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Alajuela

Alajuela

Agée de 34 ans, scientifique de formation et de métier (dans le domaine du Génie Civil). Je m’intéresse en particulier à la politique, aux questions de société et à l’environnement.
L’olivier est un symbole de paix.
 

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  • Alajuela Alajuela 31 mai 2007 22:55

    @ Isabelle Buot-Bouttier,

    Non, non, je parlais bien de genre (puisque pour le « sexe », c’est-à-dire le côté biologique, la différence est évidente). Sans doute me suis-je mal exprimée, mais mon propos était donc bien de dire que cette différence d’expérience de vie possible (à savoir, porter un enfant 9 mois et l’accoucher voire l’allaiter) a, je le crois très sincèrement, d’importantes conséquences psychologiques et sociales que l’on ne peut nier. Il n’est pas question ici de dire « elle » est plus douce tandis qu’ « il » est plus courageux. C’est tellement caricatural !

    Par contre, je crois que c’est une réalité incontournable, qui va au-delà du contexte social et culturel, que de dire qu’une femme sous pleins d’aspects (mais que l’on ne peut pas forcément mettre dans des « cases » et réduire à des traits de caractère bien marqués) est différente d’un homme (et donc pas seulement au niveau biologique). Encore une fois il ne s’agit pas de nier les différences flagrantes d’éducation entre les deux sexes. Il n’y a qu’à voir la différence des jouets proposés : aux petits garçons les jeux de construction et de guerre ; aux petites filles les poupées et autres jeux de perles, sans parler des habits avec le retour en force ridicule du rose Barbie pour les filles. Sans parler également des nombreuses affirmations que l’on entend régulièrement comme : « Ah, ben ça c’est bien une fille ! » lorsque qu’une petite fille se montre curieuse par exemple (idem pour un garçon courageux) avec une évidence de ton qui a le don de m’exaspérer. Et toute la société (que ce soit au niveau des affiches publicitaires, du langage lui-même (et là il y aurait énormément à dire entre autres sur les « le masculin l’emporte sur le féminin » que l’on a entendu toute notre enfance comme une litanie durant les cours de grammaire), etc...Tout cela a évidemment des conséquences sur le caractère, les envies et le comportement des enfants puis adultes en fonction de ce que leur renvoie leur famille et la société dans laquelle ils évoluent. Tout cela doit évidement être dénoncé par le combat féministe.

    Vous écrivez : « Enfin s’il est vrai que ce sont les femmes qui portent et donnent naissance aux enfants et que des dispositions doivent être prises de manière à ce que cette période puisse se dérouler dans les meilleures conditions, cela ne justifie en rien qu’il en soit ensuite nécessairement du rôle de la femme de s’arrêter de travailler pour élever l’enfant » Bien sûr que cela ne justifie pas une « obligation » pour la femme de s’occuper plus de ses enfants. Cependant, la réalité me montre souvent (mais il est vrai pas toujours) que ce sont les femmes (plutôt que leur conjoint) qui ont envie de faire passer un temps leur vie professionnelle en arrière plan de leur vie familiale pour privilégier l’éducation de leur enfant. Et je ne parle pas ici de femmes ayant un poste inintéressant ou sous-payé (ce qui va souvent de pair). Je parle en connaissance de cause des nombreuses femmes avec une vie professionnelle épanouissante ayant trouvé plus important de consacrer du temps à leur enfant plutôt qu’à leur travail à un moment donné de leur vie. Forcément c’est un choix de vie et il ne s’agit en aucun cas de l’imposer comme une norme (une femme n’est pas moins « femme » parce qu’elle a préféré se consacrer à sa vie professionnelle et ses enfants, si elle en a, ne seront pas plus malheureux pour autant). Par contre il me semble que le combat féministe, c’est aussi de ne pas nier cette réalité-là mais de l’accepter et de permettre aux femmes (et d’ailleurs aux hommes qui le souhaitent également) cette possibilité de privilégier l’éducation de leur enfant sur leur vie professionnelle... sans crier au scandale qu’ « on » cherche à renvoyer les femmes à la maison.

