• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Depuis Reagan, le « néoradicalisme » de Washington

Depuis Reagan, le « néoradicalisme » de Washington

À l’issue d’une campagne particulièrement virulente, et sauf coup de théâtre, un démagogue milliardaire à l’équilibre psychologique incertain va devenir le 45ème Président des États-Unis. Depuis cet échec historique de la candidate démocrate, ses partisans nous mettent en garde sur les dangers de la future présidence Trump, ce qui n’est pas dénué de fondements vu les dérapages, la personnalité et l’entourage du « populiste » républicain. Ils semblent néanmoins oublier que la « progressiste » Hillary Clinton est réputée tant pour son militarisme excessif que pour son étroite proximité avec les milieux bancaires à l’origine d’une crise systémique sans précédent – après un quart de siècle de déréglementation financière initiée sous Ronald Reagan et aggravée par ses successeurs. Fatalement, les connivences d’Hillary Clinton avec Wall Street ne pouvaient que mettre en doute sa volonté de réguler le secteur de la finance, ce qui l’a grandement desservie durant cette campagne.

En politique étrangère, comme l’a souligné un chercheur américain basé à Moscou, les dirigeants russes étaient persuadés que les États-Unis tenteraient de déclencher une guerre contre la Russie en cas de victoire d’Hillary Clinton. Au lendemain des élections, un proche conseiller de Vladimir Poutine confirma cette préoccupation majeure du Kremlin, qui avait notamment conduit les autorités russes à alerter leur population sur les risques de Troisième Guerre mondiale – une démarche extrême visant probablement à intimider l’Occident, mais dans un contexte tendu au point d’inquiéter le ministre des Affaires étrangères allemand ou l’ancien Président russe Mikhaïl Gorbatchev. Selon le chef d’états-majors interarmées du Pentagone, la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie aurait conduit la Maison-Blanche à déclarer la guerre à la Russie et ses alliés locaux. Malgré cette mise en garde, Hillary Clinton entendait imposer cette « solution » dans la guerre en Syrie, comme s’en étaient alarmés différents experts auprès du Guardian en octobre dernier. Chantre d’une « responsabilité de protéger » ayant abouti au chaos libyen, elle souhaitait intensifier le soutien déjà conséquent des États-Unis en faveur de rebelles pas aussi « modérés » qu’on nous les a décrits jusqu’à présent. Et selon de nombreux spécialistes, dont l’ancien directeur de cabinet de Leon Panetta à la CIA et au Pentagone, Hillary Clinton aurait ambitionné de renverser l’État syrien – malgré l’appui militaro-diplomatique du Kremlin en faveur du gouvernement el-Assad. 

Dans un contexte aussi périlleux – et quoi que l’on pense de Donald Trump –, le fait qu’il veuille mettre un terme à cette escalade et adopter une ligne politique moins hostile envers la Russie ne peut qu’être rassurant, comme l’avait souligné le grand reporter Régis Le Sommier. Reste à savoir si le futur Président y parviendra, ce qui est loin d’être garanti au vu des antagonismes structurels entre Washington et Moscou. D’ailleurs, le Congrès vient d’interdire à nouveau la coopération militaire entre les États-Unis et la Russie, tout en autorisant pour la première fois le Pentagone à fournir des missiles anti-aériens aux rebelles en Syrie. Qu’elle soit concrétisable ou pas, cette volonté d’apaisement de Donald Trump a été saluée par la représentante démocrate Tulsi Gabbard – l’ex-conseillère du candidat Bernie Sanders dans le domaine des affaires étrangères, et l’une des parlementaires les plus pacifistes du Congrès. Une telle ouverture d’esprit est rare chez les Démocrates, et plus généralement chez les partisans d’Hillary Clinton. En effet, vanté par une écrasante majorité de la presse américaine, le « progressisme » de l’ancienne rivale de Trump les empêche de percevoir son radicalisme, qui aurait pu aboutir à une guerre entre les États-Unis et la Russie. Inquiets de la victoire du « populiste » républicain, ils ne semblent pas non plus avoir conscience des dérives préoccupantes du gouvernement américain, en particulier depuis les attentats du 11-Septembre.

En effet, lorsqu’ils décrivent le futur Président comme une menace à la paix et à la démocratie, ils oublient le fait que George W. Bush et son successeur ont mené des politiques particulièrement agressives à l’étranger (interventionsexécutionsdétentions illégales) et autoritaires sur leur territoire (surveillanceexpulsionsincarcération de masse). Dans la majorité des cas, ils ont pu imposer ces décisions en vertu de pouvoirs exorbitants et incontrôlés, que Barack Obama vient d’élargir unilatéralement, et dont le futur locataire de la Maison-Blanche héritera légalement. Depuis les attentats du 11-Septembre, les prérogatives présidentielles se sont démesurément renforcées, et l’on peut considérer que l’appareil de sécurité nationale est devenu si gigantesque et puissant qu’il constitue désormais une « quatrième branche du gouvernement », mais qui n’est pas soumise aux contre-pouvoirs démocratiques. Ce contexte menaçant pour l’état de droit américain et pour la paix mondiale semble échapper à la majorité des citoyens qui s’alarment, à juste titre, de la future présidence Trump. 

