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Accueil du site > Tribune Libre > Gauche, droite, en avant… à l’Eurométropole de Strasbourg

Gauche, droite, en avant… à l’Eurométropole de Strasbourg

L’adjonction de 5 nouvelles communes aux 28 déjà présentes depuis la création de cette nouvelle entité territoriale frontalière, en 2014, devait obliger à rebattre les cartes. S’ensuivrait une nouvelle gouvernance si les rapports de force étaient inversés par l’arrivée de nouveaux représentants et le départ de quelques anciens, sacrifiés pour respecter la règle de la proportionnalité démographique dès lors perturbée. Majoritaire au départ, le camp des socialistes a été légèrement réduit et celui de la droite augmenté pour l’emporter, en principe, avec une voix d’avance. L’arithmétique oblige-t-elle ?

 

Une gouvernance exemplaire ? Prometteuse.

Rien n’est jamais acquis en politique, comme on le constate présentement sur tous les fronts, à moins d’être doté d’une qualité et d’ une posture qui lissent les oppositions traditionnelles et les dépassent.

A Strasbourg, capitale européenne, la Communauté de Commune (CUS) a été remplacée, en s’agrandissant, par cette nouvelle entité dite EMS (Eurométropole de Strasbourg) dont l’appellation évoque un aspect spécifique et une mission particulière dans la vallée rhénane. Les 33 communes partagent grosso modo cette vision qui d’ailleurs s’impose sans difficulté.

Le poids démographique de la Ville de Strasbourg et l’apport de quelques localités partiellement de gauche assurait une confortable avance à la Gauche et ses alliés.

Elu président, le socialiste Robert Herrmann (ancien 1° adjoint au maire), de son propre chef, sans aucune contrainte comptable, avait décidé de faire élire 6 vice-présidents sur une vingtaine de postes et surtout de leur accorder un plein exercice i.e de les laisser travailler. Et la « machine » ainsi guidée se mit en marche pour travailler tranquillement. Contagion du syndrome de coalition observé chez les voisins allemands ? Mieux que la cohabitation car ici cela implique le partage d’un programme. Belle initiative Monsieur Herrmann !

 

Un épisode d’incertitude.

« L’arithmétique » déciderait-elle ?

La nouvelle configuration aurait pu permettre à la droite de l’emporter sous réserve d’une cohésion sûre et sincère en vue de l’alternance. Mais ceux qui, bien que de droite, participaient à la gouvernance, ne l’auraient pas ressentie comme telle.

C’est vraisemblablement ce que Robert Herrmann a pressenti ou senti assez sereinement. Bien que socialiste traditionnel sans ambages, le président sortant se présente à sa propre succession en affirmant d’emblée, haut et clair, qu’il ne changerait pas une gouvernance, hybride selon des critères de plus en plus dépassés, qui fait pourtant du bon travail en toute transparence.

Bingo ! Malgré des tentatives ou plutôt des tentations d’en découdre vite oubliées, le sortant, cette fois minoritaire dans l’arithmétique, est élu avec plus des 2/3 des voix (69) . Eric Senet, conseiller d’opposition au Conseil Municipal de Strasbourg, tenace et percutant, reprend le relais que Yves Bur ( ancien député et maire de Lingolsheim) a abandonné après avoir manifesté des velléités de se présenter. Eric Senet pugnace mais loyal , avenant au demeurant, apparaît ainsi comme une valeur montante, assez radicale, de la droite avec 24 voix. 

 

Une leçon à tirer de cette élection locale  : même les grands élus comme les conseillers communautaires sont capables d’échapper à la contrainte des clivages partisans.

Peut-être comprennent - ils que pour le citoyen-électeur, tout n’est pas si définitivement « ficelé » autour des ténors, des militants ou dans les programmes des partis.. Si on ne le comprend pas dans les strates supérieures, on va au devant de grosses surprises. On en a eu des avant-goûts.

Antoine Spohr 


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6 réactions à cet article    


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 7 janvier 2017 12:41

    On dirait le commentaire d’un match de super-ball !

    Manifestement le but de ces élus est indépendant des grands projets, de l’aménagement du territoire, de l’emploi, de l’équipement en services publics....
    De qui compte c’est d’avoir au minimum le champion dans son camps,sino être le champion soi-même !
    La soupe est tellement bonne.
    Après, pour les détails techniques, voyez avec le petit personnel !

    • A. Spohr A. Spohr 7 janvier 2017 18:58

      @Jeussey de Sourcesûre
      Le employés de l’Eurométropole ne sont pas les plus malheureux, quelle qu’ene soit la gouvernance


    •  
       
      Permet de forcer les maires à bétonner pour le Grand Remplacement

       

      Supprime le maire trop démocratie directe pas assez caste gogochiste locale


      • A. Spohr A. Spohr 7 janvier 2017 19:00

        @La Baudruche de l’ex-France soumise

        Précisez : je ne comprends rien à cette expression surréaliste

      • gogoRat gogoRat 7 janvier 2017 14:36

        ’ T’es mûr pour te présenter aux élections  !’ cf https://www.youtube.com/watch?v=iEWbocxlTms


        • A. Spohr A. Spohr 7 janvier 2017 19:02

          Avec cette intro on n’a pas envie d’aller voir.

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