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Darkhaiker

Darkhaiker

Sans aucun élitisme, aller, toujours au mieux, vers un éclatement des modèles de représentation conforme, pour nourrir une réflexion originale ou authentique, sur des réalités qui ne trouvent pas d'écho dans des registres culturels dénaturés. Par la voie vivante et difficile, la plus désencodée possible, d'une parole poétique, citoyenne du monde, de haute fidélité et de haut vol, face à et par delà la complexité préméditée et négatrice d'une représentation avilissante de ce monde.
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  • Premier article le 21/03/2013
  • Modérateur depuis le 07/12/2013
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Ses articles classés par : ordre chronologique











Derniers commentaires



  • Darkhaiker Darkhaiker 4 septembre 2013 09:36

    Chère Mouche,


    Darkhaiker aimerait que n’ayez pas raté un coche : celui du sujet.


    Vous pouvez apparemment tout vous permettre sauf de répondre aux questions qui se posent, mais que vous considérez comme « abstraites ». Quant à celles que vous posez vous-mêmes, vous n’y répondez pas plus. On ne sort pas de ses propres contradictions par une pirouette intellectuelle.


    Un débat, même et surtout virulent, s’il doit l’être, n’exclut pas le respect sur le fond, et d’abord le respect du débat, sinon nous sommes dans la diversion pure, voire la subversion.


    Darkhaiker n’est pas un subversif, ni de droite, ni de gauche, et ne cherche aucunement la polémique, mais quand on le pique il défend son honneur. Il ne vous voit pas bien vous occuper du vôtre. Craindriez-vous l’action ? Rappelez-vous l’étymologie première du mot « discuter ».


    Darkhaiker vous remercie de vous occuper de sa personne, qui n’est qu’un « inintéressant » qui ne regarde que la cuvette de ses wc : ce qui compte est ce qu’il y a à l’intérieur, et qui est entièrement compris dans son style, non dans des idées supposées ou une forme quelconque de ses apparences, qui ne sont pas, non plus, un masque d’impunité. Si vous êtes si empressé de connaître Darkhaiker, pourquoi ne consultez-vous pas son travail numérique ?


    N’importe qui sait que l’inessentiel est plus essentiel que l’essentiel défini par les « docteurs », mais chacun sait d’instinct que c’est parce que ces docteurs échoueront toujours à le définir. Merci d’ouvrir ce nouveau débat, mais allez-vous en dire quelque chose d’intéressant ? Comme reconnaître que le débat est toujours plus intéressant que ceux qui s’y vendent, par exemple ? Ou allez-vous continuer à chercher à renifler la lingerie intime de Darkhaiker ? Auquel cas il ne pourrait rien répondre de plus à vos avances, et vous fait ses adieux.


    Cependant, je dois vous remercie d’ouvrir, même en négatif, un débat maintenant attendu après vos interventions.


    Darkhaiker n’a aucun préjugé en dehors du respect concret le plus élémentaire, même et surtout d’un ennemi « déclaré ». Il n’est l’ennemi de personne, ce qui ne rentre pas dans sa façon d’être. La guerre intellectuelle pour lui est plus une danse sacrée qu’une perversion narcissique. Et vous ?


    Cordialement.









  • Darkhaiker Darkhaiker 2 septembre 2013 18:39

    Qu’est-ce à dire Madame la Mouche ? Ne voyez-vous pas que ce qui compte n’est pas l’apparence du Nègre mais la réalité et l’essence de l’esclavage ?

    Qu’est-ce que la France sinon une culture universelle millénaire dont la particularité déterminée

    ne peut que s’accorder avec d’autres cultures toutes aussi universelles, parfois sans âge, parfois trés heureusement indéterminées, elles ?

    Qu’est-ce qu’une culture nationale sinon la détermination précise d’un principe supérieur dépassant son « l’incarnation » même ?

    Depuis quand la détermination fait-elle le principe ? Depuis quand le principe a t-il cessé d’être le dépassement (vu d’en bas !) de l’ensemble des déterminations ?

