« C’est une simple installation photovoltaïque,…
raccordée en ré injection directe à l’installation électrique d’un foyer …,
pour consommer ainsi directement une électricité gratuite… »
C’est en effet une solution séduisante dans les régions de
fort ensoleillement. Pour les autres, dans les conditions actuelles, la
solution proposée dans cet article me semble assez optimiste sur les plans
technique et économique. Certes, l’énergie solaire est gratuite mais les moyens
dont nous disposons pour la capter et l’investissement nécessaire pour
l’utiliser ne le sont pas.
Pour qu’elle soit vraiment attractive pour le particulier,
il faut spéculer sur un saut technologique hypothétique qui permettrait
d’améliorer significativement le rendement de ces panneaux dans les régions à
ensoleillement modéré et sur l’abaissement de leur coût de production.
En attendant ce moment-là et si, aujourd’hui, je devais
envisager un investissement dans la captation de l’énergie solaire, je me
tournerais plus volontiers vers une solution reposant sur des panneaux solaires
thermiques, de rendement à peu près stable dans le temps, éventuellement
épaulés par un système de pompe à chaleur, pour la production d’eau chaude et
l’alimentation d’un circuit de chauffage par le sol ou par radiateurs
classiques. D’une technologie bien maîtrisée par les ingénieurs thermiciens,
leur production pourrait être mise en œuvre rapidement en France et leur
installation effectuée par n’importe quel plombier professionnel sérieux après
un complément de formation appropriée.
Cette énergie thermique récupérée serait déjà un progrès
non-négligeable, en Bretagne notamment, pour soulager le réseau des
consommations des radiateurs électriques et ballons d’eau chaude promus dans
les années 70 dans l’engouement du programme électronucléaire.
Pour le reste de l’énergie électrique consommée par le
foyer, éclairage, appareils électroménagers gourmands en énergie, plutôt que m’en
remettre à la météo, je resterai fidèle à EDF !
« Pourquoi
un avion laisserait un contrail qui s’évapore directement alors que l’autre,
dans la même zone et visiblement quasiment à la même altitude, laisserait une grosse
traînée persistante ? »
Des avions de toutes les tailles croisent au-dessus de nos
têtes à des altitudes et à des vitesses différentes. Un observateur terrestre
ordinaire, comme moi, aurait bien du mal à déterminer l’altitude de vol de tel
ou tel avion, ou à distinguer celle d’un gros long courrier volant à une
altitude plus élevée de celle d’un avion plus petit volant à une altitude plus
basse où les conditions atmosphériques peuvent être quelque peu différentes.
Par ailleurs, vos commentaires gagneraient à être moins
agressifs et méprisants à l’égard de vos contradicteurs. Votre crédibilité en
souffre.
Cet article apporte des informations utiles et précises sur
la formation des contrails qui sont un phénomène normal, purement physique,
découlant de la réaction entre les gaz produits de la combustion du kérosène
relâchés par les avions et l’atmosphère à l’altitude de vol de ces appareils.
Les conditions hétérogènes régnant à ces altitudes,
(température, pression,hygrométrie)
expliquent en effet de façon tout à fait rationnelle de ce qui paraît étrange à
l’observateur terrestre.
Merci également d’avoir démystifié ces histoires de brevets
des soi-disant dispositifs d’épandage installés à bord des avions de
ligne !
Les précisions techniques à elles-seules étaient tout à fait
suffisantes et il ne me semblait pas utile d’insister, assez lourdement, sur le
fait que la thèse des « chemtrails » est souvent véhiculée par des
milieux idéologiquement suspects. Je pense que cela dessert plutôt l’article
qu’il ne le renforce.
Ludwiga qui a fait un article sur ce thème récemment est
probablement une personne de bonne foi et ne méritait pas a priori cet
amalgame. Simplement elle ne comprend pas ces phénomènes qui lui semblent
suspects parce qu’étranges faute d’explications. La thèse des
« chemtrails » lui a donné une explication facile, sans s’apercevoir
qu’elle a été abusée. Sa logique en est perturbée et son esprit critique
inhibé.
A sa décharge la « géo-ingénierie » est une
discipline qui existe bel et bien dans les milieux scientifiques. Je ne doute
pas que des études aient lieu pour tenter de maîtriser localement le climat. Des
expérimentations régionales, à plus ou moins grande échelle, plus ou moins
discrètement, ont pu être menées ici ou là de manière occasionnelle ou répétée.
Là où il y a une dérive déraisonnable, c’est d’imaginer que
les avions de ligne sont équipés de dispositifs d’épandage, qu’ils font exprès
de voler par groupe, de se croiser intentionnellement alors qu’il suffit de
consulter les horaires de vol des compagnies aériennes des principaux aéroports
européens et américains pour comprendre que ces vols parallèles et croisés sont
inévitables compte tenu de la densité croissante du trafic aérien. Il paraît curieux à Ludwiga que cette configuration de vol puisse être observée loin de tous
aéroports (« en pleine campagne, à plus de 100km d’un
aéroport ! »). Ne peut-elle pas comprendre que ceci est on ne peut
plus normal et inévitable ? Au-dessus de la Bretagne par exemple, se
croisent quotidiennement les vols des lignes transatlantiques arrivant
d’Amérique du Nord et celles qui desservent, à partir des aéroports anglais,
l’Espagne, le Portugal, l’Afrique occidentale et l’Amérique latine. Bien
d’autres régions d’Europe présentent cette particularité sans faire appel à la
thèse de vols organisés dans le but d’épandages planifiés.
Il est vrai que les classiques contrails présentent déjà un
aspect préoccupant par la modification de la couverture nuageuse qu’ils
ont engendrée au fur et à mesure du développement dutrafic aérien des dernières décennies. Ceci aurait été mis en évidence
lors du fameux (ou fumeux ?!!!) 11 septembre lorsque les avions ont été
cloués au sol plusieurs jours pendant lesquels le ciel s’est apuré, débarrassé
pour un temps, de ce voile de type stratus engendré par les contrails des
avions de ligne. Leur effet sur le climat peut déjà être problématique sans
avoir besoin d’ajouter des « chemtrails » pour abaisser l’ensoleillement
au sol.