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Accueil du site > Actualités > Environnement > La pompe à chaleur au cœur de la transition énergétique

La pompe à chaleur au cœur de la transition énergétique

La pompe à chaleur s’impose comme le moyen le plus écologique et le plus économique pour se chauffer en France. Si la politique actuelle veut les favoriser dans la construction et la rénovation, certaines incohérences pourraient bien finir par les pénaliser.

En 2017, la pompe à chaleur (PAC) s’avère être, une nouvelle fois, le mode de chauffage préféré des Français (37% des ménages), devant le gaz naturel (18%) et le poêle à bois (16%) (Baromètre « Énergie » 2017). Une augmentation par rapport à l’année précédente, où plus de 2 millions de logements étaient déjà équipés de cette technologie pour des usages allant du chauffage à la climatisation en passant pour la production d’eau chaude. 

On trouve en effet plusieurs types de pompes : tout d’abord, la PAC air/air, remplace le circuit de chauffage central, et peut également servir de système d’air conditionné. La PAC air/eau est principalement utilisée pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire. Elle peut être reliée à un système de chauffage central préexistant, mais nécessite parfois un support de chauffage électrique en cas de température très basse. On parle alors de système hybride. 

Enfin la PAC géothermie est la plus prometteuse. Elle utilise l’énergie gratuite de la Terre pour assurer un chauffage et une production d’eau chaude. Il existe un système de captage horizontal (sur un espace extérieur 1,5 la taille de l’espace chauffé) et de captage vertical (qui fonctionne sur quelques m2 en surface et avec un forage de 100m). Concrètement, tous ces systèmes « pompent » l'énergie à l'extérieur de l'habitation pour l'injecter à l'intérieur du bâtiment (par le biais d'un radiateur, d'un plancher chauffant ou d'un ventilo-convecteur en fonction du type d'installation). 

Les pompes à chaleur comme outil de réduction des émissions de gaz à effet de serre

Dans tous ces procédés, l’électricité consommée sert principalement à faire fonctionner le compresseur, et l’opération crée davantage d'énergie qu'elle n'en consomme. Cela permet des économies conséquentes. « C’est plus cher à l’achat, mais on s’y retrouve en consommation », explique Jean Grizel, le président de Domexpo. De fait, une PAC produit entre 2 et 4 fois plus de chaleur que l’énergie électrique absorbée.

Ce rapport est nommé le Coefficient de performance (COP). Pour une PAC, il est sensiblement meilleur qu’avec un système de chauffage électrique direct. Ainsi, un COP de 2 implique 50% d’économies d’énergie par rapport à une production normale. Cela se ressent aussi en matière de pollution : avec un COP de 3, on parvient à réduire par 5 fois les émissions de gaz à effet de serre par rapport à une chaudière de gaz naturel. 

A titre comparatif, on estime qu’une chaudière à bois ou plaquettes émet 33 g CO2/kWh et un poêle à bûches 42 g CO2/kWh. De même les émissions moyennes du gaz naturel sont de 234 g CO2/kWh et le fioul produit 300 g CO2/kWh. Le chauffage électrique est lui aussi émetteur, avec, selon la saison (les températures hivernales un requièrent de 2 300 MW de puissance globale supplémentaire sur le réseau) une production de l’ordre de 200 à 600 g CO2/kWh. 

Cependant, le bon coefficient de performance des pompes à chaleur contribuent à limiter la consommation en électricité, et donc de corriger les failles des systèmes électriques en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Les PAC permettent ainsi à l’électricité d’afficher un net avantage concurrentiel, tant pour les factures que pour l’environnement. 

Vers une normalisation des pompes à chaleur

La PAC reste encore liée à un coût d’installation élevé. Aussi, l’Etat, soucieux de promouvoir les bonnes pratiques et la rénovation écologique, a mis en place des aides pour contrebalancer le prix des travaux d’amélioration de la performance énergétique d’un logement : le Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique (CITE).

