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Accueil du site > Actualités > International > Alep est réunifiée. Les masques tombent

Alep est réunifiée. Les masques tombent

La guerre en Syrie n'est pas finie mais le peuple syrien peut voir l'avenir avec optimisme. Les rebelles islamistes renforcés par les brigades internationales djihadistes, ces bandits de grand chemin qui tuent, violent et volent en toute impunité, ne prendront pas le pouvoir en Syrie et n'imposeront pas la loi du coran dans tout le pays. 

Alep

 

Rappel de l'origine de la guerre en Syrie.

Que ceux qui croient que le peuple syrien s'est spontanément révolté contre le gouvernement de leur pays en 2011 se détrompent. Les Syriens, dans leur grande majorité, craignaient qu'un « printemps arabe » i ne vit le jour en Syrie. Ils pouvaient voir les résultats de ces troubles en Tunisie, en Libye et surtout en Égypte et ils savaient que les conséquences seraient pires si cela advenait chez eux.

Sous l'initiative de Bachar al-Assad et sous la pression occidentale, la Syrie se dirigeait vers un abandon progressif de la doctrine socialiste baasiste iiet s'orientait vers le libéralisme qui devait l'intégrer dans le système globalisé mondial qui semblait devoir inéluctablement s'imposer en ce début de XXIe siècle.

La conséquence de ce bouleversement en Syrie fut l'émergence de ce qu'on appelle une société à deux vitesses.

Il y avait d'un côté, une bourgeoisie urbaine qui tirait profit de l'ouverture libérale et de l'autre, une campagne qui souffrait d'être laissée à elle-même et dont les habitants venaient grossir le prolétariat urbain en s'installant dans les banlieues des grandes villes. Les grandes sécheresses des années précédant la révolte instrumentalisée des campagnes de 2011 favorisa aussi cet exode.

C'est une situation tout-à-fait habituelle dans un contexte de passage d'une économie conservatrice-protectrice vers une économie libérale et c'est une constante depuis le XVIIIe siècle.

Une présidence syrienne autoritaire mais ouverte à l'économie libérale pouvait très bien convenir aux puissances occidentales mais il fallait alors aussi que la Syrie changeât d'alliance.

C'est Nicolas Sarkozy et le Qatar iii qui furent chargés de cette mission.

Dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée, Nicolas Sarkozy invita Bachar al-Assad à participer aux festivités du 14 juillet 2008 à Paris.

Nicolas Sarkozy et Bachar al-Assad à Paris en 2008.

 

Avec le Partenariat oriental qui devait arrimer six pays d'Europe orientale et du Caucase à l'Occident et lancé à l'initiative de la Pologne et de la Suède en 2009, l'Union pour la Méditerranée devait faire du pourtour de cette mer une totale zone d'influence occidentale.

Ce fut un échec, Bachar al-Assad iv refusa de rompre l'alliance de son pays avec la Russie, l'Iran et le Hezbollah.

C'est à partir de ce moment que s'ourdit un véritable complot contre le régime syrien v dont Roland Dumas a révélé le premier l'existence dans une vidéo célèbre vi. Cela se passait en Angleterre mais nous savons grâce aux révélations de WikiLeaks que le Département d’État sous la direction d'Hillary Clinton était à l'initiative d'une conspiration pour renverser Bachar al-Assad.

Cela faisait partie de la doctrine « Obama », le « Leading from behind », qui consiste à ne plus déployer de troupes étasuniennes pour occuper le terrain et à déléguer les interventions directes à des pays alliés en ne fournissant que les assistances techniques et militaires.

Les Occidentaux avaient la conviction que le régime syrien ne tiendrait pas longtemps devant une révolte populaire.

Plusieurs puissances régionales préparèrent le terrain pour une rapide prise de pouvoir en Syrie .

  • L'Arabie saoudite qui avait progressivement pris le contrôle des mosquées du sud du pays se servit de ses nombreux imams salafistes pour faire des prêches incendiaires contre le régime laïc syrien responsable selon eux de la détérioration des conditions de vie des populations les moins aisées.

  • Le nord de la Syrie fut « travaillé » de la même manière par les Frère musulmans soutenus par la Turquie et le Qatar.

  • Les réseaux sociaux s'adressaient à la bourgeoisie urbaine laïque pour l'inciter à manifester pour la libération des prisonniers politiques et pour le pluralisme politique.

Les deux principales zones d'influence furent ainsi bien répartie et la future partition de la Syrie se dessinait clairement. Un Sud salafiste sous influence saoudienne, un Nord aux mains des Frères musulmans proches de la Turquie et un éventuel réduit alaouite sur la côte méditerranéenne.

Il manquait l'étincelle et elle viendra de Deera où de jeunes adolescents furent molestés par la police pour avoir taguer des slogans hostiles au régime. Il est évident que n'importe quel autre prétexte aurait pu servir pour lancer une révolte, tous les éléments avaient été mis en place.

Des milliers de manifestants, parfois encadrés par des hommes armés, déambulèrent dans les rues des banlieues tous les vendredis après la prière de midi en ce début 2011.

Manifestation de soutien au régime à Damas en 2011.

Ces manifestations furent contrebalancées par des défilés rassemblant des centaines de milliers de personnes à Damas et dans d'autres villes de Syrie qui venaient en soutien au gouvernement syrien. Ces défilés furent ignorés par les médias occidentaux. Cette comparaison entre les nombres de manifestants indique que les opposants étaient minoritaires et que la lutte armée qu'ils entamaient était illégitime.

Les reportages « bidons » des chaînes de TV satellitaires qatarie (Al-Jazeera) et saoudienne (Al-Arabiya) vinrent semer le trouble et la sédition en Syrie et ils furent relayés sans vérification par les médias mainstream occidentaux.

Manifestation de soutien au régime à Tartous en 2011.

Dès les premières victimes civiles, les chefs d’États occidentaux, la France en tête, exigèrent le départ du président Assad avant toute négociation comme si la Syrie était une de leurs colonies.

On peut dire à présent que ce fut la plus grande et la plus longue manipulation des esprits de tous les temps et une tache indélébile qui marquera à jamais la crédibilité des journalistes et des experts de plateaux de télévision.

 

Le rôle plus qu’incohérent des États-Unis.

C'est un président sans expérience internationale qui arriva à la tête des États-Unis en 2009. Barack Obama avait été élu sur base d'un programme de désengagement militaire des États-Unis en Irak et en Afghanistan et sur la promesse de fermer le camp de prisonniers de Guantánamo.

L'espoir qu'il suscita alors avait été ponctué la même année par un Prix Nobel de la Paix.

Son discours du Caire du 4 juin 2009, « A new Beginning », marque un tournant politique après les années W Bush qui avait fait de la lutte contre Al-Qaïda une excuse pour une occupation militaire de la région.

Ce discours de Barack Obama, un véritable éloge à l'islam, marque une volonté d'alliance entre les États-Unis et le monde islamique en ne mettant en exergue que les côtés positifs de la civilisation islamique et en omettant ce qui est négatif et notamment ce qui concerne le statut de la femme et les châtiments corporels. Ce discours avait d'ailleurs été très critiqué par des mouvements féministes vii.

Avec le recul, on comprend mieux que sa doctrine consistait à un rapprochement politique avec l'islamisme « modéré » représenté par les Frères musulmans et les salafistes saoudiens. C'est le retour à l'alliance de 1945 viii qui fut provisoirement malmenée après le 9/11.

 

Pourquoi l’État islamique est combattu par les États-Unis .

L'objectif de l’État islamique est la création d'un califat qui reformerait le pays de Cham historique (Bilad al-Cham) qui allait de l'ouest de l'Irak à la Méditerranée.

Ce projet de califat islamiste est contraire au projet étasunien de découpage de la région en petites entités ouvertes au libéralisme, sans poids politique et sous l'influence de puissants alliés des États-Unis. Il est aussi contraire aux intérêts des saoudiens pour qui un califat mettrait leur légitimité comme gardien des deux principaux lieux saints de l'islam en question.

D'un autre côté, les États-Unis voulaient la chute du pouvoir syrien actuel et l'EI pouvait être un des instruments pour y arriver.

Le jeu trouble des États-Unis consiste pour le moment à secrètement aider l'EI en Syrie et à mollement le combattre à Mossoul.

Il faut souligner que l'EI est né grâce à une mauvaise estimation des États-Unis en Irak.

Il faut revenir en 2007 quand le général David Petraeus a présenté son nouveau plan, le « Surge ».

Il s'agissait de former des milices chargées de maintenir l'ordre dans la partie sunnite de l'Irak de façon à faire baisser la violence et à préparer une partition du pays. Ce plan reçut le soutien saoudien parce qu'il confiait la sécurité des zones sunnites à des sunnites. C'est le ralliement de ces milices souvent composées d'anciens soldats de Saddam Hussein à des idéologues qaïdistes qui a formé l'ossature de l’EI.

C'est pour cela qu'on dit souvent que les États-Unis sont à la base de la création de l'EI vu que ce sont des instructeurs étasuniens qui ont formé les soldats de l'EI.

 

Le libération d'Alep. Est-ce Stalingrad... ou Koursk ?

Jusqu'en juillet 2012, la ville d'Alep était restée à l'écart de l'agitation qui secouait le pays. Les multiples tentatives de soulèvements populaires se soldèrent toutes par des échecs au point qu'il y avait très peu de forces armées dans la ville.

Quand, en coordination avec un assaut sur Damas, 2000 rebelles venant de la province investirent Alep, l'armée fut prise par surprise et ne put résister. Les quartiers orientaux majoritairement peuplés de sunnites et le quartier historique tombèrent très vite. Des renforts militaires envoyés d'urgence par le gouvernement syrien arrivèrent à temps pour empêcher la prise de l'ouest de la ville.

La ville restera divisée avec l'Est sous la coupe de multiples milices qui imposèrent leur loi et l'ouest qui mena une vie normale sous la protection de l'armée syrienne mais perturbée par les coupures d'électricité et d'eau ainsi que par les bombardements que leur imposèrent les forces rebelles.

Avec 400 à 600 mille habitants ayant fui les islamistes et s'étant réfugié à l'Ouest, la partie occidentale de la ville comptait environ 1,6 million d'habitants. Il ne restait que 200 à 250 mille habitants à l'Est mais les médias mainstrean continuaient à en parler comme s'il s'agissait de la partie essentielle d'Alep. Nous ne vîmes presque pas de reportages des TV occidentales de la partie de la ville tenue par les troupes loyalistes.

Les 2000 rebelles du départ furent renforcés par de nouveaux rebelles islamistes issus de la province et par des brigades internationales djihadistes. Ils finirent par former des groupes hétéroclites de plus d'une dizaine de milliers de combattants qui s'installèrent avec leurs familles dans les logement laissés vacants.

C'est pour cela qu'on peut dire que les récentes évacuations (cinquante mille personnes) ne concernait que très minoritairement des habitants alépins d'origine.

La défaite militaire des rebelles islamistes est sévère. Ils ont perdu des chefs et beaucoup de leurs meilleurs éléments dans la bataille ainsi que leur matériel lourd.

L'arrivée au pouvoir de nouveaux dirigeants occidentaux les privera de soutien politique.

De l'avis des experts militaires, la défaite d'Alep marque un tournant et les forces loyalistes et leurs alliés ont maintenant la possibilité de rester à l'initiative jusqu'à la défaite finale des djihadistes.

Tous les férus d'histoire savent que ce n'est pas la bataille de Stalingrad qui a marqué le début de la débâcle nazie mais bien la bataille de Koursk. C'est pour cela que je pense que la défaite d'Alep est le Koursk des islamistes.

 

Le quatrième pouvoir remis en question.

L'expression « quatrième pouvoir » avait été attribuée à la presse et aux médias car ils exerçaient un contre-pouvoir face aux trois pouvoirs incarnant l’État.

Les médias mainstream actuels n'incarnent plus un contre-pouvoir car ils font partie du système dont ils dépendent financièrement.

  • La publicité est une part importante du financement des médias. Cela a deux conséquences. 

    • 1. Il ne peut y avoir de sujets nuisant aux intérêts des annonceurs.

    • 2. Comme les recette publicitaires sont calculées en fonction des ventes ou de l'audimat, les médias ont davantage intérêt à sortir des sujets accrocheurs qui font vendre plutôt que des analyses de fond plus critiques. N’oublions pas que le lecteur ou l'auditeur moyen aime à être rassuré dans ses convictions et que la vérité lui importe peu, elle le dérange même.

  • Une autre part non négligeable des aides vient de l’État. Il est difficile de mordre la main qui vous nourrit.

  • Les grands médias appartiennent à des milliardaires. Qui peut penser que les journalistes sont libres d’écrire des articles contraires aux intérêts de leur patron ?

Il faut ajouter que les journalistes, les chroniqueurs et les hommes politiques vivent dans un microcosme coupé de la réalité dans lequel ils se persuadent en boucle.

Leur présentation de la guerre en Syrie aura été particulièrement déformée. C'est uniquement un point de vue partisan qui est présenté.

Ce sont les médias alternatifs en ligne qui sont maintenant devenus le véritable contre-pouvoir. C'est pour cela qu'ils subissent une campagne de diffamation pour chercher à les discréditer. On voudrait les traiter de complotistes alors que bien au contraire, ce sont eux qui dénoncent les complots.

Le système a même publié les noms de plus de 200 sites sensés nous désinformer ix. Je ne peux que les remercier de nous fournir cette précieuse liste de sites où nous ne manquerons pas de trouver des analyses et des informations alternatives.

Il faut cependant remarquer que cette liste inclut des sites fantaisistes ou des lanceurs de PSYOP que tout lecteur attentif décèlera aisément. Cette méthode d'amalgamer du sérieux et du farfelu pour discréditer les informations honnêtes est bien connue et elle est d'une malveillance crasse.

 

Les enfants d'Alep.

Nous devrions avoir la même compassion pour tous les enfants du monde qui meurent à cause de la responsabilité d'adultes que celle que les médias mainstream en ont eu pour les enfants d'Alep qui sont morts dans cette guerre.

La mort d'enfants est toujours inacceptable mais dans le cas des enfants tués à Alep, pourquoi ne pose-t-on pas la bonne question. Que faisaient ces enfants en zone de guerre alors que des couloirs humanitaire étaient ouverts vers la destination du choix de leurs parents ?

Cette question des enfants d'Alep a été instrumentalisée à des fins politiques pour discréditer les armées russe et syrienne. Les journalistes occidentaux sont complices de cette machination.

Je ne crois pas un seul instant en leur sincérité quand ils évoquent ce drame.

S'ils veulent parler de morts d'enfants, je leur propose trois sujets qu'ils n'évoquent jamais et qui ont été ou qui sont autrement plus dramatiques.

