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Bérenger

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  • Premier article le 13/08/2007
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Derniers commentaires



  • Bérenger 4 septembre 2007 17:08

    Merci de l’info. J’ai essayé le truc. Fabuleux. Je vais voir si ça marche aussi dans l’espace. Il est bon de s’évader de temps en temps des contingences terrestres...



  • Bérenger 4 septembre 2007 09:47

    Ecrire n’est pas un métier, non ! C’est un sport passionnant, un jeu de rôles jouissif, une passion peut-être, encore que la passion suppose une part de souffrance, et pour qui aime vraiment écrire des petites histoires marrantes, ce que je fais ponctuellement, c’est surtout de plaisir qu’il s’agit, j’oserais même parler d’une griserie voisine de celle de l’alpiniste s’expliquant avec un surplomb, ou du motard lancé à 200 sur une Nationale.

    J’ai publié deux micro-éds chez un petit éditeur provincial, moyens réduits, distribution restreinte à deux ou trois librairies. Cette aventure m’a valu de rencontrer toutes sortes de gens passionnants parmi mes lecteurs, et de me faire ma petite idée, au travers des séances de signatures et des salons auxquels j’ai pris part, sur ce milieu littéraire dont je me suis vite rendu compte que je n’avais rien de valable à en attendre, en ce que sa conception de l’écriture se situait à des milliards d’années-lumière de la mienne. Egos surdimensionnés, comptables compulsifs, pique-assiettes stylés, mondains d’occasion et autres bobos distillateurs de lieux communs, soixante-huitards bedonnants et faux Gavroches, fils de pube et fils-de tout court, libraires blasés et revuistes prétentiards... Tout ce joli monde poudré, parfumé, laqué, relifté, griffé, se prenait terriblement au sérieux et je voyais ça comme un grand cirque de dupes où l’artisanat consistant à raconter des histoires n’a pas plus sa place que le lecteur, en bout de course. Le lecteur et ce qu’il attend du bouquin qu’il aura payé relativement cher, toujours trop cher à mon goût, au regard de son contenu, le plus souvent consensuel, ronronnant, ou stratégiquement dépravé, opuscules d’une centaine de pages en police de 14 adornés ou pas du rituel bandeau-pour-faire-vendre, quelle qu’en soit l’appellation. Produits de l’actuel paysage littéraire franco-français. Littérature d’instituteurs et chroniques de la marge dorée.

    Aujourd’hui je continue à écrire pour moi, pas de publications ni de blogs. Je pratique mon sport favori, point barre. Et je lis comme j’ai toujours lu, comme j’ai toujours aimé lire, affamé que je suis d’une littérature qui a de la consistance, d’histoires qui nous mènent loin, pondues par des vécus tourmentés, minimum trois cents pages en police de dix, pas de limite pour le max, les pavés insoulevables sont les bienvenus. Et cette littérature-là, actuellement elle se fabrique Outre-Atlantique, allez savoir pourquoi. Don DeLillo, Douglas Kennedy, Paul Auster, Jim Harrisson, Rick Moody, Thomas Pynchon, héritiers en droite ligne des Henry Miller, Brautigan, Bukowski et John Fante. Ici on n’a que les produits culturels de notre chère exception du même nom à se mettre sous la dent. Des Houellebecq, des Nothomb, des Frédéric Mitterrand, et quelques autres de ces no-lifers issus du milieu des affaires, qui se collent devant un traitement de texte comme ils nous pondront, demain, un film mis en scène par leurs soins et produit par leurs bons copains, après-demain un disque chanté par leurs soins et produit par leurs bons copains, et d’ici vingt ans des croûtes badigeonnées par leurs soins et vendues très chères dans les galeries tenues par leurs bons copains.

    Du grand art, quoi !



  • Bérenger 4 septembre 2007 08:00

    @ Aurélien : Sur la libre entreprise, je suis 100% pour (eh oui, Idyllique, je ne suis pas un coco, navré ! Au-delà d’un comptoir de PMU il y a le réel, et le réel c’est la complexité, aspect qui échappe totalement aux trolls de votre acabit. Au fait, dites-nous comment il se fait qu’à l’heure du taf, vous êtes là à nous pomper l’air avec vos divagations de bas étage ?!)

    Sur la libre entreprise, donc, Aurélien. 100% pour, et sur le RMI... au risque de vous surprendre, 100% contre.

    Revenu minimun, cela veut dire contente-toi de ça. On a ajouté « d’Insertion » pour faire bon poids bonne mesure, ne pas mécontenter l’électorat libéral de l’époque tout en sachant que ce serait impossible à mettre en place, insérer ceux qui en ont le plus besoin. Il fallait pour cela se donner des moyens qu’on n’avait pas envie de se donner. Les pauvres ça n’a jamais été un marché très porteur, politiquement parlant. Les pauvres ça sert à faire vendre des disques et à peaufiner l’image « humaniste » de quelques personnalités du show-biz. L’électorat ne se projettera jamais dans la figure de l’exclu, du pauvre, de l’ouvrier, et cela explique en grande partie l’insuccès de la gauche de la gauche à chaque scrutin. Le « parler juste » de cette gauche-là séduit, mais pas la mise en place d’une société au service des plus faibles, vu que même dans la merde la plus glauque on aime à se dire qu’on est au-dessus de ça.

