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  • x 21 décembre 2007 19:11

    Non, du tout, vous vous méprenez.

    Du reste, pour vous dire, ma rencontre avec l’idéal dit français vient de l’extérieur. Bien sûr, je l’ai étudié à l’école comme tout un chacun, mais cela ne m’intéressait guère. C’est la lecture de poètes allemands, Heine, en particulier, mais aussi Hölderlin, qui a fait que je me suis intéressé à cela.

    « Mais c’est parfaitement inutile de se référer à ce que la France a fait pour légitimer ce qu’elle a envie de faire. Il n’est pas besoin de faire appel à la tradition pour promouvoir l’humanisme. Il suffit d’être humaniste. » En excluant d’office la tradition, ne faites-vous pas le tri ici pour légitimer ce qui vous sied ? Ce n’est pas la France qui a envie de quoi que ce soit, mais mr Sarkozy et vous donc qui voulez vous faire passer pour la France afin que votre désir propre soit le désir de tous. Je sais personnellement ce que je veux et je vous le dis encore : « je ne veux pas de ce que vous voulez ; vous vous trompez quand vous dîtes que je veux ceci ». Après, je ne lis pas dans les pensées de mes compatriotes mais j’ai trop de respect pour la liberté de concience pour aliéner celle d’autrui. Aussi, je me garderai bien de parler pour eux et c’est pourquoi je crois qu’il est plus sage que chacun s’exprime sur la question Il suffit d’être humaniste, comme vous dîtes.



  • x 21 décembre 2007 13:46

    « Nous ne pouvons faire autrement, nous ne pouvons reculer, il n’y a pas d’autre solution », etc. Puisque déjà nous sommes englués, vous savez très bien que demain, la République se diluant plus encore, il sera tout bonnement impossible d’en sortir. Mais vous ne voyez là rien d’illégal et en effet, les procédures institutionnelles seront respectées. Vous ne voyez cependant là rien d’injuste alors que la conséquence l’est. La raison d’être des institutions est pourtant d’éviter cette conséquence, l’injuste, et non de suivre leur cours quitte à ce que l’injuste soit la conséquence, pire : quitte à faire naître l’injuste.

    Il n’y a pas de mythe, mais une réalité historique avérée : il a bel et bien existé un peuple qui, autrefois, a rejeté et mis à bas une oppression multiséculaire, trouvé la force collective d’accomplir cet exploit. Ce que vous appelez mythe, c’est la façon dont on rapporte cet évènement historique.

    Il n’y a nulle contradiction. Simplement, parfois, un même mot renvoie à des concepts différents. L’idéal dit français est éternel ; la République elle ne l’est pas et plusieurs fois dans l’histoire, les Français ont abandonné la République, revenant cependant toujorus à elle. L’idéal est dit français, simplement parce qu’il naquit sur cet espace communément appelé « France » et parce qu’il est de le fait d’esprits français [au sens où nés sur ce territoire]. Mais cet idéal qui repose sur des valeurs et sur la volonté, sur l’adhésion totale à ces valeurs, celles exprimées dans la DDHC de 1789 et résumées dans la devise « liberté, égalité, fraternité », n’est pas transmissible par le sperme, figurez-vous : il ne suffit pas de naître sur ce territoire pour se revendiquer « français » [au sens de héritier de l’idéal humaniste dit français] et bien des étrangers, tous ceux qui ont à coeur la justice, dont l’âme est droite, sont bien plus français que les natifs. Souvent, même, des Français [au sens nationalité] incarnent la négation de la droiture.



  • x 20 décembre 2007 11:28

    Par mes exemples, je voulais vous dire autre chose, mais qu’importe.

    La vraie solution est ici : c’est comme dans un couple, on ne peut reprocher à une part de n’être plus contente et de vouloir reprendre sa liberté, d’en user dès lors comme elle veut.

