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Dupont-Aignan plonge dans la soupe extrémiste

« Quelles que soient, ces derniers temps, les tentatives de "dédiabolisation" des dirigeants du FN ou leurs danses du ventre à l’intention de l’extrême gauche (ce qui est là une constante historique), la vérité est criante : l’histoire, l’idéologie, les hommes et les femmes qui ont fondé ou animent ce parti, bref, le monde FN est depuis toujours aux antipodes du nôtre ; son antigaullisme a été constant depuis 1940. De façon récurrente, les déclarations de ses chefs nous rappellent que nos valeurs n’ont rien à voir avec sa vulgate. » (Alain Juppé, le 29 avril 2017).

Qui a pu être déçu par Nicolas Dupont-Aignan ? Dominique Jamet, Éric Anceau, et un autre, "ses" trois vice-présidents (de Debout la France) qui viennent de démissionner ? Ceux qui ont suivi un peu la carrière de Nicolas Dupont-Aignan avaient déjà renoncé depuis longtemps à tout espoir sur cet homme pourtant bien comme il fallait.

Contre toute attente, Nicolas Dupont-Aignan a annoncé sur France 2 le 28 avril 2017 son ralliement à la candidature de Marine Le Pen. Le lendemain, le 29 avril 2017, ils ont tenu une conférence de presse commune. Peu respectueuse des électeurs qui n’ont encore rien décidé et de l’esprit des institutions qui veut que le Président de la République reste libre de toutes ses décisions souveraines, Marine Le Pen a affirmé que si elle était élue, elle nommerait Nicolas Dupont-Aignan à Matignon. Faire-valoir, assurément, Nicolas Dupont-Aignan l’a été pour Marine Le Pen en participant à son meeting à Villepinte le 1er mai 2017.

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Petit rappel de l’élection précédente : dans "Le Figaro Magazine", Nicolas Dupont-Aignan avait envisagé, lui-même, le 10 mars 2012, de nommer Marine Le Pen Premier Ministre en cas d’élection. Il avait amèrement regretté cet excès de sincérité.

Ce renvoi d’ascenseur n’est donc pas seulement que le député-maire de Yerres va à la soupe, puisqu’il a trouvé un bel intérêt à son ralliement (à chacun son prix), mais il voudrait donner le signal fort que Marine Le Pen est en capacité de rassembler un électorat plus large que le sien.

Pourtant, il y a aussi une forme de suicide de la part de cet homme, car en cas d’échec au second tour, Nicolas Dupont-Aignan aura tout perdu, et d’abord la morale. Il sait qu’il a franchi un Rubicon sans retour. Tous ceux qui ont fait comme lui dans le passé sont tombés dans les oubliettes du paysage politique : Charles Million, Jean-Pierre Soisson, Jean-Marie Rausch, Charles Baur, etc.

Car c’est bien beau d’avoir voulu, avant le premier tour, racoler les voix des électeurs de François Fillon (à mon avis sans beaucoup d’effet) sur des thèmes de la moralisation de vie publique quand soi-même, on emploie son épouse comme collaboratrice parlementaire (depuis vingt ans) et surtout, quand soi-même, on s’allie à une candidate et à un parti qui ont créé un véritable système de récupération d’argent public (notamment européen) doublé d'un népotisme de boutiquier.

Mais on pourrait peut-être comprendre les motivations par une autre facette. Le président de Debout la France avait un véritable problème financier : il lui manquait 300 000 euros pour solder le coût de sa campagne présidentielle, pas remboursée car il n’a pas atteint le seuil des 5%. Probablement que dans l’accord avec le FN, une petite aide serait la bienvenue pour renflouer les caisses. Rappelons aussi que lors d’une ancienne campagne nationale, Philippe de Villiers avait eu, lui aussi, de graves soucis financiers pour payer sa campagne.