Il est accessible à tout locataire, propriétaire ou occupant à titre gratuit fiscalement domicilié en France sur une résidence principale achevée depuis plus de deux ans. Il permet de réduire de 30% son coût initial – avec un plafond à 8 000 € ou 16 000 € pour un couple soumis à imposition commune. Il est calculé sur cinq ans consécutifs.

Pour le neuf, l’Etat a aussi décidé de fixer un plafond, de sorte que tout le nouveau bâtiment sera écologiquement compétitif. Ainsi, la RT 2012 impose que la consommation d’un immeuble ne dépasse pas 50 kWh d'énergie finale par m² et par an, avec une modulation qui prend en compte les variations climatiques entre les régions du nord et du sud du pays. 

Ce plafond vise à fortement inciter les entreprises de construction à recourir à des PAC afin de tomber dans les clous. Et ce d’autant que, depuis, la Loi sur la Transition énergétique, qui introduit la future RE2018, prévoit d'évaluer les émissions de gaz à effet de serre tout au long du « cycle de vie du bâtiment » (une durée fixée à 50 ans par le Parlement).

Une erreur de paramétrage risque de compromettre les efforts de la transition énergétique 

Depuis la règlementation thermique de 2005, pour calculer la consommation d’un immeuble, il convient de distinguer les énergies primaires et secondaires. Ainsi, les premières sont celles que l’on trouve dans la nature avant toute transformation comme le fioul et le gaz naturel. Elles peuvent notamment être utilisées pour produire des énergies secondaires comme l’électricité. L’impact écologique de cette production est alors pris en compte lors du calcul de l’empreinte des énergies secondaires. 

Ainsi, l’électricité, une énergie secondaire, est affectée d’un coefficient multiplicateur de 2,58 dans le calcul des consommations d’un bâtiment. Autrement dit, on estime qu’il faut 2.58 kWh d’énergie primaire pour récupérer 1 kWh d’électricité. Un calcul aujourd’hui dénoncé par nombre d’experts, qui le trouvent non seulement peu représentatif de la réalité, mais pénalisant pour l’électricité.

Cela a pour effet de pousser les constructeurs à se tourner vers les gaz à effet de serre pour chauffer les logements des Français – paradoxalement plus polluants. A terme, cette surestimation du coefficient électrique risque de ralentir le développement des PAC, et ce malgré leur COP très avantageux – généralement supérieur à 3 – comme ils dépendent de l’électricité. 

Une erreur de paramétrage d’autant plus regrettable, que les autres mesures prises en France tendent à un renforcement de l’implantation des PAC – une implantation qui constituerait un bienfait pour l’environnement. 


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28 réactions à cet article    


  • alain_àààé 30 mai 2017 13:50

    excellent article mais qui aurait du étre écri plutot car j ai changé de région il y a 5 ans et j avais un chaufage au gaz avec cuve.la premiere annéee pour une surface de 160m2 j ai chauffé ma maison 5 mois seulement.je me suis renseigné autour de moi dans des villages alentour et j avais le choix d aprés les habitants du solaire mais non éfficace car nous n avons pas despécialistes de pose des panneaux.2e choix la pompe a chaleur. et je chauffe depuis 4 ans ma maison et j en suis comptant j ai visité des installations et des gens sont aussi venu chez moi pour voir l installation de cette pompe a chaleur.j ai changé toutes mes fenetres en triple vitrage sans isolation aux murs mais seulement une isolation du grenier.je ne sais plus car je suis un vieux Mr mais j ai eu une réduction sur l isolation des fenetres et portes d impots.


    • Doume65 30 mai 2017 15:22

      @alain_àààé
      Non, cet article n’est en rien excellent. Il est bâclé et regorge d’approximations tendant à le rendre confus.

      « La pompe à chaleur s’impose comme le moyen le plus écologique et le plus économique pour se chauffer en France. »
      Disons que c’est un des plus économiques, en dehors des régions où il fait le plus froid dans lesquelles seules les pompes eau / eau restent compétitives.

