Un abstentionniste de gauche : Pourquoi je n’irai pas voter
Les élections actuelles sont ridicules, tout le monde en a conscience, je pense. Des affaires sur les candidats (Fillon, Le Pen, Macron) ou sur des membres du gouvernement (Le Roux récemment) à foison. Je suis, d'un côté, plutôt content que les corrompus se fassent enfin prendre, et de l'autre, triste de voir l'étendue de la corruption de nos classes dirigeantes.
Alors que faire ? Je m'étais personnellement dit que je ne voterai pas pour qui que ce soit mis en examen ni ayant déjà eu affaire à la justice, mais le programme de Hamon et de Mélenchon ne m'attire guère. Poutou, même si j'ai beaucoup de sympathie pour lui, puisqu'il est le seul vivant vraiment au milieu de la population, avec un boulot d'ouvrier (qu'il risque de perdre d'ailleurs), je n'accroche pas à beaucoup de ses idées.
Ces élections m'ont fait questionner pas mal de chose sur l'échiquier politique, principalement sur pourquoi tant de report de vote sur l'extrême droite.
Je pense avoir maintenant une explication, qui vaut ce qu'elle vaut (c'est-à-dire rien, en somme), mais que j'aimerai détailler ici.
J'ai souvent entendu que le nouvel attrait de l’extrême paraissait assez évident, ils votent fn parce qu'ils n'en peuvent plus des attentats, qu'ils veulent mettre « un coup de pied dans la fourmilière ». Je comprends et partage cet avis. Mais ce constat entraîne une question, somme toute simple, mais fort intéressante : Pourquoi les gens vont chercher le fn pour combattre l'islamisme ?
Pour moi, la réponse à cette question vient du fait que, malheureusement, le fn est le seul à proposer une solution à cela. Et cela me pose de gros soucis, parce que le problème de l'Islam radical / terrorisme est central aujourd'hui, ne pas avoir de réponse valable à cela m'est incompréhensible, principalement pour ce qui va suivre.
Depuis le 1er attentat, il y a de gauche à droite, sur la totalité de l'échiquier politique, une condamnation ferme des islamistes. Ils les décrivent, à juste titre, en tant qu'équivalent au point de vue idéologique, au fachisme (avec le terme « islamofachisme » ou encore « totalitarisme islamique »).
Au point de vue religieux, il y a eu de nombreuses manifestations musulmanes pour se désolidariser des actes violents islamiques ( « Pas en mon nom », « Ce ne sont pas de vrais musulmans », « on veut la paix », etc.), donc on peut dire que les islamistes sont une dérive sectaire ultra-violente de l'Islam.
On se retrouve donc dans la situation où il y a un consensus national, politique et religieux, sur le fait que les islamistes sont des brutes épaisses complètement dingues et sectaire, mais avec une absence manifeste d'action forte de droite et de gauche pour les repousser. C'est incompréhensible.
Ce qui me surprend et me dégoûte le plus, c'est que nous devrions être, à gauche, les 1ers à se battre contre les islamistes, puisque ces derniers sont profondément racistes, sexistes, homophobes et intolérants, tout ce que nous détestons à gauche finalement.
Il n'y a pas à se poser la question de la liberté d'expression parce que ce sont des fous furieux fachistes haineux, les néo-nazis de l'Islam (idéologiquement, bien sûr il y a énormément de différence, c'est juste un parallèle qui permet de mettre en exergue l'extrême violence). On a toujours fait tout notre possible pour éloigner et rejeter les néo-nazis, nous devons faire de même pour les islamistes.
Ce n'est pas islamophobe de se battre contre les islamiques (malgré le fait que certaines associations clairement à tendance islamique hurlent à l'islamophobie dès que l'on émet une critique envers eux, ne tombez pas dans ce piège là)
Il n'y a pas à se poser la question de la liberté de culte lorsque ce n'est plus une religion, mais une dérive sectaire violente.
J'aimerai rappeler à tout le monde une citation de Karl Popper : « La tolérance illimitée doit mener à la disparition de la tolérance. Si nous étendons la tolérance illimitée même à ceux qui sont intolérants, si nous ne sommes pas disposés à défendre une société tolérante contre l'impact de l'intolérant, alors le tolérant sera détruit, et la tolérance avec lui. (…) nous devrions revendiquer le droit de les supprimer (les intolérants), au besoin, même par la force (…) Nous devrions donc revendiquer, au nom de la tolérance, le droit de ne pas tolérer l'intolérant. »
The Paradox of Tolerance, Karl Popper, The Open Society and Its Enemies
Il ne peut y avoir de pardon pour eux. Soyons intolérants envers l'intolérance, d'où quelle vienne.
Pour les raisons que j'ai exprimées plus haut, je ne peux pas me résoudre à voter pour les candidats de gauche. Je ne peux pas me résoudre à voter Fillon pour ses problèmes de corruptions et enfin je ne peux pas non plus me résoudre à voter fn comme certains de mes concitoyens ont décidé de le faire, tant je suis opposé à certaines autres idées qu'ils défendent (ainsi que comme Fillon, les problèmes de détournement d'argent de Le Pen).
Le vote blanc n'étant toujours pas reconnu, ce qui est honteux, je n'irai pas voter.
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