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alexbip

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  • alexbip 20 avril 2007 13:24

    à mes yeux, cet argument est à mettre au même rang que celui de Le Pen sur les origines immigrées de Sarkozy et n’aide en rien à élever le débat... Pas constructif pour un sou. de marie-ségolène à ségolène ? Et alors ?? Ces candidats n’ont pas choisi leurs noms et leurs origines familiales n’ont rien à faire dans le débat politique. De plus, ils emploient tous les trois des noms usuels, absolument pas des pseudonymes... Enfin, les pires coups marketing, à droite comme à gauche, ne se font pas à ce niveau là.



  • alexbip 18 avril 2007 17:59

    La démarche de cet article est intéressante et apporte des éclairages importants sur le chômage.

    Toutefois, plusieurs remarques (de la part d’un économiste également) : la modélisation c’est bien, la vulgarisation c’est bien, mais mélanger les deux présente le danger d’une simplification excessive. Et c’est un peu le problème de votre travail, il oublie de nombreux paramètres essentiels et qui n’ont pas ce rôle marginal auquel vous les cantonnez.

    Avant de faire de la modélisation, il est bon de faire un diagnostic du marché du travail. Et en la matière, le diagnostic de Bayrou est plus que simpliste. Quand on parle de rigidités du marché du travail, de quelles rigidités parle-t-on ? Le marché du travail est loin d’être homogène, contrairement aux mécanismes que vous présentez. Les effets ne sont pas les mêmes à différents niveaux de l’échelle des salaires.

    Pour un diagnostic plus complet mais parfaitement compréhensible à celui qui n’a jamais fait d’économie, je recommande le travail d’Eric Heyer, Mathieu Plane et Xavier Timbeau, économistes à l’OFCE : http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/ebook/ebook124.pdf

    Que peut-on conclure des propositions de Bayrou à la lumière de ce diagnostic ? L’UDF explique que cette proposition sera financée sur la réduction des exonérations de cotisations sur les bas salaires. Ces exonérations créées par les gouvernements Balladur, et amplifiés par Jospin puis Raffarin diminuent considérablement le coût du travail pour les bas salaires : le taux de cotisations patronales après exonération passe de 45 % pour un salarié rémunéré 1,6 SMIC à 35 % pour une salarié payé 1,3 SMIC et 19 % pour un salarié au SMIC.

    Et là je reprend un article de Telos (http://www.telos-eu.com/2007/03/les_emplois_bayrou.php) qui explique cela très clairement :

    "Ces allégements répondaient à un problème précis : la France avait un coût du travail moyen comparable aux autres pays, mais un coût du travail peu qualifié sensiblement plus élevé.

    Il se trouve que ces exonérations ciblées sur les bas salaires ont, parmi les différentes exonérations de cotisations, les dispositifs qui ont le rapport coût/emploi créé le plus favorable : elle ne concernent que les salaires les plus bas, pour lesquels le coût d’exonération par salarié est le plus faible. De plus, les bas salaires sont également ceux pour lesquels la question de remplacer un emploi en France par un emploi ailleurs, ou par une machine se pose le plus (contrairement à des emplois de cadres). Pour ces deux raisons, pour un coût donné, les exonérations ciblées sur les bas salaires auront toujours une efficacité plus forte que les exonérations générales, telle que celle proposée par l’UDF. Réduire d’un million les exonérations sur les bas salaires pour financer un million d’exonération « premiers salariés » aura donc nécessairement un bilan négatif sur l’emploi !

    Ajoutons à cela que la nouvelle exonération s’ajoutera à une panoplie déjà illisible d’aides à l’emploi sous forme d’exonération. Les exonérations sur les bas salaires ont survécu aux différentes alternances, au point que les chefs d’entreprises les considèrent de plus en plus comme des éléments certains, sur lesquels ils peuvent baser leurs décisions de recrutement. Les modifier ou les remettre en cause nuirait donc fortement à leur crédibilité : ayant des doutes sérieux sur le fait que l’exonération proposée en 2007 existe toujours en 2008, ou n’étant tout simplement pas informé de l’existence de cette exonération faute de comprendre le maquis des petites exonérations à l’emploi, les entreprises feront leurs choix d’embauche sans tenir compte de ces aides. Notons enfin que la notion de « deux premières embauches » est difficile à appliquer, dans la mesure où elle pousse les entreprises à se restructurer en fédérations de TPE pour bénéficier de ces aides pour tous leurs salariés."

    Bref un diagnostic simpliste, une réponse certes originale mais qui est vouée à l’échec, parce que justement le marché du travail ne fonctionne pas aussi simplement que vous l’exposez.

    En fait, vous tombez dans le piège du « toute chose égale par ailleurs ». On ne peut faire de la réforme et de la politique économique sur une modélisation théorique simple, aussi juste soit-elle. Chaque modèle, une foit construit, doit être confronté à la réalité, doit être testé, selon différents scénarios et en incluant le maximum de paramètres, puis en excluant ceux dont l’effet n’est pas significatif. L’économétrie sert à ça.

    Pour être complet, votre travail aurait dû être testé, mais malheureusement, ce n’est pas le cas. Je reconnais que cela demande un boulot considérable. Ces propositions Bayrou, avant d’être mises en place, ne passeraient certainement pas l’étape de l’expérimentation économétrique, car elles sont fondées sur un diagnostic beaucoup trop simpliste, presque naïf, du marché du travail.


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