    Le referendum à faire est avec cette question : « voulez-vous mettre fin à la République ? ». De la même façon que dans un couple ceux qui se sont aimés autrefois, passionnément peut-être, ne peuvent plus soudain se supporter et vivre ensemble, s’interrogent sur les raisons qui ont conduit l’amour à devenir désamour, cela peut-être donnera lieu à une réflexion collective sur l’identité nationale. Quoi qu’il en soit, au vu des résultats, le pays doit être partitionné, les richesses qui sont communes et le fruit de la peine de tous, qui sont aussi le fruit d’un héritage sur lequel ni l’un ni l’autre ne peut déclarer la mainmise, doivent être partagées de façon juste et équitable, en fonction des résultats du scrutin. Ensuite, que chacun muni de son bien, fassent comme il l’entend. Il n’y a ici que des avantages, pour les uns comme pour les autres, il n’y a point de lésés, il n’y a point de trompé.

    Vous me rétorquerez bien sûr que cela n’est pas réaliste. Mais cela et seulement cela est juste, et nulle autre chose.

    Je suis républicain quant à moi ; j’aime la France, son histoire, ce qu’elle incarne. Je suis allé dans des pays, où des gens, de pauvres gens, des opprimés m’ont accueilli - à ma grande surprise - comme une divinité vivante simplement parce que j’étais français. Au temps de la chute du mur, j’ai vu un vieillard de l’Est caresser mon passeport et ne plus vouloir le lâcher, il avait les yeux pleins de larmes, il me répétait quelques mots en mauvais français, des mots appris par coeur - les seuls, il ne parlait pas français. Ainsi, il se mettait constamment à fredonner « Allons, enfants de la patrie » - car il s’agit de ces mots, comme on marchait sur la route s’arrêtait tous les dix mètres, avec mon passeport en main !, me disait cela et me donnait l’accolade, il riait et son rire était celui d’un enfant. C’était un vieux en haillons, qui connaissait bien la Révolution française, les valeurs qu’elle véhicule, dans sa loghorrée je reconnaissais des mots tels que « Bastille », etc. Il venait de ramasser des pommes gâtées dans un champ, il me les a proposées, comme ça, tout son pauvre bien, et parce que j’étais français. Il m’a emmené dans toutes les maisons de ce petit village, il montrait mon passeport, expliquait, les gens m’embrassaient, me donnait des liqueurs, nous portâmes un toast - à la France !- au café du village ! Tout cela parce que j’étais français. Je ne m’égare pas, je sais que ce n’est pas lié à ma personne, je me connais. C’était lié à ce dont je suis dépositaire, que je n’ai pas demandé, mais dont je suis fier et que j’ai envie de défendre. J’ai pensé alors au mot d’un poète qui disait que partout où se trouve l’injustice se trouve la France, non que la France soit l’injustice, le pays France peut l’être et l’a été, l’est peut-être, si on le dévoie, mais parce que la France se dressant contre l’injustice toujours l’accompagne ; et c’est pourquoi elle est éternelle car dès que l’injustice surgit, la France se dresse pour lui faire barrage. C’est pourquoi aussi elle est universelle : parce que l’injustice ne connait pas frontières, mieux elle rêve de les abolir afin d’assurer son empire sur toutes choses. J’ai pensé à ce beau tableau, « la liberté guidant le peuple », pourquoi c’est Marianne qui ouvre la voie et brise la barricade : parce que c’est la France qui anime les opprimés partout, toujours. La France, c’est dans le coeur de l’opprimé, partout sur terre, quelque soit son origine, qu’elle se trouve et nulle part ailleurs, certainement pas dans le coeur de celui qui se congratule d’une hérédité dûe au hasard. J’ai envie de défendre cela, pour ce que je ressentis alors, à l’intérieur de mon propre corps et que je reconnus en l’autre, qui ne s’achète pas, qui ne se transmet pas, qui ne s’enseigne pas, qui est difficilement dicible. Je veux parler de la fraternité, qui s’apparente à l’émoi amoureux car il ne se commande pas, c’est à proprement parler un élan. Ce sentiment de fraternité, c’est lorsque tout ce qui peut séparer deux êtres distincts soudain est comme aboli, que plus aucune catégorie soudain n’a de prise, que ce qui divise et jette les hommes les uns contre les autres est anéanti, que l’on est comme dans une sorte d’état de communion mystique avec l’autre. Quand l’on se comprend d’un seul regard et que l’on se joue de la différence des langues, comme si l’on parlait d’âme à âme.

