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Accueil du site > Tribune Libre > Au Bistro de la Toile : il ne faut pas, ah ! bai(s)ser Lagarde (...)

Au Bistro de la Toile : il ne faut pas, ah ! bai(s)ser Lagarde !

 

- Elle peut rigoler la patronne du FMI. Le réquisitoire du procureur est on ne peut plus tendre pour elle. Non seulement il se garde bien d’abaisser Lagarde mais il a carrément demandé un non-lieu en sa faveur. Les voleurs de poules voudraient bien bénéficier des faveurs d’un tel proc !

- Eh ! C’est comme ça Loulle. Le proc Marin, c’est le plus cador dans sa profession. Il est au top. Et qui l’a mis au top ? Son ami Sarko. Dame Lagarde était ministre de qui ? De Sarko. Remarque, en droit, son réquisitoire se tient : « Prendre une mauvaise décision n’est pas en soi répréhensible. Cela peut constituer une faute politique mais pas un délit pénal ». Une « négligence » Loulle. Une simple négligence. Disons qu’elle a oublié dans un taxi son sac à main avec 403 millions dedans. Mais des sous pris dans nos poches…

- Pourtant, la juge l’avait sérieusement allumée Lagarde, et mise en difficulté. On pouvait penser que le proc allait en tenir compte dans ses réquisitions. Après tout c’est lui le défenseur de l’intérêt public, c’est lui qui doit le défendre notre fric que Lagarde a contribué à refiler au ci-devant Tapie Bernard.

- Ben voyons. D’abord le proc Marin a une grande mansuétude envers les politiques contre lesquels il a à requérir. Ensuite il faut savoir ce qu’est ce « machin », la Cour de Justice de la République. Si toi ou moi on fait des konneries, Loulle, on est passible de la correctionnelle, ou de la cour d’assises, selon la gravité des faits reprochés. Mais toi et moi, nous sommes le commun des citoyens. Tandis que Lagarde, elle fait partie de la Haute. Elle occupe une fonction importante au niveau international, le FMI (Fabrique de Magouilles Internationales) et elle est jugée en tant qu’ancienne ministre. Et pour ces gens-là, il a été créé un tribunal d’exception. Une juridiction faites par des élus pour des élus. Un machin conçu avant tout pour ne pas fonctionner ! Cette juridiction spéciale a été créée à l’issue de l’affaire du sang contaminé, en 1994. Premiers résultats, sur cette terrible affaire du sang contaminé : Fabius, Dufoix : relaxés ; Edmond Hervé : légèrement condamné mais dispensé de peine. Puis il y a eu Pasqua : relaxé pour les affaires GEC Alsthom et du casino d’Annemasse, légèrement condamné pour l’ensemble de son œuvre.

- Attends Victor, il peut difficilement en être autrement. Les prévenus sont jugés par leurs pairs. On est entre soi, entre gens de bonne composition, on peut toujours s’arranger. Et puis une certaine « compréhension » peut valoir de bons retours d’ascenseurs, non ? C’est un peu comme le tribunal de commerce d’une petite ville, de Plougastel, de Carpentras ou de Pamiers s’il y en a : les juges et les jugés se connaissent, bouffent ensemble, font des affaires ensemble, vont aux putes ensemble peut-être, alors on s’arrange… La Cour de Justice de la République, c’est du pareil au même.

- T’as tout compris Loulle. C’est une aberration démocratique, une juridiction de connivence. Sa véritable fonction, dissimulée derrière un simulacre de justice, c’est d’organiser l’immunité des politiques. C’est la justice des copains et des coquins. François « Rantanplan » Hollande avait promis de la supprimer : « je ferai voter une loi supprimant la Cour de Justice de la République. Les ministres doivent être des citoyens comme les autres. »

- Ben voyons ! Il n’est pas à un reniement près, pépère… Bonjour l’exemple ! Après ça tu vas prôner le civisme aux jeunes qui font quelques konneries. Tu voles un vélo, la justice te fout en taule ; tu voles des millions au peuple, la justice te fait des courbettes et te gratifie d’un non-lieu. Avec peut-être des dommages et intérêts…

- Ne préjugeons pas de la décision des juges. Ne crions pas avant d’avoir mal : on verra en début de semaine prochaine. Mais ne nous faisons pas trop d’illusions. Il m’étonnerait que les députés aillent jusqu’à bai(s) ser Lagarde !