  • L'embargo sur la Syrie lui interdit d'acheter des médicaments de première nécessité et il est responsable de la mort de milliers d'enfants syriens tous les ans.

  • Madeleine Albright reconnaît la responsabilité des États-Unis dans la mort de cinq cents mille (oui, vous avez bien lu 500 000) enfants irakiens. Elle estime, avec regrets, que cela en valait la peine x. Si ce n'était pas si dramatique, on en rirait vu la situation actuelle de l'Irak.

  • D'après l'Organisation des Nations-Unie pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), six millions d'enfants (6 000 000) de moins de cinq ans, soit au minimum 30 000 fois plus qu'à Alep, meurent chaque année dans le monde des suites directes ou indirectes de la faim xi. Il y a un responsable qui se nomme le système économique libéral qui préfère cultiver les terres pour produire des agrocarburants (3,1 % de la consommation mondiale du carburant des transports routiers) et qui s'interdit de réquisitionner les surplus agricoles.

6 millions d'enfants de moins de cinq ans meurent tous les ans dans le monde à cause de la malnutrition

 

Maintenant que les journalistes mainstream sont au courant, on attend avec impatience leurs reportages sur le sujet.

 

Ce que vous ne devez pas savoir.

  • Brita Hagi Hassan, un maire d'Alep sorti d'un chapeau de magicien est le énième scoop médiatique des rebelles islamistes et est en même temps un illustre inconnu dans sa ville. Il aurait été élu (par qui ?) en 2013 à la présidence du Conseil civil d'Alep (qui sert à quoi ?). Après le dernier hôpital, le denier clown, le dernier pédiatre, le dernier maire, à une semaine près, nous aurions connu le dernier Père Noël d'Alep.

  • J'espère que les journalistes mainstream ont remarqué que l'Arabie saoudite n'accueille pas de réfugiés syriens. Les Saoudiens ont pourtant des infrastructures permanentes près de La Mecque pouvant accueillir 3 millions de personnes et elles ne servent qu'une fois par an lors du Hadj. Auraient-ils peur d'une contagion révolutionnaire ?

Hébergements pour pélérins en Arabie saoudite.

 

  • L'armée de l'air syrienne ne lance pas des frappes aériennes contre les objectifs terroristes comme les aviations occidentales. Elle largue des barils d'explosifs. Qui va nous expliquer la différence entre des bombes et des barils d'explosifs ? Une bombe n'est-elle pas par définition un baril d'explosifs ?

  • La Syrie serait peuplée de sunnites, de chrétiens, d'alaouites, de chiites et de diverses autres minorités religieuses. Ensemble, d'après les experts de plateaux de TV, ils formeraient 100 % de la population. Il n'y aurait donc pas d'athées en Syrie ? Il y a quelques années, la principale opposition au baasisme était le parti communiste syrien et il n'y a pas plus athée qu'un marxiste.

  • Comme tout le monde semble l'ignorer, la Syrie a une constitution. La nouvelle constitution de 2012 est même exemplaire et unique dans la région xii. Une éventuelle négociation avec les rebelles « modérés » ne peut amener que plus de références à la charia et éloignerait la constitution syrienne des standards occidentaux. C'est pourtant la voie que favorisent les Occidentaux et leurs alliés régionaux. Je pose une question très simple : est-ce que les Européens ou les Américains seraient heureux d'avoir plus de charia dans leur constitution ? Je crois que la réponse est non. Alors, de quel droit veut-on l'imposer aux Syriens ?

  • Plus de trois ans après le drame du bombardement chimique sur la Ghouta orientale, aucune preuve irréfutable de la responsabilité de Bachar al-Assad ou de l'AAS n'a été produite. Le principal argument présenté par les Occidentaux est que la Syrie était seule à posséder des armes chimiques or cela a été démenti par un témoignage de première importance. Il s'agissait de Carla Del Ponte xiii qui affirmait trois mois plus tôt que les rebelles avaient utilisé des gaz innervant dans le nord de la Syrie. Une étude du prestigieux MIT a aussi démontré que les roquettes improvisées qui sont responsables du massacre n'avaient pas la portée suffisante pour avoir été tirés à partir des lignes syriennes xiv. C'est comme si on possédait des fusils de précision récents et qu'on s'était mis en tête de s'enfoncer dans les lignes ennemie pour tirer avec un vieux mousquet. Cette étude a été publiée sur le site de l'université et sur celui de Tesla international. Il n'y a jamais eu d'étude infirmant ce rapport. Carla Del Ponte a depuis été priée de se taire.

  • Les médias mainstream ont produit une abondante littérature sur la situation à Alep Est sans y avoir le moindre reporter pour la bonne et simple raison qu'un journaliste occidental en zone islamiste est un journaliste sans tête. Les reportages en zone gouvernementale sont rares parce que les journalistes répugnent à y aller pour des raisons politiques. En général, les journalistes traitant du sujet résident à Beyrouth ou en Turquie et ils reçoivent leurs informations de correspondants locaux dont ils ne peuvent garantir l'impartialité.

  • Les casques blancs ont disparu avec l'arrivée de la neige à Alep. De héros chouchoutés par les occidentaux, ils sont devenus d'obscurs détrousseurs de cadavres. Encore faut-il parfois regarder RT pour l'apprendre xv

 

Conclusion.

Contrairement à ce qu'affirme les Occidentaux, une victoire militaire des forces loyalistes est possible en Syrie. Il suffit d'une rupture des aides financières xviet militaires des parrains actuels de la rébellion djihadiste et du départ ou de la mise hors de combat des dizaines de milliers de mercenaires étrangers.

Le président élu des États-Unis, conseillé par Michael Flynn, semble décidé à en finir avec l’État islamique et avec les autres groupes terroristes.

La Turquie essaie de tirer son épingle du jeu en acceptant une solution négociée avec le maintien provisoire de Bachar al-Assad mais elle n'a pas beaucoup d'atouts dans son jeu et n'a pas encore de position très claire.

L'Arabie saoudite, le principal fauteur de troubles qui veut exporter son wahhabisme dans la région et bien au-delà, va entrer dans une période difficile. Ses déficits budgétaires sont du niveau de ceux de l'Ukraine et il n'y a pas de perspectives d'amélioration. Les coupes dans les dépenses vont immanquablement créer des troubles dans le pays xvii.

Les 28 millions de saoudiens n'acceptent la dynastie des Saoud que parce que la redistribution des revenus du pétrole leur permet d'atteindre un des plus haut niveau de vie dans le monde. Les autorités religieuses peuvent devenir un recours contre les abus de la famille royale en cas de détérioration de la situation économique.

De plus, la prise de pouvoir actuelle par le clan des Soudairi xviii ne va pas tarder à provoquer une réaction du clan des Chammar xix qui sont écartés du pouvoir malgré qu'il représentent la plus importante tribu de la région. Le succession du roi Salmane, atteint de la maladie d’Alzheimer, ne se fera pas sans heurt et ce sera un dossier à tenir à l’œil parce que la sécurité énergétique européenne actuelle et les cours actuellement bas du pétrole dépendent en grande partie du Golfe.

L'ONU et son secrétaire général Ban Ki-Moon auront démontré leur incapacité à influer sur le dossier syrien. Sous l'influence des ONG droits-de-l'hommistes occidentales, l'ONU aura failli à sa mission de défendre un de ses membres contre une déstabilisation menée de l'étranger.

L'Union européenne et la France en particulier sont complètement marginalisées. La politique étrangère de la France est un fiasco dont elle aura difficile à se relever.

Les États-Unis de Donald Trump ne tarderont pas à trouver un accord avec la Russie, l'actuel maître du jeu dans la région. Le monde unipolaire est mort et il faudra dorénavant composer avec d'autres puissances et tenir compte de leurs intérêts vitaux.

L'importance de l'arrivée de Rex Tillerson, un homme dont la carrière est liée au monde du pétrole, au Secrétariat d’État n'a pas encore été bien évaluée par les médias.

Rex Tillerson.

 

Cela indique que les enjeux énergétiques vont devenir prioritaires avec des changements d'alliance probables.

A mon avis, les pays du Golfe vont perdre de leur influence et vont être remplacés par d'autres acteurs pour l'approvisionnement en pétrole de l'Europe. L'immense potentiel de l'est de la méditerranée sera développé dès que la crise syrienne sera résolue. Les pays bénéficiaires de cette nouvelle donne seront Chypre, Israël, la Grèce, la Syrie et la Turquie. Ils profiteront du tarissement des gisements de la mer du Nord.

La Ligue arabe, sous l'influence de la diplomatie du dollar saoudienne, ne se relèvera pas rapidement de cet échec. Elle a été impuissante à éviter les guerres civiles et elle se retrouve divisée comme jamais.

Israël a tenu un rôle ambigu et son rôle dans le drame syrien est encore à étudier. Depuis l'intervention russe, il semble que les Israéliens ont mis un bémol à leurs interventions en Syrie

Il faut aussi mentionner deux autres perdants de ce conflit. Deux groupes qui n'auront pas fait les bons choix dans leur alliance.

  • Le Hamas dont le président Khaled Meechal en s'alliant avec les pays du Golfe a trahi le pays qui l'avait accueilli.

  • Le PKK et le YPG syrien qui auront été instrumentalisés par les États-Unis et qui n'obtiendront ni l'unification ni l'indépendance espérée pour le Kurdistan.

Bachar al Assad bénéficiera de l'aura du vainqueur et se maintiendra. Il serait quand-même préférable qu'il cède la présidence pour favoriser une réconciliation nationale même s'il ne fait aucun doute qu'il serait largement réélu en cas d'élection présidentielle anticipée.

Vu le prestige de l'armée syrienne, une solution à l'égyptienne n'est pas à exclure dès que les armes se seront tues. Il y a des généraux qui se sont distingué pendant cette guerre et notamment le major-général Souheil al-Hassan xx dit « Le Tigre ».

Il reste une question en suspens. Qui financera la reconstruction de la Syrie ?

La Syrie avait une économie saine avec très peu de dettes avant la guerre. Ses actuelles réserves d'hydrocarbures, si elles étaient exploitées, devraient lui permettre de ne pas dépendre des aides occidentales.

Selon les accords signés, la mise en exploitation des gisements offshores syriens revient à la Russie mais il faut tenir compte de l'ensemble du gisement et les États-Unis de Donald Trump vont bien se placer pour exploiter les autres zones qui sont tout aussi prometteuses.

Quand je disais que l'arrivée de Rex Tillerson à la tête du Département d’État doit encore être mesurée à l'aune d'une nouvelle stratégie étasunienne de l'énergie...

 

i « Printemps arabe » ! Quelle expression mal choisie pour un mouvement qui n'a apporté que la division, la mort et le chaos dans le monde arabe.

ii Le baasisme est un mouvement nationaliste qui prône l'unité du monde arabe. C'est un mouvement socialiste non marxiste. http://www.universalis.fr/encyclopedie/baath-ba-th-baas/

iii Le Qatar était intéressé par une entente avec la Syrie pour permettre le passage d'un gazoduc destiné à approvisionner l'Europe.

iv On ne peut savoir si Bachar al-Assad qui a fait ses études en Grande Bretagne aurait pu accepter cet accord s'il était libre de ses décisions. C'est le Commandement régional du Parti Baas qui détient le pouvoir réel en Syrie et celui-ci est sous l'influence des militaires qui ont fait leur formation en Russie (ou en Union soviétique).

v Je n'utilise pas le terme « régime » dans un sens péjoratif. Je l'emploie dans le sens « manière de gouverner et d'administrer un État » ce qui est le sens qu'en donnent les dictionnaires. http://www.toupie.org/Dictionnaire/Regime.htm

vi Roland Dumas ne peut être considéré comme un mythomane. Il est scandaleux que les médias mainstream occidentaux ne prennent pas ce document en compte pour expliquer la guerre en Syrie. https://www.youtube.com/watch?v=BH9SHxetO1I

vii « C'est la raison pour laquelle le gouvernement des États-Unis a été au tribunal pour défendre le droit des femmes et des filles de porter le hijab et de punir ceux qui le leur refusent.  » Extrait du discours de Barack Obama. http://www.lapaixmaintenant.org/Discours-d-Obama-au-Caire-texte

viii « Le pacte du Quincy » est un accord fondamental entre les États-Unis et le roi Ibn Séoud qui permettra aux États-Unis de contrôler le commerce du pétrole et de faire du dollar la devise mondiale de référence. https://www.herodote.net/14_fevrier_1945-evenement-19450213.php

ix http://www.propornot.com/p/the-list.html

x https://www.youtube.com/watch?v=lbLCY4iHDRE&feature=youtu.be

xi http://www.fao.org/french/newsroom/news/2002/9703-fr.html

xii Il est regrettable qu'il n'existe pas de traduction en français sur Internet de cette constitution à part celle du Réseau Voltaire. http://www.voltairenet.org/article173036.html

xiii http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/05/06/les-rebelles-syriens-ont-utilise-du-gaz-sarin-selon-carla-del-ponte_3171289_3218.html

xiv http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-syrie-et-le-rapport-du-mit-147902

xv https://www.youtube.com/watch?v=DT7adMyWCbg

xvi Les rebelles islamistes et les mercenaires des brigades internationales djihadistes perçoivent des soldes en dollars. Une partie de cet argent provient de trafics divers et de rackets mais le principal est payé soit par des pays du Golfe, soit par des associations islamistes qui recueillent les dons de riches personnalités de cette même région.

xvii En 2011, pour se prémunir des effets du « printemps arabe »dans le royaume, le roi Abdallah annonça l'octroi d'aides diverses à la population pour un montant total de 130 milliards de dollars. http://www.sciencespo.fr/ceri/sites/sciencespo.fr.ceri/files/art_sl.pdf Les difficultés budgétaires actuelles sont la cause d'un revirement et un mécontentement populaire n'est pas à exclure.

xviii Le roi Salmane et les deux princes appelés à lui succéder font parties du clan des Soudairi.

xix La tribu des Chammar représente environ 4 millions de personnes et est une des plus importantes du Moyen-Orient. Feu le roi Abdallah faisait partie de la tribu des Chammar.

xx https://fr.wikipedia.org/wiki/Souheil_al-Hassan


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123 réactions à cet article    


  • baldis30 2 janvier 2017 12:20

    Mes meilleurs vœux à l’auteur

    « La libération d’Alep. Est-ce Stalingrad... ou Koursk ? »

    les deux mais avec des nuances dans le choix des articles .... ! 

    c’est à la fois la fin d’un début, celui de l’échec d’une tentative de recolonisation. 

    A Stalingrad on arrête !

    C’est le début de la fin, de l’information tronquée, dirigée, aseptisée ( aleptisée si le néologisme peut passer sans effaroucher les nombreuses vierges qui hantent les rédactions occidentales) !

