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Brexit : la Grande-Bretagne honore la démocratie

D’ici la fin du mois prochain, Theresa May devrait lancer le processus qui mènera son pays en dehors de l’Union Européenne. Une nouvelle étape importante a été franchie la semaine dernière avec le vote ultra-majoritaire du Parlement en préalable au déclenchement du fameux article 50. Un contraste saisissant avec ce qui s’est passé dans notre pays après le référendum sur le TCE de 2005.

 

Une véritable leçon de démocratie
 
Le rétroviseur n’est pas tendre avec les euro-ayatollahs choqués par la décision du peuple britannique de quitter le monstre institutionnel qu’est l’UE. Dans la campagne, ils essayaient de faire peur en prévoyant des lendemains qui déchantent, immédiatement. Raté : au contraire, du fait notamment de sa non-appartenance à la zone euro, et de sa liberté monétaire, le Royaume Uni affiche une croissance supérieure à la moyenne de la zone euro sur le second semestre 2016. Puis, suivant les nombreux exemples européens récents où le choix des urnes a été ignoré ou contredit, certains espéraient une redite anti-démocratique, un Bremain malgré tout ou un Brexit si doux qu’il serait proche d’un Bremain.
 
Encore raté ! « Brexit means brexit  » a rapidement affirmé Theresa May, qui a remplacé David Cameron à la tête du pays. Il n’a fallu que quelques jours pour que le reste d’espoir d’un Bremain, malgré le vote de juin, soit levé, dès l’été. Les euro-ayatollahs ont essayé de se consoler en espérant une sortie en douceur, qui pourrait même préserver les dites 4 libertés fondamentales de l’UE. Les euro-fanatiques tentaient de montrer leurs muscles en menaçant Londres d’un Brexit dur, qui priverait le pays de l’accès au marché européen, semblant oublier que le large déficit commercial du Royaume Uni avec l’UE signifie que les atouts sont plutôt dans le jeu britannique que dans le jeu des eurocrates.
 
Encore raté de nouveau ! Parce qu’elle souhaite respecter le message des électeurs sur les mouvements migratoires, Theresa May opte clairement pour un Brexit dur. Les eurofanatiques ont cru voir un espoir pour leurs idées dans le fait que le parlement vote pour lancer la procédure, parlement dont les choix initiaux n’étaient pas forcément favorables au Brexit. Caramba, encore raté ! Passant outre leurs préférences personnelles initiales, l’immense majorité des élus ont choisi de lancer la procédure demandée par les électeurs en juin, en votant par 494 voix contre 122 lors de la seconde et dernière lecture du texte dans un geste formidable où les élus ont suivi l’avis du peuple.
 
Quel contraste saisissant avec les évènements de 2015 en Grèce, où, après avoir gagné les législatives en promettant la fin de l’austérité et de la tutelle de la troïka, et gagné un référendum s’opposant au nouveau plan proposé, Alexis Tsipras avait fini, quelques jours après à peine, par accepter un plan qui n’en était que le décalque, à peine modifié  ! Quel contraste aussi avec le vote des parlementaires réunis en Congrès en 2008 pour ratifier le traité de Lisbonne à une très large majorité, alors que ce traité n’était que le décalque du Traité Constitutionnel Européen que nous avions repoussé à 55% en 2005  ! Comme quoi, quand on le veut, il est parfaitement possible de respecter la parole démocratique.
 

 

Merci à la Grande-Bretagne et à Theresa May de donner une telle leçon de démocratie à tous ces dirigeants européens qui semblent avoir oublié ce qu’est véritablement la démocratie. Il n’y a pas de fatalisme à voir bafouer notre parole, à condition de sanctionner ceux qui le font. Et mieux encore, le Brexit pourrait bien être la carte qui fera s’effondrer ce sinistre château de cartes.
 

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15 réactions à cet article    


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 14 février 2017 09:47

    La GB a toujours été un pied dedans, un pied dehors

    La France est au coeur du réacteur depuis le début.

    C’est pourtant simple, non ?

    Quant à la Grèce, Tsipras n’a jamais demandé si les Grecs voulaient sortir de l’UE mais s’ils étaient pour ou contre l’austérité.


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 14 février 2017 10:56

      @Olivier Perriet

      Seuls les ignorants peuvent se réjouir du Brexit. Il y a une dimension jubilatoire et punitive chez Monsieur Herblay qui au bout d’un moment commence à lasser car il ne propose aucune analyse politique intelligente. Rien de ces clichés, a priori et vision manichéenne. S’il faut révoquer, ce ne sont les les élus mais le peuple. Le peuple, une masse de crétins qui courent vers l’abîme des extrêmes, de Le Pen à Mélenchon en passant par Asselineau.... à bon entendeur !


    • franc 14 février 2017 11:07
      @Bernard Dugué

       mais quelle mouche vous a piqué Mr Dugué.

    • Baron de Risitas meslier 14 février 2017 12:17

      @Bernard Dugué

      Vous dites : «  Seuls les ignorants peuvent se réjouir du Brexit »

      C"est exactement l’inverse le peuple est maintenu dans l’ignorance du FREXIT qui devrait être le thème majeur de la campagne présidentielle .

      Cordialement .

      Jean Meslier


    • Francis, agnotologue JL 14 février 2017 12:46

      @meslier et les autres,

       
       mais non, Dugué fait de l’humour !
       
       En effet, Il n’est pas stupide au point de reprocher à quelqu’un de ne proposer aucune analyse politique intelligente quand lui-même ... 
       
       Quoique ...
       

