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Accueil du site > Tribune Libre > La fable de Tchernobyl, premier triomphe de la glasnost

La fable de Tchernobyl, premier triomphe de la glasnost

Ce dernier terme, qui peut être traduit par « libération de la parole », forme un couple avec celui de perestroïka, « restructuration » ou, mieux encore, « retour à l’économie de marché »…

Ainsi que l’écrit l’un de ses anciens collaborateurs – Andreï Gratchev – un événement a marqué tout spécialement la vie politique de Mikhaïl Gorbatchev en la divisant en un avant et un après : l’affaire de Tchernobyl.

Ce qui est désormais certain, c’est qu’à elle seule, cette catastrophe a achevé d’anéantir la réputation de l’Union soviétique… On pourrait même pousser le paradoxe jusqu’à dire qu’elle a été le pendant négatif – tout en étant d’un poids égal, mais dans l’autre plateau de la balance – de la victoire de Stalingrad (janvier 1943).

Mais que s’est-il donc réellement passé en 1986 à Tchernobyl, un an après que Mikhaïl Gorbatchev fut devenu secrétaire général du Comité central du PCUS ?

En avril 2011, le SCK-CEN (Centre d’étude de l’énergie nucléaire) situé à Mol en Belgique publiait, sous le titre : Tchernobyl, vingt-cinq ans après, un document qui va nous aider à mieux comprendre comment la « libération de la parole » peut servir à fabriquer… l’événement…

Dans ce texte, tout commence de la façon suivante :
« Le 26 avril 1986, le réacteur de l’unité 4 de Tchernobyl explose. C’est le début du plus grand accident de l’histoire des applications pacifiques de l’énergie nucléaire. Aujourd’hui, 25 ans plus tard, les causes aussi bien que les conséquences de l’accident ont fait l’objet d’études très approfondies, et beaucoup de leçons ont pu en être tirées. »

En bonne logique, commençons par le début…
« Les principales causes de l’accident furent… »

Et vlan ! voici la première :
« – La conception RBMK du réacteur, instable et non fiable. Les réacteurs de type RBMK utilisés à Tchernobyl sont conçus pour produire de l’électricité mais aussi du plutonium à usage militaire. De ce fait, l’événement ne peut être dissocié du contexte politico-militaire de l’ancienne Union Soviétique. »

Le matériel lui-même était de mauvaise qualité… en raison de préoccupations politico-militaires que l’Union soviétique n’aurait jamais dû avoir… Il semble que là-dessus le SCK-CEN ait un peu dépassé la « cause » pour reprendre une thématique très occidentale…

Deuxième cause principale :
« – Le manque de formation théorique et de connaissances des opérateurs. Pendant la guerre froide, la sécurité n’était de toute évidence pas une priorité. L’absence de culture de la sécurité joua un rôle critique à Tchernobyl. »

Ayant le regard seulement attiré par les perspectives de guerre, et donc prête sans doute à toutes les brutalités, l’Union soviétique a sereinement rejeté toute préoccupation de sécurité pour les populations… du monde entier (potentiellement).

Troisième et dernière cause principale :
« – Le climat de stricte confidentialité qui régnait dans l’ex-Union Soviétique. Dans le contexte de l’époque, les opérateurs n’étaient pas supposés avoir de réflexion critique, ni prendre d’initiative dans une situation officiellement impensable. »

Nous sentons bien la problématique typiquement associée au… KGB.

En résumé, ces trois causes principales reproduisent avec une grande fidélité le portrait de l’Union soviétique tel qu’il a été fabriqué par l’Occident, et constamment réaffirmé tout au long de la guerre froide. Tchernobyl est l’illustration définitive de ce qui nous était annoncé depuis si longtemps.

Principales, les trois causes peuvent être rassemblées en une seule : l’État ouvrier et paysan, fruit nécessaire des activités douteuses de Marx, Engels, Lénine et Staline.

Aurions-nous besoin d’en savoir plus sur Tchernobyl ?

À quoi bon ?

Certes, en référence aux travaux des quatre messieurs cités, il conviendrait peut-être, au-delà des responsabilités renvoyées au « concept » même d’Union soviétique, de regarder d’un peu plus près le déroulement des faits… matériels.

Encore que nous n’ayons aucune qualification technique… Vraiment, nous ne connaissons rien à l’énergie nucléaire, avouons-le.