    A Koursk, on balaye c’est le début de la fin.


    • Pierre Pierre 2 janvier 2017 12:41

      @baldis30
      Merci pour votre contribution. Il est évident que les deux événements ne sont pas strictement comparables et je suis d’accord avec vous. Je voulais surtout souligner qu’à partir de maintenant, les forces loyalistes et leurs alliés vont avoir l’initiative militaire comme l’Armée rouge l’a eue après Koursk.

      Je vous souhaite pareillement mes meilleurs vœux.

    • izarn izarn 2 janvier 2017 23:31

      @Pierre
      Non, je pense que dés la fin 1941, l’Armée Rouge avait repris l’initiative.
      Elle l’a largement démontrée par la suite. Certes la résistance allemande  fut forte, ils eurent quelques succés de reconquète, mais la situation était pliée.
      Ni Stalingrad, ni Koursk ne sont significatifs, sauf en volonté délirante de l’armée nazie de croire encore à une victoire impossible.
      Mais aussi en propagande américaine vantant la médiocre assistance à l’URSS qui parvient en 1942...Ce n’est pas ça qui a fait la victoire finale de l’URSS à Berlin.
      Stalingrad : Grosse connerie hitlérienne, à tel point que Von Paulus se rendra aux soviètiques, désobéissant au fuhrer.
      Il ne fallait pas attaquer l’URSS. Erreur fatale du IIIième Reich. (Les nazis comptaient sur la trahison de généraux russes, mais ceux-ci ont été « purgés » juste à temps par Staline)
      Quand à Alep, cela n’a rien à voir, vu la confrontation militaire assez dérisoire, en comparaison avec la Grande Guerre Patriotique.
      Koursk :
      Trois armées allemandes regroupant 900 000 hommes6 soit 50 divisions dont 19 blindées et motorisées (plus 20 divisions de réserve), 10 000 canons et mortiers7, plus de 2 000 avions7 et 2 700 chars7 se lancent à l’assaut de deux armées blindées soviétiques épaulées de 4 corps blindés8 de 3 300 chars9 et d’une armée d’infanterie regroupant 1,337 million d’hommes, 19 300 canons et mortiers8 , 2000 avions ; soit 2 millions de combattants sur un front long de 270 km. Le Reich y engage 2 000 avions dont les 1 800 avions des 4e et 6e flottes aériennes et plus de 50 % de ses blindés disponible.

       Alep n’a rien à voir avec les destructions effrayantes des allemands en Russie, et les non moins destructions apocalyptiques des anglo-américains en Allemagne...Des dizaines de bombes A équivalentes.
      Les merdias « font du bon boulot » pour faire d’une mouche un éléphant....

      Les forces russes : 36 bombardiers Su-25/Su-24 et 6 bombardiers Su-34....
      Et cela a suffit...OK ? Prière de ne pas trop déconner dans les comparaisons historiques. Merci !
      Alors Hollande et sa guerre avec 1200 hommes ?
       smiley smiley smiley

      Allez bonne année les guignols !


    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 8 janvier 2017 10:43

      @izarn

      la misère en afrique du nord au moyen orient en ethiopie ne doit pas nous faire voiler la face et regarder ailleurs

      ce sont des gens COMME TAKKIEDINE MAM ET CIE qui ont appauvri les peuples pour enrichir des TYRANS COMME ASSAD ... KHADAFFI

      NOS SENATEURS ET DEPUTES SONT DE VRAIS LOBBYISTES REMUNERES PAR LES MARCHANDS D ARMES ruinant les peuples qui en crèvent ET ENRICHISSANT LES TYRANS QU ON RECOIT LE 14 JUILLET A PARIS

      NOUS SOMMES DEVENUS UNE REPUBLIQUE BANANIERE QUI TRAITE AVEC DES REPUBLIQUES
      BANANIERES DIRIGES PAR DES DESPOTES AFRICAINS QUI SE PRENNENT POUR DES DIEUX VIVANTS ( khadafi bokassa ect...........................°


    • JC_Lavau JC_Lavau 8 janvier 2017 13:10

      @TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE. Je te suggère qu’au lieu d’étaler ça en public, tu l’exposes à ton psychiatre, dans le secret de son cabinet. Il est soumis au secret professionnel. Il ne divulguera pas tes délires, lui.


    • Garibaldi2 8 janvier 2017 20:15

      @izarn

      Petit rectificatif : ce n’est pas VON Paulus, mais Paulus tout court.


    • howahkan 2 janvier 2017 12:28

      Salut pierre....vite lu en diagonale, j’ai été entre autre sponté par ceci :

      Bachar al Assad bénéficiera de l’aura du vainqueur et se maintiendra. Il serait quand-même préférable qu’il cède la présidence pour favoriser une réconciliation nationale même s’il ne fait aucun doute qu’il serait largement réélu en cas d’élection présidentielle anticipée.

      donc largement réélu il devrait partir,genre il est très bien ne le gardons pas donc !???

      La réconciliation nationale n’a même pas a avoir lieu des que l’occident hors Russie et alliés se casse...

      ...je ne vois aucun élément derrière une telle affirmation,sauf que cela rappelle tant de choses dites par l’occident comme par fabius etc qui veut encore à tout prix dans ce propos continuer a se mêler encore et encore de ce qui ne le regarde pas du tout..si je puis me permettre

      quand aux enjeux énergétiques il suffit d’arrêter la compétition qui élimine, qui est la guerre, qui est les crimes de masse, qui est la destruction, qui est la torture, qui est le conflit, qui est la violence etc et de partager........

      je crois que c’est la masse des peuples qui est encore la moins prête pour cela... smiley..sauf exceptions, car c’est cette masse qui a permis que ce désastre planétaire prenne corps par son refus de coopérer et de partager volontairement ....ce qu’elle fait alors sous la contrainte du maître qu’elle a elle même créé, car coopérer collectivement est bien sur absolument incontournable....plus con tu meurs !!

      Salutations... smiley


      • Pierre Pierre 2 janvier 2017 13:12

        @howahkan
        Bonjour, Je savais que cette idée allait être controversée alors je vais m’expliquer en quelques lignes et c’est mon côté réaliste qui parle.

        A travers le départ de Bachar al-Assad, c’est aussi le départ d’une cinquantaine de dirigeants syriens qui est demandé par ceux qui veulent voir tomber le régime.
        Voir les vainqueurs s’effacer devant les vaincus est évidement irréaliste et cela ne se produira pas. 
        Si dans un geste volontaire, pour une réconciliation nationale et suite à des élections, il s’effaçait et qu’il laissait la place à un militaire comme en Egypte par exemple, il est possible que cela faciliterait la fin de la guerre. 
        Je constate que la population libérée et celle qui est restée sous le contrôle des loyalistes remercient l’armée de les avoir protégés et que l’AAS est très respectée par la plupart des Syriens.
        Voyons comment la situation en Syrie va évoluer dans les prochains mois et laissons cette option ouverte.
        Il est clair que si Bachar al-Assad se retirait, il faudrait que ce soit avec les honneurs, en laissant le pays débarrassé des terroristes et en laissant la main à quelqu’un qui de compétent pour poursuivre la tâche. Ce serait aussi une preuve qu’il ne s’accroche pas au pouvoir.


      • howahkan 2 janvier 2017 13:58

        @Pierre

        Salut Pierre....Le président élu Syrien a dit et répété que tant que il avait le soutient populaire il resterait face à cette demande...c’est le cas, point barre..sauf de vouloir faire rentrer par la porte ceux qui voulaient tout détruire pour nos intérêts..financier mais aussi de démence pure..

        mais je le redis nous français n’avons rien a voir sur la situation en Syrie, nous qui sommes sous contrôle des us, de l’ue et des sionistes et acceptons cela, n’avons de mon avis rien du tout à suggérer à la Syrie.....ni aucune option ouverte à proposer...ouste les néocolonialistes,dehors c’est tout...

        nous ne sommes plus rien pour même oser suggérer..

        quand a s’accrocher ou pas au pouvoir, je ne vois pas très bien, c’est encore un concept occidental pourri de plus, on en a vu les résultats brillants en Irak, en Libye etc etc..je crois que l’ occidental devrait la fermer en fait et balayer chez lui, enfin chez les autres car il n’a plus de chez lui...lui qui n’a en fait plus rien chez lui pour continuer a essayer de dominer le monde...

        on est a un tournant pour les humains et sérieusement que le président Syrien élu parte est , de mon avis, sans aucun intérêt sauf pour essayer encore une fois de « blouser » les Syriens eux même...quand on a un tel homme d’état , on le garde...

        sur le fond l’excellent Chirac avait bien sur vu juste ...

        cela dit, merci de la réponse..donc du dialogue smiley

        salutations


      • Pierre Pierre 2 janvier 2017 14:23

        @howahkan
        Loin de moi l’idée de donner le moindre conseil au président syrien ou de penser que quiconque d’autre que les Syriens devrait décider de l’avenir de leur pays.

        C’est simplement une réflexion intellectuelle et conditionnée par la tournure que va prendre à présent la guerre en Syrie.
        Si je peux me permettre une comparaison, je vois cela comme un champion sportif qui est au faîte de sa gloire et qui se retire avant de voir sa suprématie mise en question.
        Considérez aussi le caractère versatile des arabes. Ce n’est pas un cliché, ils le reconnaissent eux-même. Et le sens de l’honneur ! Il n’y a rien de pire pour un chef d’Etat arabe que d’être battu lors d’une élection et de devoir le reconnaître.

      • howahkan 2 janvier 2017 14:54

        @Pierre

         smiley.....


      • izarn izarn 2 janvier 2017 23:38

        @howahkan
        « désastre planétaire »
        Ho ! Ho ! Calmons nous !
        Un désastre pour la Syrie, nous sommes tous d’accord ; mais inutile de fumer la moquette, comme Valls « la tremblotte »...


      • izarn izarn 2 janvier 2017 23:42

        @Pierre
        Inutile de nous remachouiller le « Assad doit partir ».
        Je crois Bassam Tahan qui a dit ; il n’y a personne pour remplacer Al Assad.
        Ne revez pas !


      • izarn izarn 2 janvier 2017 23:51

        @Pierre
        Il me semble que les « rebelles » n’existent pas. Il n’ y a pas eu de « révolution » tout simplement !
        Vos rebelles auront juste la chance de rester en vie. Je crois que ce que veulent dire Bachar et Poutine smiley


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 janvier 2017 09:25

        @Pierre
        « Il n’y aura pas de partition de la Syrie »

        " (...) Mais Bachar el-Assad comprend quelque chose que les analystes occidentaux, les journalistes et les hommes politiques n’arrivent pas à saisir. Les alliés de la Syrie dans cette guerre – l’Iran, le Hezbollah, l’Irak, la Russie, la Chine – n’ont maintenu que deux lignes rouges tout au long du conflit :

        - la première est que Bachar el-Assad ne peut être destitué que par une élection nationale, par une majorité de Syriens.

        - La seconde est l’intégrité de la Syrie.

        Leur logique est simple. Le changement de régime, le retraçage des frontières, les combats de mercenaires par procuration, diviser pour régner… les vieux trucs de l’hégémonie occidentale devaient cesser d’être utilisés en Syrie. Sinon, ils trouveraient à qui répondre à Moscou, Pékin et Téhéran.

        En bref, un nouvel ordre mondial devrait apparaître sur les cendres du conflit syrien et pour cela, les alliés devront soigneusement contrecarrer les objectifs de l’OTAN et du Conseil de coopération du Golfe et maintenir à tout prix l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Etat syrien.(...)



      • Pierre Pierre 3 janvier 2017 09:43

        @Fifi Brind_acier
        La position de la Russie est on ne peut plus claire sur les deux points que vous citez. De plus, c’est conforme à la légalité et donc inattaquable.

        Les Occidentaux se font beaucoup d’illusions sur la moindre faiblesse russe sur ces deux points. Cela ne se produira pas quel qu’en soit le prix.
        Sinon, Bonne Année et continuez à commenter comme vous le faites.

      • howahkan 3 janvier 2017 14:32

        @izarn

        tu dis :@howahkan
        « désastre planétaire »
        Ho ! Ho ! Calmons nous !
        Un désastre pour la Syrie, nous sommes tous d’accord ; mais inutile de fumer la moquette, comme Valls « la tremblotte »...

        salut, mentalement c’est un désastre humain qui se produit., une régression sans précédent dans l’histoire humaine..physiquement aussi pour pas mal...

        je ne fume pas, bois très peu, pas de drogues, de médicaments, je fais du sport tous les jours à 62 ans etc..voila pour ton information..


      • Layly Victor Layly Victor 4 janvier 2017 12:21

        @howahkan

        Je comprends votre point de vue. Mais aussi celui de Pierre.
        L’acharnement aveugle des sionistes à faire tomber Bachar el Assad (et l’acharnement de leurs auxiliaires occidentaux, journalistes et solfériniens entre autres) risque d’aboutir à un fait unique et primordial : pour la première fois dans l’histoire, un héros du monde Arabe sera aussi un héros du monde Persan.
        C’est ça, la connerie des sionistes et la stupidité de leur orgueil bouffi.
        La répercussion de la victoire sera tellement immense que Bachar n’aura même pas besoin de rester au pouvoir. Il pourra se permettre de se retirer, pour désamorcer définitivement la fixation des sionistes-occidentaux sur sa personne.
        De toute façon, l’acharnement de ces derniers est tel que, après leur défaite, ils n’auront aucune chance de mettre les djihadistes au pouvoir à Damas.

        Je suis d’accord que la bête essaie encore de bouger : le gros salopard Vincent Peillon a dit qu’il « regrettait que l’on n’ait pas bombardé Damas quand il était encore temps ». C’est juste pour essayer de faire encore un peu de mal. Juste pour nous faire encore honte, mais c’est sans importance.

      • howahkan 5 janvier 2017 10:02

        @Layly Victor

        Salut..c’est la première fois que nous nous croisons directement...

        je comprends le propos...ne pas oublier que El Assad n’est pas seul bien sur....il y des personnes, des pouvoirs , des organisations derrière lui...

        Personnellement je dis que quand on a un tel homme, on le garde...point, moi quand je crise une « vraie vérité » donc qui n’est pas mienne, sur mon chemin et bien je ne la jette pas..

        quand à Peillon en tant que chien de garde sioniste, il bave, laissons le baver...il y a un certain temps je voyais que la ligne droite des sionistes qui ne peut que se faire a découvert leur serait nécessairement fatale...

        salutations..


