A part la médaille Fields, je ne vois pas d’autre prix scientifique dont la notoriété égale celle du Nobel. A ce propos, les français sont très présents en math (9 fois récompensés par la médaille Fields qui est décernée tous les 4 ans), mais toujours pas en médecine ...
Félicitations à Albert Fert, nouveau prix nobel de physique. L’Université Paris XI (Orsay) va faire un bond d’au moins 30 places dans la classement de Shangaï, sans que le niveau de ses étudiants où la qualité globale de sa recherche n’ai changé en un an, ce qui montre bien l’ineptie d’un tel classement. Autre question : pourquoi la France est capable de « produire » 5 prix nobel de Physique ou Chimie en 20 ans, alors que la biologie/médecine n’en a eu que 2 en un siècle ? Mauvaise organisation de la recherche médicale en France ? Absence de lobying dans ce domaine ? Défaut de financement ?
Et la remise en service voyageur de la ligne Lyon-Trevoux qui dessert le val de Saône. Où en est-on ? Quand on fait tous les jours le trajet en voiture entre Neuville/Saone et Lyon, on aimerait pourvoir laisser la voiture au garage et utiliser un système de transport en commun fiable et rapide (tram ou train), ce qui n’est pas le cas actuellement des bus TCL ou du TER .
Je partage votre constat sur la lente dégradation du niveau à l’université, notamment dans les premiers cycles. Je pense que les elèves moyens et faibles en terminale (ceux qui obtiennent le bac sans mention) n’ont rien à faire dans l’enseignement supérieur. Selon moi, c’est cette idéologie de « la fac pour tous » qu’il faut revoir.
Je serais moins catégorique que vous sur la responsabilité des sciences de l’éducation et des IUFMs dans cette débacle. J’incriminerais pour beaucoup les dérives de notre société du « tout tout de suite » et les valeurs qu’elle met en avant : le fric, le clinquant, le zapping, le « vu à la TV » ... tout cela est évidemment incompatible avec la rigueur, la discipline, la perséverance, qualités essentielles à tout apprentissage qu’il soit manuel ou intellectuel.
J’ai lu Laurent Lafforgues. Comme lui, et comme vous, je constate que la baisse de niveau dans des matières essentielles comme le français et les mathématiques est flagrante. Il suffit de constater la difficulé qu’éprouvent des étudiants d’université à comprendre le moindre ennoncé de problème un peu complexe. De même, les notes de bac surévaluées conduisent des étudiants extrêmement faibles à obtenir leur bac et à s’inscire à la fac. Président de jury de bac cette année en filière S, j’ai vu des lycéens obtenir à l’examen pour la première fois de l’année la moyenne en math et en physique ... Ces étudiants, nous les récupérons à l’Université, dans des filières générales où ils viennent s’échouer lamentablement. Notre système conduit à un tri sélectif des étudiants à l’issue du bac : les meilleurs en prépa ou en médecine, les moyens en IUT/BTS, les autres en fac. Comment l’université pourraient-elle dans ces conditions concurencer les prépa ?
Ma proposition permettrait peut-être d’apporter à l’université les bons étudiants qui la fuient actuellement. Cela contribuerait sans doute à remotiver les enseignants et à créer un peu d’émulation dans un système complètement sclérosé où le mot « sélection » est tabou, notamment pour les syndicats étudiants.