Il y aurait beaucoup de choses à dire.
Par exemple que la non participation a toujours été la règle dans les premiers déciles de revenus ; Le vote ouvrier, en gros, n’a commencé à exister qu’avec la montée du niveau général scolaire et l’arrivée du FN sur le marché. Avant, votaient principalement les fonctionnaires, agents publics et ouvriers des grandes nationalisées, répertoriés comme « ouvriers » dans les nomenclature statistiques publiques. C’est ainsi que les partis de gauche, parvenaient à faire croire, et parfois croyaient eux même qu’il avaient un électorat populaire...
Mais il n’y a pas 50% d’ouvriers en France.
Il n’y a pas non plus autant de « cadres » qu’on le prétend et cette catégorie est au moins aussi hétérogène que la catégorie ouvriers. Songez que depuis 30 ans, c’est dans la fonction publique que ce sont créés la majorité de postes de cadres. A la RATP, les bus parisiens, on a crée plein de postes de « cadre » peu de chauffeurs et d’ouvriers. Être responsable de « com du vivre ensemble » à la régie, ce n’est pas être patron du cac 40 ou dirigeant de très petite entreprise.
En matière d’impôts sur le revenu, il est vrai que la moitié des français ne payent pas. Chaque fois que la gauche est au pouvoir, elle exonère « ses pauvres » , les moins riches des 50% les plus riches. Bref, la classe moyenne supérieure. Son électorat. On l’a vu avec la cagnotte Jospin-Fabius, puis avec le « coup de pouce au pouvoir d’achat des pauvres » de Hollande.
Il est encore plus vrai que les plus riches payent presque tout en IR mais que les autres impôts tombent sur tous. Je n’ai plus les chiffres en tête mais c’est du genre 10% payent 60 ou 70%
Ensuite, avec vos chiffres, on a la répartition des votes au sein des suffrages exprimés et sans tenir compte du nombre total de la catégorie.
Ainsi, il y a 16% de cadres en France, 4,5 millions, mais quoi 6 millions d’ouvriers ? Beaucoup dépend donc des taux d’abstention.
D’après l’INSEE, la catégorie ouvriers ne serait pas la plus fragilisée
Part des actifs occupés en sous-emploi (en %)
6,1
6,5
6,4
Part des employés en sous-emploi (en %)
11,8
11,8
11,5
Part des ouvriers en sous-emploi (en %)
5,4
5,9
5,5
Part des femmes en sous-emploi (en %)
9,3
9,8
9,5
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1906671?sommaire=1906743
Les ouvriers seraient moins en sous emploi que la moyenne, moins que les femmes, et moins que les employés.
Je pense que la bonne distinction n’est peut être pas cadre ou ouvriers mais bénéficiaires net de la dépense publique ou payeur net.
Tu es un petit patron en province, tu paye un max partout et les services publics dont tu bénéficie, c’est « rural ». Tu est un migrant récemment devenu français en seine Saint Denis, tu est arrosé de fond public sans arrêt et si tu es dans les emplois les plus modeste, ton revenu est doublé par les transferts sociaux. Tu es un cadre sup du quartier latin et pour une taxe d’habitation très modeste, tu as ton bus payé par le contribuable, ton médecin de quartier, c’est la salpêtrière, ton lycée carte scolaire gratuit, c’est Henri 4 ou Louis Le Grand, et la vie culturelle payé par le contribuable, c’est le gaie Paris.
Les provinciaux ne se rendent pas compte ! Quand tu est parisien et que ton gosse, grâce au lycée qui vont bien, intègre une « petite école de province » ce que cela te coûte pour lui louer un studio. Si comme il y a vocation il avait intégré une parisienne ... !
D’une certaine manière, on pourrait dire que ceux qui palpent assez de l4état votent désormais macron quel que soit leur statut, Ceux qui trouvent qu’ils pourraient plus, fonctionnaire ou employés précarisé des bureaucratie privées ou para publics se mobilisent derrière les FI, tout comme les migrants, au plus bas de l’échelle, donc les plus arrosés d’argent public.
Les payeurs modeste et peut bénéficiaires de quoi que ce soit votent le Pen.
Les privilégiés votent pour que l’état continue à payer à leur place pour leurs santé, leur culture leurs enfants, mais pour qu’il n’aient pas à en payer le vrai prix, tout en bénéficiant d’exonération au maximum.
Tenez, les déductions d’impôt pour service à la personne, pour isoler sa maison ou acheter une voiture électrique, et le parking gratuit qui va avec, à votre avis cela profite à qui ?
Enfin, les très riches continuent à se barrer. Il n’est pas sur que l’exonération d’ISF sur les actions suffira.
Alors oui, il y a des fractures, mais je pense qu’elle tournent autour de l’argent public et de l’État plus qu’autour des revenu bruts avant impôts taxes et transferts.
Du reste, il y a eu dit on une réforme du droit du travail tous les trois mois depuis 30 ans, mais 5 concernant la fonction publique ( entre un quart et un tiers de l’emploi).
LE fonctionnaire banquier a peine arrivé, se précipite pour réformer....le droit du travail privé des employés les plus modestes..