 

La radicalisation néolibérale de Washington depuis Reagan

En réalité, depuis l’ère Reagan, les prédécesseurs de Donald Trump n’ont pas véritablement fait preuve de modération, non seulement dans leurs politiques militaro-sécuritaires, mais également dans leurs réformes socio-économiques. En effet, l’imposition progressive du néolibéralisme inégalitaire depuis les années 1980, puis la brusque instauration du néoconservatisme guerrier à partir du 11-Septembre ont été accompagnées d’un durcissement sécuritaire permanent – malgré les alternances entre Présidents démocrates et républicains. D’ailleurs, les politiques de surveillance extrajudiciaire et d’incarcération de masse ont été respectivement lancées et aggravées par le « progressiste » Bill Clinton, dont le bilan économique positif fut ensuite éclipsé par sa responsabilité centrale dans la dérèglementation bancaire et la crise financière qui s’ensuivit.

Ce phénomène, que nous pourrions appeler le « néoradicalisme » de Washington, date en fait de Ronald Reagan. En effet, la dérégulation néolibérale amorcée par ce Président a été aggravée par ses successeurs, ce qui a fini par déstabiliser l’ensemble du système financier global. Selon l’économiste colombien Daniel Munevar, « cette tendance (…) a ensuite été poursuivie par l’administration de George Bush senior, approfondie par le gouvernement du démocrate [Bill] Clinton et portée à ses extrêmes par George W. Bush. La dérégulation du système financier a créé les conditions d’une expansion sans précédent du crédit privé, semant par là-même les germes de la crise financière actuelle et, par suite, de la récente explosion de la dette publique. » Comme l’a souligné le commissaire et spécialiste de la criminalité financière Jean-François Gayraud, « les lois de dérégulation ont mis en place une nouvelle architecture du monde autour [du triptyque] (...) “privatisations, rigueur budgétaire, libre-échange” ». Et d’après l’économiste Jean-Michel Quatrepoint, ce processus néolibéral a eu des conséquences particulièrement néfastes en Occident (chômage de masse, désindustrialisation, explosion des inégalités...), ce que les classes moyennes et défavorisées ont subi jusqu’à présent, et qui expliquerait en grande partie la victoire du rival d’Hillary Clinton.

Depuis les années 1980, le néoradicalisme de Washington est donc un phénomène structurel et bipartisan, qui a encouragé l’explosion des inégalités aux États-Unis et dans le monde, et l’instabilité géopolitique globale depuis la présidence de George W. Bush. En conséquence, ce processus a attisé un mécontentement populaire dont la victoire de Donald Trump pourrait être le paroxysme aggravant, contrairement aux attentes de ses électeurs. Dans tous les cas, le résultat de ce scrutin semble moins constituer l’avènement soudain du « fascisme » aux États-Unis que la conséquence logique d’une radicalisation constante des élites américaines depuis la présidence Reagan. Consacrant la primauté des intérêts privés, cette administration et les suivantes ont imposé un néolibéralisme insidieusement autoritaire, récemment désigné dans le Guardian comme « la source de tous nos problèmes », et de plus en plus massivement rejeté par les populations occidentales depuis le krach boursier de septembre 2008 (référendum grec, Brexit, élection de Trump, risques d’Italexit...).

 

La radicalisation néoconservatrice de Washington depuis Bush Jr.

À la suite des attentats du 11-Septembre, ce néoradicalisme de Washington fut exacerbé par les errances guerrières et les lois liberticides de l’administration Bush. Sur la scène internationale, ces excès militaristes résultèrent essentiellement du projet méconnu d’hégémonie mondiale des néoconservateurs, dont « Richard PerleDouglas Feithet Elliott Abrams – ainsi que leurs compagnons de route tels que Paul Wolfowitz ». Au début des années 1980, ces derniers quittèrent le Parti Démocrate « et prêtèrent allégeance au Républicain de droite Ronald Reagan. Au sein de l’équipe de politique étrangère du nouveau Président, ils formèrent un important noyau dur pro-israélien, défendant le concept de “paix armée”. À la fin de l’ère Reagan, » ils se distinguèrent par « leur engagement en faveur des politiques de changement de régime au Proche-Orient, de confrontation avec la Russie, et d’opposition à des institutions multilatérales telles que les Nations-Unies. » 

Une décennie plus tard, après avoir été nommés aux postes clés de la sécurité nationale par le Vice-président-élu Dick Cheney, ces mêmes individus concrétisèrent leurs projets militaristes en les justifiant par le 11-Septembre, avec des résultats calamiteux : guerre perpétuelle contre une mouvance jihadiste pourtant soutenue par les alliés sunnites des États-Unis ; destabilisation durable de l’Irak ; au moins 1,3 million de morts engendrés par la « guerre globale contre la terreur » ; près de 5 000 milliards de dollars de dépenses militaro-sécuritaires ayant précipité la crise financière de 2008 et le réarmement mondial ; unilatéralisme et affaiblissement du Droit international onusien ; guerres secrète et économique inefficaces pour contrer le programme nucléaire ambigu et l’influence croissante de l’Iran ; bouleversement de l’équilibre stratégique mondial suite au retrait des États-Unis du traité ABM en 2002 et à la relance du « bouclier antimissile » ; rejet explicite de l’unilatéralisme américain par la Russie à partir de l’année 2007... À l’exception notable de leur ancien chef de file Dick Cheney, qui a soutenu Donald Trump, les néoconservateurs à l’origine de ces politiques désastreuses ont majoritairement appuyé la candidature d’Hillary Clinton – des soutiens qui ne l’ont pas aidée à rétablir sa popularité vacillante

 

Et si les élites occidentales n’avaient pas conscience de leur radicalité ?

