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Les Langoliers

« Le vainqueur de dimanche n’aura pas le choix (…) : si c’est Emmanuel Macron, il devra transgresser. Sortir du face-à-face ancien, culturel, institutionnalisé et confortable de l’opposition droite-gauche pour constituer une majorité d’une nouveau type. Ce chemin sera étroit. Et risqué. On imagine mal le fameux système se laisser faire. » (Édouard Philippe, "Libération", le 3 mai 2017).



Les Langoliers sont venus et ont tout rasé. Les rares rescapés se terrent dans leur parti respectif. Large majorité absolue pour Emmanuel Macron. C’est le principal enseignement du jour. Avec une abstention historique : 57,36% !

Soixante-dix-sept ans après l’appel du 18 juin 1940, ce dimanche 18 juin 2017 a lieu en France le second tour des élections législatives. Météo caniculaire qui n’aurait pas incité les électeurs à venir voter, mais franchement, la météo a bon dos (il aurait plu qu’on aurait dit la même chose avec la pluie). La très forte abstention du premier tour (record historique de toutes les républiques aux élections législatives) a été battue au second tour.

Il ne faut pas se tromper. C’est faux de dire que cette abstention traduirait une supposée désaffection des Français pour la politique ou même une défiance. Les Français sont au contraire cohérents et sont même complètement moulés dans les institutions de la Ve République dont la clef de voûte démocratique est l’élection présidentielle. Or, le taux de participation au premier tour de l’élection présidentielle du 23 avril 2017 (77,77%) était assez élevé, bien plus haut que beaucoup de "démocraties avancées".

Aux élections législatives, la plupart des Français ont considéré que la messe avait déjà été dite et que ce serait normal que le Président Emmanuel Macron puisse gouverner avec une majorité à l’Assemblée Nationale. Ceux qui se sont abstenus peuvent être en faveur d’Emmanuel Macron (pas besoin de moi puisqu’on annonce une large majorité absolue) ou, au contraire, contre lui (inutile de tenter de s’opposer face à une si forte vague). Ils n’étaient pas indifférents mais se sentaient impuissants à bouleverser le cours des événements. Il y avait peu d’enjeu au second tour sur l’émergence ou pas d’une forte majorité en faveur d’Emmanuel Macron.

Résultat, si l’on reprend les événements depuis quatorze mois, on ne peut qu’applaudir l’artiste. À chaque étape, Emmanuel Macron se voyait répondre : impossible. Avec lui, impossible est redevenu étranger au français. Créer un parti ? Pourquoi pas, s’il le veut. Démissionner du gouvernement ? Et la solidarité alors ? On ne quitte pas un navire qui coule. Être candidat à l’élection présidentielle ? Vous n’y pensez pas, il n’a même pas de parti ! Devenir un "grand candidat" ? Il faut vraiment que le PS se mette des bâtons dans les roues. Être présent au second tour ? Avec le crime contre l’humanité, vous délirez ! Être premier au premier tour ? Les affaires financières auraient donc eu un effet sur l’électorat. Être élu Président de la République à 39 ans sans jamais avoir été élu auparavant ? Pourquoi pas ? Rafler la majorité absolue à l’Assemblée Nationale ? Pourquoi pas !

En somme, les Français sont logiques avec eux-mêmes : qu’ils aient aimé ou pas Emmanuel Macron avant l’élection présidentielle, ils sont sous son charme, ils sont même devenus fiers lorsqu’il parle avec Donald Trump, Theresa May ou Vladimir Poutine. Alors, ils se disent… laissons-lui les clefs de la République et nous ferons l’état des lieux dans cinq ans. Pas de défiance, juste subjugation. Mais attention au bilan !


Historique des majorités depuis 1958

Ceux qui pensent qu’il y a eu "inflexion" du vote du second tour par rapport au premier tour des élections législatives sont peu convaincants : une majorité de 350 sièges sur 577, c’est énorme quand il suffit de 289 sièges. La seule raison de cette pure vue de l’esprit (l’analyse d’un prétendu reflux), c’est que les projections du premier tour imaginaient entre 400 et 450 sièges, mais ce n’étaient que des projections. Il y a bien eu confirmation de l’effet Macron aux législatives.

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Prenons les majorités en sièges depuis 1958 (entre parenthèses, le seuil de la majorité absolue de l’époque).