    Bref. Ce récit personnel pour dire que je ne puis personnellement être disposé à laisser ce trésor être gaspillé. Je ne reproche pas même à certains de mépriser ces valeurs si elles ne leur parlent pas, si ils croient à d’autres choses. S’ils veulent se pavaner au sein d’une société maintenue par des chaînes en exhibant les marques de la réussite comme la grosse montre ou je ne sais quoi, grand bien leur fasse. Je suis large d’esprit même : qu’ils aillent au diable s’ils le veulent, je ne pleurerai pas ces faux frères. Mais ce que je leur reproche, c’est de vouloir de toute force m’emmener avec eux et cela, par rapacité vraisemblablement. Cela ne sera pas, mon être tout entier se révolte contre ça, contre cette tyrannie. Du reste, je suis sans angoisse : par le passé, la France a démontré qu’elle pouvait renverser une oppression multiséculaire, il suffit simplement de le désirer. Et je le dis à tous les imposteurs et tous les fraudeurs : il n’y aura pas un instant, pas une seconde où, sous divers visages, Elle ne sera contre eux. Jusqu’au moment où devenue suffisamment forte, justice enfin soit rendue.



  • x 20 décembre 2007 01:12

    Ne vous en faites pas, je me sais fatigant.

    Dans mon message précédent, il n’y a aucun rapport avec le texte de mme. L’accusation de haute trahison est de moi, elle se base sur les propos « francs et loyaux » tenus par mr Valery Giscard d’Estaing, responsable de l’aéropage ayant rédigé feu le tce, membre actuel du Conseil constitutionnel.

    Il est d’un avis contraire au vôtre quant à la nature de la commission puisqu’il dit que la modification cosmétique est l’oeuvre de cette commission et que la volonté politique est absente. Ce qui signifie que la commission n’est pas politique. Qu’elle donne cependant des ordres aux politiques puisque ce que le politique propose de passer en notre nom vient d’elle. Cosmétique parce que cette rédaction nouvelle a été faite non pas afin de changer mais de déguiser et maquiller. (Le fait que l’on passe par ratification démontre simplement que l’on sait que les ripolinages seront de toute façon sans effet, qu’il y a un fossé insurmontable entre l’opinion et nos créateurs de nation. Sarkozy l’admet dans ’the telegraph". C’est cela aussi qui est grave et démontre l’incurie de nos olitiques : ils semblent croire dur comme fer que tous les problèmes relèvent de l’imagination, qu’ils ont toujours raison et la masse toujours tort, etc. Il y a un orgueil démesuré chez eux, au point que c’est à se demander s’ils n’ont pas pété les plombs. Bref.] A cette fin, je n’ai nullement invoqué la constitution de 93 mais des faits actuels. On tient cela pour une trahison ou non, chacun son opinion après tout. Par trahison, on n’entend pas forcément au sens littéral ; la DDHC de 1789 en donne le sens dans son propos liminaire, signifiant qu’elle peut être dûe au mépris [crime car conscience du forfait], à l’oubli [le politique n’entend plus le sens de l’Etat, il ne sait pas ce qu’est la République], à l’ignorance [il n’a pas la stature d’un homme d’Etat et se livre à des sottises lésant l’interêt de la Nation]. Par exemple, quelqu’un parlant de définir l’identité nationale démontre peut-être seulement ainsi que lui ne la connait pas car les rédacteurs de la DDHC 1789 ont l’air de dire qu’elle est fixe et donc connaissable et donc non à définir. Imaginons donc que cette personne veuille toucher à quelque chose qu’elle ne connait manifestement pas : aura-t’elle plus de chances de la détruire ou bien de la conforter ? Bien sûr, il peut être mû par d’autres interêts comme la haine du modèle social existant ou bien l’opinion (qui n’est pas vérité] que ce modèle est dépassé.