      « l’opération crée davantage d’énergie qu’elle n’en consomme »
      Absurdité ! La pompe à chaleur transfère la chaleur d’un environnement vers un autre. Elle ne créée aucune énergie. C’est le principe du réfrigérateur. A-t-on jamais vu un réfrigérateur créer de l’énergie ?

      « Ce rapport est nommé le Coefficient de performance (COP). Pour une PAC, il est sensiblement meilleur qu’avec un système de chauffage électrique direct. »
      Parler de COP pour un chauffage électrique direct n’a tout simplement pas de sens.

      « Ainsi, un COP de 2 implique 50% d’économies d’énergie par rapport à une production normale. »
      Une production normale ? qu’est-ce que c’est que cette chose. L’auteur appelle « production normale » un chauffage par convecteurs électriques. Ce n’est pas plus normal qu’une chaudière au mazout ou au gaz. Vu le prix de l’électricité et celui du gaz, se chauffer avec un pompe qui aurait un COP de 2 coûterait bien plus cher que se chauffer au gaz.

      « avec un COP de 3, on parvient à réduire par 5 fois les émissions de gaz à effet de serre par rapport à une chaudière de gaz naturel. »
      Vite dit ! Tout dépend de comment a été créé l’électricité consommée.

      Sinon, oui, la pompe à chaleur, c’est bien mieux que le chauffage électrique par convecteurs. Mais attention au piège du COP. Celui-ci baisse très sensiblement (sauf dans la pompe eau / eau) lorsqu’il fait très froid, là justement où le chauffage est le plus sollicité. C’est pourquoi quelqu’un qui habite Besançon ou Aurillac devra bien réfléchir avent d’acheter une pompe à chaleur.


    • Alren Alren 30 mai 2017 19:36

      @Doume65

      La pompe à chaleur ne fonctionne qu’avec de l’électricité.

      En « pompant » des calories sur une source pas trop froide, elle produit davantage de chaleur qu’un radiateur à effet joule.

      Les pompes à chaleur du commerce sont parfois réversibles en climatiseurs, c’est-à-dire qu’elles puisent des calories dans la pièce, où elle agit essentiellement et non la maison entière, pour les rejeter au dehors.

      Elle utilise, comme le réfrigérateur, le cycle évaporation-condensation d’un gaz en modifiant la pression qu’il subit.
      Et c’est là son point faible, car ce gaz ne doit absolument pas fuir dans l’environnement. Ce qui suppose sur de longues années une étanchéité du système pas évidente (il suffit de penser au compresseur d’air conditionné des voitures à réviser chaque année).

      La solution serait un moteur sterling entraîné par un moteur électrique qui n’utilise que l’air et peut atteindre des températures des sorties de -50° à 400° (pendant un court moment).

      Mais cette solution devrait faire l’objet d’importants investissements de recherche et développement.
      Ce à quoi rechigne nos capitalistes. C’est pourquoi nous verrons peut-être un jour débarquer des compresseurs Sterling fabriqués en Chine.
      Car les Chinois sont en quête de produits innovants de grande diffusion et de bons niveau technologique et qu’ils sont prêts avec leurs capitaux accumulés, à investir pour cela avec l’apport de leurs millions d’ingénieurs.


    • Croa Croa 31 mai 2017 10:16

      À Alren
      « La solution serait un moteur sterling entraîné par un moteur électrique »
      .
      Ah ? C’est pour le faire démarrer ?


    • popov 1er juin 2017 09:10

      @Croa

      Non, pas pour le faire démarrer.

      Le moteur Stirling est réversible : soumis à une différence de température, il tourne (transforme de l’énergie thermique en énergie mécanique) ; si on le fait tourner avec un moteur électrique, il crée une différence de température et peut donc être utilisé aussi bien pour le chauffage que pour la réfrigération.

      Un peu comme un ventilateur : placé dans le vent, il tourne ; si on le fait tourner, il fait du vent.