      • Pierre Pierre 5 janvier 2017 15:40

        @howahkan

        J’ai eu une discussion sur le sujet du départ de Bachar al-Assad sur un autre forum. Ce n’est pas étonnant que cela ne convienne pas à tous ceux qui on soutenu le président syrien depuis cinq ans.
        Il y a cependant une réalité qu’il faut prendre en considération : l’armée syrienne est épuisée et elle manque d’hommes. Certes, elle est motivée et elle est équipée de matériel performant mais seule, elle n’est pas en mesures de venir à bout des rebelles islamistes et des djihadistes internationaux surtout que ses soldats commencent à devenir âgés. Après, il restera encore à vaincre l’Etat islamique et à recouvrer la souveraineté sur l’ensemble du territoire. Cela veut dire encore de nombreuses années de guerre.
        Les alliés iraniens, du Hezbollah, irakiens et autres ont aussi subi des pertes et aspirent à rentrer dans leur pays. 
        Les Russes voudraient lever le pied et trouver une solution politique qui augmenterait encore leur prestige dans la région.
        Il y aura des changements avec l’arrivée de Donald Trump mais va-t-il faire faire un virage à 180° à la politique syrienne des Etats-Unis ? Rien n’est moins sûr.
        Une éventuelle alliance avec l’Egypte est aussi sur les rails. On attend une rencontre al-Sissi / al-Assad pour en savoir plus.
        La nouvelle politique turque est l’opportunité la plus sérieuse pour enfin ouvrir des négociations avec les rebelles « récupérables » pour mettre fin à la guerre avec une grande partie de ceux de nationalité syrienne.
        Si ces négociations ont lieu, l’essentiel est de sauver la constitution de 2012. Faire du maintien de Bachar àl-Assad une condition non négociable reviendra à devoir faire des concessions sur d’autres points. 
        Une solution que j’imagine : a la fin des négociations, on organiserait des élections présidentielles et législative. Bachar al-Assad se présenterait et à mon avis gagnerait largement ces élections.
        Il pourrait alors assez vite démissionner pour par exemple céder la place à un militaire. Sur ce point, je ne suis pas d’accord avec Bassam Tahhan, les Syriens ont une grande reconnaissance pour la protection qu’ils ont reçue de leur armée. Je vois très bien un militaire succéder à Bachar al-Assad.
        Vous me direz : et la démocratie, peut-on la bafouer. Je vous répondrai qu’il n’y a rien de démocratique au Moyen-Orient et qu’il est vain de vouloir l’instaurer. Il faut oublier de jouer au néo-colonialiste et se buter sur des principes. Cela ne marche pas.










      • JMBerniolles 8 janvier 2017 10:57
        @Pierre

        A partir du moment où la solution militaire a été choisie, par nécessité, par La Syrie, l’Iran et la Russie, il ne peut plus y avoir de véritable retour en arrière d’autant que cette option marche. Et la Chine est dans les coulisses. Pour elle non plus il n’est pas question de perdre en Syrie.

        Vous avez raison, la Syrie ménage ses troupes. Mais le rapport de force militaire a basculé. Les pertes des takfiris sont élevées parce qu’ils sont amenés à lancer des actions désespérées contre des lignes de défense solides la plupart du temps (il y l’exception de Palmyre, mais c’était circonstanciel). C’est une guerre d’attrition, je crois que c’est un fait reconnu.

        L’apport de combattants pour les salafistes s’est aussi considérablement tari. Les appuis aériens dont ils bénéficiaient de la part d’Israël et des USA se sont raréfiés... les turcs semblent aussi sur une ligne réelle de combat de Daesh.




         

      • leypanou 2 janvier 2017 12:40

        Bel article de l’auteur comme d’habitude.

        Je retiens cependant ceci : "Bachar al Assad bénéficiera de l’aura du vainqueur et se maintiendra. Il serait quand-même préférable qu’il cède la présidence pour favoriser une réconciliation nationale même s’il ne fait aucun doute qu’il serait largement réélu en cas d’élection présidentielle anticipée." : pour quelle raison céder aux demandes des vaincus ? En vertu de quoi un pays quelconque, aussi puissant soi-il, devrait-il décider qui pouvait diriger un autre pays ? En vertu de quoi des personnes qui n’ont aucune chance de gagner des élections devraient-ils participer au gouvernement dans un gouvernement de transition et qu’ils puissent saboter de l’intérieur ou même pire l’état ? Cette idée même de gouvernement de transition est très discutable.

        La Syrie a perdu suffisamment de gens importantes -hauts-gradés, médecins, etc, etc- pour ne pas faire très attention aux solutions proposées par des pays qui n’ont pas payé de leur chair.


        • Pierre Pierre 2 janvier 2017 13:47

          @leypanou
          Merci pour votre commentaire. J’ai répondu à votre questionnement dans mon commentaire à Howahkan ci-dessus.

          J’ajoute une chose. La diplomatie russe fait de louables efforts pour parvenir à une réconciliation nationale en Syrie. On apprend en même temps que des dizaines de milliers de rebelles, on parle de 70 000 pour le moment, acceptent le principe alors je pense que toutes les options pour mettre fin aux souffrances du peuple syrien doivent être évaluées. L’important, c’est de ne pas donner le pouvoir aux islamistes et de ne rien lâcher sur l’essentiel. 


        • alinea alinea 2 janvier 2017 12:53

          Beau travail, merci Pierre, et... Bonne Année


          • Pierre Pierre 2 janvier 2017 16:29

            @alinea
            Je ne peux que me féliciter que mon article vous ait plu et vous aussi vous souhaiter une bonne année.


          • alinea alinea 2 janvier 2017 17:53

            @Pierre
            Il ne m’a pas « plu » !! il m’a intéressée, a ravivé mes connaissances et a suscité mon admiration pour votre travail ! smiley
            ( disons que plaire est plus superficiel !!)


          • eric 2 janvier 2017 14:13

            Cet article part de partis pris, mais qui n’en a pas.
            Les bio carburant ne sont pas le résultat d’une recherche de profit libérale dans la mesure ou, hors Brésil, ils coûtent plus cher que le pétrole et ne sont vendu qu’avec un aide de l’état ( par exemple fiscalité privilégiée) pour des raisons idéologiques. Ce sont des subventions bureaucratiques qui entraînèrent l’éviction de certaines cultures vivrières par de carburant écolo bio pour riche.

            Sur tous le reste il y a des points sur lesquels je ne suis pas d’accord, mais il y a un vrai grand travail d’info et d’objectivité trop rare sur cette question.


            • Pierre Pierre 2 janvier 2017 15:24

              @eric
              « Les bio carburant ne sont pas le résultat d’une recherche de profit libérale dans la mesure ou, hors Brésil, ils coûtent plus cher que le pétrole et ne sont vendu qu’avec un aide de l’état »  

              Sur ce point, je vous donne raison si on se réfère au libéralisme de l’école autrichienne de Hayek qui refuse toute intervention de l’Etat.
              Je crois que nous sommes d’accord pour dire que la production d’agrocarburants a été encouragée pour diminuer notre dépendance aux pays producteurs de pétrole.
              Il n’empêche que des millions d’hectares ont été soustraits à la culture céréalière et que dans une économie dirigée, ces terres auraient pu servir à nourrir la population mondiale. 
              Voici un site qui donne une idée de l’ampleur de la production de biocarburants dans le monde. On y lit que en 2007, 54 %de la récolte de cannes à sucre au Brésil était destinée à la production d’éthanol. (lien)

            • JC_Lavau JC_Lavau 2 janvier 2017 14:23

              Les tunnels dans la banlieue de Dimashq aussi avaient été creusés, avec du matériel tunellier américain, au moins un an avant le déclenchement des opérations militaires djihadistes de 2011.


              • Patrick Samba Patrick Samba 2 janvier 2017 15:00

                Beau travail précis et intéressant.
                Étonnant qu’il ne soit pas en « une ».


                • Pierre Pierre 2 janvier 2017 17:19

                  @Patrick Samba
                  Merci. Je viens de voir qu’il a été placé en « une ».


                • wesson wesson 2 janvier 2017 15:20

                  bonjour pierre, bonne année.

                  Comme d’habitude un papier brillant et fouillé. 

                  J’y ajoute un élément que je n’y ai pas vu, et je rebondis honteusement sur une comparaison par un (petit) hors sujet sur l’Ukraine.

                  Le Qatar semble s’être fait une raison, et se rallie à la position Russe : Le fond d’investissement Qatari vient de prendre 19% de participation dans Rosneft. ça s’est passé au lendemain de la reprise d’Alep. Les Qataris qui sont à mon sens bien plus pragmatiques que les Saoudiens entérine l’échec de leur politique Syrienne, et essaient de se placer auprès des vainqueurs. Ce faisant, ils rejoignent la Turquie, ce qui d’ailleurs ne va pas sans problèmes. Avoir si longtemps misé sur les « frères musulmans » pour ensuite devoir les laisser tomber, il n’est pas certains que ceux-ci se rendent sans combattre. La Turquie va aller vers une sale période d’instabilité politique, d’autant que Erdogan devra faire le ménage dans son propre parti où il avait laissé les frères musulmans s’installer.

                  Et venons-en au hors sujet : vous évoquez la situation économique des Saoud en la comparant avec celle de l’Ukraine. Ce n’est pas correct. L’Arabie saoudite a encore assez de marge de manœuvre pour se ressaisir (pourvu qu’elle mette un peu de coté le radicalisme religieux), ce qui n’est pas le cas de l’Ukraine. Je suppose que vous avez suivi la nationalisation de la banque Privat (de Kolomoïski), dernier avatar de la chute libre dans laquelle l’économie Ukrainienne se trouve. Et l’on fait mine de découvrir horrifié que 80% de tous les crédits que cette banque a accordé l’ont été à son actionnaire de référence. En d’autre terme, Kolomoïski a braqué sa propre banque, et c’est le contribuable Ukrainien qui va payer la note.
                  Et tout état de cause, ce sauvetage in extremis va faire bondir la dette extérieure Ukrainienne au delà de 100% du PIB, ce qui va rendre inévitable un autre défaut du pays. Et dans un contexte où le FMI ne paie plus rien, justement à cause de la zizanie qui règne dans le secteur bancaire Ukrainien, et de l’incapacité à régler la corruption endémique qui le règle. 

                  Donc comparaison n’est pas raison. L’économie Saoudienne peut être sauvée avec la vente d’une partie des bijoux de famille (genre Saudi Aramco), tandis que pour l’Ukraine, il n’y a pour moi plus rien qui puisse l’empêcher de s’effondrer à relativement court terme. Je dirais que Trump une fois arrivé au pouvoir ne devrait pas tarder à sortir la prise du mur.

                  • Pierre Pierre 2 janvier 2017 16:23

                    @wesson
                    Bonjour wesson et bonne année aussi.

                    Si l’Arabie saoudite conserve ses parts de marché dans le domaine du pétrole et si sa guerre au Yémen reste du même niveau, on prévoit un déficit budgétaire de 53 milliards de dollars pour 2017 et cela au prix de sérieuse coupes budgétaires dans tous les programmes. A ce rythme, l’Arabie saoudite peut tenir le coup pendant 2 ou 3 ans.
                    Ce qui est cocasse, c’est que c’est plus les Saoudiens que les Russes qui ont besoin de voir le cours du pétrole remonter.
                    J’ai suivi l’histoire de l’investissement du Qatar dans Rosneft et je n’arrive pas à saisir l’impact géopolitique que cela aura sur sa relation avec la Russie. C’est sans doute un peu tôt pour s’avancer.
                    Attention sur un point. La Turquie a retiré ses protégés d’Alep et les a redéployés dans la zone qu’elle occupe en Syrie bien avant l’offensive de l’AAS.
                    Vous m’apprenez qu’avec la privatisation de PrivatBank, la dette extérieure ukrainienne va dépasser les 100 %. Avec l’Europe qui autorise le passage de plus de gaz par le Nordstream qui va encore diminuer les recettes ukrainiennes pour le passage du gaz et avec les caisses vides pour se fournir en gaz de chauffage, on sait d’où va venir la prochaine vague migratoire en Europe.




                  • wesson wesson 2 janvier 2017 16:36

                    @wesson

                    ça également en complément :

                    « L’Union européenne et la France en particulier sont complètement marginalisées. La politique étrangère de la France est un fiasco dont elle aura difficile à se relever. »

                    C’est une sous-estimation. Je pense que non seulement les USA mais également l’Europe en totalité viennent de se faire purement et simplement éjecter de Syrie. Ils ne sont même pas invités à Astana.
                    D’ailleurs, la presse reflète bien cet état des choses : La Syrie est pratiquement totalement sorti de l’information, et ne semblent même pas avoir envoyé 2 ou 3 journalistes à Alep pour aller compter les monceaux de cadavres qui doivent se trouver empilés dans les rue des quartiers Est...

                    Et pendant ce temps l’Allemagne indique que OK, Al Assad peut rester, mais à condition qu’il cède une partie substantielle de son pouvoir. Je crois qu’ils se pensent encore en 1942-43, lorsque par exemple les nazis qui occupaient le Danemark les autorisèrent à mener des élections libres - sans les communistes quand même faut pas déconner. Ce sont les sociaux-démocrates - centre gauche - gagnèrent haut la main. Cette petite digression d’ailleurs pour dire que faire des élections ne veut pas dire être en démocratie.


                  • wesson wesson 2 janvier 2017 16:52

                    @Pierre
                    « Vous m’apprenez qu’avec la privatisation de PrivatBank, la dette extérieure ukrainienne va dépasser les 100 %. »


                    Voici la source (En Russe, mais vous le lisez bien mieux que moi il me semble)

                    Rapidement pour les non Russophones, c’est selon l’ancien directeur de la banque centrale d’Ukraine (2010-2012) qui estime l’émission obligataire pour renflouer Privat sera de 150 milliards de Hryvnia, qui fera donc dépasser la dette extérieure de 100% du PIB et la rendra insoutenable sans un nouveau défaut.

                    Sur le Qatar, avec cet investissement ils pourront revenir au projet de pipeline permettant d’acheminer le gaz du méga-gisement qatari-iranien vers l’Europe, et qui devait passer par la Turquie et la Syrie, et cette fois avec l’accord que Assad ne manquera pas de leur donner si ils mettent assez de chiffres sur le chèque. Ils n’auront pas l’exclusivité comme ils le voulaient, mais au moins ils auront l’accès à l’infrastructure, et à l’avantage géopolitique (l’UE en client obligé) qui va avec.

                    Sur le redéploiement des Turcs d’Alep, effectivement là je ne sait pas trop où ils ont été envoyés : autour d’Al Bab dans la zone convoitée par les Kurdes, ou alors vers Idlib, dans une zone qui est encore sous leur contrôle mais dont je pense qu’elle sera reprise à plus ou moins court-terme.

                    De toute manière, la question du recyclage de tous ces djihadiste va se poser de manière assez rapide et cruelle à tous leurs commanditaires.