Nicolas Dupont-Aignan, c’est l’histoire d’un naufrage. Du naufrage d’un grand talent de la politique. C’est en quelques sortes un des échecs de la méritocratie républicaine. Ce genre d’énarques qui crachent contre l’ENA, ces HEC-ENA qui crachent contre le "système" dont ils sont les meilleurs représentants (je pense à Jacques Cheminade et François Asselineau).

Nicolas Dupont-Aignan est relativement jeune. C’est une façon de penser car 56 ans, c’est plus que senior dans la vraie vie, celle de vie économique d’une entreprise. Mais en France, cela peut être considéré comme jeune pour l’Élysée.

Au départ, ce fut un brillant démarrage : une passion dès l’adolescence pour la vie politique nationale (il a même collé des affiches pour Jacques Chaban-Delmas en 1974, à l’âge de 13 ans !), puis de belles études à l’IEP de Paris, un DESS à Dauphine et bien sûr l’ENA (dans sa promo, on peut retrouver Jean-François Copé, Renaud Dutreil, Sylvie Goulard, Dominique Méda et David Kessler).

De là, la voie royale du haut fonctionnaire, directeur adjoint du préfet Christian Sautter (futur ministre socialiste), puis chef de cabinet de François Bayrou, Ministre de l’Éducation nationale (comme l’a rappelé François Fillon le 4 avril 2017), puis conseiller technique de Michel Barnier, Ministre de l’Environnement.

Contrairement à ce qu’il clame à longueur de tribunes, Nicolas Dupont-Aignan a été biberonné à l’Europe : ses patrons sont de fervents partisans de la construction européenne, plutôt du centre droit ou centre gauche, et lorsqu’il était à l’ENA, il hésitait même à rejoindre dans l'Essonne le camp de Michel Rocard ou celui de Laurent Fabius. Le supposé gaullisme souverainiste n’est venu que bien plus tard.

Ce fut en 1995 que Nicolas Dupont-Aignan s’engagea dans la vie politique au sein du RPR. Comme son ancien camarade de promo, Jean-François Copé à Meaux, lui s’est implanté à Yerres, commune socialiste ultra-endettée qu’il a sauvée et dont il fut élu et réélu maire très largement depuis vingt-deux ans. Ceux qui ont un peu visité la ville ne peuvent qu’approuver ce choix des électeurs locaux car il a fait de sa ville un agréable lieu de qualité de vie, notamment en rouvrant au public le domaine de l’exceptionnel peintre Caillebotte.

À partir de juin 1997, il fut également élu sans arrêt député de l’Essonne, bénéficiant d’une bienveillance de son parti d’origine (devenu l’UMP) malgré le choix de l’autonomie qu’il a fait le 31 mars 2007 en créant Debout le France (initialement son courant Debout la République depuis le 13 juin 1999). Auparavant, il s’était présenté sans succès au sein de l’UMP d’abord à la présidence de l’UMP le 17 novembre 2002 (contre Alain Juppé) et le 28 novembre 2004 (contre Nicolas Sarkozy), puis à la candidature présidentielle contre Nicolas Sarkozy auquel il s’opposa à cause du Traité de Lisbonne (comme Charles Pasqua, il s’était aussi opposé au Traité d’Amsterdam).

Il y a une dizaine d’années, il était donc un député-maire francilien classique, de grand talent, "de droite", ayant un avenir probable au sein d’un gouvernement. Tout ce capital, il l’a dilapidé en quelques heures en raison d’une voie soit narcissique soit paranoïaque. En fait, il avait réussi à trouver une voie pour le souverainiste qui ne fût pas entachée par les excès de l’extrême droite. C’était un pari difficile. Jean-Pierre Chevènement et quelques autres souverainistes ont pu, à une époque, lui donner crédit de ce choix (Nicolas Dupont-Aignan s’était rapproché de Jean-Pierre Chevènement lors de la candidature de ce dernier dans "Le Figaro" le 24 octobre 2001). En termes de tradition politique, il reprenait les flambeaux de Philippe de Villiers, mais avec moins d’outrance. En 2007, il a même choisi de soutenir son ancien patron François Bayrou.