    • Alren Alren 1er juin 2017 16:14

      @Croa

      J’ai parlé de « moteur sterling » parce que « compresseur sterling », le vrai terme, n’est pas référencé dans la littérature technique.

      Pour info, le moteur sterling n’a, à la différence des moteurs à explosion, besoin que d’une faible impulsion pour démarrer en présence d’une source chaude et d’une source froide.

      Qu’il ne soit pas utilisé comme pompe à chaleur me fait suspecter, alors que son intérêt est évident, des stratégies de maximisation de bénéfice avec les compresseurs à gaz volatil.

      Tout comme est suspect le fait que les batteries des voitures électriques ne soient pas standardisées et amovibles comme les bouteilles de butane. Ce qui résoudrait le problème du temps de recharge et de stations-service électriques à gros débit.


    • paul51 2 juin 2017 11:08

      @Alren

      Il y eu pas mal de recherches sur l’utilisation du cycle Stirling pour la réfrigération. En principe le réfrigérateur Stirling peut atteindre le même rendement (COP) théorique maximum que les autres réfrigérateurs (rendement du cycle de Carnot) mais en pratique il a beaucoup plus de pertes car le transfert d’énergie repose uniquement sur l’enthalpie du gaz (alors que dans les frigos classiques c’est la chaleur latente d’évaporation qui « transporte » l’énergie) ce qui implique qu’il faut brasser d’énormes quantités de gaz. Apparemment la technologie thermoacoustique semble plus prometteuse (pas de pièces en mouvement), je ne sais pas si les Chinois travaillent dessus.


    • popov 2 juin 2017 14:55

      @paul51


      L’astuce principale du moteur Stirling, c’est le régénérateur. Mais c’est vrai qu’il faut d’énormes cylindres/pistons. Les systèmes à pistons liquides comme la pompe fluidyne ont un bon rendement, mais un très faible rapport énergie/volume à cause du taux de compression ridiculement faible.

      C’est vrai que les moteurs thermoacoustiques n’ont pas de pièces mobiles (à part le générateur électrique linéaire) et que leur construction est à la portée d’un bon bricoleur s’il disposait d’un schéma détaillé. Le problème, c’est que sans schéma, et pour optimiser les paramètres, il faut être capable de résoudre les équations de Navier-Stokes.

      Puisqu’on parle de systèmes sans pièces mobile, on peut aussi citer le réfrigérateur inventé et breveté par Einstein et son assistant Szilard. Ce système sans compresseur fonctionne à partir d’une source de chaleur qui peut être une simple flamme de pétrole (utile là où il n’y a pas d’électricité). Malheureusement, les gaz utilisés sont loin d’être neutres : amoniac et butane.

    • sweach 30 mai 2017 15:32

      Le compresseur à gaz réfrigéré ou clim ou pompe à chaleur est le meilleur system de chauffage au niveau du coût.


      Après il souffre de plusieurs problèmes.

      1) Un locataire ne peut pas facilement en installer un chez lui, car il faut une unité à l’intérieur et une autre à l’extérieur.

      2) Il faut des accords du syndic de copropriétés pour en installer un.

      3) Une législation sur l’entretien des clims est trop contraignante pour les propriétaires qui du coup n’installent pas ce type d’équipement pour leur locataire.

      4) Ces appareils doivent être rechargé en gaz après quelques années, ces gaz sont difficile d’accès et le coût d’un professionnel est scandaleusement hors de prix.

      Nous sommes très en retard sur ce type d’installation en France, l’installation du « grille pain » étant sérieusement avantagé pour promouvoir notre électricité nucléaire.


      Sinon petite parenthèse écologie, le CO2 n’est pas un polluant et il joue un rôle infime dans l’effet de serre avec un taux à 0.04%, il se fixe dans les océans et son augmentation dans l’atmosphère est une conséquence et non une cause du réchauffement qui est de +0.85°C par rapport à un chiffre arbitraire.