Sur 579 sièges (290) : 323 députés UNR-IPAS (gaullistes et indépendants) en novembre 1958.
Sur 482 sièges (242) : 268 députés UNR-RI (gaullistes et indépendants) en novembre 1962.
Sur 487 sièges (244) : 242 députés UDR-RI (complétés par quelques députés NI) en mars 1967 ; 354 députés UDR-RI en juin 1968 (ainsi qu’une grande partie des 33 députés centristes du PDM à partir de juin 1969).
Sur 490 sièges (246) : 268 députés UDR-RI-UC (gaullistes, indépendants et centristes) en mars 1973 (complété par 34 réformateurs à partir de juillet 1974).
Sur 491 sièges (246) : 277 députés UDR-RPR en mars 1978 ; 285 députés PS en juin 1981.
Sur 577 sièges (289) : 286 députés UDF-RPR (complétés par quelques députés NI) en mars 1986 ; 275 députés PS (complétés par d’autres députés soit PCF soit UDC) en juin 1988 ; 473 députés UDF-RPR en mars 1993 ; 319 députés PS-PCF-PRG-Verts en juin 1997 ; 365 députés UMP en juin 2002 ; 342 députés UMP-NC en juin 2007 ; 328 députés PS-PRG-EELV en juin 2012 et enfin 350 députés LREM-MoDem en juin 2017.

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Comme on le voit, il n’y a qu’en 1993 et en 2002 qu’une majorité gouvernementale fut plus forte que celle obtenue en 2017. C’est donc une majorité "historiquement" élevée, légèrement supérieure à celle dont jouissait Nicolas Sarkozy pendant son quinquennat (ce dernier serait complètement fasciné par la performance d’Emmanuel Macron en 2017).


Quelques statistiques

À l’issue du premier tour, il restait encore 573 circonscriptions nécessitant un second tour. Il n’y a eu qu’une seule triangulaire et les autres ont été des duels (sauf une circonscription après désistement d’un des deux candidats, ce qui a abouti au maintien d’une unique candidate au second tour élue à 100% dans l’Aveyron).

Au second tour, France insoumise (FI) a été présente dans 67 circonscriptions, le PCF (communistes) dans 12, le Front national (FN) dans 119, la gauche gouvernementale (PS-PRG-DVG) dans 88, La République En Marche (LREM) dans 453, le MoDem dans 62 et l’alliance Les Républicains (LR)-UDI dans 317.

La grande majorité des duels ont opposé LREM-MoDem à LR-UDI (dans 274 circonscriptions) et une très petite minorité FN à PCF-FI (dans 3 circonscriptions).

Dans les résultats officiels définitifs du Ministère de l’Intérieur, au cours de ces élections législatives, LREM a obtenu 308 sièges et le MoDem 42 sièges. LR a obtenu 113 sièges, l’UDI 18 sièges et DVD 6 sièges. Le PS a obtenu 29 sièges, le PRG 3 sièges et DVG 12 sièges. Le PCF a obtenu 10 sièges et FI 17 sièges. Enfin, le FN a obtenu 8 sièges, ce qui quadruple le résultat du 17 juin 2012. À ceux cités, il faut rajouter 12 DVG, 1 EELV, 5 régionalistes (dont corses), ainsi que Nicolas Dupont-Aignan (DLF) et Jacques Bompard (extrême droite).