    Mais avez vous lu l’article ou vous êtes vous arrêté au titre ? J’espère quand même que non, sinon on peut s’interroger sur le sérieux de la question, par delà l’humour trés british...que j’apprécie, naturellement.

    Maintenant, derrière votre amusante piqûre, bien que d’ordinaire, comme beaucoup de gens, je ne prise que très peu les mouches, on voit bien où vous voulez en venir : exactement à la même chose que Darkhaiker, en fait, mais en prenant les choses à l’envers, ce qui vous fait froncer ou lever les sourcils, peut importe : pourtant on ne voit jamais assez bien son pays qu’à partir du miroir de l’étranger. Pour trouver le Soi il faut oublier le Moi. Oublier votre pays, regarder l’humanité réelle, d’ici ou d’ailleurs.

    Par contre n’oubliez pas trop vite que le Jazz est né dans une ancienne colonie française et qu’ainsi, qu’on le veuille ou non, le Blues est un peu aussi un enfant naturel de la France. Qu’il soit « reconnu » ou non ne changera rien aux liens du sang...versé.

    Enfin et subsidiairement  : depuis quand doit-on choisir des « sujets » français quand on parle en Francophonie ? N’appartiendriez-vous pas à un club masqué de joyeux terroristes intellectuels ou appartiendriez vous à une caste de notables politiciens de l’esprit soit-disant critique écumant les articles pour les polléniser d’un fiel subtil au lieu de leur apporter l’antisepsie d’un miel utile ? Pensez-vous vraiment qu’on ne puisse aimer la France que par le bas et par le cul seulement ?

    Piqure de rappel à ma Mouche concernant notre pays de France, cette culture universelle en voie de disparition par la bêtise des uns et la trahison des autres, livrant le meilleur de son esprit à la marchandise :

    "En quoi les blues de Langston Hugues sont-ils exemplaires en 2013, pour nous – nègres blancs d’Europe dans un monde « mondialisé » ?

    Ce combat ne concerne pas un passé récent mais un futur proche de racismes et de fascismes où la couleur « culturelle » sera redevenue, plus que jamais, un critère déterminant de ségrégation et de lynchage.

    Cette guerre masquée est à nos portes, au nom de la soit-disant liberté « commerciale » triangulaire et « individuelle ». Il n’y a jamais de racisme que culturel, de violence que celle de certaines « valeurs », toujours sonnantes, trébuchantes et criminelles."

    J’espère que vous ne défendez pas ce racisme culurel-là, sinon pourquoi parler : il est trop tard pour les mots ou la conscience, la culture ou les vraies valeurs, pour la France : la capitulation vous guette de prés, ce à quoi je ne peux applaudir : la France aurait tellement besoin de tous. L’article est bien écrit par un Français pour des Français, n’en doutez pas un seul instant, mon ami.

    Je pense incidemment à la déclaration de de Gaulle sur les Celtes et à cette phrase qu’il prononça en breton à Quimper, le 2 février 1969 : "Mon corps est retenu mais mon esprit vole vers vous, comme l’oiseau à tire d’aile vole vers se frères qui sont au loin".

    Cordialement, vraiment.



  • Darkhaiker Darkhaiker 28 juin 2013 16:37

    ESPRIT CRITIQUE OU ESPRIT POSITIF


    « L’esprit critique et l’évidence des faits sont balayés d’un revers de main par les tenants d’une société meilleure. Les certitudes enterrent la curiosité et l’imagination, elles détruisent l’esprit critique, rendent la conversation inutile, et par conséquence détruisent les liens sociaux.  »


    L’esprit critique n’a rien à voir avec l’évidence des faits. L’esprit critique est un idéal, une croyance : il pense qu’en pensant il pourra accéder à l’évidence des faits. L’évidence serait extraite des faits par un travail supposé de dévoilement d’une vérité objectivée et recoupée par des raisonnements méthodiques non contradictoires et conformes à l’idée visée comme incarnation ou matérialisation d’une théorie, d’une idée, d’une raison des choses accessible par une logique appliquée.