      • foufouille foufouille 30 mai 2017 15:54

        « mais nécessite parfois un support de chauffage électrique en cas de température très basse. On parle alors de système hybride. »
        donc inutile pour la moitié du pays.


        • Doume65 30 mai 2017 21:08

          @foufouille

          « donc inutile pour la moitié du pays. »

          Pas tout à fait. Comme je l’ai expliqué, le COP baisse avec les températures basses. Il faut qu’il fasse grosso-modo -20 ° pour que le COP soit à 1. C’est pourquoi je préconisais de bien réfléchir si on habite dans une région où ces températures sont atteintes. Si la pompe est reliée au chauffage central, garder une chaudière prête à être utilisée.


        • JC_Lavau JC_Lavau 30 mai 2017 17:42

          « gaz à effet de serre ». Encore un gogo crédule devant le matraquage publicitaire.


          • Sergio Sergio 30 mai 2017 23:21

            @JC_Lavau


            Gaz à effet de serre, effet de serre, effet de serre ....

                  Est-ce que j’ai une gueule à effet de serre, moi !

            Bonsoir quand même.


          • Doume65 31 mai 2017 12:09

            @JC_Lavau
            C’est exact. L’effet de serre est une invention des chinois afin de rendre l’économie américaine moins compétitive. Et c’est pas par n’importe qui que je le sais : c’est le Président des États-Unis himself qui nous l’a dévoilé.

            « The concept of global warming was created by and for the Chinese in order to make U.S. manufacturing non-competitive » - Donald Trump

            Et tu oses traiter les autres de crédules !


          • JC_Lavau JC_Lavau 31 mai 2017 16:05

            @Doume65 a trouvé une source scientifique : «  le Président des États-Unis himself ». smiley



          • Homme de Boutx Homme de Boutx 18 juin 2017 18:12

            @JC_Lavau
            lit ça... ça te fera réfléchir sur la réalité de l’effet de serre.. !

            http://www.astronoo.com/fr/articles/couverture-nuageuse-mondiale.html


          • clostra 30 mai 2017 20:20

            quid de la pollution sonore ? quid de la pollution visuelle ?


            • Orageux / Maxim Orageux 31 mai 2017 00:03

              Gaz à effet de serre, le truc passe partout invérifiable mais qui sonne bien pour rouler les gogos dans la farine ..

              Comme le réchauffement climatique, qui existait déjà quand le Groenland était un pays couvert de verdure, de bois, de prairies alors que l’industrie n’existait pas ..

              La pompe à chaleur, une mode au début des années 80....ça ne fonctionnait pas alors que des gens s’étaient endettés pour s’en équiper, je ne vais pas vous raconter ma vie , mais il se trouve que nous avons vite dissuadé les clients qui en voulaient de se lancer dans cette aventure...

              Rien ne vaut une bonne chaudière classique dans une maison correctement isolée avec des radiateurs neufs et des robinets thermostatiques .....une bonne chaudière dure 15 ans environ ..

              Pour l’installation, il faut juste calculer le volume à chauffer en tenant compte des déperditions thermiques , et monter une chaudière de marque reconnue, que ce soit au Fuel, au Gaz, au Bois, charbon, ou polycombustible ....


              • Doume65 31 mai 2017 12:39

                @Orageux
                « le réchauffement climatique, qui existait déjà quand le Groenland était un pays couvert de verdure, de bois, de prairies »
                Je te propose un article démystifiant cette affirmation.

                « Rien ne vaut une bonne chaudière classique dans une maison correctement isolée avec des radiateurs neufs et des robinets thermostatiques »

                La première des choses est en effet de bien isoler, ce qui coûte une fortune pour de l’ancien. Une bonne régulation de la température est bien entendu salutaire. Cela n’empêche pas de réfléchir à la source de chaleur. Rappelons qu’une pompe à chaleur (dont j’ai indiqué les limites plus haut) produit aussi de l’eau chaude pour la douche et la vaisselle en consommant en moyenne, sur l’année, 4 à 5 fois moins qu’une résistance électrique. Et si ta maison est très bien isolée, chauffer l’eau coûtera aussi cher que chauffer a maison !