Mais le SCK-CEN, lui, ne peut-il pas se mettre à notre portée ?

Eh bien, si, justement :
« Cette brochure décrit les principaux éléments techniques et les erreurs humaines qui furent à la base de l’accident. Elle décrit également les conséquences de l’accident pour la population et pour l’environnement, de même que ses conséquences institutionnelles. Par contre, elle n’aborde pas les aspects politico-militaires sous-jacents. »

Dommage, pour les derniers éléments…

Mais cette dernière réticence, avouée, nous permet de subodorer qu’il doit bien y avoir quelque chose à gratter de ce côté-là, côté auquel nous ne pouvons qu’être sensibles puisque c’est justement sur ce terrain que se situaient les… trois principales causes…

Or, il y a du « sous-jacent »… à l’affaire de Tchernobyl…

Ceci étant établi, avec ce qu’il a à nous dire des « principaux éléments techniques  » et des « erreurs humaines  », le SCK-CEN ne va pas tarder à nous faire tomber de très haut – et à lui tout seul -… du perchoir qu’avait su nous installer la… glasnost.

(Sur Gorbatchev, plus généralement, voir ici)


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27 réactions à cet article    


  • Gasty Gasty 29 juin 2017 15:39

    « cette catastrophe a achevé d’anéantir la réputation de l’Union soviétique »

    A défaut d’anéantir la réputation du Japon, Fukushima aura au moins anéanti la réputation du nucléaire.
    Faut croire qu’à l’époque, on préférait voir l’union soviétique irresponsable plutôt que de voir l’utilisation du nucléaire comme irresponsable.

    Mais ces catastrophes n’ont pas achevé le nucléaire.


    • Gasty Gasty 29 juin 2017 15:51

      « l’Union soviétique a sereinement rejeté toute préoccupation de sécurité pour les populations… »

      L’union soviétique a déplacé une ville entière, ce qui ne fut pas le cas au Japon malgré la pollution et le nuage radioactif de Ternobyl s’est arrêté au frontière de l’hexagone.

      C’est quoi le message ????Que signifie ce texte avec ce titre « Fable de Ternobyl » ? Encore un morceau pris probablement au hasard sur l’un des excellents livres de MichelJ.Cuny en vente sur son site.


    • Rincevent Rincevent 29 juin 2017 16:11

      @Gasty`

      le nuage radioactif de Tchernobyl s’est arrêté au frontière de l’hexagone.
      Je me souviens très bien de cette énormité, validée « scientifiquement » par le professeur Pellerin. Un bel exemple, chez nous, de libération de la parole et de transparence…


    • Coriosolite 29 juin 2017 21:21

      @Rincevent
      Pellerin n’a jamais prononcé cette phrase, c’est une fable. Il a gagné un procès en diffamation contre Mamère à ce sujet.


    • njama njama 30 juin 2017 18:08

      @Coriosolite

      Si Pellerin lui-même ne l’a pas dit, les autorités l’ont officialisé.

      Les mensonges des autorités françaises

      Fin avril 1986, tout un cocktail de substances radioactives en provenance de la centrale nucléaire de Tchernobyl atteignait le territoire français : iode 131, césium 134, césium 137, etc..

      Le communiqué du Ministère de l’agriculture en date du 6 mai 1986 indiquait pourtant : « Le territoire Français, en raison de son éloignement, a été totalement épargné par les retombées de radionucléides consécutives à l’accident de Tchernobyl ». Face à ce mensonge, un groupe de citoyens décidait de créer la CRIIRAD et de réaliser des contrôles indépendants.

      Les premières évaluations chiffrées fournies par le SCPRI (Service Central de Protection contre les Rayonnements Ionisants) aboutissaient à une retombée moyenne en césium 137 de l’ordre de 22 Bq/m2 pour les territoires les plus contaminés de l’est de la France, comme les régions Alsace ou PACA.

      Sur la base de campagnes de carottages de sol effectuées de 1987 à 1993, la CRIIRAD établissait une carte montrant que les retombées moyennes réelles en césium 137 étaient au moins 100 fois plus importantes (par exemple pour l’Alsace) et qu’elles dépassaient 10 000 Bq/m2 sur des communes de l’Ain, des Alpes de Haute Provence, des Hautes-Alpes, des Alpes-Maritimes, Ardèche, Corse, Drôme, Jura, Haut-Rhin, Bas-Rhin, Territoire de Belfort, etc.. Les retombées étaient même supérieures à 30 000 Bq/m2 en Alsace, dans le Jura, les Alpes de Haute-Provence, ou encore la Corse (cf carte en Annexe 1).