    En fait, que les femmes aient plus l’envie de s’occuper de leurs enfants et le fassent différemment des hommes me semble être une réalité que l’on ne peut nier. La question qui nous « oppose » ici est bien de savoir si cette réalité actuelle trouve ses origines dans la différence physiologique ou si c’est le résultat d’une construction historique, sociale et humaine. Vous-même ainsi que E. Macé pensez que c’est uniquement un schéma résultant d’une construction sans fondement biologique. Pour ma part, je suis persuadée que ce sont bien ces deux origines (on pourrait parler de la part de l’inné et celle de l’acquis) qui déterminent la question du genre et que l’on ne peut pas la réduire à l’une d’elles. Et donc que les différences physiologiques entre les deux sexes ont des conséquences qui vont bien au-delà de la différence entre races (pour reprendre les propos de E. Macé).

    Personnellement je ne crois pas que ce constat soit réducteur pour la femme (ou pour l’homme). Ce serait plutôt le contraire qui le serait : croire que l’homme et la femme sont pareils et qu’ils sont interchangeables. Encore une fois, et je me répète, il ne s’agit pas de dire que l’un(e) est « mieux » ou « supérieur » à l’autre (c’est pour cela que je n’aime pas tellement le terme de « féministe pro-femme ») mais seulement d’accepter cette différence. Je reprends donc la conclusion un peu modifiée de mon post précédent : Aujourd’hui, je crois donc qu’être féministe c’est la recherche d’une égalité entre les sexes, « avec » leurs différences et non « malgré » leurs différences ou « en niant » leurs différences.



  • Alajuela Alajuela 28 mai 2007 23:39

    @ l’auteur,

    « Et face à »l’argument commun à l’antiféminisme et au féminisme « pro-femme » selon lequel c’est le sexe qui détermine le genre ou plutôt que les différences sociales, culturelles et psychologiques entre les hommes et les femmes sont causés par leur différence de sexe« , l’auteur répond alors : »Autant rouvrir la discussion sur l’existence ou pas des « races » afin d’expliquer le différentiel historique et contemporain entre les humains."

    Faire le parallèle entre la problématique des sexes et celle des races est certes intéressante car elle recoupe de nombreux points communs. Cependant, on ne peut réduire la problématique féminin/ masculin à la question des races, orientations sexuelles, etc... Ce n’est pas faire l’apologie du « féminisme pro-femme » que de dire tout simplement qu’il y a plus de différence physique entre un homme et une femme qu’entre deux personnes de même sexe mais de « race » différente. Il ne s’agit pas de (re)nier intégralement le fameux : « on ne naît pas femme, on le devient » de Simone de Beauvoir, mais bien de rappeler une évidence : la femme porte son enfant durant 9 mois, lui donne naissance et l’allaite (éventuellement). Bien sûr, pas toutes les femmes ont un enfant, et bien sûr celles qui n’en ont pas ne sont pas pour autant des « sous-femmes » (pas plus d’ailleurs que les hommes qui n’en n’ont pas seraient des « sous-hommes »). Pourtant, cette donnée biologique qui fonde la différence des sexes, a forcément des conséquences « sociales, culturelles et psychologiques ». Je ne peux donc pas être d’accord avec E. Macé quand il écrit (voir phrase rappelée ci-dessus) : « autant rouvrir la discussion sur l’existence ou non des « races ». » Non, la question homme/femme ne peux se réduire à la question des « races » et je recommande d’ailleurs l’essai de Sylviane Agacinski, « Politique des sexes, mixité et parité » (Seuil-1998) qui développe, à mon avis, parfaitement ce point de vue.

    Il me semble donc que ce n’est pas être « pro-femme » que d’affirmer cette différence fondamentale innée entre les sexes (et de l’assumer que ce soit chez les femmes ou chez les hommes). Il n’est ainsi pas question de sur développer les attributs féminins par rapport aux hommes mais bien d’assumer que oui, les femmes ne sont pas des hommes, mais que non, elle n’ont pas à être considérées comme inférieures. Ceci étant posé, cela n’exclu pas bien sûr toute la dimension historique, sociale et culturelle qui reste incontournable pour traiter la question du féminisme ; la question biologique n’étant pas réductrice.

