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Bérenger

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  • Premier article le 13/08/2007
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Derniers commentaires



  • Bérenger 8 septembre 2007 22:15

    Je crois que la question ne se pose pas de savoir laquelle, des successives municipalités que Nice a connues depuis les années 60, était la pire, ni quelle mafia est préférable à quelle autre. Le fait est que depuis le milieu des années 70 il se passe à Nice des choses qui ne se passent pas à Nantes, à Lille ou à Strasbourg ; que Nice est en proie à une crise qui va bien au-delà de la salade niçoise que j’évoquais ; qu’il y règne un climat des plus malsains, où une xénophobie disons sélective (on n’a rien contre l’étranger tant qu’il dispose de gros moyens) le dispute à un délire identitaire qui va jusqu’à la revendication de séparatisme ; que Nice a beau s’étendre, s’équiper, s’étoffer, on y vit toujours aussi mal, on y circule encore plus mal, les loyers y sont exorbitants et le degré d’insécurité y sévit à la mesure de l’étendue de la fracture sociale, qui tient ici de l’amputation ; qu’il vaut mieux, à Nice, habiter Cimiez ou le Mont Boron que Saint Roch, Saint Augustin, l’Ariane, Las Planas, Pasteur, Bon-Voyage, quartiers dits populaires où les conditions de vie ne cessent de se dégrader, et ce n’est pas une ligne de tramway qui y changera quelque chose ; il y a à Nice des problèmes d’emploi, de logement étudiant, d’intégration, de chômage, de coût des transports en commun, et ce n’est pas négligeable, d’accès à la culture. Nice est une ville très chère où les jeunes ménages répugnent à s’installer, où les actifs ne trouvent pas à se loger, où les fonctionnaires refusent des mutations. Nice est une ville en overdose identitaire mais en panne d’avenir. Les affaires ne sont certes que la partie visible du malaise niçois, mais le malaise niçois a à voir avec les affaires, et les affaires avec la vie politique locale. Elles y sont intimement liées.



  • Bérenger 8 septembre 2007 10:59

    Christian Estrosi me semble le mieux placé, en sa double qualité d’héritier en ligne directe du médecinisme (n’est-il pas le poulain attitré de « Jacquou » ?) et de bon copain de Sarko (je ne suis pas sûr qu’il y ait réciprocité, mais bon !). Et puis on n’imagine guère les petites mafias locales favoriser d’autre candidature que celle-là, qui ne peut pas leur faire beaucoup d’ombre.

    Comparé à Jacques Peyrat, figure vieillissante, sans charisme et exclusivement autochtone, Christian Estrosi fait figure d’homme neuf. Même s’il n’est pas si neuf que ça. Même si ses mains tendues au FN, lors de législatives problématiques, au début des années 90, sont encore dans toutes les mémoires critiques. Disons pour résumer qu’Estrosi, figure typique de la vie politique en région PACA, a réussi à s’imposer dans la capitale et au sein même d’un gouvernement en place (même s’il n’y occupe qu’un strapontin de complaisance), et que cela suffit à lui garantir quelque avenir à la tête de la municipalité niçoise. Peyrat ne peut plus remplir ce rôle. Passé la rive droite du Var, Peyrat n’est qu’un vague notable niçois transfuge du FN, béquille vermoulue du médecinisme Old School.

