français, quelque soit leurs couleurs, leurs religions, leurs convictions politiques.

      Si nous ne sommes pas capables de comprendre ça, de savoir où est notre intérêt, l’intérêt de notre pays, nous irons irrémédiablement vers une guerre civile, voulue par l’oligarchie mondialiste néocon de la finance USRAEL.


    • LE CHAT LE CHAT 24 octobre 2016 13:15

      . Ils inventent des ennemis et montrent lâchement du doigt les sans-papiers, les réfugiés, les immigrés, les musulmans, les noirs etc. comme responsables de tous les maux et de tous les malheurs de la France.

      ils n’ont pas à les inventer , ils existent pour de vrai !!!!!

      si il est vrai qu’ils ne sont pas responsables de tous les maux , ils sont responsables d’une partie d’entre eux , arrêtez de faire l’autruche !

      aujourd’hui , en tant que calaisien d’origine , je me réjouis de voir enfin voir carchériser les écuries d’Augias !!!! c’est insulter et mépriser les calaisiens que de fermer les yeux sur ce qu’ils ont subi !


      • Christian Labrune Christian Labrune 24 octobre 2016 14:43

        Il est grand temps que les travailleurs et les progressistes de ce pays redressent la tête, démasquent et dénoncent partout où ils le peuvent les mensonges et la propagande de la classe dominante.

        à l’auteur,
        Je comprends parfaitement que vous soyez écoeuré par le spectacle que nous offrent les hommes politiques, en France comme partout ailleurs dans le monde.
        Cela dit, quand vous nous expliquez que le capitalisme « est en crise », je rigole. Les historiens s’entendent à considérer que le capitalisme est apparu à la fin du moyen-âge, dès l’invention de la comptabilité en partie double et la généralisation de l’usage des lettres de change, au XVe siècle. Tout cela aura permis un accroissement spectaculaire des échanges entre les riches cités italiennes et les villes hanséatiques. Depuis, le capitalisme aura toujours été « en crise ». A l’inverse des grandes utopies sociales du XIXe siècle, il n’a rien de rigide ni de sectaire, il s’adapte aux crises et les surmonte très bien.
        Le communisme aura duré moins d’un siècle. Il est mort après avoir été la cause de millions de morts. La crise de 29, celle de 2008, auront obliggé le capitalisme à se modifier un peu, elles ne l’auront pas tué pour autant.
        Le communisme aura bien massacré joyeusement les « classes dominantes », mais pour se substituer à elles immédiatement dans leur rôle de domination, et d’une manière infiniment plus violente et mortifère. Une société sans classe dominante ni nomenklatura communiste, ni dictature religieuse (comme en Iran actuellement), je voudrais bien voir ça, mais on n’a aucun exemple dans l’histoire.


        • Loatse Loatse 24 octobre 2016 14:46

          « incapables d’avoir le moindre projet, la moindre vision, la moindre perspective d’avenir.. »


          C’est bien cela : ballotés par les flots... Ayant confié le gouvernail à d’autres, renoncant à nos valeurs à notre modèle qui jadis a rayonné dans le monde, portés par une sorte de naiveté crasse, croyant dur comme fer au souhait « universel » de vivre en démocratie, de se libérer de certains déterminismes culturels, claniques, religieux..) quitte à ostraciser les plus lucides de nos concitoyens qui se trouvent en phase avec la réalité ici et ailleurs... ( ici accroissement de la pauvreté, de la délinquance, centres villes qui se désertifient -petits commerces qui par dizaines de milliers mettent la clef sous la porte), jeunes diplômés qui partent à l’étranger. Des profs qui se font tabasser, des policiers que l’on assassine et cerise sur le gateau ou plutôt dans le gateau, 15 000 radicalisés du cru...(nés et éduqués en france)

          La chienlit. Sans les petits fleurs de 68 ni le trip retour à nos campagnes..

          Symbole de cette france qui n’ose plus s’affirmer avec à sa tête une élite interchangeable (umps) prête à tous les compromis pour garder le pouvoir ou s’en emparer, l’émission hier sur LCP sur la laicité avec natacha polony (dans le role de la méchante autochtone)... en face d’elle une jeune femme issue de la diversité, en mini robe soutenant paradoxalement avec fougue l’obscurantisme ou du moins sa manifestation visible... (cela commence ainsi et cela se termine comme en tunisie encore récemment votant majoritairement pour un parti islamiste)

          et une natacha, patiente, douce qui tentait de faire passer le message (en vain) : La france, les valeurs de la république c’est aussi l’émancipation de la femme !(qui dans les pays amis « porte-monnaie », n’ont toujours pas le droit de conduire)

          Qu’est devenue la france des deux grands charles (carolus magnus et charles de gaulle) ?