- Zou. C’est ma tournée. À la nôtre. Et à la claque probable dans la gueule des millions de citoyens qui « font confiance à la justice » de notre beau pays.

 

Illustration:merci au regretté Chimulus


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18 réactions à cet article    


  • Alren Alren 16 décembre 2016 13:33

    Ne nous faisons pas d’illusions en effet !
    Les USA veulent un(e) Français(e) pour diriger la politique antipopulaire du FMI, ce qui ternit l’image de notre pays, et refusent que leur pouliche ait le moindre ennui. Donc ...


    • amiaplacidus amiaplacidus 16 décembre 2016 13:40

      @Alren

      Vous parlez de pouliche, cela me semble être le terme convenable.

      Et l’avantage de Dame Lagarde pour les USA, c’est qu’elle sait bien l’anglais, qu’elle n’a pas trop d’imagination et d’intelligence et qu’elle répète bien ce qu’on lui dit de dire.
      Bref, elle fait parfaitement le job.


    • Le421... Refuznik !! Le421 16 décembre 2016 19:14

      @amiaplacidus
      Pouliche, pouliche...
      Moi, j’avais « pintade ».
      Ou « autruche » aussi. Grandes pattes et tête dans le sable.


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 16 décembre 2016 14:37

      Lagarde se gaussait en pensant : « Tapie est trop bas pour me léser ».


      • VICTOR Ayoli VICTOR 16 décembre 2016 15:03

        @Jeussey de Sourcesûre
        +++++++


      • Le421... Refuznik !! Le421 16 décembre 2016 19:15

        @Jeussey de Sourcesûre
        Ben effectivement. Elle doit plus souvent se « goder » que trouver chaussure à son pied !!  smiley


      • cevennevive cevennevive 16 décembre 2016 15:12

        Salut VICTOR,


        Moi, ce qui m’embête, c’est qu’on ne puisse pas se farcir une dinde pour Noël. Même maigre à faire peur, et le croupion éthique, on l’aurait bien plumée...

        Bais(s)er Lagarde ! Rhôôô ! Vous savez bien que la garde meurt mais ne se rend pas.


        • VICTOR Ayoli VICTOR 16 décembre 2016 15:47

          @cevennevive
          Farçie de châtaignes cévenoles, c’est Lagarde champêtre.


        • aimable 16 décembre 2016 15:57

          Marin est la honte de la justice, je pensais qu’il avait été muté aux Kerguelen après ses dernières prestations on ne peut plus foireuses
           il est resté fidèle a sa caste avec ce réquisitoire , il faut rester solidaire quand il y a du tangage


          • Daniel Roux Daniel Roux 16 décembre 2016 16:49

            Le CV de Marin est assez éloquent - disponible sur Wikipédia.

            Il n’est pas la honte de la magistrature, ni de la justice française, il en est la réalité sans fard.

            La justice française est une justice de classe et la Cour de Justice de la République est la partie visible de l’iceberg.

            Le système politique ne tient que par le mensonge et la magouille. Nous voyons ce qui se passe sur la scène mais tout se passe dans les coulisses. Ce qui est le plus étonnant, c’est la naïveté des citoyens, discutant des (belles) histoires que les médias (voyous) racontent comme si elles étaient vraies.


            • fred.foyn 16 décembre 2016 17:11

              heu..avec la tronche qu’elle a, faut du courage ?

              Un vrai repoussoir...

              • Le421... Refuznik !! Le421 16 décembre 2016 19:18

                Honnêtement.
                Quand est-ce que les français vont arrêter de cautionner ce ramassis de voleurs et d’escrocs ?
                Quand ?
                En 2017 ?
                En remettant la prière obligatoire à l’école avec l’autre peigne-cul ??


                • Sergio Sergio57 16 décembre 2016 19:36
                  il ne faut pas, ah ! bai(s)ser Lagarde !
                  Et pour cela il faudrait : La Garde à vous !

                  • riant 17 décembre 2016 18:18

                    La Grande va faire sa sortie courageuse après avoir courageusement (vive les millions) soutenu sa thèse.

