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Philippe Moreau

Philippe Moreau

Directeur éditorial des éditions Danger Public .
Le blog de Danger Public : http://www.dangerpublic.net

Tableau de bord

  • Premier article le 19/10/2006
  • Modérateur depuis le 13/11/2006
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Ses articles classés par : ordre chronologique











Derniers commentaires



  • Philippe Moreau Philippe Moreau 7 août 2007 22:45

    Bonjour, J’ai utilisé Vélib ce week-end pour la première fois. L’article est très juste. Il m’est arrivé la même chose. Il y a plein de problèmes à régler. Mais Vélib est vraiment très pratique et le succès est fantastique. Il y a des vélibs qui circulent partout dans Paris... C’est une vraie aubaine pour les étudiants, surtout les touristes en ce moment. Le prix d’1 euro d’abonnement pour la journée est inférieur au prix du ticket de métro, pour un aller-retour dans Paris. C’est très démocratique. Et totalement écolo. Deux mots qu’on entend guère en ce moment...



  • Philippe Moreau Philippe Moreau 13 mai 2007 17:13

    Il est tout à fait naturel que les responsables du pouvoir, comme Nicolas Sarkozy, ou les candidats à leur succession, comme Ségolène Royal, aient des relations avec des chefs d’entreprises titulaires de marchés publics. Voire des amitiés. Ce n’est pas le problème. C’est inévitable. Et oui, bien sûr, Ségolène Royal déjeune régulièrement avec des chefs d’entreprises français, elle connaît leurs problématiques, et discutent avec eux. Elle déjeune aussi régulièrement avec des responsables syndicaux et compte des amis parmi eux.

    Le truc c’est que, une fois qu’on est élu à un poste de responsabilités, quel qu’il soit, il faut avoir l’honnêteté, ou l’intelligence - à ce niveau on peut même parler, tout simplement, de compétence - de ne pas accepter pas de cadeaux de la part de chefs d’entreprises titulaires de marchés publics. Sinon, on se fait tout bonnement acheter.



  • Philippe Moreau Philippe Moreau 12 mai 2007 00:01

    @rage

    Vous écrivez : « Si le PS n’avait rien dit sur mai 68 par exemple on aurait dit »Qui ne dit mot consent« . Vu que le PS parle, maintenant c’est »le PS se fait avoir« . »

    Je réponds : Le discours sur mai 68 de Sarkozy était totalement creux. Il était destiné à flatter l’électorat conservateur des plus de 60 ans - qui se souviennent de la « chienlit » -, à diviser la gauche, à un moment où elle avait besoin d’être rassemblée, et à l’empêcher d’avancer des propositions positives. Il la forçait à réagir. Au lieu d’avancer. Il aurait fallu répondre quelque chose comme : « Monsieur Sarkozy nous parle du passé, moi 68, ça ne m’intéresse pas, ce qui m’intéresse, c’est la France en 2007 » et embrayer sur les propositions du PS.

    Vous écrivez : « Si l’opposition veut briser Sarko, c’est très simple : il faut lui renvoyer le mirroir et prendre la main. Aux échecs cela s’appelle endormir l’adversaire, le provoquer et le pousser la faute. »

    Je réponds : Non, ce n’est pas simple. La stratégie du miroir n’est pas efficace, parce que Sarkozy se nourrit des débats sur son image, et sur ses « fautes ». Rien de ce que l’opposition ne peut dire sur lui ne l’affaiblit. Le PS est à côté de la plaque. Tragiquement. Il faut avancer sur ses propres personnalités, mettre des jeunes en avant, parler de ses propres propositions. Et laisser Sarko de côté. Sinon, vous faites exactement le jeu de ses communicants. Ne vous y trompez pas : nous avons assisté à la première campagne électorale « moderne » - en bien et en mal - que la France ait connue. Les vieux trucs ne marchent plus.

    Vous écrivez : « Sarkozy veut plus que le pouvoir : il veut une reconnaissance absolue (d’où la volonté de gouverner seul mais avec tous comme faire-valoir) et marquer l’histoire.Son but est sa faiblesse, c’est là qu’il faut tapper. »

    Je réponds : Taper sur lui, comme on l’a vu amplement, c’est le renforcer. Vous n’arriverez à rien avec ça. Tout est planifié, jusqu’à votre désaccord. Vous servez sa propagande en lui prêtant ces ambitions. Sarko est un produit. Qu’on en parle en bien ou en mal, tant qu’on en parle, il grandit. Regardez les sondages après l’affaire du yacht et vous ne pourrez aboutir qu’à un constat : il est toujours aussi populaire. Vos recettes, je suis désolé de le dire, appartiennent au passé. Si vous voulez le battre, il faudra en changer. Il ne faut plus être naïf, c’est une machine électorale que vous avez en face de vous, pas un Prince isolé dans sa superbe, avec des défauts et des failles. Il faut imaginer de nouvelles stratégies.



