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La désindividualisation comme le mantra d’un système de contrôle

Comment naît la délinquance des quartiers en France ? Qui en profite ? Que faut-il faire ?

L'idée générale : la frontière sociétale.

Voici une analyse simple pour comprendre la logique dissimulée derrière un fait social : la délinquance des quartiers. Un détour par le concept de frontière (qui sépare, et qui regroupe) peut aider à comprendre ce phénomène bien connu en France.

Le sujet précis : la délinquance extrême.

Ceux qu'on appelle vulgairement les "racailles" ne sont que des soldats de tranchées, de la chair pour canon. Ils sont manipulables à souhait. Pour défendre les frontières des aires d'influence. Brûler ici détourne l'attention de là. La logistique est simple : protéger les leaders et ceux qui tiennent les cordons de la bourse. Ceux qui gagnent de l’argent avec le quartier tel qu'il est organisé et qui en redistribuent des infimes parts aux sbires qui font régner l’ordre établi (qui fait désordre avec l’ordre étatique évidemment). C'est le monopole de la violence légitime contre le monopole de la violence illégitime.

La problématique : le monopole de la violence légitime contre le monopole de la violence illégitime.

Les leaders ont besoin des groupes de racailles, de traîneurs, de glandeurs, de grains à moudre. Ça joue sur l'aspect frontière-séparation, tant pour protéger l'aire de vente et de contrôle vis-à-vis d'autres intervenants, que pour contrôler la sphère intérieure (rien ne doit se savoir, s'ébruiter, tout doit être secret).

La désindividualisation progressive.

Les leaders reproduisent et enferment chaque génération de jeunes défavorisée culturellement, moralement et mentalement, dans un système autorégulatoire, avec un langage, des comportements, des attitudes et finalement/fatalement des systèmes de pensée apauvris et des penseurs déconnectés d'eux-mêmes (et c'est tout le quartier qui en pâtit, toute la population qui souffre).

Ces individus sont ramassés au berceau. Puis désindividualisés petit à petit, jusqu'â l'âge-clé de l'âge-bête de l'adolescence où les individus se désindividualisent facilement.

La désindividualisation totale.

Ils sont désindividualisés par mimétisme sociétal : au sens ou par esprit d'amitié, de fraternité, bref par la registre de l'émotion, ils perdent de vue leur existence personnelle propre. Inutile de vous dire que ce sentiment de faire communauté, faire groupe, est bien utile aux leaders. Ce sont ces mêmes leaders qui veillent bien à construire cet état d'esprit de dévouement en agissant sur les sensibilités existentielles de chacun. La perte de valeurs est le départ à la guerre. Je ne suis que de la chair à canon mais je ne le sais pas.

Etant donné que cette nasse de "désinvidus" sont produits pour aboyer, crier, dès lors qu'ils sortent de leur quartier, ils vont continuer d'aboyer, de crier, de violenter psychologiquement et physiquement. Ils ont été produit pour ça. Et ne savent plus faire autre chose. Ils sont désindividualisés. Manipulés à leur insu. Ils vont considérer leur leader comme leur mentor, leur meilleur ami, alors que c’est leur parfait ennemi qui a détruit leur vie. Dans ces zones, l'ami n'est qu'un bon client qui va augmenter la zone de chalandise. On fait de l'art de se démerder un point commun social. C'est le marché sans pitié à la sauce locale. Un billet et tu chouffes pour moi. Tu gagnes un billet mais tu perds toute ta vie. Quelle vie d'ailleurs ? Tu vis dans un quartier. Tu y resteras toute ta vie. Tu as été formaté pour ça. Jamais tu ne saisiras la liberté que ton pays t'a donné.

Le quartier fonctionne de la même manière que le système global.

Un jour, ils vont s’en rendre compte. Non pas pour renverser la place du leader, y en a qui le feront évidemment, mais pour renverser l'échelle de valeurs. Parce qu'ils en auront eu marre d'être pris pour des gros imbéciles qui ont sacrifié leur existence... pour embellir celle des autres. Ce détournement d'argent au profit de quelques-uns conduit les 700 quartiers francais à être configurés de la même manière que le monde global. Une toute petite élite en profite et se gave en planquant l'argent liquide dans des caches familiales. En attendant les blanchiments qui se feront loin des quartiers. Pendant ce temps, le reste de la masse s'appauvrit. C'est la naissance des difficultés sociales, et des quartiers difficiles. Les frontières sont internalisées.

Que faut-il faire ?

Il faut faire de chacun de ces quartiers des unités urbaines gérées démocratiquement par des assemblées sociétales propres. Ceux qui y vivent ont le droit et le devoir de choisir à la fois la nature des arbres et de responsabiliser ceux qui y vivent. Tout s'y passera mieux.


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3 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 19 janvier 2017 12:29

    tu oublies le refus de protection de la police et de la justice.
    la réponse à une gifle sur valls et sans dents n’est pas identique.


    • howahkan 19 janvier 2017 14:55

      Salutations

      merci

      Tout ceci n’est que déclinaison naturelle ,prévisible et inévitable de la competition qui en fait élimine et est admise par tous sauf exceptions sans rien y comprendre car le maître de l’école et à la télé comme dans le travail nous le dit..

      cette religion car c’est une croyance est la religion de toute une humanité aujourd’hui totalement perdue , dont cette humanité n’en est bien sur même pas consciente que c’est sa religion...

      comme le mot religere qui donna religion a aussi eu le sens de relier et que nous sommes tous déliés les uns des autres dans un univers ou tout est en interdépendance totale et absolu
      je pense que on peut inventer un autre mot basé par exemple sur delirium , entre autre sens qui est « qui délire » ,et que nous avons aujourd’hui tous une deligion appelée delirion comme mode de ne jamais vivre ensemble mais les uns contre les autres ..donc en guerre, préférant cela à la coopération ,le partage et la paix..

      plus con....oui oui oui, je sais, tu meurs..car le conflit , le combat , la competition n’amènera rien d’autre que ce qu’elle amène depuis 3000 ans..faut arrêter de se leurrer et de croire que nous avons 100000 ans pour changer car dans peu de temps ce sera : au suivant, or là on fait comme si aujourd’hui c’est pas la peine de se bouger car on a le temps..mais pas du tout..

      A partir de là soit cette notre seule nature, c’est ce que disent les pouvoirs..tiens tiens tiens !!

      soit ce n’est pas notre nature...

      mais le sujet n’intéressant quasiment personne parce que nous sommes intégralement occupés à cette quête impossible qui est d’ essayer de nous fuir nous même en refusant notre fin qui rode tout le temps potentiellement.. ...sauf exceptions , je vais donc allez pisser dans le violon du voisin...

      merci et salutations..


      • Ruut Ruut 20 janvier 2017 07:21

        Et tout ceci n’est possible que grâce a inefficacité du système scolaire, l’absence de justice rapide et des lois si floues et illogiques que peux les maîtrises.
        ça décrit bien le principe mafieux qui règne sur notre pays.

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