Perpétué par un Président Obama plus subtilement belliciste que son prédécesseur, ce néoradicalisme de Washington est aujourd’hui symbolisé tant par le militarisme débridé d’Hillary Clinton que par l’autoritarisme excessif de Donald Trump, dans un contexte de néolibéralisme hégémonique depuis l’ère Reagan. Or, si le vainqueur de ce dernier scrutin semble conscient de sa radicalité – qu’il a probablement exagérée pour séduire les électeurs les plus extrémistes –, son ex-rivale incarne, selon un chroniqueur du New York Times, les « dangers de la pensée unique élitiste, de la vénération du pouvoir de la Beltway, du culte d’une action présidentielle au service d’idéaux douteux. [Hillary Clinton symbolise] les périls d’une imprudence et d’un radicalisme qui ne sont pas perçus comme tels par les intéressés, puisqu’ils sont convaincus que si une idée est dominante et banalisée chez les grands et vertueux [dirigeants], elle ne peut être une folie ».

Comme exemples d’idées radicales et majoritaires à Washington, ce chroniqueur cite le soutien bipartisan à la guerre d’Irak de George W. Bush, qui avait été votée par Hillary Clinton lorsqu’elle était sénatrice. Il fait également référence à la dérégulation financière amorcée par Reagan et aggravée par ses successeurs, dont nous avons rappelé les conséquences néfastes pour les travailleurs occidentaux, notamment dans les États post-industriels de la Rustbelt. En réponse à leur déclassement, un certain nombre d’électeurs américains ont choisi un candidat outrancièrement « populiste ». Or, ce dernier a finalement recruté plusieurs milliardaires aux postes clés de son cabinet, et sa victoire a engendré depuis un mois des hausses record à Wall Street – renforçant les multinationales qu’il a continuellement fustigées durant sa campagne. Depuis son élection, Donald Trump est tout de même revenu sur des promesses trop extrêmes. En parallèle, il a poursuivi sa dénonciation des impacts négatifs du libre-échange, critiquant les délocalisations des entreprises américaines. Et il a de nouveau blâmé les interventions militaires dans le Grand Moyen-Orient, qui ont causé plus d’un million de morts et mobilisé des trillions de dollars pour des objectifs moins antiterroristes (IrakAfghanistan) ou humanitaires (LibyeSyrie) que géostratégiques. 

Priorisant l’abandon de cet interventionnisme et le redressement économique des États-Unis – des principes soutenus par les progressistes Tulsi Gabbard et Bernie Sanders –, cette remise en cause du consensus néolibéral et néoconservateur de Washington par le futur Président est loin d’être garantie. Néanmoins, ses arguments de rupture sont critiqués par de nombreux observateurs, dont ceux qui considèrent que les orientations militaristes et libre-échangistes de ses prédécesseurs ne peuvent être contestées. Ainsi, bien que poussées à leurs extrêmes depuis la présidence Reagan, ces politiques sont rarement désignées par les médias comme la principale cause des séismes électoraux qui secouent l’Occident. En effet, lorsque l’on analyse les raisons de la victoire de Trump, les ingérences non prouvées de la Russie, les fuites compromettantes de Wikileaks, les « fausses informations » sur les réseaux sociaux et le revirement surprise du FBI à quelques jours du scrutin constituent des explications nettement plus commodes pour l’establishment pro-Clinton – qui refuse d’admettre sa grande part de responsabilité dans cette débâcle électorale. 

 Dans ce contexte de déni collectif, la future présidence Trump est souvent perçue comme une catastrophe imminente, ce qui est hélas probable. Néanmoins, comme nous l’avons souligné, le néolibéralisme sans limite a grandement appauvri les classes moyennes, l’appareil militaro-sécuritaire américain s’est dangereusement renforcé, et la perspective d’une victoire d’Hillary Clinton suscitait des craintes fondées de guerre mondiale et d’impunité de Wall Street. Ignorant cette réalité, et puisqu’elles ont massivement rejeté la candidature d’un extrémiste notoire au profit d’une concurrente pourtant loin d’être modéréeles élites occidentales ne semblent pas prendre la mesure de leur radicalisme – dont nous avons fait remonter les origines à l’ère Reagan, et qui s’est aggravé à partir du 11-Septembre.

En effet, lorsque nos dirigeants fondent leurs décisions sur ce qu’ils pensent être l’efficacité économique, la lutte contre le terrorisme, la protection des peuples opprimés ou l’exportation de la démocratie, ils sont susceptibles d’être aveuglés par la conviction d’agir au nom du « Bien » – ce qui justifie tous les abus (dérégulation forcenée, dumping social et fiscal, lois liberticides, guerres chaotiques...). Chez nos élus, cette perception trompeuse de ce qu’est l’intérêt général est renforcée par le conformisme médiatique, qui s’est récemment manifesté par l’unanimisme de la presse en faveur d’une candidate pourtant réputée militariste, antirusse et trop favorable aux intérêts de Wall Street. Or, nous savons désormais que de telles dérives politiques peuvent avoir des conséquences inattendues, indésirables, et parfois même dévastatrices. Ainsi, sans une prise de conscience de ce néoradicalisme en Occident, des catastrophes comparables au krach de 2008, à l’austérité nocive ou aux guerres d’Irak, d’Afghanistan et de Libye ont vocation à se répéter, au nom du « Bien » mais au détriment de l’humanité.


