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Cédric

32 ans. Militant socialiste. Titulaire d’une maîtrise d’Histoire contemporaine et diplômé de l’IEP-Lyon. Aujourd’hui, je suis clerc de notaire mais depuis le décret du 20 août 2007, il faut dire « collaborateur des offices de notaire ». Où va donc se nicher la rupture ?

Tableau de bord

  • Premier article le 21/09/2007
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Derniers commentaires



  • Cédric 22 mai 2007 16:53

    Voilà qui est très étrange, on reproche au PS de vouloir faire des procès en sorcellerie et on lui reproche d’excommunier. Quel langage bien religieux, comme si on voulait nous noyer dans un rideau de fumée d’encens. Il n’y a pas d’excommunication, Hollande n’a rien d’un pape, il y a exclusion d’un parti. Le mot est lâché : parti politique. Celui-ci suppose l’adhésion à un certain nombre de valeurs, d’idées, mais également à une discipline interne sous peine de sanction. Tout adhérent le sait bien, dans toutes association il y a une charte, une règle interne qui permet de maintenir un minimum de cohérence. C’est tout ce qu’il y a de plus banal et si on ne veut pas suivre cette règle on est libre de partir, de la même manière que l’on choisit de s’y conformer en adhérant.

    On est donc loin des questions sur la privation de liberté, celle-ci n’est plus qu’un mot creux si elle ne s’accompagne pas de la notion de responsabilité. Or que font les kouchner et autres ? Ils fuient simplement la responsabilité de leurs actes, ils laissent au parti socialiste le soin d’endosser le rôle de « méchant vilain ». Ils préfèrent qu’on les vire plutôt que de tirer les conséquences logiques de leurs choix qui ne pourraient que les amener à démissionner.

    Ces personnes préfèrent se gorger de jolis mots, ils soignent leur image « d’hommes libres ». S’ils l’étaient vraiment, alors ils seraient d’en l’obligation d’admettre que le grand écart consistant à suivre deux solidarités aussi contradictoires est impossible. Personne ne comprendrait un Kouchner présentant un texte à l’Assemblée dont il serait forcément solidaire (la fameuse solidarité gouvernementale qu’est en train d’apprendre Martin Hirsch, ce qui est désolant venant d’un énarque) tout en se disant parfaitement solidaire de ses camarades députés du PS qui voteront contre ce même texte.

    En conséquence de quoi, François Hollande ne s’est pas subitement transformé en Bernardo Guy, en revanche Kouchner et les autres pratiquent avec un aplomb certain la simonie : vendre une aura « de gauche » contre un ministère ou une parcelle de pouvoir.



  • Cédric 19 mai 2007 01:03

    Je ne sais pas s’il faut rire d’un tel article hagiographique, mais reconnaissons trois coups de génie à Nicolas Sarkozy et à son équipe :

    - le premier est d’avoir brillé par son absence pendant le débat sur le référendum. En dehors d’une couverture de Match avec Hollande, qui a d’ailleurs plus desservi ce dernier, il s’est tenu loin d’un débat où tous les intervenants en faveur du oui ont laissé des plumes. Le perdant à l’UMP durant cette campagne s’appelle Chirac qui est apparu déconnecté du reste du pays et le PS parce que Hollande n’a pas mis les nonistes devant leurs responsabilités politiques, ce qui aurait pu aller jusqu’à la cission mais aurait permis de clarifier la chose.

    - Le deuxième est d’avoir fait passer l’ancien président pour un homme de gauche. C’est un fait, il suffit de discuter avec quelques militants de l’UMP pour entendre le refrain : « avec lui ce sera une politique vraiment de droite ». Entre 2002 et 2007, qui était au pouvoir ? Mystère. Le CPE-CNE, la réforme des retraites, sont imputables à qui ? Personne apparemment. Au final, en réussissant cela, il a pu permettre de passer le passif de la présente législature comme profits et pertes, bien aidé il est vrai par une presse plus avide de savoir le nombre de sous-marins plutôt que de connaître les véritables chiffres du chômage à l’heure où les statistiques fournies par le gouvernement font rire les spécialistes de l’OCDE et d’Eurostats.