  • Philippe Moreau Philippe Moreau 11 mai 2007 19:21

    Sarkozy a été élu grâce à un dispositif très important - communicants et publicitaires, porte-paroles très divers et formés aux médias, grands axes de campagne ou mots d’orde élaborés par l’équipe de communicants et de publicitaires, puis dispatchés entre les porte-paroles, élus, etc.

    Je n’invente rien. Ce dispositif a d’ailleurs été décrit par les intéressés eux-mêmes, avec parfois une certaine fierté. Rachida Dati, par exemple, a reconnu publiquement avoir bénéficié d’un entraînement médias de la part des communicants et publicitaires de l’UMP.

    L’opération « Les supporters de Sarko » (avec un écusson aux couleurs de l’OM et siglé « NS »), par exemple, a été élaborée par une agence de com.

    Le bloggeur Versac a publié des actions internes au réseau des supporters de Sarko, qui montrent que des « actions » de promotion étaient régulièrement montées, à destination du grand public. L’« action 59 », par exemple, recommandait d’utiliser l’affaire de la maternelle de Neuilly. Voir ici : http://vanb.typepad.com/versac/2007/04/buzz_sur_sarko_.html

    Là où Chirac pouvait compter, lui, sur ses propres capacités de séduction, Sarkozy a besoin d’un appareillage énorme pour exister.

    On a vendu et survendu une marque Sarkozy, qu’on a matraquée pendant des semaines.

    D’où l’effet de décalage bizarre qui s’est produit au moment où il a été élu. Comme si les gens s’attendaient à quelque chose de plus. Mais comment un homme pourrait-il espérer être à la hauteur d’une publicité aussi énorme, aussi massive, alors qu’il n’incarne plus une idéologie (ses communicants lui ont écrit des discours avec des références à la droite, à la gauche), mais un produit miracle ?

    La déception est inévitable.

    On s’endort avec un Brad Pitt qui parle comme Che Guevara et De Gaulle réunis, et on se réveille avec un mec d’1,58 m, physiquement assez banal, qui propose de faire un plan à trois avec François Fillon et tient le même discours que Pompidou... Il est logique qu’on se demande ce qui a bien pu se passer la veille...

    Maintenant, en bonne logique marketing, il faut amener le produit à incarner autre chose. Sans remettre en cause les qualités du produit (fourre-tout idéologique miracle). La logique people, celle d’en faire un « lady Di », un monarque mais dans un cadre républicain, est la plus facile.

    Pour susciter le désir du produit. A mon avis, ils prennent quand même des risques. Mais bon. Ils visent le long terme, 10 ou 15 ans.

    En face, le PS subit, accompagne la promo et lui sert de caisse de résonnance, sans se doter des mêmes outils. Tant qu’ils font ça, ils sont morts.



  • Philippe Moreau Philippe Moreau 25 avril 2007 15:20

    J’ai eu la chance d’être l’éditeur de Patrick Lozès, qui a publié chez nous « Nous, les Noirs de France », un témoignage personnel autant qu’un manifeste politique du CRAN. Je signale d’ailleurs au passage que Patrick Lozès évoque beaucoup de ces sujets sur son blog, qu’il tient à l’invitation du Nouvel Observateur : http://patricklozes.blogs.nouvelobs.com

    Le combat du CRAN vise à faire reconnaître les horreurs de l’esclavage - pensons à ces millions d’hommes, de femmes et d’enfants enchaînés à fond de cale dans les bateaux négriers, « comme des chiens », comme l’écrit Patrick, la plupart mouraient dans le voyage. Et à faire reconnaître, également, les horreurs de la colonisation.

    La France doit une grande partie de sa richesse à l’esclavage et à la colonisation. Il est temps qu’elle admette ses crimes, les reconnaisse et formule des excuses. Il est temps aussi que cette histoire soit convenablement enseignée dans les manuels d’histoire.

    Le CRIF a fait le même travail pour faire reconnaître la collaboration active de la France à la solution finale, et obtenir des excuses publiques (formulées par Chirac, c’est à porter à son crédit).

    Ce sont des combats essentiels, pour reconnaître les blessures des uns et des autres, pour permettre, enfin, de les refermer.


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