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Quelques élus : Christophe Castaner, Philippe Vigier, Bruno Le Maire, Olivier Dussopt, Philippe Gosselin, Richard Ferrand, Louis Aliot, Marine Le Pen, Bertrand Pancher, Jean Lassalle, Stéphane Le Foll, François Ruffin, Thierry Robert, Annick Girardin, Éric Woerth, Alexis Corbière, Yolaine de Courson, Marc Le Fur, Olivier Marleix, Geneviève Darrieussecq, Marc Fesneau, Jean-Pierre Door, Éric Ciotti, Guillaume Garot, Charles de Courson, François Cornut-Gentille, André Chassaigne, Bernard Perrut, Sébastien Chenu, Guillaume Larrivé, Valérie Lacroute, Franck Riester, Yves Jégo, Jacques Bompard, Emmanuelle Ménard, Thierry Benoît, Gérard Collard, Sylvia Pinel, Laurence Dumont, Damien Abad, Patrice Mignola, Aude Luquet, Jean-Luc Warsmann, Boris Vallaud, Guillaume Peltier, Laurence Vichnievsky, Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain, Jean-Michel Fauvergue, Olivier Dassault, Cédric Villani, Laurence Méhaignerie, Thierry Solère, Jérôme Lambert, Christian Jacob, Barbara Pompili, Brigitte Bourguignon, Delphine Batho, Daniel Fasquelle, Serge Letchimy, Laure de La Raudière, Frédéric Barbier, Claude Goasguen, Éricka Bareigts, Sophie Auconie, Francis Vercamer, Olivier Faure, Yannick Favenec, Manuel Valls, Dominique Potier, Gérard Cherpion, Michel Zumkeller, Éric Straumann, Marie Lebec, Bruno Bonnell, Gilles Le Gendre, Typhaine Dugois, Julien Aubert, François de Rugy, Marielle de Sarnez, Pierre-Yves Bournazel, Gilles Carrez, Marie-George Buffet, Constance Le Grip, Nicolas Forissier, Philippe Folliot, Franck Marlin, Xavier Breton, Charles de La Verpillère, Éric Coquerel, Carole Grandjean, Laurent Garcia, Bernard Brochand, Aurore Bergé, Jean-Christophe Lagarde, Brigitte Kuster, François Pupponi, Mounir Mahjoubi, Luc Carvounas, Robin Reda, Valérie Rabault, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Louis Bourlanges, Bruno Bild, Olivier Falorni, George-Pau Langevin, Danièle Obono, Meyer Habib, etc.

Quelques battus : Yves Galut, Florian Philippot, Nicolas Dumont, Yves Censi, Jean Dionis de Séjour, Franck Louvrier, Jean-Jacques Urvoas, Marie-Jo Zimmermann, Jean Viard, Christian Paul, Dominque Dord, Pascal Landréat, Marisol Touraine, Louis Giscard d’Estaing, Éric Halphen, Marie Sara, Lionel Tardy, Georges Fenech, Laure Darcos, Nicolas Ameline, Sophie Montel, Marlène Martin, Danielle Simonnet, Wladimir d’Ormesson, Gérard Dezempte, Damien Philippot, Valérie Fourneyron, Hervé Novelli, Jérôme Rivière, Gérard Philippe, Najat Vallaud-Belkacem, Nathalie Kosciusko-Morizet, Philippe Doucet, Chantal Brunel, Philippe Goujon, Myriam El Khomri, Claude Greff, François Rochebloine, Serge Grouard, Alain Hunault, Jérôme Chartier, Stéphane Ravier, Jean-Frédéric Poisson, Patrick Bloche, Gilles Boyer, Francis Szpiner, Françoix-Xavier Bellamy, David Douillet, Catherine Vautrin, Valérie Laupies, Jean-François Lamour, Frédéric Lefebvre, Serge Coronado, Axelle Lemaire, Thierry Mariani, etc.


LREM

Le pari a donc été gagné par Emmanuel Macron et son mouvement politique créé de toutes pièces le 6 avril 2016. Il a la majorité absolue seul, c’est-à-dire même sans l’apport des sièges du MoDem. C’est historique dans la mesure où aucun parti venu de nulle part n’a jamais réussi à conquérir ainsi, en un an, l’Élysée, Matignon, les principaux ministères et le Palais-Bourbon.

Contrairement à ce que certains voudraient faire croire (notamment chez FI), cela démontre une très bonne santé de la Ve République : le pouvoir n’est pas réservé aux partis préétablis, même un nouveau parti peut gagner les élections. Tout est possible pour tout le monde, donc. Il n’y a pas de déterminisme électoral.

L’abstention touche aussi les électeurs d’Emmanuel Macron du premier tour de l’élection présidentielle, même au second tour des élections législatives, puisqu’il manque près d’un million d’électeurs (de 8,7 à 7,8 millions). En revanche, elle touche LREM nettement moins que les autres partis (pertes énormes de plusieurs millions d’électeurs chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen).


MoDem

Le MoDem a pris le train de la victoire dans la foulée du soutien de François Bayrou à la candidature d’Emmanuel Macron. Il a donc mieux "joué" que l’UDI alliée avec François Fillon. Le MoDem a réussi à obtenir 42 députés, parfois des militants de longue haleine souvent renvoyés auparavant dès le premier tour en raison du positionnement qui les faisait rejeter et par la droite et par la gauche.

Incroyable mais vrai : le 18 juin 2017, les candidats du MoDem ont totalisé plus de voix que les candidats du Parti socialiste (respectivement 1 100 790 et 1 032 985). Et quasiment le double des voix portées sur les candidats UDI (et près du triple du nombre de sièges remportés par l’UDI).