                On ne peut pas donner une solution toute faite et universelle. Il faut étudier cas par cas. Et ne pas oublier qu’il y a plusieurs types de pompes à chaleur, les plus onéreuses (eau- eau) étant les plus performantes.

                Moi, par exemple, j’avais le choix entre dépenser 40 000 € d’isolation pour diviser de 40% ma dépense énergétique ou 12 000 € pour une pompe performante (air-eau), raccordée au chauffage central existant. Je te laisse deviner ma décision. Je précise que lors des grands froids ( à partir de -7°c la nuit, assez rare chez moi), je rallume ma chaudière à mazout, le COP n’étant alors pas assez bon pour compenser la différence entre le prix de la calorie électrique et celle du fioul. Avec la remise sur l’impôt de l’État obtenue alors, j’ai calculé une durée de 8 à 10 ans pour être « remboursé » de l’investissement.


              • JC_Lavau JC_Lavau 1er juin 2017 17:56

              • popov 2 juin 2017 16:44

                @JC_Lavau

                Le réchauffement climatique est une réalité. Il a commencé il y a environ 10 000 ans, à la fin de la dernière époque glaciaire.

                Profitons-en bien tant que ça dure, parce que quand le réchauffement s’arrêtera, ce sera le début de la prochaine époque glaciaire.

                Si le CO2 produit par les activités humaines étaient vraiment la cause du réchauffement, il faudrait en produire encore plus. À long terme, cela éliminerait nos problèmes de chauffage.

              • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 31 mai 2017 13:05

                @ l’auteur
                Merci pour cet article !
                Le sujet reflète bien la diversité des Agoravoxiens. Je vais donner des chiffres personnels pour illustrer chacun de mes arguments car comme vous allez le constater je suis fan !

                1) J’habite dans le Nord de l’Allemagne une maison neuve de 145m² isolée KFW40 (i.e) qui consomme en théorie 40 KWh/m²/an (chauffage + eau chaude). Nous sommes une famille de 4.
                2) Le chauffage est au sol et le système de chauffage est une PAC air/eau (NIBE 750) dont le système diffère quelque peu des PACs avec évaporateur extérieur, et il est très silencieux.
                3) La température intérieure est toujours supérieure à 20°C malgré nos efforts de réglage. L’eau chaude du robinet est en ballon et maintenue à 50°C. Le chauffage électrique direct de ces eaux (robinet + chauffage) prévu par grand froid, ne s’est jamais mis en marche même par -15°C.

                Les prix maintenant car c’est ce qui est l’essentiel !
                1) Prix à l’achat : 11270 Euros avec remise constructeur maison. Amorti sur 20 ans.
                2) Contrat annuel d’entretien avec visite tous les 2 ans : 323 euros.
                3) 1m² de filtre à à découper et à changer tous les mois : 23 euros
                4) Consommation électrique effective : 2770 KWh/an à 0,30 euro/Kwh (dont 19% TVA) = 831 euros

                Total (absolument tout compris) par an : 11270/20 + 323 + 23 + 831 = 1740,5 euros/an

                Ses avantages sont la simplicité
                **Une PAC n’est ni plus ni moins qu’un compresseur avec condenseur/évaporateur. La techno est éprouvée. Bref un gros frigo. Et comme lui, il a une durée de vie de 20 ans minimum et n’a absolument pas besoin de recharge (au fréon ou autre stupidité dont nous bassine les concessionnaires auto : d’ailleurs la clim de ma Toyota Avensis de 12 ans d’âge fonctionne toujours aussi nickel sans une seule recharge). Vous rechargez votre réfrégirateur vous ?
                **Dans le cas de la marque Nibe, cette PAC assure en même temps la VMC puisque le concept est basé dessus.
                **L’entretien est ridicule (changer les filtres tous les mois) et la visite de routine tous les 2 ans est vraiment une sinécure (dixit les agents eux-mêmes). Avec les chauffages à combustion on sous-estime toujours le ramonage, l’amortissement du tubage et la prime d’assurance liée à ce mode de chauffage.
                **Pas l’ombre d’une panne sur le système en 3 ans.
                **Emprise au sol : 1m².
                **Je ne connais pas le bonus assurance du fait que les risques induits par un chauffage à combustion n’est pas nul, mais ce bonus existe en Allemagne.