    - Troisième élément, créer un nouvel homme de droite dit « décomplexé » mais plus surement amnésique. Sus à la repentance, entend-on, cette horreur venu de la gauche et de mai 68. Mais il n’y a nulle repentance à reconnaître les actions de la France et de son gouvernement durant l’occupation, il n’y a aucune gloire à tirer des massacres de Sétif et dans une moindre mesure du « métro Charonne ». Ce sont des faits, pas le fruit d’une quelconque mystique amenant au repentir. La gauche n’est pour rien dans le complexe de la droite, ce sont les agissements de cette dernière qui en sont la cause. Mais voilà, dans une logique qui n’a rien de moderne et qui est bien à droite de la droite, le sieur Sarkozy et ses conseillers ont simplement réanimé l’efficace logique du bouc-émissaire. Ainsi mai 68 est devenu la cause de tous les maux de la société, de la même manière que le Front Populaire était désigné comme le responsable de la défaite de 1940 et non l’incurie de l’Etat Major. Les coups que la France prenait au plan international, sa timidité à célébrer Austerlitz et sa diligence pour envoyer le Charles de Gaulle pour la commémoration de Trafalgar, devaient avant tout autre chose à la faiblesse de la diplomatie française aussi bien au plan planétaire qu’européen, faiblesse masquée par l’affaire irakienne. En l’occurence, c’était bel et bien le passif de Chirac. Or celui-ci étant désigné comme étant à gauche par ses anciens électeurs, la nasse se refermait.

    Le style de Sarkozy n’a rien de nouveau, il est d’un classicisme total auquel s’ajoute le mauvais goût des parvenus. Ce qui ne signifie en rien qu’il est dénué de finesse et d’intelligence, au contraire, mais il n’y a nulle modernité dans ce mélange de manoeuvres et de clientélisme dont le champ d’action se veut bien plus large que celui de son prédécesseur. Il suffit de voir le ralliement d’un Gallo, espérons pour ce dernier qu’il finisse par la décrocher sa place à l’académie française.



  • Cédric 18 mai 2007 18:09

    Contrairement à certains je suis assez d’accord avec cet article, même si son titre me laisse songeur. Une « revanche », certes, mais sur qui ? Sur les carences du PS lui-même sans doute. En effet, personne n’a obligé les caciques du parti socialiste à se confondre dans une guerre de succession qui dure maintenant depuis 1988. C’est peut-être ce qui est le plus éclatant dans ces campagnes (investiture et présidentielle), aujourd’hui les fameux courants ne représentent plus rien ou presque, y compris au sein même du PS.

    Revenons un peu en arrière pour expliciter cela. Madame Royal, même si elle compte des relais efficaces dans l’appareil, est arrivée à se faire investir sans avoir à proprement parlé de courant. On connait l’antienne voulant qu’elle ait pris le PS par l’extérieur mais cette thèse n’est là que pour conforter un fonctionnement qui finalement est rejeté par une grande partie des militants du PS. Mitterrand n’avait pas lui-même de véritable courant. De fait, nous avons pu constaté que deux des courants les mieux structurés du partie socialiste ne représentent pas plus de 40% des militants et gageons que celui de François Hollande doit avant tout à un réflexe légitimiste que suscite sa position de secrétaire général.

    Autre élément : le jeu pernicieux de ces courants durant la campagne présidentielle en elle-même ne peut que renforcer la défiance à leur égard. Il faut bien constater la trahison de la « jospinie » envers le PS avec les Allègre, Védrine (qui aujourd’hui éructe sur le fait que Sarkozy veut un ministère des affaires étrangères faible parce que ce n’est pas lui le ministre) ou encore l’ineffable Besson. Mais les autres ne sont guère mieux lotis quand on se souvient de l’attitude ambiguë de DSK quand Bayrou lui faisait des appels du pied ou encore l’absence de Fabius durant cette campagne. Ce dernier est certainement le moins condamnable.

    Se rajoute à ce passif récent, le fait que ces courants sont à la source même du fait que le PS ne travaille plus vraiment depuis le début du 2ème septennat de Mitterrand, date à laquelle s’est déclenchée une guerre de succession qui a aujourd’hui pratiquement 20 ans.

    Le résultat et la situation dans laquelle se trouve le parti socialiste leur est autrement plus imputable qu’à Royal. Il n’est un mystère pour personne qu’elle n’a jamais vraiment su se faire une place dans ce fonctionnement. On la dit trop « individualiste » pour cela. En ce sens, il apparait évident, en plus de la légitimité qu’elle tire de cette campagne, qu’elle est aujourd’hui la plus à même de mener cette refondation. Il me semble qu’elle a compris que c’est la condition sine canon pour l’emporter. Il faut ajouter qu’elle n’est pas celle qui refusera un combat à l’issue de laquelle les perdants n’auront qu’une alternative : se soumettre ou se démettre et donc de faire preuve de responsabilité politique.

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