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Après son échec à l’élection présidentielle de 2012 (il n’a eu que 1,8%), il a présenté des listes aux élections européennes de mai 2014 qui ont obtenu 3,8% sur le plan national, score amplifié par la forte abstention (57,6%). Enfin, durant cette campagne de premier tour de l’élection présidentielle de 2017, Nicolas Dupont-Aignan n’a cessé de sortir des outrances démagogiques, s’en prenant aux médias (le 18 mars 2017, il a même quitté brutalement le plateau de TF1, la vidéo a fait le buzz), mais aussi à ceux qu’il a appelé des "assistés" (« Il mettra aussi fin aux abus de l’assistanat et réclamera un travail d’intérêt général pour toute aide perçue de l’État. »), à l’élite bien sûr (« Il (…) mettra un terme aux privilèges de l’oligarchie et à l’impunité de certaines élites. ») et à la construction (« Il renégociera un nouveau traité. »).

Cette campagne lui a permis de convaincre presque 1,7 million d’électeurs, soit 4,7%. C’est insuffisant pour être remboursé par l’État mais c’est déjà important pour avoir une certaine audience dans les médias. Ce qui fait que sa parole est évidemment bien plus forte que deux autres recrues du Front national, également anciennes candidates à l’élection présidentielle, à savoir Marie-France Garaud (1,3% en 1981) et Christine Boutin (1,2%).

Durant toute sa campagne, Nicolas Dupont-Aignan avait insisté sur l’humanisme qui le guidait et surtout, sur le gaullisme dont il se référait.

C’est sur ces deux bases (humanisme et gaullisme) que son ralliement à l’extrême droite et à un parti qui a historiquement contesté systématiquement l’action du Général De Gaulle a déclenché une vague d’indignations justifiées. Beaucoup de ses électeurs se sont sentis trahis par celui qui, jusqu’à maintenant, n’avait jamais été ambigu avec l’extrême droite. Ses électeurs de Yerres risquent d’ailleurs de lui faire payer cher ce retournement dans l’antigaullisme historique. Parmi les réactions, il y a eu aussi des outrances scandaleuses, comme ce soi-disant humoriste cherchant le buzz pour sa petite personne, Stéphane Guillon, qui n'a pas hésité à salir la mémoire de la mère de Nicolas Dupont-Aignan qui venait de mourir la veille du ralliement après une très douloureuse maladie : une manière détournée finalement d'aider un peu Marine Le Pen.

Sans doute que la réaction la plus vive et la plus forte est celle de Daniel Cordier. Je l’avais présenté il y a déjà quelque temps. Il va bientôt avoir 97 ans, cet été. Il est l’un des rares compagnons de la Libération encore en vie (Alain Gayet, le grand-père de Julie Gayet, lui aussi compagnon de la Libération, est mort récemment, le 20 avril 2017, à 94 ans). Il s’était engagé à 19 ans auprès de De Gaulle, à Londres, sans beaucoup réfléchir sinon à l’idée qu’il s’était faite de la nation. D’ailleurs, à l’époque, il était maurassien, nationaliste, mais il avait été écœuré par le collaborationnisme de Charles Maurras qui préférait l’Allemagne nazie et antisémite à la France indépendante. Il a réagi à cette conférence de presse commune de Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen et à leurs allusions au gaullisme : « Dans leur bouche, ce ne sont que des mots. De simples mots creux qui ne disent rien. Ces gens-là parlent sans savoir ce qu’a été le gaullisme de 40. Quand je les entends revendiquer cet héritage, je le ressens comme une imposture. » ("Journal du dimanche", le 30 avril 2017).