                Inconvénients
                **
                Coût initial cher, quasi du double d’une chaudière gaz de même puissance.
                ** Utilisation d’une énergie secondaire (électrique) chère et discutable mais qui sert non à chauffer directement mais à faire tourner un compresseur.

                Voilà, je vous ai tout dit : à vous de me convaincre avec vos propres chiffres et analyses !


                • ecophilopat 31 mai 2017 17:39

                  @Michael Gulaputih

                  Juste un petit détail, vous parlez d’un filtre à changer tout les mois et dans la somme annuelle vous ne comptez qu’une fois 23€. Tout les ans ou tout les mois ?


                • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 31 mai 2017 17:52

                  @ecophilopat
                  Comme dit dans ma réponse : 1m2 de filtre à découper pour les 12 mois (car je n’achète pas les filtres vendus par le constructeur à un prix exorbitant). Or le prix de ce filtre est de 23 euros/m² justement.


                • raymond 2 31 mai 2017 23:34

                  En Provence intérieure j’ai une PAC air/air pour mon salon de 45 m2 pas super isolé j’ai consommé 700kkwh soir environ 100 euros pour l’hiver plus environ 1 stère de bois pour les soirées les plus froides là ou la clim est la moins efficace thermostat à 23°. Il y a eu quelques nuit avec des -12°.
                  Le complément bois ou fuel peut-être intéressant par grand froid lorsque le cop chute.


                  • popov 1er juin 2017 09:27

                    La pompe à chaleur possède deux avantages :

                    1) Meilleurs « rendement » qu’un chauffage à effet joule. Donc au total moins de pollution.
                    2) Les modèles commerciaux ne fonctionnent qu’à l’électricité. La pollution est donc concentrée sur la centrale qui produit cette électricité. Il est en principe plus facile d’agir sur une pollution concentrée que sur une pollution dispersée.

                    ...et des inconvénients :

                    1) Prix
                    2) Entretien et possibilité de pannes (quoique un bon vieux frigo pouvait fonctionner 30 ans sans problèmes)
                    3) Possibilité de fuite du gaz (qui s’attaque à la couche d’ozone)


                    • zygzornifle zygzornifle 1er juin 2017 14:43

                      les écolos-hulot vont bientôt couiner une taxe pompe a chaleur .....


                      • Homme de Boutx Homme de Boutx 28 juin 2017 22:24

                        « Ainsi, l’électricité, une énergie secondaire, est affectée d’un coefficient multiplicateur de 2,58 » 
                        lorsque le rendement d’un réacteur nucléaire et de la ligne THT qui vous l’amène en ville est inférieur à 25%, le coefficient devrait être de 4 !


                        de plus vous omettez le règlement européen N°517-2014 qui précise que toute intervention sur ces machines infernales que sont les PAC doit être faite selon des règles et procédures strictes par des personnes dûment qualifiées, formées accréditées à vous ponctionner que c’est devenu inabordable, l’installation par un particulier bricoleur étant un délit passible de prison et lourdes amendes !

                        Le mieux, c’est de revenir au feu de bois ou au poêle à fioul ! 1 kWh = 1 kWh ! écologiquement c’est pareil, et bien moins cher quant au CO2, la nature sait quoi en faire avec la photosynthèse, CO2 >> C + O2 - chaleur... elle refroidit la planète en vous redonnant du carburant et de l’oxygène pour respirer !


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Adrien


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