    Promoteurs véreux, accointances avec le Milieu, disparitions mystérieuses de témoins génants, règlements de comptes travestis ou non en accidents, corruption, backchich, tribulations maçonniques, abus de biens sociaux, délits d’initiés, procès s’enlisant sur des lustres, nominations de complaisance à la tête de juridictions locales, chantiers calamiteux, projets pharaoniques s’effondrant comme des châteaux de cartes après avoir coûté des milliards aux contribuables, bétonnage sauvage, tout un littoral transformé en chapelet de verrues. Affaire après magouille, la salade niçoise n’a cessé de s’aigrir, jusqu’à devenir un baquet de vomi. Ce qui prêtait (presque) à rire du temps de Jacques Médecin (car le personnage avait du charisme et de l’humour, c’était un populiste avisé doublé d’un séducteur de foules) est devenu franchement sombre et pathétique sous Peyrat, qui n’a jamais eu besoin de faire l’effort de paraître aimable pour s’attirer les voix qu’il convoitait. C’est ainsi que Nice n’a cessé de régresser au stade de jungle. De bas en haut, à tous les niveaux, taxis, voirie, police nationale comme municipale, justice, administrations locales, à Nice tout est gangrène. Et le fameux procureur Montgolfier, dépêché sur les lieux au milieu des années 90 avec une réelle envie de régler le problème que Nice pose à la République, n’a rien pu changer à cet état de fait. Nice est une enclave sicilienne coincée entre la Ligurie et la France. Nice est une machine à produire de la magouille, qui fonctionne de manière autonome et opaque hors les lois de la République française. Nice a son bulletin officiel, « Nice-Matin », et sa voix officielle, qui est l’antenne locale de France 3, où il n’est question que de rendre compte de ce dont on est tenu de rendre compte lorsqu’on est l’organe officiel d’une enclave sous dictature. Presse unique, voix unique, à l’exception peut-être d’une ou deux feuilles un brin critiques et au tirage confidentiel, mais le pluralisme de l’information locale n’est pas la principale préoccupation d’une population qui, dans son ensemble, ne semble guère se soucier de ce que les choses puissent un jour changer, de ce que le vent puisse enfin tourner dans la bonne direction. Le bon Niçois, le vrai Niçois, le vieux Niçois de souche a adulé une génération durant un voyou en qui il voyait sa figure tutélaire. Aujourd’hui, Nice est mise au ban de la société française. Seule une mise sous tutelle européenne, si ce type de mesure existait, pourrait sauver le devenir de cette ville pourrie à l’os. Mais le le bon Niçois, le vrai Niçois, le vieux Niçois de souche « s’en bat les couilles ». Il vit dans le souvenir de son « Jacquou », qu’il réélirait haut la main s’il venait à ressusciter.

    Un niçois repenti.



  • Bérenger 7 septembre 2007 11:26

    Questions en vrac que je me pose, et vous pose par la même occasion... sans me faire la moindre illusion quant aux réponses qu’elles appellent :

    - Peut-on affirmer que tel show-man dont chacun sait qu’il est apparenté à une dynastie familiale régnant sur les casinos français, ne doive ses engagements (payés à hauteur de centaines de milliers d’euros) sur des radios et télés privées, et comme tête d’affiche à de ponctuels spectacles donnés dans les meilleures salles parisiennes, à ses seuls (et discutables) talents de comique ?

    - Peut-on prétendre qu’une journaliste de télévision dont le père est député UMP ne doit son poste qu’à ses seules compétences ?

    - Est-il démocratiquement décent qu’un vice-président du Conseil général d’un département du Sud-est de la France, par ailleurs maire de sa commune et président autoproclamé de plusieurs syndicats d’économie mixte touchant notamment à la récolte des ordures et à la distribution de l’eau, est-il décent, disais-je, que cette personnalité, installée là où elle est depuis une foultitude de mandats - et dont le bilan pourrait se résumer par ces deux mots : bétonnage et copinages - jouisse d’un logement de fonction (qu’elle n’habite pas) et d’une 607 de fonction également (véhicule imposant et polluant qui lui sert à ses déplacements, y compris personnels), quand une bonne moitié de ses administrés peine à trouver à se loger ?