Moyenne des avis sur cet article :  3.59/5   (22 votes)




Réagissez à l'article

27 réactions à cet article    


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 17 décembre 2016 14:36

     ils sont susceptibles d’être aveuglés par la conviction d’agir au nom du « Bien »


    Du bien pour leurs propres intérêts, c’est sûr !

    Croyez-vous que les marchands de Venise et de Gènes ont financé les croisades pour essayer de s’ouvrir le passage de la route de la soie contrôlés par les musulmans qui prenaient leur part au passage ou pour permettreaux seigneurs chrétiens de sauver leurs âmes ?



    • Paul Leleu 17 décembre 2016 17:38

      @Jeussey de Sourcesûre

      l’impérialisme est un élément constitutif du capitalisme... les benets du système (genre Trump) s’imaginent qu’ils peuvent changer cet état de fait... ce en quoi ils se trompent...

      la fable de la coexistence pacifique des nations capitalistes est aussi illusoire que la fable multiculturelle sur la coexistence pacifique des communautés...

      l’armée américaine fait partie intégrante de l’économie américaine. Tout comme l’armée française de l’économie française... pas seulement pour les équipementiers militaires... mais beaucoup plus largement pour l’appropriation des ressources et des marchés...

      pas de capitalisme sans impérialisme...

      la solution consiste à sortir du capitalisme, et de refonder notre contrat social


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 17 décembre 2016 17:49

      @Paul Leleu


      « les benets du système (genre Trump) s’imaginent qu’ils peuvent changer cet état de fait... »

      justement, je pense que Trump est un grand démagogue qui n’a tenu les discours qu’il a tenus que pour emporter le morceau (lé présidence).
      Il ne croit pas la moitié de ce qu’il dit puisqu’il a dit tout est son contraire.
      Seul l’avenir (s’il est investi) dira éventuellement la politique qu’il mènera.
      Apparemment, il devrait se révéler d’un « cynisme » total, gérer l’état comme une entreprise et ne pas s’embarrasser de trop de soucis de cohérence, notion qui lui est totalement étrangère et à laquelle il préfère celle d"efficacité qui peut se révéler totalement inhumaine.


    • Alren Alren 18 décembre 2016 12:39

      @Jeussey de Sourcesûre

      Seul l’avenir (s’il est investi) dira éventuellement la politique qu’il mènera.

      Au début d’un mandat électif, surtout avec autant de pouvoirs attachés comme une présidentielle, bien des virtualités sont imaginables.

      Et les électeurs du vainqueur croient tous que leurs désirs, ceux pour lesquels ils ont voté pour le candidat vont être satisfaits sans se douter que certains ont des aspirations opposées à d’autres. Du moins quand le programme qui sera appliqué n’est pas fourni en détail avant l’élection.

      Ces parcours politiques virtuels forment comme une arborescence de possibles avec le nouveau président à la base, au départ. Mais le nouvel élu ne parcourra pas toutes les branches, une seule sera suivie, souvent dictée par les événements.

      On s’aperçoit alors, en fin de mandat, que les élus « non révolutionnaires » n’ont pas changé grand-chose à la vie de leurs concitoyens ni modifié grandement leurs relations avec le reste du monde.

      Trump n’étant pas un révolutionnaire, on constatera dans quatre ans que peu de choses auront changé à l’intérieur des USA sinon un peu plus de pauvres mal nourris et mal soignés et à l’extérieur un déclin continué des USA face à la montée de la Chine et de la Russie.

      Ainsi peut-être que de la France et de l’Europe, si Jean-Luc Mélenchon est élu en 2017...


    • Victor 17 décembre 2016 17:23

      « Ce fut une étude après les élections, dans laquelle nous avons vu que 37 % des électeurs républicains soutiennent Poutine. Plus d’un tiers des électeurs républicains soutiennent Poutine, un ancien officier du KGB. Ronald Reagan se retournerait dans sa tombe », a déclaré Obama.
       
      Le basculement occidental contre les putasses de la gogoche mondialiste est en marche (du moins dans les esprits), c’était inévitable, une conséquence du Grand Remplacement et de la Grande Décadence (Purinemnt Sociétal organisé) du Grand Déclassement des souchiens périphériques...


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 décembre 2016 17:37

        Si Trump n’est pas d’aplomb dans sa tête, ce qui reste à prouver, que dire de Killary ??

        Article mi chèvre, mi chou, qui fait un gros mélange de politique extérieure et intérieure...
        Si on peut avoir des doutes sur la politique économique de Trump, qui veut faire une relance par la finance, ce qui a abouti à la crise des subprimes, mélanger avec la politique extérieure de Trump, est plus que critiquable...


        Trump a choisi Flynn, un Démocrate qui s’est opposé à Obama sur la Syrie, comme Conseiller à la sécurité.  La réforme du renseignement par Flynn. Supprimer toutes les réformes post 11 septembre, en finir avec les attentats ciblés, les prisons secrètes etc . Qui va s’en plaindre ??