      Après des années d’efforts, la CRIIRAD a obtenu, au début des années 2000, que les services officiels français (IPSN puis IRSN) reconnaissent le caractère erroné des cartes initiales des retombées de Tchernobyl sur le territoire français.

      Mais les autorités n’ont toujours pas reconnu que les niveaux de doses subies à l’époque auraient nécessité la mise en place de mesures de protection sanitaire.

      Le territoire français a été contaminé en effet à des niveaux qui ont conduit, pour certains groupes à risque, à un dépassement des limites sanitaires (en particulier des limites de dose à la thyroïde, du fait de l’ingestion de l’iode 131, isotope radioactif fortement présent à l’époque, dans les retombées de Tchernobyl).

      http://www.criirad.org/tchernobyl/cp-tchernobyl-25avril2016.pdf


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 29 juin 2017 16:59

      La catstrophe de Tchernobyl ne fut pas un accident mais une manipulation délibérée et criminelle :
      les manipulateurs ont sciemment désactivé les systèmes de sécurité ! ! !
      Vérité :

      Un essai d’îlotage était prévu sur le réacteur no 4, pour tester l’alimentation électrique de secours qui permet au réacteur de fonctionner en toute sécurité pendant une panne de courant. La puissance thermique6 du réacteur avait été réduite de 1 000 MW à 200 MW dans le cadre de ce test dans la nuit du 25 au 26 avril. L’expérience était initialement prévue dans la journée du 25 avril, mais une autre centrale électrique tomba en panne et le centre de régulation de Kiev demanda de retarder l’expérience car son énergie était nécessaire pour satisfaire la consommation électrique de la soirée. À 23 h 04, le centre de régulation de Kiev donna l’autorisation de reprendre l’expérience.

      L’accident s’est alors produit à la suite d’une série d’erreurs commises par les techniciens de la centrale en supprimant sous les ordres de leur supérieur, Anatoli Diátlov, plusieurs sécurités. Les opérateurs ont notamment violé des procédures garantissant la sécurité du réacteur et donc de la centrale. Enfin, depuis sa mise en service en 1977, la centrale est dirigée par Viktor Petrovitch Brioukhanov, un ingénieur en thermodynamique et non un spécialiste du nucléaire. Il fait partie d’une génération d’hommes promus grâce à « leur volontarisme militant, qui consistait d’abord et avant tout à remplir et dépasser le plan de production, nonobstant le respect des normes de construction ou de sécurité »4.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Catastrophe_nucl%C3%A9aire_de_Tchernobyl#Cause_directe

      Mensonge :
      « désactiver les systèmes de sécurité d’une centrale nucléaire, sans imaginer déclencher une catastrophe », c’est une erreur humaine criminelle.


      • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 29 juin 2017 17:44

        @Jean-Pierre Llabrés
        Merci pour ces très intéressantes précisions.

        Je montrerai, dans un prochain article, que le SCK-CEN de Mol n’a pas pu éviter de tenir compte de ces éléments-là... Ce qui ne l’a manifestement pas empêché de mettre en tête de ses explications ce que j’ai rapporté ici.


      • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 29 juin 2017 19:03

        @Jean-Pierre Llabrés

        En effet, l’accident de Tchernobyl est un parfait exemple de la connerie humaine.

        @M. Cuny

        Si vous désirez causer sur Tchernobyl, lisez quand même d’abord le livre de Medvedev (Grigori Medvedev, pas Dmitri) : la vérité sur Tchernobyl (Albin Michel).


      • mmbbb 1er juillet 2017 10:47

        @Michel J. Cuny je suis votre ami qui n y comprends rien Mais a EDF, lorsqu un reacteur va être entretenu, il y a une stricte procedure a suivre. ( redondance des informations ) Le reacteur est arrête est mis au repos pendant six mois, Il y a aussi des comptes rendus et des logiciels qui bloquent toutes interventions intempestives. L ingenieur ayant remis ce reacteur en route et contre l avis des techniciens ne connaissaient pas lui meme le comportement de son reacteur qui par nature devenait instable ( voir les comptes rendus et argument avances lors de son proces ) Par ailleurs au dela d une certaine temperature les barres de graphite de controle ne sont plus efficace . C’est ce qui s’est produit a Tchernobyl Les Russes ont essuyé beaucoup d’incidents dans leurs sous marins nucleaires ( Sous marin K 19 scenarise par Hoollywood et mis sous le boisseau par l administration russe ) In fine les Sovietiques se sont hasardes dans des technologies peu fiables. Tchernobyl a ete le chant du cygne de l empire sovietique 


      • mmbbb 1er juillet 2017 10:51

        @Jean-Pierre Llabrés ceci etait possible en URSS et inimaginable en France . Organisation strictement sovietique !


      • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 1er juillet 2017 11:01

        @mmbbb
        Merci pour votre commentaire.
        Il semble qu’à Tchernobyl, les mesures de sécurité aient été volontairement transgressées...

        C’est ce que montre la suite de ce rapport...
        Mon article fait partie d’un grand travail que je mène sur Gorbatchev (et Poutine)... et dont je ne donne ici que quelques rares éléments...
        J’y suis généralement trop bien reçu.



      • mmbbb 1er juillet 2017 11:53

        @Michel J. Cuny Ce que voulais souligner et ce qui a surpris d ’emblée les occidentaux est le manque complet de procedures et l’absence de systemes d information redondants qui equipent tous les grands systemes Centrales TGV AVION et j en passe . La securite a un prix évidemment c est que semblaient oublier les Soviétiques . Salutations


      • benyx benyx 29 juin 2017 18:47

        Mais arrêtez de vous plaindre, en France on va faire beaucoup mieux. On construit un EPR avec des défauts de conception, refroidit a haute pression et fonctionnant au plutonium (MOX), il n’y a pas mieux ! 1mg de plutonium peut tuer 10000 personnes, votre Tchernobyl c’est du pipeau à coté ! D’un coup on rase l’Europe et on contamine la planète entière, qui c’est les meilleurs ?


        • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 29 juin 2017 23:08

          @benyx

          Je comprends mal comment l’explosion d’une seule centrale pourrait « raser » l’Europe...

          Et 1 mg de plutonium qui peut tuer 10.000 personnes, c’est hautement fantaisiste.

          Les essais nucléaires de surface depuis 1945 ont dispersé sur la planète des centaines de kg de plutonium, on devrait alors être tous morts, non ?

          Fat Man contenait plus de 6 kg de Plutonium et en a répandu une grosse majorité sur Nagasaki, le rendement de l’explosion étant fort médiocre.
          Pourquoi y-a-t il eu autant de survivants à Nagasaki ? Pourquoi les Japonais ne sont pas tous morts ?

          Tchernobyl : les estimations les plus sérieuses font état de 50 tonnes de particules hautement radioactives répandues dans l’atmosphère.
          50 TONNES.
          Il ne devrait alors plus y avoir d’êtres vivants en Europe et en en Russie, non ?


        • benyx benyx 30 juin 2017 14:08

          @ben_voyons_ !
          wikipedia : « Ce seuil d’apparition des tumeurs correspondrait chez l’homme à un dépôt pulmonaire d’environ 200 000 Bq (soit 87 μg) d’oxyde de Pu 2398. »

          Ce qui nous fait 11,5 personnes contaminées pour 1 mg. Si on admet qu’il faille 100 ans pour re-contaminer quelqu’un avec la même dose par dispersion dans la nature, on arrive à 24000/100 * 11.5 = 2760 personnes. effectivement sur 24000 ans, ça fait peu, mais le problème, comme vous le citez, les déchets radioactifs se comptabilisent en plusieurs milliers de tonnes, sans compter les matériaux de constructions eux aussi contaminés.


        • Trelawney 30 juin 2017 08:39

          Il faut toujours se méfier de ce genre de rapport qui n’ont qu’un seul but : dédouaner l’industrie du nucléaire grande captatrice de l’argent publique à des fins mercantiles, en rejetant la faute sur l’autre. Donc pour cela on préfère taper sur un ancien régime politique en sous entendant que ce régime politique engendrait démotivation et négligence 


