Comment le Français moyen est devenu au fil des ans un Français modeste
Dans la novlangue Socialiste contemporaine est apparu subrepticement depuis quelques années un adjectif qui fait florès désormais (y compris dans la bouche du supposé libéral social candidat à la Présidentiel) : le Français Modeste
Retraité modeste, salarié modeste, fonctionnaire modeste, le qualificatif (pas innocent) est employé désormais à toutes les sauces dans les médias mais principalement par les hommes politiques (de Gauche).
Que signifie cette "modestie" supposée ?
Au delà de la définition classique de la modestie ( pudeur, modération, réserve, retenue ou même faiblesse) la modestie en matière politique et sociale se définit en opposition à d'autres catégories sociales :
- les riches ou les patrons : eux ne seraient pas modestes, ils auraient l'arrogance de l'argent et de la réussite (car en France la réussite sociale est mal vue, dénoncée comme un accaparement)
- les misérables : ceux-ci seraient en deçà de la modestie en France, ce serait les descendant des damnés de la terre, chômeurs, titulaire du RSA, handicapés de la vie...
En prétendant que 80 % des Français seraient modestes (dénués d'ambitions, ne cherchant qu'à vivoter avec leur maigres salaires ou revenus de substitution) la Gauche pratique donc un misérabilisme de bon aloi (teinté d'une bonne dose de démagogie) tout en empêchant ces mêmes français de sortir de l'assistanat (et donc de la ruine à terme du pays).
Pourquoi cette utilisation de la supposée modestie de nos compatriotes (la plupart) n'est-elle pas innocente ?
Selon la doctrine sociale et socialiste qui a cours en France, la pauvreté et la richesse sont à la fois des malédictions (le riche est honni à gauche tout comme l'immigré est quant à lui vomi à l'extrême droite) et des fatalités.
Le premier mythe social français est celui de l'accaparement par les riches des richesses nationales (en 1789 c'était déjà une des raisons qui installèrent la Révolution puis la terreur).
Selon la Gauche (qui ne connaît rien à l'économie sinon elle ne serait pas de Gauche !) la richesse est une constante dans une société, un état que nul ne peut changer en travaillant plus ou en travaillant mieux. Comme cette richesse est stable il faut nécessairement partager pour empêcher que les accapareurs (les riches) ne prennent une part trop considérable du fromage que constitue la richesse nationale.
Le second mythe social hexagonal est celui de l'immanence de la pauvreté. On naîtrait pauvre (le prolétaire) et on aurait vocation à le demeurer (de là les contradiction du syndicalisme français qui est censé promouvoir les travailleurs...mais pas trop afin qu'ils demeurent fidèles à leur classe social et au prolétariat).
La pauvreté plaît en France socialiste car elle est parfaitement adaptée à une société déchristiannisée et laïque ou l'Etat a remplacé la providence (de là le terme d'Etat providence).
Rien ne sert à un pauvre de tenter de sortir de son état de pauvreté, c'est plus fort que lui et seul l'Etat aurait le pouvoir (et le devoir) de le soutenir tout au long de sa vie (en le gavant d'assistance, de subventions, d'aides en tout genre).
L'assistanat tout au long de la vie pour les Français "modestes"
Le socialisme n'est donc pas une idéologie de la libération (de la pauvreté) mais bien au contraire une installation dans cette même pauvreté (et le revenu universel de Hamon continue sur cette lancée de la fin du travail et de l'assistanat tout au long de la vie).
En prétendant exonérer 80 % des Français (modestes) de la taxe d'habitation E. Macron se situe bien dans la lignée démagogique de son ancien maître : un peu de libéralisme dans un océan de démagogie sociale.
Plus que jamais dans un monde de bientôt 10 milliards d'habitants où chaque société est en concurrence pour des ressources rares (l'eau, les aliments, la terre, un environnement non dégradé) le socialisme reste un témoignage (désolé) du XIX ème siècle industriel en Occident, certainement pas une solution pour le XXI ème siècle sur terre
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