LR

C’est un véritable désastre pour LR avec seulement 113 sièges (136 pour la coalition LR-UDI-DVD) : jamais le parti d’origine gaulliste n’a été aussi bas depuis 1958. Mais jamais non plus dans sa version actuelle (UMP puis LR) : à chaque scrutin législatif, ce parti a chuté en nombre de sièges : 365 sièges en juin 2002, 320 sièges en juin 2007, 196 sièges en juin 2012 et 113 sièges en juin 2017. Même en juin 1981, l’alliance UDF-RPR avait obtenu 150 sièges sur 491, à comparer avec les 136 sièges de LR-UDI-DVD sur 577.

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La déclaration de François Baroin à l’issue du second tour manquait à l’évidence de puissance, mangeant ses phrases pour finir au plus vite. Manque de conviction dans une bataille perdue d’avance.

Pourtant, cet "historiquement bas" aurait pu être encore plus bas. LR-UDI a sauvé les meubles car l’alliance devient la plus forte opposition au nouveau pouvoir. De plus, l’élection de nouveaux députés, comme Pierre-Yves Bournazel et Guillaume Peltier, tout comme la réélection de Guillaume Larrivé, peuvent assurer le renouvellement des générations et préparer l’avenir.

LR garde toutefois un problème interne essentiel, son positionnement politique, oscillant entre une opposition systématique (Laurent Wauquiez, Éric Ciotti, etc.) et un travail constructif avec le gouvernement de leur ami Édouard Philippe (Thierry Solère, Christian Estrosi, NKM, etc.), avec un troisième courant d’opposition constructive (Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, etc.). Comme on le voit, beaucoup de responsables nationaux ne sont plus députés, ce qui laisserait le champ libre à ceux élus ce 18 juin 2017.


PS

Si le score de LR est un désastre, que dire de celui du PS qui n’a que 29 sièges (un quart de moins que le MoDem !). Lors de la défaite socialiste de 1993, le PS avait quand même sauvé 57 sièges. Si Stéphane Le Foll a pu conserver son siège ainsi que Manuel Valls de justesse (est-il encore comptabilisable au PS ?), de nombreux ministres du quinquennat précédent se sont fait "dégager" : Marisol Touraine (malgré l’appui tacite de LREM), Jean-Jacques Urvoas, Myriam El Khomri, etc.

Jean-Christophe Cambadélis (battu dès le premier tour), symbole terrible de l’ancien monde, a quand même dû se résoudre à démissionner de la tête du PS. Malgré ce grave revers, je pense néanmoins que le PS résistera à la tempête. Sa survie sera effectivement très difficile (surtout d’un point de vue financier) mais il résistera car il représente un courant historique que beaucoup d’adhérents ne voudraient pas perdre.


FN

Malgré le reflux électoral des législatives (le FN n’ayant recueilli que 13,2% des voix au premier tour des élections législatives), il a réussi à quadrupler le nombre de sièges avec surtout l’élection de Marine Le Pen et de son compagnon, et la réélection de Gilbert Collard malgré une forte pression médiatique dans sa circonscription.


FI

Comme Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon a réussi son implantation électorale à Marseille, ainsi que celle de nombreux de ses proches, si bien qu’il a atteint le seuil pour pouvoir créer seul un groupe parlementaire. Ce seuil est 15 sièges, il en a gagné au moins 17 (27 si l’on compte les élus communistes).

C’est donc une réussite pour Jean-Luc Mélenchon qui a assuré la pérennité de son nouveau mouvement politique avec quelques figures emblématiques comme Clémentine Autain et François Ruffin. L’élection de jeunes de moins de 30 ans lui assure également la durabilité de son mouvement sur une longue période.


La proportionnelle

Je reviendrai plus en détail sur le mode de scrutin, mais encore une fois, on en reparle pour vouloir remettre en cause le scrutin majoritaire à deux tour, le seul qui permette aux électeurs de choisir réellement leurs députés ou de rejeter ceux qu’ils ne veulent pas, et d’assurer une majorité parlementaire pour pouvoir gouverner (c’est l’objectif des élections législatives : pas représenter l’éventail de la pensée politique française particulièrement fluctuante et complexe, mais permettre d’adopter des lois, donc, d’avoir une majorité suffisante pour ne pas écarter les députés de leur premier rôle, celui de faire la loi (le second rôle étant de contrôler l’action gouvernementale et ce contrôle, lui, ne requiert en revanche aucune majorité absolue).