          Pourtant dans les faits l’ex URSS a réalisé :
          La station orbitale MIR qui était prévue pour fonctionner 5 ans et qui dans les faits a fonctionné 15 ans parce qu’on a décidé de la désintégrer (remplacée par ISS)La fusée Soyouz qui n’est rien d’autre que 16 fusées V2 datant de la seconde guerre mondiale assemblés pour ne faire qu’une fusée. Qui est actuellement le seule engin capable d’envoyer des humains dans l’espace. Comparativement les génies de l’industrie que sont les américains on construit 4 navettes spatiales et en ont désintégré 2 tuant leurs équipages en même temps
          Il existe en Russie et en Bulgarie des centrales nucléaires du même modèle que Tchernobyl encore en état de marche.
          Pour confiner le réacteur de Tchernobyl, les russes ont fabriqué dans l’urgence un sarcophage provisoire en attendant d’être remplacé par un autre plus fonctionnel. Ce sarcophage provisoire qui est un chef d’oeuvre d’horlogerie, a tenu plus de 30 ans et vient tout juste d’être remplacé par celui de Vincy Bouygues qui a mis plus de 20 ans à le construire.

          En conclusion : les russes fabriquent bien et solide et on peut être soulagé que la première catastrophe nucléaire d’importance se soit passé en ex URSS, car seule ce pays pouvait gérer de façon correct ce genre de désastre

          • njama njama 30 juin 2017 08:59

            @Trelawney

            Avant Tchernobyl il y a eu l’accident de Three Miles Island 28 mars 1979

            https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_nucl%C3%A9aire_de_Three_Mile_Island


          • Trelawney 30 juin 2017 09:46

            @njama
            Je voulais parler d’accidents nucléaires ayant fait des victimes humaines


          • njama njama 30 juin 2017 10:06

            @Trelawney

            comme vous pouvez le lire sur la page Wikipedia de Three Miles Island les conséquences sanitaires sont minimisées pour les raisons que j’expose dans mes commentaires ci-après

            "Plusieurs rapports scientifiques concluent que cet accident n’a provoqué ni décès, ni blessures ou effets néfastes sur la santé : ..."

            la radioactivité est inoffensive ...juste quelques cancers par-ci par-là


          • njama njama 30 juin 2017 09:20

            Concernant les conséquences sanitaires des accidents nucléaires, elles sont toujours minimisées, qu’elles soient américaines, françaises, japonaises ou russes pour la bonne raison que l’OMS est sous le joug de l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique) depuis l’Accord WHA 12-40 du 28 mai 1959 * , par lequel l’OMS doit déclarer toutes ses intentions d’études à l’AIEA et travailler avec ou céder la place à l’AIEA.

            L’accord précise qu’aucune des deux agences ne doit subir de nuisances de la part de l’autre : LE NUCLÉAIRE NE DOIT DONC PAS PÂTIR D’ ÉTUDES MÉDICALES QUI POURRAIENT L’ENTRAVER !

            Ainsi donc, aussi longtemps que perdurera ce lien de subordination qui enchaîne l’OMS à l’AIEA, l’opacité sera de mise et la plus épaisse possible pour tout ce qui touche au nucléaire.

            La catastrophe de Tchernobyl et la santé
            par Michel Fernex, Professeur émérite, Faculté de Médecine de Bâle, ex-membre de Comités Directeurs de TDR (Programme spécial de Recherche pour les Maladies Tropicales), OMS.

            Ce texte publié en mai 2000 décrit et dénonce une situation et des faits d’une gravité exceptionnelle, dont l’origine est à rechercher dans l’existence d’un accord formel peu connu, conclu entre l’OMS et l’AIEA. Cet accord limite l’OMS dans l’information des populations sur les conséquences d’accidents comme celui de Tchernobyl, s’il n’y a pas l’accord préalable du lobby nucléaire. Les scientifiques qui enfreignent cette règle ont leur carrière compromise. Ils risquent la prison.

            http://www.bioeco.org/docs/328.pdf

            * http://www.criirad.org/actualites/dossiers%202007/accord_oms-aiea/Accord%20OMS-AIEA.pdf


            • njama njama 30 juin 2017 09:37

              La G@zette Nucléaire sur le Net !
              G@zette N°241/242 ENFANTS de TCHERNOBYL – Bélarus
              Monsieur l’Ambassadeur de la République du BELARUS 
               Son Excellence Monsieur Viktar Schykh 
               38, Boulevard Suchet 75016 PARIS
               

               Biederthal, le 15 août 2007 

               Concerne : Aide aux enfants irradiés de Tchernobyl / Soutien des activités de l’Institut de radioprotection « Belrad » à Minsk dirigé par notre Vice-Président, le Professeur Vassily B. Nesterenko 