Alain Juppé, lui aussi, est inquiet et l’a exprimé sur son blog le 29 avril 2017 : « La trahison de M. Dupont-Aignan, l’attitude ambiguë de J.-L. Mélenchon, l’effondrement du PS, les finasseries de certains de mes propres "amis" politiques ajoutent à la confusion générale sur laquelle prospère le FN. ». Et d’ajouter : « Certains invoquent les mânes du Général De Gaulle pour conforter leur europhobie. Quelle falsification historique ! C’est De Gaulle qui a voulu nous faire entrer dans la Communauté Européenne en 1958, en activant le Traité de Rome qui n’était encore qu’un papier ; c’est De Gaulle qui a imposé la politique agricole commune ; c’est De Gaulle qui a fait de l’entente franco-allemande la pierre angulaire de la construction européenne et du redressement français. Je suis gaulliste et européen et j’en suis fier ! ».

L’imposture, c’est d’opérer cet inversement des valeurs qui fait que les nationalistes seraient des gaullistes alors qu’ils étaient ses derniers opposants. Le premier qui a fait justement un front républicain contre l’ennemi national-socialiste, ce fut De Gaulle qui rassembla toutes les tendances politiques jusqu’aux communistes. À l’époque du CNR, il n’était pas question d’abstention ni de vote blanc, il était question de combattre les nazis au péril de sa propre vie. En opérant ce ralliement honteux, Nicolas Dupont-Aignan est devenu le grand prêtre de cette imposture. La famille Le Pen se frotte les mains, le père, la fille, et surtout, la nièce


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (02 mai 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Nicolas Dupont-Aignan en 2017.
Nicolas Dupont-Aignan en 2012.
Ensemble pour sauver la République.
Le patriotisme.
Marine Le Pen.
Stéphane Guillon.

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26 réactions à cet article    



    • zygzornifle zygzornifle 3 mai 2017 11:20

      @Hecetuye howahkan


       on avait a peu près dit pareil pour Sarkozy 

    • zygzornifle zygzornifle 3 mai 2017 11:22

      @zygzornifle


       par contre sur Hollande rien , toutes les neurones sauf celles de Popaul sont éteintes débranchées ou court-circuitées ....

    • Hecetuye howahkan 3 mai 2017 11:28

      @zygzornifle

      salut...

      ce qui était aussi le cas pour Sarkozy, même chose avec Hollande..les pervers narcissiques sont extrêmement facile, de mon point de vue et expérience, faciles à repérer...sauf .je dois avouer que Hollande je l’avais comme beaucoup loupé car jusqu’à ce qu’il soit élu il n’avait jamais ni rien dit ni rien fait de particulier publiquement.....


    • raymond 3 mai 2017 11:06

      Je lui trouve un grand courage, ce matin sur Finter, il a été impeccable.


      • zygzornifle zygzornifle 3 mai 2017 11:20

        Macron plonge dans la soupe au pognon mijoté par le veau d’or c’est certainement préférable et plus dans l’air du temps ou il vaut mieux être riche que pauvre car on ne ratisse pas les riche alors qu’on est jaloux des quelques euros restants dans la poche des pauvres ....


        • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 mai 2017 11:28

          Bonjour,

          c’est certain que c’était hautement inattendu ; on aurait plutôt pensé que NDA rallierait Emmanuel Macron. (rires)

          En effet, Macron veut « mettre la France en Marche », et NDA veut « la France debout ».

          Et, logiquement, pour se mettre en marche, il faut déjà être debout (sauf si on est tétraplégique). La continuité entre les deux est donc plus qu’évidente : elle saute aux yeux.

          Sauf de tous les journalistes qui n’ont cessé, depuis 5 ans, de demander à NDA quelles étaient ses différences réelles avec Marine Le Pen. Ils ont dû rêver eux aussi...


          • Thorgal 3 mai 2017 11:49

            @Olivier Perriet


            D’un autre côté, quand on voit comment toutes les putes politiques se mettent à ramper à plat ventre devant macron, il est difficile dans ces conditions de se mettre en marche. 