          Qui sera notre prochain grand homme (ou grande femme) capable de nous insufler autre chose qu’une mortifère résignation et le méritons nous ? là est la question que je me pose









          • Christian Labrune Christian Labrune 24 octobre 2016 14:57

            Ils inventent des ennemis et montrent lâchement du doigt les sans-papiers, les réfugiés, les immigrés, les musulmans, les noirs etc. comme responsables de tous les maux et de tous les malheurs de la France.
            -----------------------------------------------------------

            à l’auteur,
            Vous avez tout à fait raison : les Français auront pu croire en effet ces derniers mois, en lisant la presse, qu’on avait massacré des journalistes à Charlie Hebdo, des Juifs à la porte de Vincennes, quelques spectateurs au Bataclan et des promeneurs sur la Promenade des Anglais. Ils savaient que la presse ment, mais ils la lisaient quand même. J’avoue que j’ai cru quelques temps cette histoire absolument invraisemblable d’un prêtre normand égorgé dans son église. C’était pourtant énorme, mais qu’est-ce que l’islamophobie n’inventerait pas !

            Heureusement qu’il y a quand même des gens comme vous, ennemis de toute propagande et de toute désinformation, pour nous faire comprendre que tout cela était pure invention.

            Précision pour les imbéciles (ici, il vaut mieux prendre des précautions) : la tonalité de cette intervention, c’est l’ironie


            • HELIOS HELIOS 25 octobre 2016 00:38

              ***** Les Le Pen, ***** les Sarkozy, les Juppé, les Hollande, les Valls, les Macron, etc., sont les symptômes d’une maladie incurable,..... / / ..... s’agrippant de toutes ses forces à ses privilèges. ..... / / ..... Incapables d’avoir le moindre projet, la moindre vision, la moindre perspective d’avenir. ... / / .... etc il faudrait citer presque tout l’article !!!


              Tout ce que vous racontez, sans exception ne s’applique pas a la candidature de Marine Le Pen... qui ne s’agrippe a aucun privilège, vu qu’elle n’en a pas.. et qu’elle n’a jamais été au pouvoir... qui a un vrai projet d’avenir et qui n’est pas là pour diviser malgré ce qu’on lui prete comme intention...

              Marine Le Pen veut rendre a a France sa souveraineté, redonner de la dignité a la fonction présidentielle et aux citoyens français parmi d’autres projets moins globaux mais dont l’importance pour l’economie, la cohesion sociale et le vivre ensemble ont dramatiquement besoin.

              Ah, oui, c’est facile de fourrer tout le monde dans le même panier quand on ne sait pas. Votre meconnaissance crasse de ce que doit etre un ETAT une NATION - et qui n’a rien a voir avec ce que sont les regles d’une administration, d’une economie (par exemple) vous fait ecrire n’importe quoi.

              Compte tenu des chiffre, il n’y a qu’un seul candidat a la presidence de la république qui est capable de remettre un peu d’ordre dans le laxisme (ne pas confondre laxisme et tolerance, svp) que nous vivons actuellement.

              Vous devriez réfléchir avant d’écrire n’importe quoi, avant de choisir pour qui voter, si l’état de la France vous concerne réellement.



              • ddacoudre ddacoudre 25 octobre 2016 10:16

                bonjour M. Belaali
                excellent article que je partage sur le fond.Télévision : de l’info sans infos.
                cordialement ddacoudre.over-blog.com.


                • fcpgismo fcpgismo 25 octobre 2016 14:55

                  Pour le changement JLM 2017 ou Marine. pour ma part je suis pour un front des patriotes.

                  JLM pour éradiquer l’inégalité et autres, un programme de gauche. Marine pour un débat suivi d’un référendum sur l’immigration illégale et l’éradication de l’islam conquérant. Seul l’islam expurgé de son cortège juridique (charî’a : الشَّرِيعَة) doit subsister.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Mohamed Belaali


Voir ses articles



Publicité




Palmarès



Publicité