    Quand Rocard a lancé le RMI en 86, c’était plus dans un souci de garantir la paix sociale que de venir en aide au peuple nécessiteux. Le volet insertion était là pour la forme. Une pure politesse technocratique. Une convenance morale, disons. Pas étonnant que les mesurettes de types CES, CRE, CIE, RMA, citées dans une autre de mes interventions, se soient soldées par un échec total. Le RSA de Martin Hirsch, excellente idée au départ, se voit singulièrement amputé par rapport au projet de 2005. C’est dire à quel destin il est promis. Une machine à brasser de la paperasse qui va produire quoi ? Un millier, ou un peu plus, de petits boulots dits aidés, autrement dit des postes de sous-fonctionnaires subventionnés par les collectivités locales. Rien qui tienne la route. Rien qui soit de nature à impliquer véritablement ceux qui sont en demande d’une véritable insertion à plein temps, intégrant formation qualifiante et embauche sous contrat CDI, et ceux qui, parmi les employeurs potentiels, PME, PMI, sont en demande de personnels qu’ils ont tant de mal à recruter, que ce soit pour des questions de qualification ou de charges.

    Bref, on n’avance pas. Et que l’on qualifie le RMI d’aide, d’assistance ou d’assistanat, selon sa propre façon de voir les choses, le problème de fond demeure. Ce problème de fond touche à la capacité d’intégration d’un système où tout ce qui n’entre pas dans un schéma bien délimité est rejeté dans les marges. En somme, Aurélien, le RMI, et les minima sociaux en général obéissent à une logique perverse de planification administrative de la marge. On refile « sans contrepartie » de l’argent de poche à des individus majoritairement disponibles et employables, mais à qui il manque ceci ou cela pour être effectivement employés. Corriger le tir, pallier à ces manques, adapter chacun à ce qui est requis, demandé, recherché, coûterait excessivement cher dans la mesure où il faudrait faire du cas par cas, créer des structures allant dans ce sens, financer des systèmes de filières, aider à la mobilité. Un défi impossible... sauf au plan individuel. Et c’est là que nous en venons à la libre entreprise.

    La libre entreprise est l’un des fondements du capitalisme, en même temps que son moteur, sa seule vraie dynamique : donner à chacun sa chance de se réaliser selon son potentiel. Je crois que ce serait une piste intéressante, lâcher de la bride et permettre à chacun de monter son business, malheureusement on sait ce qu’il en est de la création d’entreprise dans un pays où il est déjà si compliqué de créer de l’emploi en CESU. Raffarin, en son temps, avait évoqué la création d’entreprise en deux jours, moyennant un euro, comme cela se fait depuis des lustres chez nos voisins britanniques. Mais il n’avait pas été suivi. Notre vieille bureaucratie française, qui s’applique surtout à interdire et compliquer selon une logique de traçabilité fiscale, est la pierre d’achoppement à la mise en place d’un tel système.

    La libre entreprise est selon moi la parade au RMI... Mais pas plus que le « salaire de vie », projet d’extrême-gauche visant à fournir à chacun, travaillant ou non, un revenu fixe et net d’impôt, ce dispositif n’a de chance de voir le jour, du moins dans l’immédiat. C’est à dire tant qu’on arrivera tant bien que mal à maintenir en place tout ce qui ne marche pas, en ralant parce que ça ne marche pas, et en se faisant réélire parce qu’on n’arrête pas de dire que ça ne marche pas et qu’il faudrait... que ça marche enfin.



  • Bérenger 3 septembre 2007 20:17

    Pour percevoir l’intégralité de ses prestations, l’allocataire ne doit pas dépasser un certain plafond de ressources fixé par foyer. Si l’allocataire vit avec quelqu’un qui a un revenu imposable, ce revenu sera pris en compte dans le recalcul de l’allocation, qui se trouvera ainsi amputée de tout ce qui dépasse du plafond de ressources.



  • Bérenger 3 septembre 2007 11:36

    La CAF se montre bien plus efficace lorsqu’il s’agit de dépêcher ses barbouzes au domicile de l’allocataire soupçonné de vivre avec un conjoint dissimulé. Car on ne le répètera jamais assez, et je le redis ici à l’intention de tous ceux qui s’imaginent que le sort du RMIste est enviable, que ce sont des vacances permanentes, le pied géant : les bénéficiaires de minima sociaux n’ont pas le droit de vivre en couple dès lors que leur conjoint est salarié, sans quoi on leur coupe les vivres à hauteur du revenu déclaré dudit conjoint. Les minima sociaux sont assujétis à des barèmes d’un autre âge appelés « condition de ressources », barèmes qui n’existent pas pour les allocations dites familiales, où un couple de cadres-sups perçoit le même montant d’allocs qu’un couple d’ouvriers, et ce pour le même nombre de gosses (politique nataliste oblige). En somme, la CAF s’arroge, outre le droit de violer la vie privée des bénéficiaires de minima sociaux, celui de leur interdire de vivre avec la personne de leur choix.

    Evidemment les agents de la CAF ne font qu’appliquer la loi. C’est ce qu’ils vous diront en toute bonne foi si vous les interrogez sur cet aspect disons déplaisant de leur travail, ajoutant comme pour se faire pardonner qu’ils sont de gauche, syndiqués à la CGT ou à FO, soucieux qu’ils sont de défendre les acquis de leur corporation... sans trop s’inquiéter, pourtant, de voir respecter par le législateur les droits fondamentaux de leurs ouailles plus défavorisées.

    Avez-vous remarqué, aussi, à quel point ça déstabilise ces messieurs-dames lorsque le RMIste de service ne correspond pas au cliché misérabiliste en vigueur ? Lorsque par exemple vous leur apportez la preuve que vous connaissez vos droits, textes à l’appui, et que vous seriez prêt, s’il le fallait, à en découdre devant le Tribunal administratif ? Là ils ne se braquent plus, ils font moins les malins. Ils se font tout petits. Ce qu’ils sont, au fond.

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