            D’ailleurs, en y réfléchissant un peu, le « en marche ! » de macron ne m’évoque pas du tout une « dynamique joyeuse de progrès » mais bien un ordre quasi-militaire à un groupe de pauvres gens qu’on exploite en les faisant bûcher sous le fouet. 

            Comme je l’ai indiqué sous un autre article, c’est « EN MARCHE OU CRÊVE ! » .

          • Louve de France Louve de France 3 mai 2017 12:02

            @Olivier Perriet


            Avec Macron c’est « Marche ou crève ! ». 



          • périscope 3 mai 2017 11:46

            Le problème c’est que Dupont-Aignan a eu, ENFIN, le courage de se jeter à l’eau, mais seul !

            Il aurait fallu qu’il soit rejoint par d’autres meneurs,partisans se la France et adversaires du mondialisme sans limites, pour faire le poids avec Marine.

            Mais comment, donc, un électeur Français qui se respecte, peut il voter pour le poulain de Soros, de la Cia, de Bergé et autres spéculateurs ?


            • Croa Croa 9 mai 2017 17:45

              À périscope,
              Les français sont des veaux, De Gaulle nous avais prévenu ! (Il est facile de mener des veaux à l’abattoir.)



              • Croa Croa 9 mai 2017 17:48

                @Bartneski,
                D’ailleurs la plupart des Insoumis se sont soumis, comme les autres !


              • xana 3 mai 2017 13:26

                Le fait que Rakoto fasse campagne pour salir Dupont-Aignant me rend ce dernier sympathique, même si je ne le connais pas.
                Ceux que les canailles abhorrent ne peuvent pas être totalement mauvais.
                Jean Xana


                • Debrief 3 mai 2017 15:33

                  Quel analyste subtil ce monsieur Rakotoarison auteur de cet article !

                  Qu’un souverainiste s’allie avec un autre souverainiste, voilà bien une chose contre nature. A dénoncer avec véhémence et mépris comme il se doit dans l’atmosphère de propagande puante pour le fascisme mondialiste. Voilà qui est fait, une voix de plus dans la soupe macroniste qui décidément n’est pas faite que de grosses légumes. Comme quoi après le sens de l’intérêt bien compris, il y a aussi celui du panurgisme bien assimilé.


                  • Cazeaux Cazeaux 3 mai 2017 17:46

                    bj,

                    Vous avez publié naguère un article bien documenté sur le lt Col de La Rocque, rappelant combien De Gaulle s’était fort inspiré des idées développées par la mouvance Croix de Feu /PSF, ayant eu nombre de PSF à ses côtés à Londres, dont Vallin, qui s’est battu courageusement à la libération. Cela pourrait vous rendre plus nuancé à l’égard de Dupont Aignan, en un temps où la France n’est ni en guerre ni occupée par une armée ennemie.
                    Je vous cite :
                    C’est sur ces deux bases (humanisme et gaullisme) que son ralliement à l’extrême droite et à un parti qui a historiquement contesté systématiquement l’action du Général De Gaulle a déclenché une vague d’indignations justifiées. 
                    1. Humanisme : en quoi le FN s’écarterait-il d’une conception humaniste, mot si galvaudé depuis fort longtemps ? Le FN prône-t-il le machinisme ? ou encore le primat de l’argent sur l’homme ?
                    2. Gaullisme : je vous renvoie à mon article de ce jour : Macron, Le Pen, Dupont-Aignan : tous Gaullistes ?

                    Combien de temps va-t-il falloir que s’opposent ceux qui approuvent le revirement de De Gaulle sur la question algérienne et ceux qui ne l’ont pas « digéré » ? 
                    Croyez-vous qu’il fut agréable pour nombre d’électeurs FN de voter Le Pen, quand on sait que Philippot va fleurir la tombe du général qui a fait tirer sur ses compatriotes, à fait emprisonner arbitrairement des anciens combattants, décorés de guerre, qui n’acceptaient pas que leur terre natale soit abandonnée au mépris du principe de l’intégrité du territoire ? Ces électeurs ont estimé que les querelles du passé ne devaient pas prévaloir sur l’intérêt actuel et futur du pays. S’unir pour une cause du présent serait donc une trahison ?