    Trop souvent l’esprit critique n’est qu’une logique formelle auto-satisfaite. Celui d’un « esprit de critique » qui n’est qu’un anti-système aussi fermé que ce qu’il prétend critiquer. La critique est devenue un but en soi et son résultat donne automatiquement et par principe de la vérité. La critique est donc posée comme source automatique de vérité, comme critère absolu, alors qu’il ne peut, au mieux, être que relatif.


    L’esprit critique est un pouvoir intellectuel et moral aussi toxique que le refus de la critique. Que vaut un esprit critique qui n’est pas désintéressé de sa critique ? Si l’esprit critique cherchait vraiment des critères de vérité il accepterait des limites rationnelles comme celle qui indique que la vérité n’est pas, loin de là, exclusivement rationnelle, puisque la rationalité n’est qu’une forme toujours provisoire et relative, un outil limité de la recherche, un outil parmi d’autres.


    Encore faut-il être assez scientifique pour admettre « l’évidence du fait » que tous les outils de recherche ne formeront jamais qu’un faisceau indiquant l’existence de la chose vraie relativement (en relation). Cette scientificité ne peut venir que des limites, donc de ce qu’elle n’est pas, et de ce qui la relaie de l’intérieur du monde, des choses et des êtres au sens propre du mot « religieux » : non ce qui sépare mais ce qui relie (religere). Ce qui permettrait de voir aussi bien les continuités que les discontinuités paradoxales ô combien du monde intra, inter et extra-humain.


    Si ils peuvent parfaitement se passer d’esprit critique, comment les tenants d’une « société meilleure » pourraient-ils bien se passer de « l’évidence des faits » ?


    Si l’esprit critique est un esprit qui fonctionne par et à partir du négatif, dont la « suppression » suppose une sorte de génération spontanée (hégélienne) du positif, qu’en est-il de l’esprit qui fonctionne à partir du positif ?


    Un esprit positif ne perd pas de temps avec le négatif en le théorisant et en le manipulant pour l’amener au miracle, à la conversion magique de « l’inversion ». Ceci n’est que de la magie noire, pas de la science « blanche ». L’esprit positif identifie le négatif et respecte sa « fonction » en le retranchant du réel : il le rend et le confine à l’imaginaire d’un révolte abstraite, théorique, purement scientifique, spéculative, auto-centrée.


    L’esprit positif rend à César ce qui n’appartient qu’au moi humain et le laisse à son anthropocentrage dialectico-circulaire. Une société meilleure n’est pas une science « positive », positiviste, elle est une science humaine d’humanité, pas d’humanisme.


    S’il est vrai que les théories des « certitudes enterrent la curiosité et l’imagination », il n’en est pas moins vrai que celles des incertitudes en font de même. Idéologie oblige.


    Dire qu’elles détruisent l’esprit critique n’est pas plus vrai, dans la mesure où elles le créent de toute pièce dans son désir le plus fou et dans son angoisse la plus profonde. Elles le nourrissent comme une mère abusive, elle inversent même leurs obsessions propriétaires en lui, sous couvert de révolution de la « vérité » à l’intérieur des affrontements logiques. Construire ou déconstruire : la recherche du pouvoir est la même (s’il doit être critiqué), parfois pire à cause du bébé de l’eau bénite du rationalisme.


    Ce qui rend la conversation inutile peut être un bien suprême quand tant parlent pour ne rien dire ou pour critiquer seulement, comme si la critique pure était une vertu positive, une prière officielle répondant aux angoisses de fin du monde et de la parlotte psychanalytico-confessionnale de mauvaise langue, ou du mensonge qui tuera l’ennemi à la cervelle et aux mains sales.