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L’argument de la non-représentation est battu en brèche puisque le FN et FI réussissent à obtenir suffisamment de représentation parlementaire pour qu’on en entende parler pendant cinq ans. On imagine en effet les joutes entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon qui joueront les surenchères pour être le plus opposé à Emmanuel Macron.


Repos démocratique ?

La séquence électorale amorcée en été 2016 serait-elle enfin terminée ? Pas du tout. Il y a encore une dernière élection cruciale, qui ne concerne que les "grands électeurs" (les communes vont bientôt se choisir leurs grands électeurs) : le 24 septembre 2017 auront lieu les élections sénatoriales pour le renouvellement de 170 sièges sur un total de 348. Le scrutin est important notamment en cas de volonté présidentielle de réaliser une révision de la Constitution qui nécessite, pour être approuvée, soit un référendum, soit l’adoption du Parlement réuni en congrès par une majorité des trois cinquièmes, soit 555 voix sur le total des 577 députés et 348 sénateurs. Cet été 2017, un premier noyau dur d’une trentaine sénateurs de gauche proches de LREM vont probablement se constituer en groupe parlementaire autonome pour ouvrir le bal auprès des grands électeurs en septembre.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (19 juin 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Les Langoliers.
Résultats officiels du second tour des élections législatives du 18 juin 2017.
Forza Francia.
Résultats officiels du premier tour des élections législatives du 11 juin 2017.
La Ve République.
La campagne des élections législatives de juin 2017.
Liste des 7 882 candidats aux élections législatives du 11 juin 2017 (à télécharger).
Liste des 511 candidats investis par La République En Marche le 15 mai 2017 (document).
Programme LR-UDI pour les législatives présenté le 10 mai 2017 (à télécharger).
Loi de moralisation de la vie politique (1er juin 2017).
Emmanuel Macron et la fierté nouvelle d’être Français ?
Richard Ferrand, comme les autres ?
Édouard Macron : d’abord l’Europe !
Composition du premier gouvernement d’Édouard Philippe (17 mai 2017).
Édouard Philippe, nouveau Premier Ministre.
L’investiture d’Emmanuel Macron (14 mai 2017).
Programme 2017 d’Emmanuel Macron (à télécharger).
Le Président Macron a-t-il été mal élu ?
Qui sera nommé Premier Ministre en mai et juin 2017 ?
L’élection d’Emmanuel Macron le 7 mai 2017.
Macronités.
Ensemble pour sauver la République.
Débat du second tour du 3 mai 2017.

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9 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 19 juin 2017 10:36

    La nuit de la St Barthélémy va bientôt débuter ..... Les « sans dents illettrés et sans costumes » vous n’avez que peu de temps pour vous tailler ou pour vous enrichir et passer à l’échelon du dessus .......


    • sleeping-zombie 19 juin 2017 15:07

      @zygzornifle
      Du point de vue du sans-dent, quelle différence entre aujourd’hui et tout ce qui se fait depuis... 1983 ?