               Son Excellence Monsieur Viktar Schykh, 
               Les retombées radioactives consécutives à l’incendie qui a suivi l’explosion de la centrale atomique de Tchernobyl, en Ukraine, a irradié une grande partie de l’hémisphère Nord de la planète. Ce sont cependant les trois Républiques situées à proximité, qui furent les plus touchées : la Fédération de Russie, l’Ukraine et la république du Bélarus. Le Bélarus aurait reçu davantage de retombées radioactives que ses deux voisins réunis. 
               Les experts biélorusses ont été les premiers à constater l’augmentation de cancers de la thyroïde chez l’enfant suite à l’explosion de Tchernobyl, en 1990 déjà. L’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), a contesté cette augmentation pendant 6 ans. L’erreur de l’AIEA reposait ses calculs basés sur le modèle faux de Hiroshima, modèle inadapté pour l’irradiation chronique interne, consécutive à l’incorporation de radionucléides artificiels avec les aliments. En rejetant les observations des médecins et des familles concernées, l’AIEA refusait l’aide financière auxquels ils auraient eu droit. 
                Cette Agence de l’ONU, l’AIEA, ne cherche pas à découvrir les maladies, mais à les contester. En effet, l’AIEA a été créée principalement pour "accélérer et accroître la contribution de l’énergie atomique pour la paix, la santé et la prospérité dans le monde entier" (je cite ses statuts). Cette institution se trouve dans une situation permanente de conflit d’intérêt, quand il s’agit de problèmes de santé. Maillon essentiel du lobby de l’atome commercial, les maladies liés aux rayonnements de Tchernobyl sont des obstacles majeurs pour les promoteurs. L’AIEA qui dépend du Conseil de Sécurité, placée au sommet de la hiérarchie de l’ONU, rapporte aux membres permanents, les 5 puissances atomiques militaires et commerciales, les porte-parole doivent minimiser ou nier les évidences sanitaires. Il a fallu attendre les Conférences de Vienne, 8-12 Avril 1996, pour que l’AIEA reconnaisse enfin les cancers de la thyroïde de l’enfant. Cependant, dans la plupart des domaines de la santé, cette agence de la promotion du nucléaire commercial soutient, aide et finance ceux qui minimisent ou nient les problèmes sanitaires liés aux rayonnements ionisants. 

              [........]

              http://gazettenucleaire.org/2007/241242p03.html


              • njama njama 30 juin 2017 09:53

                Giscard après l’accident nucléaire de Tchernobyl : « pas de danger... »

                Avril 1986, quelques jours après la catastrophe qui a eu lieu dans la centrale nucléaire de Tchernobyl, l’ex Président de la République Valéry Giscard d’Estaing est invité à donner son avis à propos de l’accident nucléaire dont la France vient d’être informée.

                Lors de cet interview Valéry Giscard d’Estaing se veut rassurant à propos de Tchernobyl :
                « (...) Je crois d’abord qu’il faut rassurer les français. Le nuage dont vous avez parlé tout à l’heure est un nuage dont la radioactivité de toute façon ne comporte pas de danger pour la population. Il est à un taux de radioactivité qui est faible par rapport à celui qui aurait des conséquences sur la santé de la population. (...) »

                (2’00) https://www.youtube.com/watch?v=6sxNN1OvjwI


                • njama njama 30 juin 2017 10:28

                   Yuri Bandajevsky, recteur de l’Institut de Médecine de Gomel en Biélorussie, avait été condamné à 8 ans de prison en juin 2001 pour avoir rendu publics les résultats de ses recherches

                  Il établissait un lien de cause à effet entre le Césium 137, ingéré à faibles doses, et les pathologies anormales chez les enfants (maladies cardiaques, cataractes…) dans les zones contaminées. Il avait, de plus, critiqué le gaspillage des fonds internationaux par le ministère de la santé de son pays.

                  http://tchernobyl.verites.free.fr/

                  La descente aux enfers du professeur Youri Bandajevsky

                  « Radioactivité », « césium 137 » : des mots interdits…
                  En dehors de l’irradiation par exposition directe, la thèse officielle ne veut connaître que les effets sur la thyroïde de l’iode 131, qui perd de sa nocivité au bout de huit jours. Elle ne veut rien savoir des effets possibles des autres radionucléides comme le césium 137, le strontium 90, etc. Ce sont même des mots « interdits ».