                    Plus loin, vous dites une énormité : 
                    Charles Maurras qui préférait l’Allemagne nazie et antisémite à la France indépendante.
                    Cette affirmation est une contre vérité. Où avez-vous vu que Maurras a soutenu l’Allemagne nazie, l’Allemagne tout court, d’ailleurs ?
                    Son antisémitisme d’Etat, pour contestable qu’il soit, n’a rien à voir avec les théories racistes d’Hitler. Maurras, comme l’immense masse des Français, a estimé que Pétain était le chef légitime du pays et sa méfiance à l’égard des anglo-américains l’a gardé d’approuver De Gaulle. 
                    Il a fait le choix de la fidélité à une autorité qu’il estimait nécessaire pour garder le pays du pire. 
                    Nombre de monarchistes d’AF n’ont pas tenu le même raisonnement et furent parmi les premiers à prendre le maquis, quand De Gaulle se disait hostile à la Résistance intérieure. 
                    Maurras, à partir de l’invasion de la zone sud, est resté discret. Jamais, contrairement à l’ancien socialiste Déat ou à l’ancien communiste Doriot, il n’a encouragé la victoire du IIIe Reich. 

                    • agent ananas agent ananas 3 mai 2017 17:57

                      L’auteur
                      Dans votre article de calomnies sur NDA vous auriez pu aussi ajouter qu’il était aussi Young Leader...
                      Et la soupe propagandiste ? Elle est bonne ?


                      • JC_Lavau JC_Lavau 3 mai 2017 18:52

                        On le saura, que Sylvain R. roule pour Rothschild.


                        • pipiou 3 mai 2017 19:28

                          Et le plus important : il parait que NDA a une petite bite smiley  smiley  smiley


                          • Bombe Bombe 3 mai 2017 20:30

                            On montrerai la France actuelle au peuple de 1945, qu’il réclamerait que les nazis reviennent sur le champ. D’où un natif comme moi devrait hair Hitler qui ne me voulait que du bien, et aimer la république et la gauche qui veulent m’exterminer ? Hitler n’a pas fait rentrer 15 millions d’extra européens sur le sol de nos ancêtres en 50 ans pour ethnocider la population indigène. La république si.

                            Suffi de sortir en ville pour voir les colons partout, grouillant. Au moins Hitler était pro blanc lui.

                            Maurras s’est fait avoir une fois avec « l’union sacrée », il a préféré s’allier à la république, pourtant sa pire ennemie, qu’aux Boches. Résultat, l’immonde matrice coloniale qu’est la république Française a envoyée les militants de l’action Française en 1ère ligne de la 1ère guerre pour les épurer. Il n’en restait plus grand chose après et la persécussion commencait. Lors de la seconde guerre, Maurras ne s’est pas trompé, il a soutenu Pétain, la divine surprise qui a mis fin à l’hideuse république universelle. (Unique raison de sa diabolisation) Il n’a jamais collaboré avec les nazis, a été mis plusieurs fois en prison par ces derniers et a toujours été germanophobe. Tant qu’à vos résistants, c’est toujours les mêmes qui sont diffusés médiatiquement, les gros gauchiasses haineux. Pertusio et cie.. eux sont censurés. Car eux expliquent la vérité : qu’il n’à jamais été question de lutter contre le nazisme, mais contre l’envahisseur étranger. Enfin, DeGaulle est certes un traitre ayant rétabli la république universelle, matrice de notre occupation actuelle, mais il a aussi affirmé l’évidence : La France est un pays de race blanche. Il a rappelé qu’il y a des indigènes ici. Dupond Aignant ne l’a pas oublié lui et il est le seul politique d’envergure à avoir parlé du grand remplacement.

                            Les Nazis, Pétain, Maurras, DeGaulle etc.. finallement tous étaient des notres, DeGaulle s’allierait à Hitler si il voyait la tronche de l’Afrance actuelle.


