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Trump la continuité ?

Trump a été élu en partie par les déçus de la mondialisation, et il souhaite plus de protectionnisme pour défendre l'industrie américaine.

Mais il devra garder les avantages de la mondialisation pour l’Amérique, il devra défendre le dollar qui est une monnaie endetté, et la défense du dollar passe par l'affirmation de la puissance militaire américaine.

On voit bien dans les débuts de sa politique étrangère une continuité.

Sur le proche orient, il affirme bien le soutien inconditionnel à Israël comme tous les politiciens américains, tout en critiquant gentiment la colonisation en Cisjordanie.

Il semble bien adhérer comme les politiciens américains en général, à l'idée d'alliance judéo-protestante ; il s'honore que sa fille soit convertie au judaïsme, la religion de son mari.

Il ne semble pas toucher au liens avec l’Arabie saoudite, et son entourage gouvernemental a bien des intérêts avec ce royaume.

Il parle de renforcer les sanctions contre l’Iran. Sur la Syrie, la stratégie américaine de renversement d'Assad avait de toute façon échoué.

Sur la Russie, bien qu'il souhaite apaiser les tensions, les sanctions américaines sont maintenues.

Surement il doit donner des gages au parti républicain qui est majoritairement antirusse ; mais on voit bien la continuité.

En politique intérieur, il n'est pas un conservateur religieux. Il n'est pas un identitaire, hostile à l'immigration, mais veut s'attaquer à l'immigration clandestine.

Sa diabolisation est peut être dû à son style, plus qu'à ses idées. Mais il représente aussi une certaine évolution par rapport aux idées des "néo-conservateurs" qui dominent le parti républicain, mais aussi le parti démocrate. Certaines de ses déclarations montrent qu'il prend de la distance avec l'idée de gouvernance mondiale sous leadership américain, qu'il accepte le monde multipolaire. Il est moins favorable aux guerres idéologiques. En tant que businessman, il se préoccupe plus de la rentabilité des interventions américaine.

Il faut quand même nuancer son "isolationnisme" sachant qu'en 2011, il était favorable à l'intervention militaire en Lybie pour renverser Kadhafi ; alors que lors de sa campagne électoral, il a qualifié cette intervention d'erreur. Il semble avoir changé d'avis, mais se montre plus belliciste qu’Obama envers l’Iran. Il a des déclarations contradictoires. Il doit aussi composer avec les lobbies et pouvoirs profonds.

 


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nm72


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