                  • Pere Plexe Pere Plexe 2 janvier 2017 21:27

                    @wesson
                    « Je dirais que Trump une fois arrivé au pouvoir ne devrait pas tarder à sortir la prise du mur. »

                    J’aime l’image.
                    Mais à mon avis ce qui ce prépare c’est que la prise reste connecté et que Trump fasse que se soit l’UE qui paye la (grosse) facture...
                    La trouille d’une vague d’immigration et la perspective d’avoir une sorte de Libye à sa frontière devrait suffire à ce que l’UE crache au bassinet. 

                  • izarn izarn 3 janvier 2017 00:01

                    @Pierre
                    Ce qui est cocasse, c’est que c’est plus les Saoudiens que les Russes qui ont besoin de voir le cours du pétrole remonter.

                    Non, c’est logique : Gaz et pétrole ne representent que 30% du PIB russe.
                    En saoudie combien ?

                    Ben voyons !

                    (Ils fabriquent quoi les saoudiens ? J’aimerais savoir...)


                  • izarn izarn 3 janvier 2017 00:03

                    @izarn
                    Ha oui la Mecque : Combien de divisions ?
                     smiley


                  • izarn izarn 3 janvier 2017 00:12

                    @Pere Plexe
                    Les ukrainiens sont tout de meme des européens. Ne confondons pas tout.
                    Et oui, il y a des civilisations différentes, et oui la « disparité », la « mixité » c’est de la connerie.
                    Ce sont des blancs chrétiens.
                    Et pof !
                     smiley


                  • Layly Victor Layly Victor 4 janvier 2017 12:31

                    @wesson
                    Je pense que la Merkel en fait trop. Elle est trop imbue de la supériorité germanique, et elle ne voit pas que la tournure que prennent les conflits en Syrie et en Ukraine préfigurent peut-être la fin du quatrième reich.


                  • JC_Lavau JC_Lavau 2 janvier 2017 15:52

                    Je retiens qu’il faudra consacrer une part notable d’efforts à reconstruire l’agriculture et l’arboriculture, ainsi que l’infrastructure d’acheminement, collecte, transformations et commercialisations. Les usines démontées et emmenées en contrebande en Turquie, elles seront indemnisées ? Les journalistes ont tendance à oublier de regarder et photographier cela. Ils sont d’origine citadine et bourgeoise.

                    Les écoles rurales et les dispensaires ruraux...

                    • filo... 2 janvier 2017 16:52

                      Et « Hollandie » continue à vouloir toujours donner des leçons à la Russie.

                      Bernard Cazeneuve à déclaré : "« Nous condamnons tout ce que la Russie peut faire en Syrie qui contribue à la poursuite des combats et conduit le président syrien Bachar el-Assad à tuer ses citoyens », a affirmé Bernard Cazeneuve lors d’un entretien accordé à France Inter ce lundi 2 février au matin. "

                      https://francais.rt.com/france/31673-bernard-cazeneuve-met-garde-moscou-syrie-maintenir-dialogue

                      Le bouffon !


                      • baldis30 2 janvier 2017 18:27

                        @filo...
                        « le deux février .... »

                        c’est la Chandeleur et on fait sauter les crêpes .

                        A part cela s’il a déclaré cela il y a onze mois on devrait lui payer des cours d’astrologie, de tarots, de lecture de boule de cristal ... encore un qui use d’un langage aleptisé .


                      • izarn izarn 3 janvier 2017 00:24

                        @filo...
                        Encore 5 mois à se farcir ce guignol....
                        Ils vont nous les casser menu jusqu’au dernier moment.
                        La rage de l’échec, de la défaite finale, « un monde qui s’écroule », la haine de Trump, la haine du FN, le diable qui rale ses dernières fleches empoisonnées.... smiley
                        On dirait virtuellement le bunker de Hitler en Mai 1945...

                         smiley


                      • izarn izarn 3 janvier 2017 00:32

                        @izarn
                        Oui bon, reddition le 8 Mai à Berlin...Suicide d’Hitler le 30 Avril.


                      • Croa Croa 2 janvier 2017 19:02

                        Merci à l’auteur pour ces infos (un peu longues cependant ; Un travail de synthèse n’aurait pas fait de mal et je pense que beaucoup de lecteurs ont renoncé à lire de bout en bout.)
                        *
                        En complément il y a ça qui circule sur Internet. Et à ce propos,
                        Nous savions déjà que les cloches des médias autorisés sonnaient faux. Nous avions aussi déjà le sentiment que l’élection de Monsieur TRUMP en Amérique NOUS SAUVE de la guerre généralisée au bord de laquelle nous sommes et que Monsieur POUTINE devient fréquentable § ;o) (ce qui est au moins ça car l’élection du climato-sceptique TRUMP n’est pas une bonne nouvelle en d’autres domaines.)
                        Petit bémol : Cette communication à l’attention des français exagère certainement le rôle de la France (c’est de bonne guerre s’agissant de contre-propagande). D’après d’autres sources alternatives il y a surtout des saoudiens parmi les agents secrets capturés. Pareil en ce qui concerne les combattants ordinaires, les français dits djihadistes étant très peu nombreux finalement par rapport aux autres nationalités. Par contre ils ne parlent pas de ce que sont ces gens que nos médias présentent généralement comme des extrémistes musulmans alors que la réalité est bien plus simple : Ces gens sont tout simplement nourris et PAYÉS, pas toujours convenablement s’agissant de mercenaires (ce qu’ils sont tout simplement) mais PAYÉS tout de même. Cela correspond à une forme de reconnaissance offerte à des jeunes de banlieue plus ou moins en galère par des recruteurs malins.



                        • JC_Lavau JC_Lavau 2 janvier 2017 19:45

                          @Fifi Brind_acier. Ils les ont laissés partir...


                        • Croa Croa 2 janvier 2017 19:49

                          À Fifi Brind_acier,
                          Comme précisé dans mon commentaire, il s’agit de contre-propagande à l’attention des français donc ils exagèrent et ne citent pas de noms. Il y a tout de même un fond de vérité là dedans. Sur une autre source (pas le temps de retrouver désolé) Bachard lui-même cite des noms (mais très peu de français là dedans et peut-être un seul !)


                        • izarn izarn 3 janvier 2017 00:43

                          @Fifi Brind_acier
                          "

                          Le député et président de la Chambre de commerce d’Alep, Farès Shehabi, a publié une première liste non-exhaustive de 14 officiers étrangers faits prisonniers dans le bunker de l’Otan. Il s’agit de :

                          Mutaz Kanoğlu — Turquie
                          David Scott Winer — États-Unis
                          David Shlomo Aram — Israël
                          Muhamad Tamimi — Qatar
                          Muhamad Ahmad Assabian — Arabie saoudite
                          Abd-el-Menham Fahd al Harij — Arabie saoudite
                          Islam Salam Ezzahran Al Hajlan — Arabie saoudite
                          Ahmed Ben Naoufel Al Darij — Arabie saoudite
                          Muhamad Hassan Al Sabihi — Arabie saoudite
                          Hamad Fahad Al Dousri — Arabie saoudite
                          Amjad Qassem Al Tiraoui — Jordanie
                          Qassem Saad Al Shamry — Arabie saoudite
                          Ayman Qassem Al Thahalbi — Arabie saoudite
                          Mohamed Ech-Chafihi El Idrissi — Maroc"

                          http://www.voltairenet.org/article194604.html

                          Peut-etre que ce député ne dit pas la vérité, mais l’info de sa déclaration est exacte.

                          Pourquoi alors ne pas censurer les fakes de nos propres ministres ?


                        • Jean Keim Jean Keim 2 janvier 2017 19:04

                          Votre article est intéressant et comme toute analyse il possède ses propres limites. 

                          J’ai noté notamment le passage suivant : « La Syrie avait une économie saine avec très peu de dettes avant la guerre. Ses actuelles réserves d’hydrocarbures, si elles étaient exploitées, devraient lui permettre de ne pas dépendre des aides occidentales. »
                          La Syrie est l’un des rares états – comme l’était la défunte Libye, à ne pas avoir une banque centrale inféodée à la finance (internationale... c’est un pléonasme) et comme tous les autres pays ayant cette particularité, elle est « en froid » avec les USA et ses satellites, là également se trouve une bonne raison de la détruire et donc de lui faire la guerre.

                          • izarn izarn 3 janvier 2017 00:54

                            @Jean Keim
                            C’est juste, la Syrie, comme la Libye étaient bien gérées.
                            La Syrie, comme la Libye n’ont jamais eu de « révolution ». Peut-etre une agitation à la Soros, point de départ, après provocation et meurtre simultané de la police et du public par des snipers d’Al Qaida formés par nos « services spéciaux », à une énorme envolée merdiatique mondiale « Il massacre son peuple ». Délire propagandiste dépassant le Dr Goebbels....
                            Bref, faisons du « trumpisme » ; c’est à dire allons droit au but et soyons clairs !


                          • Olivier Perriet Olivier Perriet 2 janvier 2017 19:28

                            "Bachar al Assad bénéficiera de l’aura du vainqueur et se maintiendra. Il serait quand-même préférable qu’il cède la présidence pour favoriser une réconciliation nationale même s’il ne fait aucun doute qu’il serait largement réélu en cas d’élection présidentielle anticipée.« 

                             smiley  smiley

                             »L’aura du vainqueur« ...sous perfusion militaire russe iranienne et hezbollah. C’est un vainqueur comme Pyrrhus.

                            C’est d’ailleurs complètement contradictoire avec votre conclusion : un vainqueur, normalement il reste.

                            En se maintenant, au risque de l’implosion du pays (de fait depuis 5 ans, il y a 3 ou 4 Syrie), il a clairement démontré qu’il préférait sa place à l’unité de son pays. C’est son choix et sa responsabilité. Il aurait pu se retirer pour couper court à la contestation, ou éliminer plus vite une opposition, que vous définissez comme importée, mais avec laquelle on négocie quand même des accords d’évacuation. C’est complètement contradictoire.

                            En réalité il n’a plus aucune légitimité après 5 ans de guerre civile, et des millions de Syriens réfugiés dans leur propre pays ou à l’étranger. Quel bon bilan...

                            C’est devenu un pantin de ses parrains, comme les dirigeants des républiques pro russes des confettis de l’empire. Je serais Poutine, ça ne me déplairait pas, mais enfin du point de l’intérêt syrien, c’est assez discutable.

                            Quant à la »nouvelle politique de Trump« , son hostilité affichée envers l’Iran augure mal du »réchauffement avec Poutine".

                            On peut déjà prédire un certain nombre de cocus pour 2017. Ne m’en veuillez pas.


                            • JC_Lavau JC_Lavau 2 janvier 2017 19:47

                              @Olivier Perriet. Ce n’est pas parce qu’un délire est dominant dans la presse aux ordres qu’il faille le recopier, ni même le respecter.


                            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 janvier 2017 20:27

                              @Olivier Perriet
                              Quelle contestation ? Vous croyez vous aussi que « les révolutions colorées » de la CIA sont des révoltes populaires ?
                              « Le jour d’avant Deraa ou comment la guerre a commencé en Syrie »


                              Depuis 1945, cela fait plus de 50 fois que les USA renversent ou essayent de renverser des gouvernements qui refusent de se plier à leurs volontés. 
                              • China 1949 to early 1960s
                              • Albania 1949-53
                              • East Germany 1950s
                              • Iran 1953 *
                              • Guatemala 1954 *
                              • Costa Rica mid-1950s
                              • Syria 1956-7
                              • Egypt 1957
                              • Indonesia 1957-8
                              • British Guiana 1953-64 *
                              • Iraq 1963 *
                              • North Vietnam 1945-73
                              • Cambodia 1955-70 *
                              • Laos 1958 *, 1959 *, 1960 *
                              • Ecuador 1960-63 *
                              • Congo 1960 *
                              • France 1965
                              • Brazil 1962-64 *
                              • Dominican Republic 1963 *
                              • Cuba 1959 to present
                              • Bolivia 1964 *
                              • Indonesia 1965 *
                              • Ghana 1966 *
                              • Chile 1964-73 *
                              • Greece 1967 *
                              • Costa Rica 1970-71
                              • Bolivia 1971 *
                              • Australia 1973-75 *
                              • Angola 1975, 1980s
                              • Zaire 1975
                              • Portugal 1974-76 *
                              • Jamaica 1976-80 *
                              • Seychelles 1979-81
                              • Chad 1981-82 *
                              • Grenada 1983 *
                              • South Yemen 1982-84
                              • Suriname 1982-84
                              • Fiji 1987 *
                              • Libya 1980s
                              • Nicaragua 1981-90 *
                              • Panama 1989 *
                              • Bulgaria 1990 *
                              • Albania 1991 *
                              • Iraq 1991
                              • Afghanistan 1980s *
                              • Somalia 1993
                              • Yugoslavia 1999-2000 *
                              • Ecuador 2000 *
                              • Afghanistan 2001 *
                              • Venezuela 2002 *
                              • Iraq 2003 *
                              • Haiti 2004 *
                              • Somalia 2007 to present
                              • Honduras 2009
                              • Libya 2011 *
                              • Syria 2012
                              • Ukraine 2014 *

                            • JMBerniolles 2 janvier 2017 20:48
                              @Olivier Perriet

                              Ce discours est assez nul, mais je relèverai tout de même l’incroyable et imbécile mépris pour les syriens qui toutes confessions confondus, ainsi que les laïcs qui sont nombreux, se battent au sein de l’armée arabe syrienne. Pour leur pays et leur liberté. C’est d’ailleurs chez eux que se trouvent un bonne partie des morts de cette guerre d’invasion, sans doute de l’ordre de 150.000.
                              Bien évidemment il y a aussi des combattants du Hezbollah et des iraniens, mais aussi des irakiens et des palestiniens. C’est ce qui se définit lui-même comme l’axe de la résistance.

                              Les forces d’élite de cette armée coalisée sont d’une redoutable efficacité.

                              Votre discours est d’autant plus idiot que vous êtes dans un pays qui sombre et qui ne pèse plus rien dans la diplomatie mondiale.



                            • Pierre Pierre 2 janvier 2017 21:21

                              @Olivier Perriet
                              Vous faites un commentaire de râleur qui refuse de voir la vérité. Vous râler parce que vos prévisions s’avèrent être fausses. 

                              • Bachar al-Assad n’est pas tombé en quelques mois.
                              • L’Armée arabe syrienne, pourtant formée de conscrits, ne s’est pas délitée.
                              • Aucune population des grandes ville ne s’est révoltée contre le pouvoir.
                              • Pratiquement tous les diplomates syriens de l’étranger ont refusé les dollars saoudiens pour passer dans l’opposition.
                              • 8 millions de syriens ont fui les zones occupées par les rebelles islamistes et ont cherché protection en zone gouvernementale.
                              Je crois qu’il est temps pour vous de revoir votre postulat de départ. Bachar al-Assad n’est pas le despote sanguinaire décrit par les médias.