    « Et la cause principale de ceci, outre le sexisme et l’antiféminisme, c’est bien le néoféminisme « pro-femme » et sa traduction dans les magazines féminins qui ont conduit les femmes à vouloir concilier l’inconciliable : à la fois la participation au monde public tel qu’il a été défini pour et par les hommes et la réappropriation d’une sphère privée, maternelle et domestique telle qu’elle devrait être en régime d’égalité entre une nouvelle masculinité et une féminité authentique. (...) De sorte que devant (et elles seules) « concilier » leur vie professionnelle et leur vie familiale, elles se mettent en position de faiblesse, du fait de leur moindre disponibilité à l’entreprise, vis-à-vis des employeurs, qui intègrent nécessairement cette dimension sexuée dans la gestion des carrières. (...) ».

    Je rejoins par contre l’auteur sur les propos ci-dessus. Et il me semble clair que la fameuse « wonder woman » des années 80 (celle qui arrive à concilier parfaitement sa vie personnelle avec sa vie professionnelle sans renier chacune) est un mythe en voie d’extinction. Je pense pourtant que la voie à suivre n’est pas celle d’un retour au féminisme de Simone de Beauvoir, qui tend à nier la spécificité de chaque sexe. Il me semble que l’on peut tendre vers une égalité de considération et de possibilités de vies sans que cela veuille forcément signifier une égalité « exacte » de parcours professionnels, familiaux, etc, ... Car on aura beau faire, jusqu’à présent (et tant que les chamboulements apportés par la recherche biologique qui permettront peut-être aux hommes de donner un jour la vie), ce sont les femmes (et non les hommes) qui portent leur enfant et s’arrêtent de travailler 2 mois et demi (et souvent plus longtemps encore, rarement moins) pour donner la vie à leur enfant. Forcément, cela a des incidences sur la vie professionnelle et privée. Et cela n’est pas être féministe « pro-femme » que de revendiquer la possibilité aux femmes qui le souhaitent (mais aussi aux hommes !) de pouvoir élever leur enfant en prenant du temps pour le faire. Cela me semble aussi important que de revendiquer la possibilité de se réaliser pleinement dans sa vie professionnelle et publique.

    A mon avis un des grands « chantiers » incontournables du féminisme contemporain est la représentativité politique égale entre les sexes (la fameuse parité) qu’a assez bien réussi les pays du nord de l’Europe. Mais cela reste un des nombreux chantiers tellement (pour reprendre vos auteurs) « les discriminations sexistes et les inégalités perdurent dans tous les domaines, alors même que le terme de féminisme est souvent devenu péjoratif ». Je me demande cependant si le verbe « devenu » est bien adéquat, a-t-il jamais été considéré autrement qu’avec mépris ?

    Aujourd’hui, je crois donc que l’on peut être féministe et le revendiquer comme étant la recherche d’une égalité entre les sexes, « avec » leurs différences et non « malgré » leurs différences ou en niant leurs différences.



  • Alajuela Alajuela 28 mai 2007 15:05

    @ l’auteur, Merci pour cet article que j’ai trouvé interressant et qui m’a bien fait rire !

    @ spartacus 1, Malheureusement ce n’est pas comme cela que « ça marche » en politique. La meilleure preuve : Je pensais la même chose de N. Sarkozy en 1995 (avec son magnifique retournement de veste vis à vis de J. Chirac au profit de M. Balladur) ; je m’étais dit « cet homme-là (N. Sarkozy) est fini politiquement ! ». Et bien non, il a juste fait la taupe pendant 3 ans, il est revenu comme une fleur dès que l’occasion s’est présentée et le voilà Président de la République !!

    Morale de l’histoire : dans notre république, le retournement de veste et la traitrise ne sont absolument pas un handicap pour arriver aux plus hautes fonctions !!