        " les centres fonctionnels actuels excellent dans la gestion des informations immédiates. Ils sont capables de localiser un individu, n’importe où dans le monde, et au besoin de l’éliminer. Mais cela n’est pas du Renseignement, c’est juste du crime. Si la CIA renverse à merveille des régimes qui déplaisent à la Maison-Blanche et dispose de prisons secrètes, elle ne sait plus du tout anticiper les évolutions politiques et encore moins militaires des uns et des autres."

        •  
        La politique intérieure économique de Trump, c’est l’affaire des Américains.
        La politique extérieure concerne le reste de la planète, ça devrait faire des vacances à tout le monde...

        • Paul Leleu 17 décembre 2016 17:46

          @Fifi Brind_acier

          à ceci près que les deux sont liés... le contrat social américain est financé par l’appropriation des ressources mondiales... donc il n’est pas possible de sortir de l’impérialisme sans refonder le contrat social de nos sociétés occidentales.

          la solution est du côté de la sobriété volontaire et du communisme.

          après, on peut toujours se raconter des fables sur l’innocence des migrants européens expropriant les amérindiens


        • JBL1960 JBL1960 17 décembre 2016 18:15

          @Paul Leleu D’autant que beaucoup de ces migrants européens qui constituent l’Amérique d’aujourdhui, ignorent tout de la vie dans les réserves indiennes des amérindiens, prisonniers en leur propre terre, et s’en foutent même comme de leur dernière paire de bottes de cow-boy.
          J. H. Kunstler a signé un article que j’ai relevé par ces points les plus outranciers pour moi et notamment lorsqu’il écrit que : M. Trump pourrait ne pas le savoir encore, mais sa tâche principale sera de gérer la contraction économique. Cela semble problématique, puisque sa promesse principale – « Make America Great Again » – est basée sur le redémarrage des expansions épiques des XIXe et XXe siècles. Eh bien, les choses ont changé. Ce n’est plus un continent vierge rempli de filons, de champs pétroliers inexploités et de gisements fabuleux qui implorent d’être exploités.
          C’est dingue en 2016 de constater que les Zuniens de papier sont toujours persuadés d’avoir conquis des « Terra Nullius » non ? Je lui ai opposé le récit de Strickland : La vie dans la réserve indienne de Pine Ridge dans ce billet = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/11/20/changez-tout/ qui est située non loin du DAPL où la contestation fait rage. Et comme je l’explique dans mon billet Les Vallseuses, la Nation Mohawk nous apprend que les vivres et dons pour les protecteurs de l’eau sont séquestrés par l’Armée avec l’aide de Archambaut II. Si Oblabla est bien le dernier empereur de l’empire déglingué, pour moi, Donal, dans l’ombre de Custer se révèle comme le prochain Général D. Trumpette qui sonnera la charge, sans hésiter, à Sioux Standing Rock.


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 décembre 2016 18:33

          @Paul Leleu
          La mondialisation est massivement rejetée par les populations. L’Impérialisme américain va suivre le déclin de l’économie américaine, mise en difficulté par l’émergence des pays des BRICS.


          La bataille d’Alep vient de sonner la fin de la récréation. Trump devra faire avec.
          L’économie chinoise est passée depuis 2015 devant les USA, et militairement, la Russie a pris le dessus par la technologie.

          Ensuite, les peuples décideront ce qu’ils veulent pour leur avenir, soit un capitalisme régulé, soit le communisme, ou autre chose. Tant que nous seront dans l’ UE, vos propositions resteront lettre morte, puisque les dirigeants de l’ UE se fichent de l’avis des citoyens...

        • izarn izarn 17 décembre 2016 18:39

          @Paul Leleu
          Trump à quand meme le droit d’observer que l’actuelle politique extérieure des USA fait perdre de l’argent à 99% des américains, sauf bien sur les 1%
          C’est il me semble, ce qu’il a dit pendant sa campagne.
          Suis-je sourd, ou c’est vous qui l’etes ?
          Ne lisez pas trop « Le Monde » c’est dangereux pour la santé mentale. On devient autiste.


        • Paul Leleu 18 décembre 2016 17:35

          @Fifi Brind_acier

          la Chine rachète déjà nos terres agricoles, nos entreprises stratégiques et nos aéroports... ici en France, et partout ailleurs dans le monde... vous me faites marrer...

          quant à l’armée russe faut pas pousser non plus... ils n’ont pas tellement de meilleurs résultats que les autres avec leurs frappes chirurgicales... aujourd’hui c’est à la mode de croire que l’armée US n’existe plus... et économiquement le Russie est au fond du gouffre.

          enfin, les USA sont bien en déclin... ce qui risque de les pousser à garder leur suprématie par des options militaires...

          quoi qu’il en soit, je pense pas que le déclin relatif des USA va amener un monde multipolaire harmonieux et viril à la fois... le ’’dégel otanien’’ risque de faire mal à l’échelle du monde