                              Pour le reste, je tiens votre commentaire en archives. Je vous le mettrai sous le nez dans quelques mois.

                            • Pere Plexe Pere Plexe 2 janvier 2017 22:14

                              @Olivier Perriet
                              « Il (Assad) aurait pu se retirer pour couper court à la contestation »

                              Ah ?
                              Son départ aurait résolu le problème Kurde ? les rivalités entre EI et frères musulmans ?
                              la sécurité des minorités Alaouites ou Chrétiennes auraient été assurés ?
                              Les problèmes sociaux disparus ?
                              Il est probable que sont départ n’aurait fait qu’accentuer le chaos comme l’élimination de Kadhafi à précipiter la Libye .
                              Vous niez la légitimité de Bachar el Assad : qui donc serait plus légitime que lui ? A quel motif ?

                              C’est devenu un pantin de ses parrains, comme les dirigeants des républiques pro russes
                              Etes vous sur que la situation des pays pro US soit plus enviable ?
                              Etes vous sur que l’Inde l’Iran ou la Chine soient des « pantins » de Poutine ?
                              Etes vous convaincu que Merkel ou Hollande ne sont pas des petits soldats d’Obama et des pétro-monarchies ?

                            • JC_Lavau JC_Lavau 2 janvier 2017 23:14

                              @Pere Plexe. Et surtout Pierret prend V.V. Poutine pour un pervers. Or il est amplement prouvé et reconnu par tous ceux qui le connaissent, que ce juriste est un homme de parole et de devoir, qui respecte partenaires comme adversaires. Il sait que le cynisme n’est pas un investissement pour l’avenir. Lui et S. V. Lavrov s’attachent les estimes de partout par leur droititude morale. A aucun terme, il n’a aucun intérêt à traiter Bachar el Assad en pion interchangeable ; il est de taille à reconnaître la stature morale et stratégique d’el Assad.


                              Ce dont les pantins qui occupent le 55 rue du Faubourg Saint-Honoré et le 37 quai d’Orsay sont foutrement incapables.

                            • izarn izarn 3 janvier 2017 00:59

                              @Olivier Perriet
                              Pour vous répondre ; vous n’avez qu’a observer ce qui va se passer cette année. Toute polémique avec votre texte est devenue obsolète.
                              Vous pédalez dans la choucroute. smiley
                               smiley


                            • izarn izarn 3 janvier 2017 01:03

                              @roman_garev
                              Et Gorbatchev ?
                               smiley


                            • agent ananas agent ananas 3 janvier 2017 06:18

                              @Olivier Perriet
                              Vous ne connaissez rien à la Syrie.
                              Le départ de Bashar al-Assad, n’aurait pas changé grand chose. Le régime syrien n’est pas un pouvoir autoritaire d’un homme seul, ni même d’une famille, comme jadis en Egypte, Libye ou Irak. Tout comme son père, Bashar al-Assad n’est que la partie visible d’un iceberg communautaire complexe. Il y a derrière lui 2 millions d’Alaouites encore plus résolus que lui à se battre pour leur survie et plusieurs millions de minoritaires qui ont tout à perdre d’une mainmise islamiste sur le pouvoir.
                              Les Alaouites (secte chiite ésotérique) sont considérés par l’Islam sunnite comme les pires des apostats. Cela leur a valu au XIVè siècle une fatwa du salafiste Ibn Taymiyya, l’ancêtre du wahhabisme actuel, prescrivant leur persécution systématique et leur génocide. Cette fatwa à toujours cours, notamment chez les salafistes, les wahhabites et les Frères musulmans.


                            • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 janvier 2017 09:19

                              @ tous
                              je ne fais pas que râler, je constate.

                              Ce n’est pas ce qui s’est passé en décembre 2016 qui va dans le sens de vos hypothèses, c’est ce qui s’est passé depuis 2011 et ce qui se passera en 2017 qui validera (ou pas) vos délires de groupies.

                              Assad fils laisse un pays qui a perdu la main au Liban, qui a implosé de l’intérieur et s’est fracturé en 4 (ou 3 selon qu’on fasse la nuance ou pas entre extrémistes modérés ou extrémistes), alors que sous son père la Syrie était « la Prusse du Moyen Orient ». Quel brillant résultat.

                              En plus on ne peut même pas dire que, comme l’Irak de Saddam Hussein, le pays a implosé après 3 conflits étrangers directs et massifs.

                              Quel bon bilan, je me demande ce qu’on dirait si en France on avait des dirigeants qui affichent le dixième de se résultat pitoyable ; pour moins que ça, Sarkozy et Hollande se sont retirés. À croire que vous aimez les baltringues.

                              Assad a autant de poids politique maintenant que les dirigeants ukrainiens faillis qui se mettent dans la roue de l’UE ou les prézidents des républiques croupions pro russes.


                            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 janvier 2017 09:28

                              @roman_garev
                              Exact, merci du rappel..., on peut aussi ajouter sans doute, le pseudo coup d’état en Turquie l’an dernier ...


                            • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 janvier 2017 09:34

                              @Pere Plexe

                              « qui donc serait plus légitime que lui ? A quel motif ? »
                              Avec des arguments comme ça, il faut d’urgence qu’on garde François Hollande comme prézident. Ou Manuel Valls.

                              Qui d’autre qu’eux pour poursuivre sur une voie aussi brillante ? smiley smiley smiley

                              Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables.


                            • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 janvier 2017 09:36

                              @Fifi Brind_acier

                              Etbendidon ils ne chôment pas à la CIA.

                              PS : vous avez oublié le 11/09 dans votre liste


                            • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 janvier 2017 10:00

                              Précisément, en France, un régime a rarement survécu à une défaite militaire :
                              les 2 Napoléons, la 3e république, le régime de Vichy se sont faits sortir. D’une certaine manière l’Ancien Régime n’a pas survécu à sa collusion avec les armées étrangères.

                              Un printemps maghrébain en France ? Selon certains c’est toute l’année, relisez Zemmour.

                              Quant à Assad, c’est lui qui laisse un pays en cendres, avec des millions de réfugiés à l’étranger, et de déplacés dans leur propre pays.
                              Aussi, je vous suggère de vous adresser à lui pour lui poser cette question.


                            • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2017 10:39

                              @Olivier Perriet. Et si tu demandais aux syriens ce que eux pensent de TA défaite ?


                            • Francis, agnotologue JL 3 janvier 2017 10:44

                              @Olivier Perriet
                               

                               Un printemps maghrébain en France ? Selon certains c’est toute l’année, relisez Zemmour.
                               
                               Tiens, à ce propos, c’est bizarre, on n’entend plus l’agitateur américain fred.foyn !? Son contrat a pris fin avec l’année 2016 ?

                            • Pierre Pierre 3 janvier 2017 10:53

                              @Olivier Perriet
                              C’est bien ce que je disais. Vous refusez de reconnaître la vérité. 

                              Personne ne prétend que la Syrie avant 2011 était une démocratie exemplaire suivant les standards européens mais c’était un pays où le peuple pouvait respirer. Bachar al-Assad avait ouvert son pays à l’Occident, aux Turcs et aux Saoudiens et ce fut sans doute sa plus grosse erreur politique. Il a ainsi introduit un cheval de Troie dans son pays.
                              Puis-je vous poser quelques questions ?
                              - Est-il possible d’avoir un régime démocratique quand on a deux voisins aussi intrusifs que l’Arabie saoudite qui veut importer son salafisme et la Turquie qui est liée à l’islam politique à travers les Frères musulmans ?
                              - Pensez-vous qu’il est légitime de vouloir renverser un gouvernement avec des manifestations qui suivent la sortie des mosquées tous les vendredi ?
                              - Pouvez-vous citer quelqu’un capable de remplacer Bachar al-Assad si ce n’est un militaire ?
                              - Comment considérez-vous les actions de déstabilisation de la Syrie par les Occidentaux ? Sont-elles réelles ou pas ? Je pense aux révélations de Wesley Clark, à celles de Roland Dumas, aux fuites de WikiLeaks, à la fourniture d’armes aux rebelles islamistes par la France (avec quel argent ?), au transfert de combattants libyens et de leur armement lourd de Libye en Syrie par les Etats-Unis, au recrutement de dizaines de milliers de jeunes musulmans dans le monde pour faire le djihad en Syrie avec des soldes payées par les monarchies du Golfe, à l’ingérence néo-coloniale des puissance occidentales dans un pays souverain et j’en passe.
                              - Si Bachar al-Assad se retire, pensez-vous que la Syrie va se diriger vers plus de démocratie à l’occidentale ou vers plus de charia comme le veulent les rebelles islamistes ? A moins que ce soit un chaos à la libyenne ?

                              Vous ne connaissez pas l’histoire de la région ni les mœurs ni les coutumes. Le peuple se ralliera au vainqueur et ceux qui refuseront seront massacrés. C’est comme cela que cela à toujours été dans la région. Pour le moment, l’armée syrienne se retient pour épargner les civils et trouver une solution politique basée sur l’amnistie. Par exemple, vous pensez quand-même pas que l’armée syrienne ne pouvait pas réduire au silence le dernier carré d’islamistes à Alep. Elle avait la puissance de feu pour le faire en quelque semaines. Elle a accepté un compromis pour sauver des civils retenus en boucliers humains mais elle ne le fera pas toujours.

                              J’entends des commentaires qui frôlent l’hystérie pour le moment. On aurait dû armer les islamistes, on aurait dû détruire l’armée syrienne, on aurait dû faire la guerre à la Russie, on aurait dû, on aurait dû, on aurait dû...
                              On n’aurait surtout pas dû croire les fous qui veulent mettre la planète à feu et à sang pour asseoir leur domination sur le monde.




                            • tozzzzz 3 janvier 2017 11:03

                              @Olivier Perriet


                              il bouge encore le troll Perriet...
                              je comprend que ca te fasse chier mais ainsi va la vie.spas toujours les gardiens de vaches qui gagnent.ca va ?pas trop dur les hemoroides ?

                            • Pierre Pierre 3 janvier 2017 11:06

                              @Pierre
                              PS. J’ai encore deux questions avant que vous fassiez vos prédiction pour 2017.

                              - Pensez-vous que les photos des manifestations pro-Assad que je présente dans l’article sont des fakes ? Attention, il y en a des centaines sur Internet !
                              - Savez-vous que l’Egypte ( 85 millions d’habitants) est sur le point de s’allier à la Syrie ?

                            • Pierre Pierre 3 janvier 2017 11:16

                              @Pierre
                              Erratum. Je viens de lire que la population égyptienne était de 90 millions d’habitants en 2015.


                            • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2017 11:47

                              @Olivier Perriet. En six ans de guerre, l’homme qui devait tomber tous les quinze jours, « l’homme qui ne méritait pas de vivre sur terre  », a vu bon nombre de ses ennemis résolus, déraper vers les oubliettes de l’histoire, alors que le nouveau déploiement russe sur le littoral syrien a brisé le monopole des airs et de la navigation en Méditerranée, détenu jusque là par le camp atlantiste.

                              En dix sept ans de pouvoir, dont six de guerre, Bachar Al Assad, en un vieux remake de la guerre d’Irak, a assisté au trépas politique de ses principaux ennemis : Mohammad Morsi (Égypte), Rached Ghannouchi (Tunisie), l’Emir du Qatar, Khalifa Ben Hamad Al Thani, George Bush Jr, Condoleeza Rice, - les artisans de la Syrian Accountability Act (2002)- déclenchant le compte à rebours de la guerre contre la Syrie -, Barack Obama et Hillary Clinton (États-Unis), Tony Blair et David Cameroun (Royaume Uni), François Hollande et Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Manuel Valls et Laurent Fabius, le petit télégraphiste des Israéliens exfiltré vers le Conseil Constitutionnel en guise de congélation définitive de toute vie politique...


                            • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 janvier 2017 11:48

                              @JL

                              il s’est fait virer du forum, mais reviendra sous un autre pseudo


                            • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 janvier 2017 11:50

                              @Pierre

                              je vous réponds ce soir


                            • leypanou 3 janvier 2017 12:04

                              @JL
                              Tiens, à ce propos, c’est bizarre, on n’entend plus l’agitateur américain fred.foyn !? Son contrat a pris fin avec l’année 2016 ? : il est aussi américain que je suis japonais (aka p’tit charles, clément michel).

                              Ce qui est sûr, c’est qu’il est mariniste.


                            • Laurent 47 3 janvier 2017 17:56

                              @Pierre
                              Et il n’y a pas que les photos ( qui peuvent à la limite se truquer ), il y a maintenant de très nombreuses vidéos, pour lesquelles les truquages seraient mission impossible !
                              Comme je me débrouille en espagnol, je suis sur le satellite ( Astra 19,2 Est ), la chaîne Russia Today qui est diffusée également en anglais et en arabe ( la version en français va bientôt être diffusée ).
                              Je reçois la télé par satellite, et j’ai acheté un terminal numérique HD qui me permet de prendre toutes les chaînes de la TNT.
                              Mais en lançant une recherche automatique de toutes les chaînes du satellite Astra, j’ai accès à RT sans problème, ainsi qu’à des tas d’autres médias.
                              Et contre ça, nos « médias français » ne peuvent rien !


                            • Pierre Pierre 3 janvier 2017 18:39

                              @Laurent 47
                              Merci pour le conseil. J’ai pris une copie de votre commentaire.


                            • Pere Plexe Pere Plexe 3 janvier 2017 19:04

                              @Olivier Perriet
                              Avec des arguments comme ça

                              C’est à dire qu’une élection que personne n’a contestée en son temps ne compte pas ?
                              Encore une fois qui serait plus légitime que Bachar Al Assad ?

                            • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 janvier 2017 21:15

                              @Pierre

                              Sur mon analyse de la situation :

                              Je ne suis pas grand spécialiste, et tout ce que je tire comme conclusions est tiré de ce qu’on connaît ici, c’est à dire pas grand-chose sans doute. Vous êtes sûrement bien mieux informé que moi mais je ne sais pas si ça compte vraiment ;

                              C’est difficile de savoir ce qui se passe dans des pays unanimistes et autoritaires, il n’y a pas d’élections libres, pas de presse, pas de sondages, pas de liberté de parole, seulement des présidents élus à 99 %. Cela dit je constate bien volontiers qu’un fraction notable des Syriens soutient Assad, et qu’une fraction notable aussi n’en veut plus. Il n’y a pas eu d’intervention militaire étrangère massive et directe (pas comme en Lybie en 2011, ou en Irak en 1991 et 2003). Le territoire syrien est divisé en « taches » parfois incrustées les unes dans les autres. Il ne semble pas y avoir de « guerre des tranchées » façons 14-18 mais des zones d’influences qui vivent ensemble certains temps, se combattent plus ou moins mollement d’autres fois. Sinon, je ne vois pas pourquoi il y a une « tache » gouvernementale à Deir es Zor en pleine zone de l’Ei, et réciproquement des quartiers de Damas qui échappent (ou ont échappé longtemps) au gouvernement.