  • Alajuela Alajuela 26 mai 2007 00:22

    @fouadreden,

    Et pourtant je maintiens : je me sentirai très bien représentée par une femme Noire. En toute honnêteté, j’espérais vraiment que si Mme Royal passe, un des ministères les plus importants revienne à Mme Taubira. J’ai lu et trouvé très intéressant et juste « L’esclavage raconté à ma fille », 2001. Et de manière générale, Mme Taubira est une des personnalités politique que j’apprécie et respecte le plus (et elles sont plutôt rares dans mon « classement » personnel). Par contre il est vrai que je suis Blanche dans une société à dominante blanche et c’est sans aucun doute pour cela que je peux sans problème me sentir très bien représentée par une femme Noire.

    A l’inverse, quand on est dans une situation « minoritaire » et comme je pense qu’on n’est jamais aussi bien représenté(e) que par « soi-même », une femme Noire sera mieux représentée dans une société blanche par une femme de même couleur/origine que par une femme Blanche. Là on touche la question des « minorités » (et des préjugés de supériorité/infériorité que l’on retrouve d’ailleurs dans les questions de sexe). C’est pour cela également que dans notre société, je veux bien croire qu’un homme se dise sincèrement représenté par une femme politique mais l’inverse est, à mon avis, forcément moins vrai.

    Par ailleurs, je ne peux qu’abonder dans votre sens quand vous écrivez : « je pense que les femmes ,comme les hommes ,intériorisent les préjugés et les statuts qui confèrent, dans une société donnée,une palce aux uns et aux autres. » Tant qu’on n’est pas dans la situation du (de la) Magrébin(ne) ou du (de la) Noir(e) en France qui se voit refuser plus qu’aux autres un emploi, un logement et mille petites choses et remarques de la vie quotidienne subies, on ne peut pas vraiment comprendre. Intellectuellement si (et je pense que c’est mon cas, car profondément non raciste) mais cela ne suffit bien sûr pas. Là, également un homme ne peut réaliser l’étendue des mille petites choses et remarques de la vie quotidienne que subissent les femmes dans bien des domaines (dans la vie professionnelle, en politique, ...).

    Pour ce qui est des féministes Noires, il y en a pleins (il est vrai par contre que pour les « mouvements féministes noirs » je ne connais rien sur le sujet) !! Je ne suis pas particulièrement spécialiste de la question mais déjà, Mme Taubira en est une ! « Une si longue lettre » de Mariama Bâ (née en 1929 au Sénégal) est un des plus beaux textes féministes que j’ai lu. Calixthe Beyala, écrivaine camerounaise célèbre en France (Grand prix du roman de l’Académie Française pour « Les Honneurs Perdus », entre autres), mais aussi Paulette Nardal, Bell Hooks, etc, ...

    Cordialement



  • Alajuela Alajuela 26 mai 2007 00:11

    Difficile de se faire un avis ! Je ne suis pas spécialiste mais j’ai lu pas mal autour de la question des vaccins (des « pour » et des « contre »). Je n’arrive toujours pas à avoir un avis clair. Autant, quand j’ai voulu me documenter sur les risques dûs aux ondes électromagnétiques (tél portables, ondes relais, etc...) il m’a semblé évident que oui, il y avait bien des risques car on retrouve une sorte de consensus sur la question. Autant pour les vaccins, je ne sais pas si les bénéfices de la vaccinations sont supérieurs ou inférieurs à leurs éventuels effets secondaires nocifs.

    A la lecture de l’article, effectivement je suis assez convaincue par la thèse de l’auteur. Cependant, l’auteur parle « d’augmentation spectaculaire des cas » et que « D’après le CDC [Centers for Disease Control and Prevention], les cas d’autisme sont passés de 1 cas sur 10000 naissances au cours des années 1980 à 1 cas sur 166 naissances en 2003 ». Personnellement, à mon petit niveau, je n’ai rien remarqué et ne connais aucun cas « d’autisme régressif ». De plus, les commentaires d’Hozho me semblent également très bien documentés !

    Je ne me sens donc pas plus avancée sur la question, finallement, c’est un peu frustrant. smiley

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