        • JBL1960 JBL1960 17 décembre 2016 17:58

          Avec mon plus grand respect à l’auteur, toutes les nominations de Trump, toutes, attestent qu’il a l’intention de remplir ses fouilles d’abord, puis celle de ces copains ensuite. Avec John Mad dog on the line Mattis partisan de la guerre préventive, Pence caution chrétienne du Gouvernement, qui se présente lui-même comme chrétien, conservateur, républicain et dans cet ordre d’importance. Si vous me le permettez et en complément, j’ai rédigé 2 billets très complet ici https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/12/15/n-o-m-de-trump/ et là https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/12/15/n-o-m-de-trump-2/ Il n’y a aucune différence entre Killary et Donald, même si Killary a démontré qu’elle était prête à être la 1ère femme à appuyer sur le bouton plus vite que son ombre...
          Et comme c’était prévisible, les prétendants à la primaire socialiste s’affirment tous comme des candidats anti-système ! Quelle blague. Je prétends souvent qu’il suffit de retirer notre consentement pour que le bouzin s’arrête et que nos priorités ne devraient pas être dans la poursuite du Système par l’élection = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/12/16/les-vallseuses/
          Mais je suis bien d’accord que depuis Reagan les fissures invisibles, n’ont cessés de grandir. Y a qu’à voir comment Paul Craig Roberts, déçu de n’avoir pas été appelé au Trésor, se fait discret. Mais son candidat anti-establisment lui aura préféré 3 anciens de Goldman Sachs... Va comprendre Charles ! Enfin Paulo...


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 décembre 2016 18:35

            @JBL1960
            3 anciens de Goldman Sachs, seulement ? ...
            Pour Obama, c’était la moité de son administration qui venait de la Citybank...


          • Odin Odin 17 décembre 2016 19:49

            @Fifi Brind_acier

            Pour son 1er mandat c’est encore beaucoup mieux :

            Lors des dix premiers jours de sa présidence, Barack Obama a nommé onze hauts fonctionnaires issus de la Commission trilatérale à des postes clés de son administration. 

            Outre ces nominations, Obama a appelé à la Maison-Blanche plusieurs membres illustres de la Commission trilatérale, dont Zbigniew Brzezinski, son principal conseiller en politique extérieure.

            Brzezinski est cofondateur de la Trilatérale avec David Rockefeller et Henry Kissinger .

            https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_Trilat%C3%A9rale

            La Trilatérale se situe, dans la hiérarchie de l’état profond, après le CFR et devant Bilderberg. 


          • izarn izarn 17 décembre 2016 18:05

            "la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie aurait conduit la Maison-Blanche à déclarer la guerre à la Russie et ses alliés locaux.

            Mais les USA sont incapables de mettre en place une telle zone d’exclusion....
            A moins d’attaquer les avions russes, ce qu’ils ne feront pas : Le risque qu’ils perdent la face, et perdent tout court est considérable. Le Pentagone n’ira pas se suicider...C’est à dire perdre définitivement sa pseudo invincibilité...
            Trump n’est pas forcement mal défendu par le Pentagone....
            C’est une erreur de le croire....


            • izarn izarn 17 décembre 2016 18:29

              Juger Trump avant meme qu’il fut au pouvoir est un procédé osé....
              Ca ressemble à Nostradamus....
              Critiquer le PDG d’EXXon Mobil semble venir de personnes qui ont bati leur résidence secondaire un peu trop prés de la dune....
              Trump n’y est pour rien, et tant pis si tu es un réchauffiste qui croit à Saint COP....
              Y parait que Trump choisit des milliardaires.
              Mais Bush et Obama ont choisi des employés de Goldman Sachs....Meme en UE en plus ! smiley
              Chacun son truc....
              Ha au fait justement, la Goldman, on en parle jamais dans ce texte ?
              La Goldman n’est pas milliardaire, c’est pour ça... ?!? smiley


              • JMBerniolles 17 décembre 2016 21:13
                Je pense qu’aux USA le phénomène neocon n’est pas nouveau.

                Déjà Eisenhower avait mis en garde contre le lobby militaro industriel et JFK a été tué par ceux-là même.

                Ce qui change aujourd’hui, c’est que leur politique d« hégémonie mondiale et d’affrontements a ravagé l’Amérique du Nord elle-même... C »est ce qui a conduit à l’élection de Trump avec cette carte des résultats si parlante.

                Dans une manœuvre désespérée tout cette clique criminelle tente d’invalider l’élection de Trump.

                Celui-ci, que notre propagande mésestime évidemment, avait prévu cela. Plutôt une élection truquée en fait. De toute manière elle l’a été sans doute , non pas par les russes mais par une partie du Deep state qui ne voulait surtout pas d’Hillary Clinton. D’où les fuites programmées.


                On ne sait jamais mais il y a peu de chances que ces manœuvres réussissent.
                C’est désespéré parce que l’on ne voit pas bien vers quoi cela pourrait déboucher.
                Peut-être un coup d’état militaire ;





                • fred.foyn 18 décembre 2016 08:03

                  Dites moi si je me « Trump »...Le futur président des USA est il une colombe ou un fou de guerre en sourdine ?


                  • Pierre Pierre 18 décembre 2016 10:34

                    Je suis rarement en désaccord avec Maxime Chaix que je considère comme un des meilleurs auteurs d’articles sur AgoraVox mais ici, je ne vois pas le message qu’il a voulu faire passer si ce n’est que c’est le moins pire des deux candidats à la présidence des Etats-Unis qui a été élu. Cela ne nous apprend rien, nous le savions depuis le 8 novembre dernier et ce n’est pas un scoop.