    • julius 1ER 15 février 2017 08:21

      @Bernard Dugué


      je suis assez d’accord avec vous sur ce point le Brexit n’a pas encore commencé ... et les conséquences pour la GB sont et seront difficilement calculables , car si l’Ecosse et l’Irlande font sécession rien qu’en terme d’image le Royaume Désuni va être ébranlé et je dis bien rien qu’en terme d’image alors le reste investissements, destination première pour les anglophones lorsqu’ils viennent en Europe etc......
      même Farage reconnaissait implicitement que les arguments du Brexit n’étaient pas sérieux et que çà a été un mouvement de mauvaise humeur plus que quelque chose de fondé avec des arguments économiques qui tiennent la route !!!

      je me demande encore s’il y a des gens un tant soit peu réfléchis sur cette planète lorsqu’il voient un Frexit qui s’ajouterait à un Grexit, un Itaxit etc ... et que tout cela se fera bien sûr dans la joie et la bonne humeur sans que cela n’aie aucune conséquence ......les conseilleurs une fois de plus ne sont pas les payeurs !!!

       avec une sortie de l’euro par dessus le marché sans conséquence non plus.... ni sur les échanges, ni sur les finances de tout un chacun .... 
      perso j’hallucine en écoutant cela et pourtant je ne suis pas européiste (en tous cas pas dans la forme actuelle mais dire que l’on ne va plonger dans le chaos si l’on met en route ces fausses solutions et ces mauvais processus c’est vraiment méconnaître comment l’économie fonctionne !!!!
      ce que l’histoire m’ a appris c’est que dans le chaos ce sont les plus pauvres et les plus fragiles qui vont trinquer !!!!!!! 

    • julius 1ER 15 février 2017 08:34

      @julius 1ER


      j’ajouterai que le terme Brexit n’est pas approprié .... si les mots ont encore un sens il faudrait parler d’ Angxit !!

    • JDCONSEIL 14 février 2017 11:39

      Eurosceptique que vous êtes Laurent, vous vous empressez de vous féliciter de tout ce qui pourrait nuire à cette construction très imparfaite certes mais encore protectrice des nationalismes qui sont le ferment de la guerre. Donc certes on peut noter que la GB a suivi la vox populi, mais on verra ce qu’il va en être lors des modalités de sortie avec l’UE Et là on n’est même pas encore au début du processus de négociation puisque la GB n’a pas encore déposé officiellement sa demande de faire jouer l’article 50 du traité de Lisbonne. Quant à moi j’attends que l’Union Européenne défende chèrement nos intérêts et fasse comprendre enfin à nos amis grand-bretons qu’à la fin leur double-jeu, un pied dedans, un pied dehors, va leur coûter cher. 


      • hugo BOTOPO 15 février 2017 18:48

        @JDCONSEIL

        « Protectrice des nationalismes qui sont le ferment de la guerre »

        Les nationalismes heureux, épanouis, les patriotismes des équipes et des nations qui gagnent et sont satisfaites de leur sort, de leurs conditions de vie, les communautarismes respectés, respectables et respectueux... ne sont pas le ferment de la guerre !

        Pour la guerre il faut une insatisfaction partagée, des injustices ressenties par une forte majorité, des causes extérieures à supprimer, une liberté à retrouver... Hitler et les nazis ont exploité le double sentiment d’injustices (guerre perdue sans avoir été envahi, suite à des mouvements de sabotage des bolchevichs et révolutionnaires gauchisants) (occupation des troupes françaises incapables de rentrer en Allemagne durant la guerre, doublée de réparations financières mettant à genoux le peuple allemand). Et en ajoutant à ces deux familles d’ennemis les Juifs trop internationalistes pour être des patriotes allemands, Hitler a construit un nationalisme revanchard et conquérant, suivi par tout un peuple qui se sentait humilié.

        Aujourd’hui les humiliations viennent du néolibéralisme économique et financier à la recherche de toujours plus de profits, grâce à la mondialisation, aux licenciements, à l’optimisation fiscale et à la mainmise des marchés et du système bancaire sur les gouvernements et les politiciens de toute sorte. Toutes ces humiliations nous conduisent à des situations prérévolutionnaires pouvant dégénérer en conflits armés ! Le ras-le-bol du peuple français ne veut surtout pas ajouter la guerre pleine de maux à ses difficultés ressenties !

        Les nationalismes de Mussolini et Franco étaient grandement des réactions à des soulèvements prônés par l’internationalisme socialiste et soviétique.


      • zygzornifle zygzornifle 14 février 2017 13:42

        chic alors ....


        • Rincevent Rincevent 14 février 2017 19:45

          Dans les échanges, je m’efforce toujours de rester courtois, mais là : S’il faut révoquer, ce ne sont les les élus mais le peuple. Le peuple, une masse de crétins… Le peuple (dont vous ne faites pas partie, apparemment) vous emmerde, monsieur Dugué !


          • julius 1ER 15 février 2017 08:25

            @Rincevent


            le peuple ce n’est pas Dieu et ceux qui se prétendent la voix ou les amis du peuple sont aussi des usurpateurs .... comme tous ces crétins du FN qui se prétendent patriotes parcequ’ils vont aller casser du bougnoule !!

          • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 14 février 2017 19:51
            Brexit : la Grande-Bretagne honore la démocratie.. à la sauce oligarchique.

            Cooking chef : the City ^^

             smiley 


            • hugo BOTOPO 15 février 2017 18:19

              Laurent Herblay
              le RU affiche une croissance supérieure à la moyenne de la zone euro sur le second semestre 2016 !

              Pendant cette période le RU était à 100% dans l’UE. Le seul effet du vote du BREXIT a été une dévaluation de la Livre sur les marchés financiers de 20 à 25 %, c’est ce seul paramètre qui doit être pris en considération : une dévaluation est très souvent faite pour relancer l’économie.


              • zygzornifle zygzornifle 16 février 2017 12:45

                le démocratie est anti-européenne , la dictature est européenne ....

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