Analyse fantasiste, notamment en ce qui concerne le soi-disant retour du clivage gauche-droite. Les bons scores du PS et de l’UMP sont finalement et paradoxalement dus uniquement à la présence de Le Pen au deuxième tour en 2002, et non à quelconque action de ces deux partis pendant cinq ans pour provoquer un sursaut démocratique. Au contraire, il faut noter qu’alors même que les deux grands partis augmentent leur score, à gauche par « vote utile », à droite par siphonnage du FN, l’alternative centriste (et le refus de ce clivage) triple son score et draine plus de voix que le mieux placé au premier tour de 2002. C’est Le Pen 2002 (renforcé par les sondages alarmistes) qui a éliminé Bayrou 2007 du premier tour, et non un quelconque attachement des français au clivage gauche-droite.
Ce que je craignais et avais exposé dans ces colonnes il y a près d’un an s’est donc produit. Le Pen 2002, bien au contraire de l’intention affichée de renverser le système, l’a renforcé sans besoin d’action de ceux qui en bénéficient. Dans ce contexte, heureusement que le candidat centriste est là pour empêcher l’entérinement définitif d’une bipolarisation de la politique française.
Les journalistes politiques ne s’y sont d’ailleurs pour une fois pas trompé hier soir, en recherchant lequel des deux candidats du second tour était le plus disposé à se rapprocher du centre à la Bayrou.
Si vous débattez toujours de manière aussi délicate avec les gens, je doute que vous ralliiez beaucoup de vos proches à vos idées...
Je voudrais revenir sur certains de vos arguments, qui démontrent pour moi que votre raisonnement est pris dans le système établi. De plus, vous vous y entendez pour asséner des affirmations sans justification.
Pour les FAI, c’est l’exemple type. Une affirmation massue, sans justification ni exemple. De plus je ne nie pas que le service ait pu s’améliorer, mais si vous faites une recherche sur le web pour trouver les associations d’internautes mécontents, vous verrez qu’on est encore loin du compte.
Vous parlez de l’impact global de la pub : comment voulez-vous le mesurer ? avez-vous un exemple d’un monde sans pub, pour critère de comparaison ? Vous ne pensez pas qu’une fois qu’on a mobilisé tout l’argent mobilisable dans les ménages pour les produits culturels, il n’est plus possible d’augmenter encore le marché ? Pour moi, l’aspect bénéficiaire de l’impact global de la pub ne relève pas d’une « évidence ».
Vous ne croyez pas qu’il y a une marge de manoeuvre entre les tarifs actuels des biens culturels et les donner « presque gratuitement » ? Qu’on achète 5 chansons à 20 centimes d’euro ou une chanson à 1 euro sur une plate-forme de téléchargement, quelle différence au final, si ce n’est une meilleure incitation pour le client ? En ce qui me concerne, dans le premier cas j’en achèterais 10 ou plus, dans le deuxième je préfère m’en passer.
Quel paradoxe entre la première et la deuxième partie de votre commentaire ! Dans la première, vous condamnez le système et pronez de tout faire pour changer les choses au niveau local. Dans la deuxième, vous refusez toute remise en cause du même système, et déniez la moindre parcelle d’intelligence à quiconque pourrait envisager qu’il n’est pas le meilleur possible.
A force de les voir toujours demander de pouvoir licencier plus facilement, comment ne pas croire qu’il s’agit en effet de leur principale préoccupation ?
Visiblement, il n’y a aucun moyen de vous faire réagir sur ce qui, pour moi, est la grande facilité de votre position, c’est-à-dire l’interrogation sur la critique extérieure d’une masse de population dont vous faites partie de facto, mais dont vous vous excluez arbitrairement.
Ce faisant, chacun peut de même s’en exclure arbitrairement, et la thèse même de s’interroger sur la population française se vide de sa substance, puisque cette entité n’existe alors plus.