                    Elle va sans coup férir rejoindre son harem intellos inconséquents ayant pour intellec principal et essentiel (le garde à vous).
                    Misère. Elle n’a rien fait ? Because ? Elle ne savait pas.
                    Et puis zut !

                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 17 décembre 2016 19:30

                      Aux Lecteurs et à l’Auteur.
                      En attendant les excuses de la Cour, qui sait ?
                      Voici ce que j’écrivais en 2011 : toujours d’actualité :
                      http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/christine-lagarde-comptable-de-98537

                      Business as usual : le collier des affaires de la République s’orne d’une nouvelle perle de choix.

                      "Il y a une femme dans toutes les affaires ; aussitôt qu’on me fait un rapport, je dis : « Cherchez la femme ! »

                       Alexandre Dumas

                      La commission des requêtes de la CJR, cour de nature constitutionnelle qui confère un privilège de juridiction aux ministres qu’elle juge durant l’exercice de leurs fonctions, a accepté la demande d’ouverture d’enquête déposée pour « abus d’autorité » par le procureur général de la Cour de cassation, M.Jean-Louis Nadal, le 10 mai 2011. Le procureur général près la Cour de cassation par intérim, Madame Cécile Petit, saisira dans les jours à venir la commission d’instruction de la CJR, composée de trois magistrats de la Cour de cassation, aux fins de mener des investigations pour savoir si l’ex-ministre de l’économie, Madame Christine Lagarde, s’est rendue coupable des infractions de « complicité de faux » et « complicité de détournement de biens publics » – infractions passibles de dix ans de prison et 150.000 euros d’amende - lors de la procédure d’arbitrage ayant mis fin en juillet 2008 au conflit opposant Bernard Tapie et l’ancienne banque publique Crédit Lyonnais à l’occasion de la vente litigieuse de la firme Adidas survenue en 1993.

                      Il s’agit ainsi désormais de mener une enquête sur les circonstances qui ont pu conduire l’ex ministre à :

                      - abandonner en 2007 la voie judiciaire dans un litige concernant la revente de la firme Adidas en 1993, au profit d’une procédure d’arbitrage, et donc d’une juridiction privée,

                      - renoncer à contester la sentence (i.e la décision) de ce même tribunal arbitral, juridiction privée qui avait condamné en juillet 2008 le Consortium de Réalisation (CDR), structure publique qui gérait le passif du Crédit Lyonnais, à verser à Bernard Tapie la somme de 285 millions d’euros d’indemnités (400 millions d’euros avec les intérêts), dont 45 millions d’euros au titre du préjudice moral.

                      Le chef de « complicité de faux » a été retenu car le compromis d’arbitrage du litige entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais a été modifié en cours de procédure, permettant aux époux Tapie de toucher 45 millions d’euros au seul titre du préjudice moral.

                      On rappellera que Bercy avait estimé à l’époque que l’heureux bénéficiaire ne devait toucher au bout du compte qu’entre 20 et 50 millions de l’Etat, en raison de diverses déductions, notamment fiscales…

                      S’il s’agit donc bien – une fois de plus d’argent -, il s’agit plus particulièrement de beaucoup d’argent et – détail notable – d’argent public.

                      Or il se trouve qu’en l’espèce, et ceci dans le but de protéger le Bien Commun des malversations éventuelles de ses agents ou des détenteurs du pouvoir, un grand principe du droit français ordonne la séparation des ordonnateurs et des comptables en réservant à ces derniers et à eux seuls le maniement des deniers publics ; l’autorité qui ordonne la dépense ne peut jamais en l’absence de dispositions législatives expresses être chargée d’en assurer le paiement.

                      Mais si des ordonnateurs ou des fonctionnaires ou des particuliers s’immiscent dans le maniement de ces derniers, ils deviennent comptables de fait, c’est à dire qu’ils se sont comportés comme des comptables sans en avoir la qualité légale. Leur gestion irrégulière est dite de gestion de fait. La Cour des Comptes distingue ainsi, avec une symbolique superbe, entre les comptables de « brève main » et les comptables de « longue main » :

                      - le comptable de fait dit de « brève main » est celui qui a manié les fonds irrégulièrement extraits de la caisse publique ;

                      - le comptable de fait dit de « longue main » est celui qui a ordonné ou organisé le maniement irrégulier sans avoir effectivement manié les fonds.