                  Galina et Youri Bandajevsky
                  http://independentwho.org/fr/galina-et-youri-bandajevsky/

                  Interview de Youri Bandajevsky au Parlement européen de Bruxelles
                  https://www.youtube.com/watch?v=5DxWS_iZ-go

                  Le rôle du Cs-137 comme inducteur du cancer de la glande thyroïde.
                  Professeur Youri Bandajevsky - 2009
                  http://independentwho.org/media/Documents_Autres/Role_cesium_cancer_thyroid e.pdf


                  • njama njama 30 juin 2017 10:37

                    A l’opposé SFendocrino.org, « le site de l’endocrinologie - diabétologie- maladies métaboliques » concernant Thyroïde et Tchernobyl, n’évoque pas le Césium 137, minimise totalement l’impact de la radioactivité et nous dit  :

                    « Il n’y a pas d’argument scientifique qui conduise à penser qu’en France l’augmentation du nombre des cancers thyroïdiens diagnostiqués soit liée à un »effet Tchernobyl«  .

                    "l’accroissement des cancers thyroïdiens diagnostiqués résulte d’un meilleur dépistage des maladies thyroïdiennes, lié aux performances des pratiques médicales."


                    • njama njama 30 juin 2017 10:45

                      "Les États-Unis ont condamné l’Union soviétique pour avoir passé sous silence le désastre de Tchernobyl pendant trois jours, empêchant ainsi les Ukrainiens et les Européens de prendre des mesures contre les radiations. Mais de leur côté, les patrons de l’industrie des armes nucléaires américaines ont, pendant 30 ans, tout fait pour sauvegarder le secret médical et scientifique, afin de camoufler la contamination de vastes zones de l’Amérique du Nord résultant des explosions atomiques sur le site d’essais du Nevada."

                      La censure sur tout ce qui touche au nucléaire ne date pas d’hier ... les US ont procédé à une bonne centaine d’essais nucléaires en atmosphère au nez et à la barbe de leurs concitoyens !

                      AMERICAN GROUND ZERO
                      LA GUERRE NUCLÉAIRE SECRÈTE

                      CAROLE GALLAGHER MIT 1993

                      PDF téléchargeable>> http://www.dissident-media.org/infonucleaire/American_Ground_Zero.pdf

                      Paru aux Etats-Unis en 1993 *, ce livre a été traduit en français à l’initiative de deux membres d’un groupe antinucléaire parisien aujourd’hui disparu. Puis, il fut proposé à divers éditeurs, grands, comme petits. Tous ont renoncé à le publier, essentiellement semble t-il pour des raisons financières. C’est pourquoi ce livre est maintenant publié en ligne sur Internet.

                      * http://www.amazon.com/American-Ground-Zero-Secret-Nuclear/dp/0262071460

                      Le 27 janvier 1951, quelques minutes avant les premières lueurs de l’aube, un bombardier B50 de l’Air Force tourna à gauche au-dessus des genévriers et des arbres de Josué [ Yucca du sud-ouest des États-Unis] et lâcha une bombe atomique dans le désert, à l’ouest de Las Vegas. La lumière de l’éclair réveilla les fermiers habitant plus au Nord, dans l’Utah. La secousse fit voler en éclats des vitres dans l’Arizona. Les radiations se répandirent dans toute ’Amérique, contaminant les sols de l’Iowa et de l’Indiana, les côtes de la Nouvelle Angleterre et les neiges de l’État de New-York, au Nord.

                      Ainsi commençait le programme d’expérimentation scientifique le plus prodigieusement téméraire de l’histoire des États-Unis d’Amérique. Durant les douze années qui ont suivi, les acteurs gouvernementaux de la guerre froide firent exploser 126 bombes atomiques atmosphériques dans les 2 150 km2 du site d’essais du Nevada. Chacun des nuages roses qui dériva au-dessus des plateaux et des vallées interdites appartenant aux terrains d’essais atomiques contenait des doses de radiation comparables à la quantité relâchée en 1986 après l’explosion du réacteur de Tchernobyl.