    • chantecler chantecler 19 juin 2017 10:57

      Bonjour,
      Comme d’habitude je ne vois pas trop la différence entre les analyses de l’auteur et ce que nous explique la plupart ou la majorité des médias MST .
      Pour l’originalité faudra repasser ....
      Quant aux arguments ...
      A lire l’auteur on dirait que ce qu’a effectué seul E. Macron « aucune bête n’aurait pu le faire » et il a réussi .
      Sauf que ça tient de la légende et me semble t’il pas beaucoup d’électeurs ne sont dupes :
      "Résultat, si l’on reprend les événements depuis quatorze mois, on ne peut qu’applaudir l’artiste. À chaque étape, Emmanuel Macron se voyait répondre : impossible. Avec lui, impossible est redevenu étranger au français.....« 
      Car dès le départ E. Macron a été soutenu par des forces plus qu’occultes et en rien il n’a été seul :
      soutenu par l’oligarchie , la finance qui a injecté beaucoup de fonds , et comme déjà signalé, par une débauche de médiacrates .
      Ce qui relativise passablement la performance et explique probablement le taux d’abstention .
      A quoi bon voter si les choses sont décidées dans les arrières cuisines et dont l’ensemble tient davantage à de la manipulation qu’à un parcours conquérant .
      Reste donc que comme prévu E. Macron est installé à l’Elysée , qu’il a une majorité absolue et qu’il peut donc faire les »réformes« annoncées, (mais peu développées) .
      La politique devrait être la chose de la population et non celle de quelques castes .
      Mais avec la construction européenne , devenue UE allemande , nous avons l’habitude de nous faire forcer la main et d’avaler notre chapeau .
      Depuis ...2002 ?
      Avec 2005 ...
      Puis 2007 avec N.Sarkozy ...
      Puis 2012 avec F. Hollande où nous avons atteint les sommets des double discours , pour ne pas parler de mensonges en sus .
      Bref nous, pauvre peuple , nous pauvres citoyens sommes peu de chose aux mains de nos dirigeants et élus de tout poil .
      Et avons bien du mal à croire qu’il peut en sortir quelque chose de bon de toute cette mascarade .
      Combien de fois ai-je entendu qu’il fallait »rétablir la confiance« ce qui s’est toujours révélé une figure de rhétorique de plus,un discours démagogique à usage politicien .
      D’où sans doute la progression du FN ... !
      Alors peut être , sans doute ,un certain nombre de responsables sont au pied du muret il serait bon qu’ils ne nous mènent pas en bateau , qu’il y ait des résultats .
      L’avenir nous le dira .
      Au moins je fais grâce à E. Macron de nous avoir évité des »mon ennemi c’est la finance« .
      Mais il est vrai que de par sa trajectoire , cette déclaration aurait été suivie d’un éclat de rire ou d’une protestation bien sentie du style : »arrêtez de vous foutre de notre gueule !"
      ...


      • UnLorrain 19 juin 2017 14:56

        Langoliers qui m’a fait venir sur votre Feuille sylvain. Je ne trouve pas le nom de Stephen King au lien de langoliers..

        Les Langoliers sont pourtant les devoreurs de mondes issus du cerveau de King. J’ai lu le roman,il sera peut etre transposer au cinema. J’ai lu en diagonale votre billet,alors j arrete de braire euuh bruire...comme le Langolier carnassier.


        • sleeping-zombie 19 juin 2017 15:13

          @UnLorrain
          Pour une fois, je trouve l’analogie bien trouvée.
          Pour rappel, dans l’histoire de King, les langoliers dévorent l’instant présent pour laisser place nette à l’instant futur. Concrètement, on n’est pas censé les voir, l’histoire repose sur une sorte de « faille » à travers laquelle passe un avion, qui atterrit dans la zone « présent qui devient passé », dévorée par les langoliers.
          L’analogie est plutôt bien trouvée, parce que l’univers à la seconde n+1 n’est jamais fondamentalement de l’univers à la seconde n.

          Ici, c’est pareil. J’ai pas vu de différence entre Hollande et Sarko (pas sur les choses qui comptent), et je m’attends sincèrement à ne pas voir de différence avec Macron. Les langoliers vont manger ce quinquennat...


        • Lugsama Lugsama 19 juin 2017 17:41

          @UnLorrain

          Le film est disponible gratuitement sur Youtube (légalement)

        • TSS 19 juin 2017 20:27

          Pourquoi vous emmerdez vous à lui repondre ,il ne repond jamais

           aux arguments avancés... !!


          • sleeping-zombie 19 juin 2017 22:16

            @TSS
            parce qu’on s’ennuie ?


          • Fanny 19 juin 2017 23:12

            Ces hourras de victoire font chaud au cœur. Au moins un qui est heureux du résultat, de conserve avec tout le mainstream.

            En 2005, le système ne s’était pas embarrassé du vote des Français : il s’était assis dessus.

            En 2017, le système est devenu beaucoup plus efficace. Il élimine par tous moyens dont il dispose (argent, médias, état profond, justice …) les candidats dont il ne veut pas. Et ça marche. Le coup d’état « systémique » vient de faire ses preuves : une première.

            Au final, on a un président triomphalement élu par 20 millions d’électeurs sur 47,5 millions d’inscrits, et une chambre dont les députés du président ont recueilli 10 millions de voix, toujours sur 47,5 millions d’inscrits, soit un Français sur 5.

            On attend maintenant que les 4 Français sur 5 qui n’ont pas voté pour les députés en marche disent ce qu’ils en pensent, pas par les subterfuges anti-démocratiques du système (argent, campagnes médiatiques massives, état profond, justice orientée …) mais plus simplement en faisant entendre leurs voix.


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