                      Lors de sa saisine de la CJR alors qu’il était procureur général près la Cour de Cassation - M.Jean-Louis Nadal (aujourd’hui retraité)ne soupçonnait qu’un éventuel « abus d’autorité », infraction malgré tout passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.

                      Le monde est donc cruel, inutilement compliqué, dira-t-on. Présomption d’innocence ! Certes. Mais il convient d’être complet et d’informer le lecteur, s’il ne le sait déjà, que le 25 mai 2011, Monsieur Jean-François Bénard, procureur général près la Cour des Comptes, a pour sa part saisi la Cour de discipline budgétaire des cas respectifs de M. Jean-François Recchi, ancien président du Consortium de réalisation (le fameux CDR), et de M. Bernard Scemama, ancien président de l’Etablissement public de financement et de restructuration (EPFR).

                      Ces deux hauts fonctionnaires qui ont réglé les modalités de l’arbitrage précité font l’objet d’un réquisitoire qui pointe des « présomptions d’irrégularités et d’actes illégaux commis lors du règlement du contentieux de l’affaire Adidas – Crédit Lyonnais ».

                      Mise en cause pour avoir choisi de recourir à la procédure arbitrale alors que les intérêts de l’Etat sont en jeu, Christine Lagarde est plus particulièrement critiquée pour ne pas avoir intenté de recours contre la décision de cette commission, la situation météorologique s’étant entre temps aggravée avec la révélation au mois de juin 2011 de l’existence de liens non déclarés entre l’un des trois « arbitres » théoriquement indépendants, et… l’avocat de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourme.

                      Si de son côté l’opposition se drape dans l’étoffe d’une morale offusquée pour – avec justesse, on le lui concèdera - attendre de la commission d’instruction qu’elle recueille les réponses à certaines questions (Pourquoi avoir préféré la solution arbitrale à la procédure judiciaire normale ?Pourquoi avoir balayé les questions sur l’éventuelle récusation d’un des arbitres ?Pourquoi avoir accepté le montant des indemnités de Bernard Tapie, exorbitant dans ce type de conflit entre l’État et un particulier ? Pourquoi le ministre n’a-t-il pas sollicité le Parlement comme la loi le lui imposait ? ), les deux questions qui m’importent sont les suivantes :

                      -Puisque l’on parle de complicité de faux et de complicité de détournement de biens publics, qui sont donc le ou les auteurs ou co-auteurs ou instigateurs de ces agissements ?

                      -Puisque l’on parle de complicité, ce qui suppose que le complice soit au courant du but de celui qu’il aide et qu’il adhère à son projet, qui a-t-on donc réellement aidé, et pour quelle(s)raison(s) ?

                      « Cherchez la femme », disait Alexandre Dumas, dans Les Mohicans de Paris

                      Note :

                      La Cour de cassation considère que « les actes commis par un ministre dans l’exercice de ses fonctions sont ceux qui ont un rapport direct avec la conduite des affaires de l’État relevant de ses attributions, à l’exclusion des comportements concernant la vie privée ou les mandats électifs locaux » (Crim., 26 juin 1995, A. Carignon, pourvoi n° 95-82333). La compétence de la Cour de justice de la République, telle que prévue par l’article 68-1 de la Constitution, « ne saurait s’étendre aux actes qui ne sont commis, par des ministres, qu’à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions » (Crim., 6 février 1997 M. Noir, pourvoi n° 96-80615).


                      • VICTOR Ayoli VICTOR 18 décembre 2016 09:16

                        Merci de ce rappel précis des faits.


                        • VICTOR Ayoli VICTOR 19 décembre 2016 15:48

                          Ah ! La cour de justice de la république s’est montrée égale à elle-même. Elle a déclaré dame Lagarde Chirstine COUPABLE mais...dispensée de peine !

                          Eh ! Entre gens de bonne fréquentation, on peut toujours s’arranger.

                          Faudra peut-être penser à réviser, graisser et aiguiser la Veuve...


                          • cevennevive cevennevive 19 décembre 2016 16:24

                            @VICTOR

                            « Responsable mais pas coupable », c’était « leur » devise. Cette fois-ci, c’est « coupable dispensée de peine ».

                            La prochaine fois quelle sera la formule ?

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