                              Le pays a complètement implosé, l’armée régulière n’épargne rien du tout, elle ne peut tout simplement plus contrôler.

                              Il y a donc bien guerre civile, ce qui n’exclut pas des parasitage étrangers évidents.

                              Maintenant une partie essentielle des opposants se tourne vers l’islamisme sunnite. J’ai le droit de le déplorer, mais qu’y puis-je au fond, je ne suis pas Syrien ?

                              Le fait est que la protestation posait en préalable le départ d’Assad. C’est conflictuel au possible, et vu comme ça, ça ne se réglera que par l’extermination d’une des deux parties.

                              Il me semble toutefois que lorsqu’on est contesté à ce point, la question d’un départ se pose, c’est la moindre des choses. Ça a été le cas en Tunisie et en Égypte, simple constat. Ça n’a sans doute pas modifié les choses en profondeur, mais ça peut être une réponse dans les moments de tension. On le fait régulièrement chez nous, pourquoi pas là bas ?

                              Pour conclure, d’un point de vue de nationaliste, de souverainiste, c’est aux Syriens de gérer leur propre merde, et les extérieurs, vous, moi, Vladimir ou Barack ou Tayyep ils peuvent influencer, conseiller, intervenir, ils n’auront pas forcément la main au final. Et d’un point de vue nationaliste (syrien) le règne du fils Assad est une catastrophe par rapport à celui de son père qui en avait fait « la Prusse du Moyen-Orient ». Simple constat, aussi.


                            • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 janvier 2017 21:16

                              @Pierre

                              Sur la politique étrangère occidentale et particulièrement de la France. Vous rappelez la tentative de réhabilitation de B El Assad par Sarkozy, son refus de cette alliance proposée (sans doute) et son lâchage en 2011.

                              Mais en fait pourquoi Sarkozy aurait-il dû soutenir un dirigeant qui l’avait envoyer paître ? On nage en plein délire.Lorsque M Alliot-Marie a soutenu Ben Ali jusqu’au bout, elle a été démissionnée, et la France la risée. Il faudrait savoir.

                              Maintenant, avait-on l’obligation de soutenir des mouvements obscurs (voir ci dessus sur l’opacité de cette société pour les Occidentaux) qui ont glissé immanquablement vers l’islam radical, conflit aidant ? Bien sûr que non. A-t-on une légitimité pour prendre le parti des sunnites contre les chiites ? Bien sûr que non. La France a fait des bêtises énormes, mais venir aboyer tous les jours ici ne réglera rien. Je ne vais pas aller manifester contre mon gouvernement alors qu’il n’en a plus que pour 5 mois. Idem aux USA : vous n’aimez pas Obama, ne vous inquiétez pas il part dans 20 jours (lui).

                              Compte-tenu de ce que j’ai dit au dessus, ne comptez pas sur moi pour vous proposer un plan de sortie de crise tout fait car je n’en ai pas. Les autres non plus d’ailleurs. Ça se voit que la Russie improvise, et vos commentaires aussi sont fluctuants : un jour c’est une agression extérieure, la Syrie est intangible, le lendemain on négocie une trève et on évacue.


                            • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 janvier 2017 21:33

                              @Pierre

                              Sur mes commentaires ici  : Vous et bien d’autres critiquez avec raison les médias alignés sur les USA et anti Assad.

                              Mais regardez vous secondes dans une glace, et vous constaterez que vous êtes les frères symétriques des médias « mainstream ». Au lieu de flagorner les USA, vous faites l’apologie de Saint-Vladimir marchant sur les eaux. On est un certain nombre à en avoir un peu ras-le-bol. Ce fameux Poutine, qui était auparavant l’idole des identitaires anti islam, est maintenant l’icône des « gauchos » en mal d’idéal. Ce serait comique, si ça ne manifestait une mentalité courtisane assez inquiétante.


                            • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2017 22:26

                              @Olivier Perriet. Ah les Zautres sont vraiment tous des kons ! Il n’y a que toi pour relever le niveau !


                            • Olivier Perriet Olivier Perriet 4 janvier 2017 08:54

                              @JC_Lavau

                              qui a dit ça à part toi, mon pôvre ?


                            • Pierre Pierre 4 janvier 2017 10:12

                              @Olivier Perriet

                              Il y a des choses dans votre commentaire avec lesquelles je suis d’accord mais globalement il y a trop de points de désaccord pour faire une synthèse.
                              Je tiens juste à faire deux remarques .
                              - Dès le début de la crise, il y avait des gens compétents pour dire que Bachar al-Assad avait un soutient populaire. Je pense à l’ambassadeur français Eric Chevalier ou un ancien ambassadeur indien dont j’ai oublié le nom. Alain Juppé et Laurent Fabius n’ont pas écouté leur ambassadeur et il sev sont fiés aux intuitions de BHL et cie. Les médias mainstream ont suivi.
                              Pourtant, il y avait déjà des informations démentant le discours officiel à l’époque. Prenez la peine de lire cet article qui date de juin 2011 et regarder la photo de la manifestation de soutien au régime.

                              - Je suis d’accord avec vous pour dire qu’il n’y a pas de solution simple à la crise syrienne. Ce n’est pas une raison pour ne pas essayer d’en trouver. 
                              La diplomatie russe que vous critiquer sans arrêt tient peut-être une piste pour le moment en accord avec la Turquie. Cela ne marchera peut-être pas ou cela marchera, on verra cela plus tard mais au moins ils essaient. Ce plan est d’ailleurs inspiré du plan Lvrov - Kerry qui a été saboté par le Pentagone. On sépare les « rebelles récupérables » des tueurs pathologiques et on éradique ces derniers. 
                              Il restera ensuite à s’occuper de l’Etat islamique mais cela, c’est encore une autre affaire.






                            • Olivier Perriet Olivier Perriet 4 janvier 2017 11:01

                              je critique principalement non pas la diplomatie russe mais les convertis plus ou moins nouveaux qui abondent ici, et justifient une chose et son contraire, en fonction du vent (d’Est).

                              La seule constante c’est leur alignement sur Moscou, comme, pour d’autres, leur alignement sur Washington.

                              Il n’y a rien à attendre de bon d’une soumission à la place d’une autre, maintenant c’est à vous de voir où vous en êtes.


                            • Layly Victor Layly Victor 4 janvier 2017 12:44

                              @Olivier Perriet

                              Comme je disais plus haut, la bête essaie encore de bouger. Votre ami, le gros salopard Peillon, a dit qu’il regrettait « que l’on n’ait pas bombardé Damas quand il était encore temps ». Les solfériniens ne renonceront jamais à l’idée de faire le plus de mal possible.

                              Certes, vous semblez regretter que cette victoire sur les égorgeurs soit obtenue avec l’aide de la Russie, alors que nos chefs solfériniens ont soutenu au maximum les djihadistes et même rêvéd’un bombardement de Damas.
                              Mais c’est comme pour nous, la victoire sur les nazis a été obtenue grâce à l’Union Soviétique.
                              Et alors ?
                              La libération, c’était quand même bien, non ?

                            • JC_Lavau JC_Lavau 4 janvier 2017 15:26

                              @Olivier Perriet : «  les convertis plus ou moins nouveaux qui abondent ici, et justifient une chose et son contraire, en fonction du vent (d’Est) ».

                              Ah c’est vraiment tous des cons, ces Zautres ! Heureusement que tu es là pour relever le niveau grâce à ton humble génie !


                            • Olivier Perriet Olivier Perriet 4 janvier 2017 19:00

                              @JC_Lavau

                              ben mince alors, tu bégayes ou quoi, t’as déjà dit la même chose hier smiley


                            • Olivier Perriet Olivier Perriet 4 janvier 2017 19:04

                              @Layly Victorje vous laisse

                              je vous laisse avec vos salopards, vos bombardements, votre Vladimir, vos nazis, vos gros sabots, sans oublier votre Fi(ll)on smiley


                            • JC_Lavau JC_Lavau 4 janvier 2017 19:32

                              @Olivier Perriet. D’autant que répétitivement, tu répètes que les Zautres sont tous des kons, des benêts, des niaiseux, etc. etc.


                            • Olivier Perriet Olivier Perriet 5 janvier 2017 09:39

                              @JC_Lavau

                              Je fais une exception pour toi, tu sais pas lire !


                            • JC_Lavau JC_Lavau 6 janvier 2017 12:32

                              @Olivier Perriet. C’est ça : tous des kons, des benêts, des niaiseux, et des illettrés.


                            • Guerrien 2 janvier 2017 19:57
                              Très intéressant. Une question :
                              J’aimerai savoir sur quelle base a été établi le chiffre de 250.000 ou plus morts depuis 2011.
                              Merci

                              • Pierre Pierre 2 janvier 2017 20:32

                                @Guerrien
                                Je ne parle pas du nombre de morts en Syrie dans l’article. Je sais qu’en période de guerre, les chiffres des pertes sont des évaluations. Pour des raisons de sécurité ou de propagande, les parties belligérantes minimisent ou amplifient le nombre de victimes.

                                Dans le cas de la Syrie, l’ONU a cessé de compter en 2014.
                                Voici un article intéressant sur le sujet. 

                              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 janvier 2017 20:37

                                @Guerrien
                                La principale source d’informations de l’ Occident, provient d’un mec tout seul à Londres.


                              • agent ananas agent ananas 3 janvier 2017 06:33

                                @Fifi Brind_acier
                                La principale source d’informations de l’ Occident, provient d’un mec tout seul à Londres.
                                Ou plus précisément de Rami Abdul Rahman à Coventry ...


                              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 janvier 2017 09:30

                                @agent ananas
                                J’ai essayé de trouver sur Internet des chiffres émanant d’autres sources, je n’en n’ai pas trouvé, même Russia Today se sert des chiffres de l’ OSDH ! Mais je suppose qu’une fois le conflit terminé, La Russie ou Bachar donneront des chiffres précis ...


                              • Pierre Pierre 3 janvier 2017 12:02

                                @Fifi Brind_acier,

                                Lisez le lien que j’ai laissé plus haut et vous saurez pourquoi il n’y a pas de statistique des victimes de cette guerre.

                              • Laurent 47 3 janvier 2017 17:40

                                @agent ananas
                                Qui s’appelle en réalité Oussama Ali Suleiman, sunnite syrien farouchement opposé idéologiquement à Bachar el-Assad.
                                C’est lui qui est le dirigeant de l’OSDH ( les casques blancs ), organisation prétendument humanitaire ( que personne n’a vu à Alep ), financée par des fonds saoudiens et qataris.
                                Ces casques blancs ont été filmés en train d’exécuter des soldats syriens, et portent en bandoulière leur stéthoscope de marque kalachnikov !
                                Cet individu inonde les médias occidentaux « d’informations » qu’il ne prend même pas la peine de vérifier ( d’ailleurs qui pourrait le faire en Syrie, où il ne reste que les journalistes de RT, protégés par les militaires syriens et russes, les autres ayant été obligés de fuir pour ne pas être décapités ).
                                Toutes les informations que vous pouvez avoir sur ce qui se passe en Syrie ne sont que mensonges et manipulations !
                                La véritable information viendra d’Alep, où les habitants commencent à parler, et vous pourrez constater que les seuls journalistes qui ont fait un véritable travail d’investigation sur le terrain, sont ceux de RT !


                              • JMBerniolles 2 janvier 2017 20:34
                                Bonjour et félicitations pour cet article brillant.

                                Il résume très bien ce qui s’est réellement produit et met bien en lumière la manœuvre type Maidan qui devait emporter Bachar El Assad en quelques semaines comme le prédisait Juppé.

                                Sur le plan militaire l’intervention russe, avec des moyens limités mais très performants à tous les niveaux de l’arsenal militaire, a été décisive. Et peut-être faudrait-il mentionner le tournant relativement récent qui a fait basculer l’alliance Syrie, Russie, Iran, Hezbollah vers la solution militaire. Alors que la Syrie, la Russie et l’Iran ont été jusqu’au bout du bout de la solution diplomatique, que les américains n’ont cessé de saborder à tel point que la seule solution a été aussi de les exclure des discussions, après que ces pays aient pris acte de l’impasse diplomatique, la solution militaire a été officiellement engagée.

                                L’auteur met en évidence la fidélité d’Assad a ses alliances avec le Hezbollah, l’Iran.
                                Depuis le début c’est un dirigeant populaire. Sinon la prévision de Juppé aurait été réalisée.
                                Il fallait beaucoup de courage personnel et l’appui de sa famille, sa femme au premier chef, pour qu’il refuse l’exil doré qu’il aurait pu choisir. Il a été révélé qu’Erdogan et Hollande, celui qui signe les assassinats ciblés, avaient cherché à le faire assassiner. 
                                Il a de manière systématique offert des accords de réconciliation, ce qui lui a été reproché dans son propre camp, fait organiser des couloirs pour la fuite des civils....

                                Bachar Al Assad est systématiquement caricaturé comme un dictateur sanguinaire, un boucher qui massacre son peuple. En évitant toujours de faire appel à des faits concrets. Si on fait des recherches on tombe surtout sur des massacres qui ont eu lieu sous Hafez El Assad son père. Et si on creuse un peu on voit que les frères musulmans sont impliqués. Un confrérie déviante et sanglante de l’Islam.

                                Bachar El Assad va retirer un grand prestige dans le monde arabe d’avoir résisté à l’occident impérialiste. La manière dont l’Egypte se rapproche de la Syrie montre qu’il y a une renaissance de l’alliance arabe. Vouloir qu’il s’efface une fois la victoire acquise (mais il restera la récupération du Golan) est juste le fruit de nos cerveaux imbibés de propagande médiatique politisée.
                                Dans la pratique il serait plus juste, en France, de réclamer une commission d’enquête sur le rôle que nos dirigeants ont fait jouer à notre pays sur la question syrienne.

                                Est-ce qu’un dirigeant de cette trempe se trouve facilement ? regardons nos candidats toutes couleurs prises en compte, à l’élection présidentielle. 

                                Et l’on vient de vivre l’effondrement de Tsipras sous les menaces y compris physiques.
                                Celles qui planent sur Trump aussi s’il s’avise d’aller contre les lobbies militaro industriel et neocon.