    - Y a t-il seulement une démocratie française ? Sachant que nos élites politique, économique, intellectuelle, sont toutes issues des mêmes milieux, que la majorité de nos artistes sont des filles et fils-de leurs papa-maman déjà installés dans un entre-soi réputé très fermé, que les décideurs de nos chaînes de télévision et de radio sont nommés par le pouvoir en place, que les journalistes employés par ces chaînes font partie des happy fews d’éminentes personnalités politiques, quant ils n’en sont pas carrément les conjoints ? Sachant qu’une personnalité politique française, à quelque niveau que ce soit, et quelles que soient ses compétences avérées, son bilan personnel, son parcours judiciaire quelquefois, est assuré de sévir dix, vingt, trente ou quarante ans, voire plus, jouissant de tous les privilèges que prévoit notre Constitution en termes financier, d’immunité judiciaire, et de bénéfices en nature, pour autant qu’il dispose d’un électorat ? Et indépendamment de la qualification de cet électorat à pressentir ce qui va ou non dans le sens de l’intérêt général ?

    - Les multiples problèmes que semblent nous poser les politiciens de ce pays tiennent-ils à leur carriérisme, à leur clientélisme, à leur appartenance à une indéboulonnable artistocratie d’Etat, ou à l’absence bienséante (et stratégique) d’une remise en cause de la validité de l’élection au suffrage universel ? La démocratie consiste t-elle à donner à n’importe quel abruti le droit de décider de ce qui est valable ou pas pour l’ensemble de la population ?

    - Revendiquer une réforme du suffrage universel, postuler une substitution du « droit de vote » par un « permis de voter » sanctionné par un examen de culture générale et assorti d’une limite d’âge, cela ressortirait-il d’une atteinte à la démocratie ou d’une volonté exprimée de voir moderniser celle-ci ?



  • Bérenger 7 septembre 2007 10:29

    Sur le terrain des idées, tout devrait être permis. L’opinion de chacun est le carburant du débat, le support qui autorise celui-ci en est le véhicule. A la seule condition que ledit véhicule soit agi par un moteur.

    Je ne suis pas sûr, après un mois de pratique d’Agoravox, que ce support se distingue beaucoup de la plupart des fora existants. J’apprécie que les sujets évoqués le soient par des auteurs ès-qualité, c’est très enrichissant pour qui considère l’Internet comme un outil de culture. Mais au niveau des commentaires, à part se tirer la bourre à l’infini sur les sujets qui fâchent (c’est à dire qui touchent à la problématique de la crise sociétale française, aux dysfonctionnements de la société française, à tous les antagonismes, réels ou fantasmés, qui conspirent au climat de guerre civile larvée où nous vivons dans ce pays), je ne vois guère où peut nous mener ce projet.

    L’échange d’idées, le débat citoyen, la démocratie directe n’ont de sens que comme prélmiminaire à l’action. Autrement ce ne sont que des mots qu’on aligne, sans changer quoi que ce soit à ce que l’on prétendra dénoncer. Nous pouvons par exemple consacrer des milliers de pages de débat à la crise de l’emploi, mais si parmi les commentateurs sensibilisés à ce problème il ne se trouve pas un employeur pour embaucher un chômeur, je ne vois pas l’intérêt. De même, à quoi bon débattre comme nous l’avons fait ces dernières semaines autour de la lamentable affaire d’Argenteuil sans que cela débouche sur une action en justice intentée contre M. Molthron, ni même sur une proposition collective de pétition réclamant la démission de cet élu ?

    Ce dont nous souffrons le plus dans ce pays c’est de cette tendance bien française à la palabre, qui est une façon de faire l’économie de l’action. Nous nous plaignons de tout et du reste mais nous sommes incapables de nous entendre pour mettre en place un groupe de pression, boycotter tel ou tel produit, infléchir des volontés politiques défaillantes, venir à bout collectivement de ce que, tout aussi collectivement, nous jugeons inacceptable.

    Cela explique peut-être la solide réputation de raleurs que nous cultivons. Le ralage n’étant jamais que l’expression d’une impuissance.



  • Bérenger 6 septembre 2007 21:07

    Et moi je ne regarde plus la télé depuis 1886.

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