    Comme si la parole était faite pour ne rien dire ou pour dire du mal. Quand la parole est souillée et corrompue mieux vaut se taire si l’on veut que du lien renaisse. Il se peut que le lien meure du trop d’information et de paroles vaines : à trop arroser une plante elle meurt. Quant à l’imagination, on peut douter que l’esprit critique puisse avoir quelque rapport sexuel avec elle : beaucoup trop sûr de lui. Une société meilleure ne viendra pas de l’abandon des certitudes mais de leur justesse. A moins d’avoir foi dans une société pire.






  • Darkhaiker Darkhaiker 15 mai 2013 18:33


    La nature humaine est-elle matérielle ?


    La nature humaine est-elle réductible à des caractéristique physiques ou psychologiques ou est-elle ce qui, étant au delà du développement de ces deux équipements standard adaptables et perfectibles,

    persiste et résiste au temps et à l’espace ? Comme la sagesse antique du stoïcisme ou le taoïsme le disent : cette nature est une façon d’ être qui n’est pas déterminé par l’homme.


    Les lois de la nature humaine dépendent de nous sans dépendre de ce qui nous est extérieur, par un équilibre naturel, elle nous permettent d’être des êtres humains autonomes. Elles dépendent de quelque chose qui nous est supérieur tout en étant nous-mêmes, toujours plus nous-mêmes, meilleurs et plus libres. Notre nature est définie par un principe qui nous dépasse et nous unifie au monde.


    La nature n’a rien à voir avec la puissance et ne peut être transformée sans danger, à moins de respecter ses propres lois et ses propres équilibres, auquel cas nous ne transformons rien, nous ne faisons que développer positivement cette nature. La puissance ne peut être définie que comme matérielle. La nature est une grandeur qui est liée à nous-mêmes, à laquelle nous participons. Y compris la nature humaine. La nature dépasse la matière : comme non-matière, elle la crée et la transforme en permanence, au physique et au psychologique.


    Nous sommes autre chose que de la matière et une mémoire, qui n’a ni matière ni mémoire. Dans ce sens la nature, humaine ou pas, n’a pas d’histoire : elle a des dimensions, des ordres, des cycles, des temps et des espaces. Elle est un éternel recommencement ou retour. Elle est un univers de formes et de forces en harmonie ou en voie d’harmonisation, d’équilibre ou de mesure. Chacune a sa vérité et ne peut être qu’en relation authentique avec une autre. Même la maladie, la souffrance, la mort, la guerre ou la destruction font partie de cet ensemble. Leur sens nous échappe et nous voulons donc changer l’ordre du monde et de la nature par pure volonté de puissance.


    Avec quoi prétendons-nous le faire ? En utilisant des lois naturelles. Un philosophe a dit : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » Nous avons ruiné « l’âme » puisque nous ne savons plus ce que c’est, comme l’innocence. Nous ne savons plus croire au monde qui n’est pas nous mais nous croyons savoir ce qu’est le monde et nous-mêmes, que nous croyons être nous-mêmes.


    Notre corps est effectivement une grande partie de notre nature incontrôlable : il nous relie au monde et à ses forces-formes, à ses énergies, dont il vaut mieux ne voir et recevoir que le positif, l’équilibre, source de ce qu’on nomme le bonheur et la liberté, dans notre relation aux autres et à nous-mêmes.

    Si nous manipulons ces forces-formes c’est à la fois pour nous transformer en clones productifs et en même temps pour asservir notre nature-propre et la nature à nos fantasmes.


    L’augmentation de nos capacités matérielles, de notre compétitivité et de notre posthumanité ne peut effectivement que faire disparaître nos différences naturelles, nos qualités propres, par une normalisation de nos caractéristiques, et donc un appauvrissement de la nature humaine et de nos différences personnelles « de nature ». Effectivement, beaucoup de stimulation et d’esprit d’initiative disparaîtrait avec la liberté. Nous deviendrions de machines humaines remplissant leur fonction. Et quelqu’un, à la place de la nature définira la fonction de chacun ou de la masse des gens. Qui ?