                                • alinea alinea 2 janvier 2017 22:13

                                  @JMBerniolles
                                  D’autant qu’il va rester à reconstruire la Syrie, ça serait quand même moche qu’il soit éjecté à ce moment là ; mais je ne me fais pas de mouron, les électeurs l’éliront et le bec des occidentaux sera cloué pour longtemps dans cette partie du monde !
                                  Assad a dit qu’il n’y aurait aucun occidental sur les chantiers ! et l’on sait tous que (re)construire ensemble, soude les bâtisseurs.
                                  L’Ouest sombrera sur l’iceberg de son insensibilité ; l’est se reconstruira sur les fondations de ses cultures millénaires.


                                • JMBerniolles 2 janvier 2017 22:56
                                  @alinea

                                  Exactement. Des cultures peuvent sommeiller pendant des millénaires.
                                  Il serait tant que nous nous souvenions que la culture de l’humanité est née là, puis en Grèce.

                                • izarn izarn 3 janvier 2017 01:09

                                  @JMBerniolles
                                  Bon Tsipras n’a pas eu de testicules...Ou alors c’était prévu d’avance.
                                  Rien à voir avec Trump, ni avec Assad.

                                  Avec Mélenchon, peut-etre... smiley smiley


                                • Pierre Pierre 3 janvier 2017 08:25

                                  @JMBerniolles


                                  Bonjour et merci pour votre long commentaire.
                                  Vous soulignez deux points importants sur lesquels je n’insiste pas assez dans l’article. 

                                  - Le mérite de Bachar al-Assad d’être resté fidèle à ses alliés iraniens, russes et du Hezbollah en 2008. Ces derniers l’on bien compris et cela explique aussi pourquoi ils s’impliquent militairement aujourd’hui pour venir en aide à la Syrie.
                                  - L’AAS n’est pas très chaude pour une trêve. C’est la diplomatie russe dont l’efficience m’étonne tous les jours davantage qui pousse au compromis. 

                                  j’ajoute aussi que Bachar al-Assad, le corps diplomatique et l’armée ont bien résisté aux tentatives de défection pour des dollars saoudiens. C’est un des grands échecs de l’Arabie saoudite et de leur diplomatie de corruption en général.

                                  Lors du « Printemps arabe » de 2011, je me suis posé des questions qui ont été placées dans un de mes premiers articles d’il y a plus de cinq ans que je viens de relire. (lien)
                                  Nous n’avions pas encore les preuves formelles mais tout se devinait déjà.

                                  Le moment clef qui m’a convaincu que Bachar al-Assad avait un appui populaire se situe en juillet 2012 quand des dizaines de milliers de rebelles islamistes se sont lancés à l’assaut de Damas. Il n’y avait pas eu le moindre signe de révolte populaire dans la ville à ce moment. Bien au contraire, Damas accueillait des centaines de milliers de réfugiés qui fuyaient les rebelles. 
                                  A ce moment, j’ai compris que la population soutenait son président et que Vladimir Poutine soutiendra le gouvernement légitime syrien. 

                                  Pour le prestige de Bachar al-Assad dand le monde arabe, cela dépend où. Les médias arabes tirent à boulets rouges sur Bachar al-Assad pour le moment et les mosquées salafistes aussi. Donc, ce n’est pas gagné. 
                                  Ce qui est positif, c’est que l’Egypte, la Tunisie, l’Algérie et quelques autres pays se rapprochent de Damas malgré les pressions saoudiennes, que la Turquie devient pragmatique histoire de ne pas faire partie des perdants et que Donald Trump, si on le laisse faire, veut en finir avec le terrorisme. N’oublions pas qu’il est new-yorkais et que Michael Flynn est de Rhode Island situé pas très loin et qu’ils ont des comptes à régler avec les terroristes islamiques et notamment avec les idéologues radicaux saoudiens.

                                • JMBerniolles 3 janvier 2017 09:23
                                  @Pierre
                                  Comme vous dites, malgré l’intense propagande des médias arabes contrôlés par l’Arabie saoudite et le Qatar, l’Egypte et l’Algérie notamment se rapproche de la Syrie et pour sauver sa peau Erdogan laisse peu à peu de côté ses ambitions.

                                  Le Qatar se tourne aussi vers des associations avec la Russie et donc renonce à son rêve d’hégémonie sur le gaz naturel.

                                  Cela change du début où El Assad s’est retrouvé avec des hordes de mercenaires, 200 à 250.000 je crois venant de Turquie, de Jordanie avec une forte présence à la frontière avec le Liban.



                                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 janvier 2017 09:37

                                  @alinea
                                  Moscou va aider Damas à reconstruire la Syrie...


                                  Qui va reconstruire la Syrie ?

                                  Ce sont la Russie, la Corée du Nord, la Chine, et l’Iran qui auront la charge de reconstruire la Syrie.
                                  Bouygues va en manger son chapeau ...


                                • alinea alinea 3 janvier 2017 20:40

                                  @Fifi Brind_acier
                                  Pourvu qu’il s’étouffe !


                                • Layly Victor Layly Victor 4 janvier 2017 13:01

                                  @izarn

                                  Tsipras s’est heurté à une réalité qu’il aurait pu prévoir : l’argent des peuples, l’argent des états, appartient aux banques, et ce depuis les années 1980. Point final.
                                  Sauf à faire une révolution collectiviste.
                                  La Merluche, ce bateleur de foire, se heurtera à cette même réalité, et il s’écroulera encore plus vite que Tsipras.

                                  J’ai des discussions sur ce point avec Jean-Marie Berniolles, qui croit que Tsipras aurait pu faire quelque chose en restant dans l’Europe et dans le FMI, ou qu’il aurait pu défier l’Europe et le FMI et faire une révolution collectiviste. Mais nous ne sommes plus en 1917 !

                                • JMBerniolles 8 janvier 2017 11:11
                                  @Layly Victor

                                  Tu te trompes Victor.

                                  Tsipras avait fait ce qu’il fallait pour créer les conditions d’un départ de la Grèce des institutions européenne :
                                  * obtention d’un soutien populaire massif
                                  * Négociation avec la Russie pour des opportunités commerciales et financières
                                  Varoufakis avait monté rapidement des moyens de paiement alternatifs pour combattre l’étouffement en liquidités que la BCE imposait à la Grèce....

                                  Les Banques ont un pouvoir de papier et elles ne peuvent se permettre de voir la Grèce remettre en cause sa dette puisque cela écroulerait le bilan de beaucoup de Banques notamment certaines de nos grandes Banques comme le CA ...

                                  A mon avis Tsipras a cédé à des menaces y compris physiques de la part de la CIA sans doute.
                                  Il a eu peur à juste titre. L’exemple d’Erdogan qui n’a du sa survie qu’à la Russie qui l’a prévenu à temps est là pour le montrer.

                                • Mylène 3 janvier 2017 03:19

                                  Bonjour, soir...
                                  avec un tel billet, la presse « normative » peut aller se rhabiller... quelle bande de nases. .
                                  Ces révolutions sont des mensonges.
                                  Jamais je n’ai cru à une quelconque « révolution » en Syrie, pas plus qu’en Libye.
                                  Les suppôts des salafistes qui croyaient installer un empire à l’image de celui des ottomans n’ont pas encore réalisé leur stupidité. A leur charge, la décadence et la civilisation rétrograde golfique dans les banlieues auront raison de leurs idioties. Parce que, comme pour la guerre contre l’Irak, nous n’avons absolument rien gagné et c’est loin d’être terminé..


                                  • agent ananas agent ananas 3 janvier 2017 06:28

                                    @Mylène
                                    Jamais je n’ai cru à une quelconque « révolution » en Syrie, pas plus qu’en Libye.
                                    Pas plus qu’il n’y avait de « printemps arabe » ... Plutôt « hiver islamiste » ...


                                  • agent ananas agent ananas 3 janvier 2017 06:23

                                    Pierre
                                    Merci pour ce résumé/analyse.
                                    Meilleurs voeux à vous et aux agoravoxiens...


                                    • goc goc 3 janvier 2017 10:06

                                      @ Pierre

                                      Merci pour l’excellent article, et bonne année (ainsi qu’a tous les participants)

                                      Je rajouterais ce que j’ai dis par ailleurs : c’est le fait que la presse collaborationniste française n’a jamais publié de sondages sur les événements syriens. Et pour moi la raison principale est que les résultats de ces sondages (qui ont du être effectués) ne sont pas favorables à la propagande officielle. Soit par un trop grand nombre de « ne se prononce pas », soit pire encore, que ces sondages montrent la défiance des français face à la presse avec de trop faibles pourcentages de gens favorable à la politique de notre gouvernement.


                                      • Olivier MONTULET Montulet 3 janvier 2017 10:36

                                        Il me semble que au moins cinq raisons principales ont été omises quand aux raison de la volonté des USA de vouloir le renversement de El Assad.
                                        1. la volonté d’imposer un gazoduc entre le Qatar et l’Europe que la Syrie refusait sur son territoire (hors les insoumis les USA ne les tolèrent pas) ;
                                        2. le juteux marché des armes que représente un conflit armé,
                                        3. la volonté d’Israël de voir disparaître un ennemi de longue date,
                                        4. L’affaiblissement de l’Iran et du Hezbolah libanais (ce qui justifie d’ailleurs leur intervention en Syrie).
                                        5. La suppression de la dernière base militaire de la Russie en Méditerranée


                                        • leypanou 3 janvier 2017 12:12

                                          @Montulet
                                          la volonté d’Israël de voir disparaître un ennemi de longue date, : non, plutôt la volonté d’Israël de n’avoir que des états/entités faibles ou vassaux autour de lui.

                                          C’est aussi exactement ce qu’a fait l’empire en démantelant l’ex-Yougoslavie, mais pour lui, c’est au niveau mondial.


                                        • Laurent 47 3 janvier 2017 17:16

                                          Il y a un autre aspect que vous n’avez pas évoqué :
                                          En 2011, l’émir du Qatar a eu l’idée d’exporter le gaz naturel dont son pays regorge.
                                          Le transport par méthaniers s’avérant trop coûteux, il a décidé ( soutenu par les Etats-Unis bien sûr ) de réaliser un gazoduc pour alimenter l’Europe par le Sud, en traversant la Méditerranée.
                                          Cet ouvrage devait traverser la Turquie, mais aussi le Nord de la Syrie ( dans la région d’Oms ).
                                          Le chamelier du désert n’a pas demandé la moindre autorisation à Bachar El-Assad, il a exigé de celui-ci le libre passage de l’ouvrage !
                                          Bien entendu, le président syrien l’a renvoyé à ses chameaux, et au Paris Saint-Germain !
                                          Et c’est à partir de ce moment que les troubles ont commencé dans la région d’Oms ( là où devait passer le gazoduc ), troubles fomentés par les rebelles modérés ( les mercenaires étrangers ).
                                          Ont participé à cette « libération démocratique pour éliminer un dictateur » :
                                          Les Etats-Unis, qui ne voulaient pas perdre une occasion d’emmerder Gazprom, donc la Russie.
                                          Le Qatar, pays sunnite ennemi mortel de Bachar el-Assad.
                                          L’Arabie Saoudite, pour les mêmes raisons.
                                          La Communauté Européenne, en temps que protectorat américain.
                                          La Turquie, pays sunnite ennemi de Bachar el-Assad, et intéressé par le gazoduc qatari.
                                          Israël, car le gisement offshore israélien Léviathan, situé au large de Gaza, devait se raccorder au gazoduc qatari.
                                          Vous avez toute la liste de tous les pays qui sont intervenus contre la Syrie, par djihadistes interposés, mais le problème, c’est que ces pays n’ont réalisé que trop tard qu’ils avaient ouvert la boîte de Pandore en créant un monstre, et que ce monstre leur avait échappé !
                                          Heureusement, la Russie est intervenue pour siffler la fin de la récréation, sinon la Syrie malgré la vaillance de son armée et de son peuple, n’existerait plus !


                                          • Pierre Pierre 3 janvier 2017 18:51

                                            @Laurent 47
                                            Pour le Qatar, j’en parle dans la note de fin numéro iii. J’ai considéré que ce n’est pas essentiel sauf pour le Qatar parce que le complot anti-syrien était bien antérieur à ce projet de gazoduc.

                                            Sinon, merci pour vos précisions. Il y a un point cependant avec lequel j’ai un désaccord.
                                            Le Qatar courtisait Bachar al-Assad avant 2011 et Bachar al-Assad a fait de nombreux séjours au Qatar. 

                                          • baldis30 8 janvier 2017 12:04

                                            Bonjour

                                            et une donnée nouvelle pour nous ( pour d’autres c’était une donnée ancienne) !

                                            Contre qui se battre .... évidence complémentaire ! Lisez ceci :

                                            http://french.almanar.com.lb/182789

                                            d’accord cela vient d’Almanar... mais c’est du concret ...

                                            Comment  ? il y a des pays du Moyen-Orient qui voudraient tirer le maximum de profit de ressources pétrolière futures pour leur développement .... mais c’est honteux, en éjectant les entités si désintéressés que sont les sept sœurs ... mais ce n’est pas gentil .... pas gentil du tout ! C’est même très vilain !

                                            Pour la Syrie c’est pareil .....


                                            • Fanny 8 janvier 2017 14:12

                                              Article absolument remarquable. Le meilleur qu’il m’ait été donné de lire sur la crise syrienne tant il décrit avec justesse la réalité des enjeux et des forces en présence (ou du moins l’idée que j’en ai à partir de lectures de la presse internationale).

                                              Je rêve que Le Figaro ou Le Monde diffusent des articles de la même qualité, de même niveau. Peut-être qu’après les élections de mai 17, Le Figaro pourrait s’en approcher. Pour Le Monde ou Libé, ne rêvons pas, c’est exclu.

                                              Tristesse de constater que cette politique occidentale de « régime change », conduite sous la bannière des « droits de l’homme » et de la « démocratie » consiste en fait à détruire des pays entiers et à tuer des centaines de milliers d’humains.

                                              J’en viens à penser que la colonisation du XIX ème siècle à la Jules Ferry (civiliser les « barbares ») était plus défendable au regard des valeurs occidentales que le jeu de massacre auquel se livre l’Occident depuis l’invasion de l’Irak. Il n’est plus question que de domination et de business : décadence de l’Occident (Onfray).


                                              • JC_Lavau JC_Lavau 8 janvier 2017 15:35

                                                Le rôle de la France ? Voilà :


                                                Pendant ce temps là, même les médicaments sont sous embargo.

                                                • michel-angelo michel-angelo 8 janvier 2017 18:15

                                                  Je me réjouis de voir que Mélenchon avait vu juste sur l’aide des russes à la lutte contre Daesh.Le système médiatique et la gauche bienpensante lui avait reproché ses déclarations l’année dernière.

                                                  La prochaine étape sera l’organisation d’élections libres en Syrie. C’est au peuple syrien de décider de son sort, pas à BHL ni aux faucons américains.

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