                    Ma divergence porte sur la présentation négative que l’auteur porte, sans utiliser le conditionnel, sur le candidat élu. 
                    Déjà que présenter un lien vers un article qui suggère que Donald Trump serait un sociopathe et l’illustrer avec une photo d’Hannibal Lecter démontre la prise d’une certaine distance avec le respect qu’on devrait avoir pour le futur président des Etats-Unis qui a gagné à la loyale contre une candidate de l’establishment.
                    De part mon métier, je côtoie des patrons, des grands et des petits, et je sais que ce sont des gens qui se consacrent 7 jours sur 7 et 52 semaines par an à leur entreprise. J’ai beaucoup de respect pour eux. Je parle ici des créateurs d’entreprises, ceux qui parviennent à les développer dans un monde hostile où il n’y a que les meilleurs qui survivent à ce niveau. Je ne parle pas des spéculateurs, des corrupteurs et des monstres financiers qui ont pris le pouvoir réel dans le monde.
                    Donald Trump fait partie de ces entrepreneurs qui ont toujours su faire les bons choix. A ce niveau, pour réussir, il faut s’entourer d’une équipe de collaborateurs de haut niveau et savoir les écouter avant de décider. Il faut perpétuellement négocier, faire admettre ses arguments de vente, sortir ses atouts ( smiley ) au bon moment, être tenace, lucide et avoir plein d’autres qualités. 
                    Donald Trump a vu de près le fonctionnement du système politique étasunien qui est corrompu jusqu’à la moelle. Il a compris que le système arrive dans une impasses et qu’au-delà, c’est l’inconnu. Il a mené une campagne agressive avec un vocabulaire grossier pour bien se faire comprendre. C’est le langage que le peuple américain utilise aussi pour désigner ses élites et il est évident que cela a été bien reçu dans un pays qui ne va pas aussi bien qu’on le dit.
                    Il a subi une campagne de dénigrement sans précédent qui démontre à quel point le système est en mode panique. 
                    C’est pourquoi, en ce qui me concerne, je considère tous les articles contre Trump comme de la propagande visant à créer un climat hostile à l’arrivée de quelqu’un qui pourrait réorienter le système vers plus de conservatisme et même vers un protectionnisme contre des concurrences déloyales.
                    A 70 ans et quand il a tout réussi, il pourrait se retirer parce qu’il n’a plus rien à prouver. Il pourrait éventuellement créer une fondation ou égoïstement se consacrer à ses activité favorites mais ici, il veut plutôt relever un dernier défit. Je tire mon chapeau à ce Monsieur.
                    Je considère Donald Trump plus compétent pour diriger les Etats-Unis que ses deux tristes prédécesseur que sont W Bush et Obama. La formation de son équipe témoigne du sérieux des gens qui l’entoureront.
                    Je suis lucide, Donald Trump n’a rien d’un socialiste mais le socialisme ne fait pas partie des aspirations de la majorité des Américains. Donald Trump défendra avant tout les intérêts américains et nous, les Européens, nous aurions avantage à nous occuper de nos propres intérêts avant tout... si c’est encore possible.
                    PS. Je n’ai aucun problème pour admettre qu’il y a des pages sombres dans la vie de Donald Trump. Personne ne mène une vie parfaite. Ce qui compte, c’est ce qu’on est devenu et ce qu’on veut faire. Donald Trump n’aura pas à penser à s’enrichir après sa présidence. Il pourra même faire des conférences gratuitement s’il le veut. Il n’aura pas à remercier des donateurs comme son prédécesseur. Il n’aura pas le pouvoir de renverser le système mais uniquement celui d’y mettre un peu d’ordre et de cohérence. Je pense que s’il y arrive, il prendra sa place parmi les plus grands présidents des Etats-Unis. 


                    • joletaxi 18 décembre 2016 11:29

                      @Pierre

                      le turbo libéralisme mangeur d’enfants est en mode accélération

                      http://notrickszone.com/2016/12/14/trump-already-wows-the-nation-surge-in-optimism-not-seen-in-years/#sthash.eQhrGmxK.dpbs

                      nous ,notre ennemi c’est la finance ou je me trompe ?


                    • Pierre Pierre 18 décembre 2016 12:20

                      @joletaxi
                      Il faut faire attention à ceci : le monde des entreprises n’est pas le monde de la finance.

                      L’entrepreneur, grand ou petit, qui bosse n’est pas le spéculateur de la bourse. Trump n’est pas Soros. Pour moi, c’est clair et il faut comprendre mon commentaire dans ce sens.
                      Personne ne va aux Etats-Unis pour bénéficier de l’Etat social qui n’y existe d’ailleurs pas. Ceux qui y vont, c’est pour gagner de l’argent et pour éventuellement y créer une entreprise. On peut avoir des intentions honnêtes ou pas, le but est le même.
                      99 % des gens échoueront dans leur projet. Ils vivoteront peut-être mieux que dans leur pays d’origine mais ils garderont toujours un statut précaire.
                      Aux Etats-Unis, à part les bons alimentaires qui permettent à plus de 46 millions d’américains de manger (lien), l’aide sociale et médicale vient surtout de fondations religieuses ou privées.
                      C’est profondément ancré dans la mentalité américaine et ceux qui ont réussi dans leurs affaires consacrent souvent une partie de leur fortune pour venir en aide aux plus démunis.
                      Pour donner un exemple : je viens de passer au Parlement européen à Bruxelles qui vient d’acquérir un nouveau bâtiment : il s’agit de celui de la fondation Georges Eastman, le fondateur de la société Kodak. J’ai appris que ce bâtiment avait été construit grâce à l’argent de sa fondation pour que les enfants pauvres reçoivent gratuitement des soins dentaires. Les petits Bruxellois ont pu en bénéficier jusque dans les années 70 (lien). 
                      Tous les entrepreneurs qui ont réussi ne sont pas des mangeurs d’enfants.