    « (…) une société basée seulement sur le contrôle, le pouvoir, la puissance et la superficialité. » Oui. « (…) les humains ne vivraient que pour la force et le dépassement de soi-même, mais non pour la compétition (...) ». Oui, sauf que la compétition ce n’est encore et toujours que cet égoïsme du rendement utilisé demain par le posthumanisme : aucune compétition ne nous aide à nous améliorer en tant qu’être humain. Nous ne nous dépassons pas pour nous mais pour quelque chose qui nous dépasse vraiment comme valeur supérieure ( traditionnellement : humanité, dieu, nature, raison, vérité, justice, liberté, amour ect.). Nous sommes en compétition avec nos « égaux », par rapport à qui nous essayons d’être supérieurs pour la simple satisfaction de l’être (égoïsme) et parce que nous y sommes obligés pour vivre (survie). On nous oblige à dominer les autres pour supporter la domination de quelques uns, en nous accordant ce mérite de gladiateur.


    On ne peut pas confondre compétition et dépassement. On se dépasse par rapport à sa vie et son sens humaniste, on est en compétition par rapport aux autres dans un monde où l’humanisme disparaît. Les qualités humaines sont remplacées par des valeurs matérielles (argent, gloire, mérite de performance). Si on donne le meilleur de soi ce ne peut pas être pour l’utiliser au pire, à moins de croire que le monde matériel où nous vivons soit le seul possible, et qu’il soit un progrès en soi. Le meilleur de nous-mêmes, comme humains, ne peut être utilisé contre nous-mêmes, ni contre nature. Nous sommes loin de vivre dans le meilleur des mondes. Et le problème est que plus nous essayons de l’améliorer matériellement (par une certaine science), pire il est. C’est un fait.


    Effectivement, tout ce qui est naturel comme l’instinct ou le sentiment, la satisfaction profonde, la liberté, disparaît avec le progrès uniquement matériel, posthumain. Oui, plus nous repoussons les limites et plus le goût de vivre s’amenuise, plus nous contrôlons, plus la raison de vivre se perd. Plus nous croyons aux acquis matériels, plus le sens de la vie se réduit, se précarise : la sécurité détruit la liberté, qui nécessite un minimum de risque et d’imprévu. Oui. La dimension, non matérielle, mais culturelle, de la vie globalement nous manque de plus en plus. La vie n’est pas une compétition mais un combat contre le sommeil, l’habitude, la facilité, l’égoïsme, le mal, le malheur, le mensonge, contre soi-même aussi (en tant que compétiteur aveuglé, porteur d’un idéal malsain, d’une image fausse construite par d’autres etc.).


    Avant de parler de posthumanisme, il y a un problème de première importance à régler avec l’humanisme traditionnel, qui malgré les apparences, a amené l’erreur posthumaniste qui se prépare. Tant que ce problème ne sera pas réglé, rien ne le sera, puisque rien ne l’a plus jamais été depuis. Je finirai par lui, en te remerciant pour ton article, qui malgré les fautes d’orthographe et de grammaire,

    est celui d’un esprit déjà supérieur, dans le bon sens du terme (intelligence et humanité). Merci donc aussi à ton professeur de philo qui te pousse à écrire et argumenter.


    Comme tu le vois, en tant « qu’adulte » ayant au moins quarante ans de plus que toi, je prends très au sérieux ce que tu dis, sans chercher la « compétition » du tout. Je suis d’accord avec tout ce que tu dis, sauf sur la compétition, tu as pu le voir. Je suis Européen de culture et j’aime le dialogue, l’accord de l’orchestre, où chacun a sa place, et où aucun humain n’est dieu. Je préfère la participation, la coopération, la liberté, aux dieux achetés et vendus du stade.