                      Les États-Unis ont condamné l’Union soviétique pour avoir passé sous silence le désastre de Tchernobyl pendant trois jours, empêchant ainsi les Ukrainiens et les Européens de prendre des mesures contre les radiations. Mais de leur côté, les patrons de l’industrie des armes nucléaires américaines ont, pendant 30 ans, tout fait pour sauvegarder le secret médical et scientifique, afin de camoufler la contamination de vastes zones de l’Amérique du Nord résultant des explosions atomiques sur le site d’essais du Nevada.

                      Extraits :
                      page 53 in témoignage de Pat Broudy

                      "Ils ont détruit des documents, et tout ça a été révélé pendant le procès. Finalement le gouvernement a admis qu’on connaissait les dangers des radiations depuis le début des années quarante. On savait que ça causait des cancers, on savait que ça pouvait causer des aberrations chromosomiques, mais on a considéré que ça valait le coup de sacrifier quelques hommes pour le bien du pays.”

                      page 42 in témoignage de Ted Przygucki

                      (photo) Cages pour les animaux cobayes près du point zéro à Frenchman Flat 1990.

                      “Alors que lors de ma visite guidée du site d’essais des officiels du Departement of Energy ont nié l’existence d’expérimentations sur les animaux à l’époque des essais en atmosphère, les vétérans de l’atome ont certifié avoir vu des animaux et des humains enchaînés dans des cages près du point zéro.
                      Frenchmen Flat est le site de 27 explosions atmosphériques et était jonché de détritus de motels, d’abris anti-atomiques expérimentaux fait de matériaux divers, de chambres forte, de tanks, de camions, de morceaux de ponts et d’autoroutes... et de cages.

                      Page 40 témoignage de Robert Carter

                      Après l’essai, quelques gars de la section eurent des motifs supplémentaires d’être choqués et épouvantés. Alors qu’ils balayaient la zone pendant leurs manœuvres, certains d’entre eux avaient vu des cages et des clôtures. Certaines contenaient des animaux brûlés au point d’en être rendus méconnaissables. Quand Carter m’a dit que les autres renfermaient des êtres humains menottés et enchaînés aux clôtures, je commençai à douter de sa crédibilité. Je savais qu’un aspect clinique de la dépression profonde était la paranoïa, et peut-être même la détonation avait-elle déclenché chez lui un épisode psychotique. Peut-être s’était-il agi d’une sorte d’hystérie de masse chez des hommes soumis à un stress psychologique et physique aussi dur.

                      Toutefois, pendant les trois années suivantes, je recueillis la même histoire, chaque fois venant d’hommes ayant participé au tir de Hood. Le récit du sergent des Marines, Israel Torres, figurant dans un dossier juridique constitué par l’avocat William A. Fletcher et publié dans le Whashington Law Review, était identique à celui de Carter. Effectivement, quand les soldats déclaraient avoir vu des restes d’êtres humains brûlés et entravés sur le champ de bataille nucléaire, on les soumettait au même programme de “déconditionnement” psychiatrique

                      J’ai vu une autre chose horrible... Là-bas dans le désert après avoir été décontaminés et nous être installés dans nos camions. Nous n’avions fait que peu de chemin quand l’un de mes hommes a dit : “Bon Dieu, regardez ça !” Je regardai dans la direction indiquée et ce que je vis m’horrifia. Il y avait des gens sur une palissade - une clôture faite de chaînes avec du fil de fer barbelé attaché au sommet. Leurs cheveux tombaient et leur peau semblait peler. Ils portaient des jeans mais pas de chemise... Mon Dieu, mon Dieu, c’était épouvantable. Alors que j’étais à l’hôpital, je dis à mon infirmière ce que j’avais vu. Le lendemain lorsque le docteur m’examina, il dit : “l’infirmière m’a raconté une histoire peu banale. Parlez-moi de ces gens que vous dites avoir vu au site d’essais du Nevada ?”


                      • Abou Antoun Abou Antoun 30 juin 2017 11:57

                        Au lieu d’écrire des conneries vous feriez mieux de prendre quelques cours de russe.


                        • yvesduc 1er juillet 2017 10:08
                          On peut observer que le capitalisme ne fait pas mieux, que ce soit à Fukushima ou avec la cuve défectueuse de l’EPR…

                          Pour info, une excellente BD est sortie dernièrement sur les conséquences françaises de Tchernobyl : « Tchernobyl - Le nuage sans fin ». BD très documentée, tirée d’un dossier d’instruction d’une juge courageuse écartée deux semaines avant l’audience !

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