Choisir entre vote utile ou votes inutiles…
Ils font tous la roue pour tenter de nous séduire. Pourtant, sans s’illusionner de trop, ce petit bulletin de vote est une arme. C’est même notre seule arme. Et elle peut être efficace. Voyons les forces en présence, en faisant abstraction des candidatures dites « de témoignage ».
Le crincrin sondagier nous serine depuis des mois que la ci-devant Le Pen serait qualifiée d’office. C’est quasiment un dogme. Bof. Elle plafonne autour de 25 % dans les sondages. C’est son score aux dernières élections européennes. Mais avec une abstention de 56 % ! Donc son score réel est du quart des 44 % des votants, soit autour de 11 %. C’est la jauge historique de l’extrême droite en France. On reste loin des 50 % plus une voix nécessaire pour être présidente. Le risque qu’elle soit élue au premier tour est donc nul. Et au second tour, elle sera toujours battue. Donc vote non seulement inutile mais nuisible.
Fillon, même pas la peine d’en parler, il est cuit. Son avenir est tout tracé : ouvrir une quincaillerie en association avec son « collaborateur » Sarko, où ils pourront vendre leurs casseroles. Les voix qu’il récupérera sont des voix inutiles. Si, utile quelque part puisque c’est autant qui n’iront pas sur la ci-devant Le Pen.
Hamon, son programme séduisant du départ subit le rabotage « pragmatique » imposé par son parti. Parce qu’il doit bien passer par là. Son grand raout d’hier est à la fois encourageant et rageant car il montre qu’il y a encore un peuple de gauche. Mais il n’a aucune chance d’être au qualifié pour la finale. Donc vote inutile.
Macron est le plan B du patronat, le candidat des banques, des assurances, de l’Europe ultralibérale. Il cherche son électorat tant à droiche qu’à gaute. C’est le vote utile si l’on veut que rien ne change sinon quelques têtes.
Mélenchon est donc le seul qui porte un espoir réel. Mais voter pour lui est là encore un vote inutile car il ne sera jamais qualifié pour le tour décisif.
Tout électeur de sensibilité de gauche ne peut qu’avoir les boules parce notre camp va rater une occasion historique de donner enfin à la Gauche vraie l’occasion de conquérir le pouvoir et de faire ses preuves.
Mélenchamon comme Hamolanchon – bref la gauche unie - c’est la seconde place quasiment assurée au premier tour. Pourtant pas obligatoirement la victoire au second. Un tel alignement des planètes ne se présentera pas de sitôt : un FN fort mais loin d’être triomphant, avec un programme catastrophique, une droite désarçonnée par les affaires d’un candidat déprécié et un centre qui pompe les voix de droite. Pour gagner, il faut être autour de 25 %, comme Macron-Beyrou, comme Le Pen. Ce qui est le cas en unissant les efforts des deux candidats de gauche. Tout le reste n’est que baratin inutile.
Malgré leurs discours enflammés, malgré les déplacements de foule, désunis Hamon comme Mélenchon vont patauger autour de 12 à 13 % chacun. Sans aucune chance d’être au second tour, entraînant ainsi la France de gauche, qui existe encore, dans la désespérance de longues années sous la gouvernante de la droite la plus bornée, voire sous le joug du parti fasciste.
On sera à la Pen ou on mangera de la Macronade…
Fort indigeste tout ça.
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