    L’humanisme pur et dur dit que l’homme est la mesure de toute chose. Que l’homme est le centre des choses, le centre du monde. Que Dieu et les dieux ont été une invention des hommes, et qu’il faut dépasser ces superstitions, que l’homme doit dominer, maîtriser la nature, dont fait partie l’humanité. Que l’homme, face à la nature, a tous les droits, à partir de ce principe, puisque depuis qu’il remplace Dieu, il a des « responsabilités ». « Si Dieu n’existe pas, tout est permis », disait Dostoïevski. Aujourd’hui nous pouvons le voir clairement, peu importe qui on met derrière le mot de Dieu : nature ou surnaturel.


    Le fait est que nous avons détruit quelque chose de plus grand que nous, qui n’était pas matériel, une sorte de sagesse éternelle et sans prix, dont dépend toute notre condition humaine équilibrée. Nous n’avons pas ces droits, nous ne pouvons pas les avoir, c’est un fait de nature, comme le vent, l’océan, la forêt, les montagnes, les lacs ou les fleuves (…). Nous avons détruit quelque chose de sacré, qui ne nous appartenait pas, et qui était notre liberté aussi. Les Indiens Peaux-Rouges le savaient bien, qui ne se sont pas privé de le dire en voyant notre folie, avant de mourir sous notre haine et notre cupidité.


    Au début,



    « Dans nos mythes et nos rites, nous cherchions une coïncidence avec l’image d’un cosmos ordonné. (…) Pourtant la rupture fondamentale cheminait, qui dissociait les humains de la nature et postulait l’idée vaniteuse et insensée que l’univers avait été créé pour l’homme seul. En définissant l’homme comme « maître et possesseur de la nature », en voyant dans les animaux des « machines », Descartes ne fit que théoriser ce qu’avait préparé la séparation d’avec la nature inhérente aux religions du Livre. Il exprimait la logique du nihilisme, anticipant sur l’arrogance technique et la manipulation du vivant. Il annonçait l’univers de la mégapole universelle, édifiée sur la haine de la nature. »


    Dominique Venner, Histoire et traditions des Européens, Éditions du Rocher, 2004.













  • Darkhaiker Darkhaiker 13 mai 2013 23:52

    Le vrai en l’homme est quasi le même pour tous. Voilà l’affaire centrale. Oui. Je pense que cela suffit pour garder le feu sacré sans prêcher. Vrai. Tout est enfoui en nous et on ne peut qu’être heureux de se reconnaître.

    Après, le combat est long et solitaire et on ne peut donc qu’espérer se retrouver sur une escarmouche précise. Pour ce qui est du mensonge on ne sera jamais trop pour tenir – et surtout pour avancer.


    Pour ce qui est d’avancer, personne n’est prêt à reculer et c’est bien là le problème : la logique et ses prétentions progressistes. Si on ne recule pas, la vérité ne sera plus jamais la même pour tous. Le vrai ne peut pas se rallumer par miracle.

    Il n’y a de libération que par un retour au monde et à soi. Le courage réside dans cette désertion du fantasme de puissance qui affaiblit la flamme chaque jour plus. On voit bien que cet affaiblissement vient du désir et du logos collectivisés et focalisés pour mieux nier les puissances libres du monde réel. Une certaine décroissance suit sûrement ce mouvement naturel.


    Le mensonge global n’est que cette coalition fantasmatique au pouvoir intellectuel dont nous n’avons jamais fini de déjouer les pièges logiques posés dès l’enfance dans nos imaginaires séduits et soumis à la norme et à l’énorme.

    Alors il faut descendre en nous : là est le vrai combat pour la vérité et son instant permanent et si fugitif à la fois.


    Quand on a de la chance on voit que ce ne sont pas les mots qui mentent, qu’ils ne sont ni contenant ni contenu, mais qu’ils sont autres que nous les disant, alors qu’ils devraient absolument être nous et nous eux : des paroles, notre parole, une seule parole. Une parole tenue, liée, engagée, blanche. Non une langue tenue, sue tenue, comme omerta noire.

    Ensuite, à ce niveau tout est lié à la mort. La mort simple, la mort pure et simple. Là est la vraie vie qui nous effraie tant.


    A bientôt alors, Alinéa.

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