    Votre affaire de referendum pan-européen, qui aurait peut-être pour effet de diluer le ’non’ franco-hollandais dans une peut-être grosse masse de ’oui’, ne tient pas pour cette raison que l’objet du tce est justement de donner à l’Ue des institutions. On ne peut faire de referendum dans un cadre qui n’existe pas. Vous savez, je pense que si c’était possible, cela aurait fait.

    « organisation étrangère » : je ne vous remercie pas pour votre amalgame. Cela vous déplait mais la France est encore une nation ; ce qui est hors de la nation est donc étranger. La Belgique n’est pas sous le régime de la Constitution française, non ? L’Europe, que je sache, n’est pas une nation ; pour lors, dire que l’on est européen, c’est comme dire que l’on est occidental ou bien humain. Cela relève du sentiment et, de grâce, ne vous figurez pas que j’ai du mépris pour pareil sentiment.



  • x 20 décembre 2007 01:12

    Je sais tout cela et je ne suis du tout partisan de la thèse du complot. Lorsque vous me dîtes qu’il en est de même au sujet des lois françaises, je le sais également.

    Pour vous donner mon idée propre : tout ceci est fait par des personnes qui n’ont pas la capacité de leurs ambitions. Ils peuvent par exemple dire dans des discours très esthétiques qu’ils sont comme Jaurès, l’examen de la réalité ne pardonne pas. Entre leurs mains, l’Etat s’est dénaturé au point qu’il perçu come une tyrannie ou une oppression par une frange de plus en plus grande de la population.

    Du reste, mr Sarkozy n’en est-il pas conscient ? Un de ses thèmes de campagne n’a-t’il pas été : « depuis 30 ans, ils vous trompent, etc, etc. Mais moi, je ne serais pas come ceux-là, je serais l’home de la rupture, etc, etc ».

    Ce qui m’inquiète, c’est que l’Europe existera peut-être par la grâce d’un tour de prestidigitation ; mais son fond sera pourri, mortifère, et ce n’est pas la dénégation ou l’invective de loin qui changeront ou ce mauvais fond ou l’expression de ce mauvais fond. Ce qui m’inquiète également, c’est que ceux justement qui sont dépositaires de l’autorité publique et qui par leur incurie n’ont pas pris soin de la République, qui l’ont faite décliner par l’action de ce qu’ils tiennent pour leur génie, ce sont eux justement qui sont les promoteurs de cette Europe. Par quel mystère sauraient-ils faire ce qu’ils n’ont su faire précédemment ? Pourquoi ne l’ont-ils fait sinon par mépris puisqu’ils disent aujourd’hui eux-mêmes « n’ayez pas peur, remettez-vous à moi et je conduirai la nation car je n’oublie ni n’ignore » ? Le sommet du cynisme étant lorsque celui-ci dit « notre modèle est pourri, abandonnez-le, n’ayez pas peur ». Ce n’est pas notre modèle qui est pourri, mais bel et bien sa dérision et cela parce qu’on y a porté la main. Il fût envié ce modèle, ce n’est que par lui et pour lui que la France, ce petit pays, a rayonné et tire encore un peu de prestige. Certainement pas par cette dérision ultime à laquelle on assiste médusé ces jours-ci. La fuite en avant dans une superstructure déguisée comme une promise ne changera rien à la décadence de ce peuple ; car cette décadence ne procède pas des choses mais bien de l’esprit qui anime [ou en l’espèce n’anime pas]. Il n’y a qu’un moyen pour que ce peuple redevienne grand : qu’il soit lui-même et ce qu’il était.


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