                            • cétacose2 3 mai 2017 20:55

                              Sans vouloir se montrer trop manichéen on peut observer qu’il y a de nos jours, 2 catégories de français : les bons et ...les autres ..On se croirait en ....1942 !


                              • François Vesin François Vesin 3 mai 2017 21:28

                                Moi, j’ai un copain qui s’est mis au golf et,

                                il a lui-même un copain qui construit des
                                édifices avec des allumettes - sa tour Eiffel
                                reste dans les annales -, tout autant que la
                                collection de timbres des pays disparus
                                de son cousin - qui n’a pas vu les couleurs
                                des pachydermes du Dahomey n’a rien vu -

                                Sans déconner Rako, vous n’arrivez pas à
                                vous trouver des invitations à dîner pour
                                partager votre toute l’amplitude de votre érudition
                                que vous soyez obligé de vous rabattre sur AV ?

                                • alanhorus alanhorus 4 mai 2017 07:43

                                  NDA est sans doute un des seuls hommes politiques a être sincère, Henri Guaino mes semble aussi quelqu’un de cette envergure.
                                  C’est suffisamment rare pour que je l’écrive quelque part.
                                  Le ralliement de Fillon à Macron est un ralliement opportuniste, Fillon s’est fait niquer par le réseau Macron and co, il espère qu’en se ralliant au vainqueur il sera sauvé de son crime.
                                  Mais l’histoire n’est pas encore écrite et il reste une chance à NDA et Marine Le Pen pour exister au second tour, beaucoup vont changer parce-que NDA est sincère alors que Macron est faux et démagogique, ce que l’on voit par exemple dans discours anti France en Algérie et rassurant pour les pieds noirs en France.
                                  NDA n’est pas un va t en guerre, il a dit qu’il fallait enquêter concernant la Syrie avant de faire quoi que ce soit ce qui est loin d’être le cas de Macron qui ne fait que suivre la méthode de François Hollande lequel est gangréné par un BHL dont on a vus les dégâts en Libye, Sarkozy c’est rallié à Macron ça veut tout dire.
                                  Étant profondément anti guerre, je me sens anti Macron, donc NDA premier ministre de Marine Le Pen me parait une situation envisageable.


                                  • alanhorus alanhorus 4 mai 2017 07:46

                                    PS : Fillon attaque le canard enchainé en diffamation parait il, pourquoi n’y pense t’il que maintenant alors que sa campagne est finie.
                                    C’est presque une preuve de culpabilité.


                                  • alanhorus alanhorus 4 mai 2017 08:17

                                    Pourtant et malgré ce que j’ai écrit plus haut ce que NDA doit comprendre c’est que si l’on assiste à un duel Marine contre Macron c’est que le système l’a voulue.
                                    En fait En Marche c’est plutôt En Marche pied sur le dos de Marine pour arriver au pouvoir.
                                    Je fait parti de deux qui pense que cette élection est totalement bidonnée.
                                    Même les chiffres de la participation sont faux.
                                    Les électeurs floués car radiés sans préavis n’est qu’une partie de la manipulation.
                                    L’attentat des champs Élysées comme par hasard en plein meeting télévisé est une autre preuve de cette manipulation, attenta que l’on peut aisément classer dans les false flags construit sans doute avec les directive de la CIA qui par ailleurs est aussi l’organisme qui construit l’Europe sur notre dos.


                                    • legrind legrind 4 mai 2017 10:06

                                      NDA n’a plongé dans aucune soupe, encore moins extrémiste, il a fait un choix de raison et courageux. Tout ce qui est islamique et islamiste ( difficile de faire la différence ) soutient Macron mais ça ne dérange pas, et quand je vois le tombereau d’insultes, de haine , de la part du du camp du Bien qu’il se prend sur la tête là, sans parler de la désinformation, je trouve qu’il a bien du mérite.

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