                    • Francis, agnotologue JL 18 décembre 2016 12:33

                      @Pierre
                       

                       est-ce qu’on pourrait dire que la vision du capitalisme de Trump et celle de Poutine se rejoignent en ce que pour eux, l’ennemi est le capitalisme financier ?

                    • Francis, agnotologue JL 18 décembre 2016 12:36

                      @JL,

                       
                      en somme, leur ennemi c’est al finance.
                       
                       Quand il est arrivé au palais, on a du faire comprendre à Hollande qu’il n’était pas seyant pour le maître de la maison, de flirter avec les communistes !



                    • Pierre Pierre 18 décembre 2016 17:20

                      @JL
                      Il y a des points communs entre Poutine et Trump mais il y a aussi d’énormes différences

                      La premières similitude que je vois c’est que ce sont deux patriotes. Trump doit encore le prouver par des actes mais je pense qu’il le fera. Cela va sans doute mener à des tensions quand leurs intérêts se superposeront.
                      Une deuxième similitude est qu’ils désignent tous les deux la lutte contre le terrorisme islamique comme la première priorité. Je pense que sur ce point, leur entente sera bonne. Il ne faut pas oublier que Poutine a eu à combattre le terrorisme caucasien et que Trump est New-yorkais et qu’il a subi plus directement l’attaque du 9/11 que les autres Américains. Ceux qui ont du mouron à se faire, ce sont les Saoudiens.
                      Une troisième similitude est qu’ils croient tous les deux au libéralisme. Poutine a réussi à écarter les oligarques du pouvoir. Trump doit encore s’imposer face aux ploutocrates qui détiennent le pouvoir financier mondial. Va-t-il les affronter de face comme Poutine ou va-t-il s’incliner devant eux ? Je n’en sais rien, je pense qu’il va mesurer le pour et le contre et agir en fonction de ce qui est possible.
                      Trump et Poutine savent très bien qu’ils ne peuvent pas faire sauter le système parce que cela entraînerait l’effondrement de leur pays.
                      Enfin, un autre point commun est qu’ils s’appuient tous les deux sur un électorat populaire et qu’ils ont l’establishment comme ennemi. 
                      Comme différence, je note que Trump a une formation en économie et que Poutine a une formation en droit. L’un vient du milieu des affaires et il a encore tout à prouver en politique tandis que l’autre a une longue expérience politique. 
                      Trump sera à la tête de la première puissance militaire du monde avec un potentiel que Obama n’a pas utilisé tandis que Poutine est à la tête d’une puissance qui renaît seulement de ses cendres. Il y a un net avantage pour Trump sur ce point comme sur le point de la puissance économique et financière.
                      Est-ce que la finance internationale est leur ennemi commun ? Oui et non ! C’est trop long à développer dans un commentaire mais à mon avis, il n’y a pas moyen de s’y opposer frontalement pour le moment. 
                      Dans mes conversations avec des chefs d’entreprises, je note que 90 % d’entre eux pestent contre les banques qui pompent leurs bénéfices. Trump vient du milieu des entrepreneurs et il doit connaître ce problème. Ses suggestions sur ce sujet seront un bon test.
                      Pour Hollande et ses gouvernements : no comment. Ils ont vraiment été trop nuls depuis quatre ans et demi.


                    • Victor 20 décembre 2016 19:46

                      98 Gold Cup Los Angeles, l’équipe américaine se fait sifflée bombardée par le public hispanique ...
                       
                      Discours d’investiture
                      Kennedy : le patriotisme des pères fondateurs
                      Clinton : l’oppression nationale des identités culturelles, raciales, sexuelles
                       
                      96 Ralph Nader demande aux oligarques américains de défendre le patriotisme. Réponse des firmes : merde !
                       
                      Trump est finale réaction au cosmopolitisme de l’oligarchie clintonienne.
                       
                      Après attentat de Berlin, Trump : « Nous devons défendre l’Occident »
                       
                      Poutine est en Occident, pas la négrière Merkel ... l’infra-politique amène la pan-idéologie.


                      • Victor 20 décembre 2016 19:50

                        infra-nationale (race), l’alter-nationale (culturalisme), le trans-nationale (cosmopolitisme), et l’infra-politique (le consumérisme, l’individualisme)


                      • Gérard Luçon Gérard Luçon 21 décembre 2016 05:35

                        vous vous présentez comme « indépendant » .... la présentation totalement à charge de D.Trump semble vous avoir un peu échappée,


                        et l’utilisation du mot « populiste » c’est un peu comme « comploteur » ou « antisémite », ça aide fortement au débat !!

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité