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Denis Castel

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  • Denis Castel 6 novembre 2007 08:41

    Petit oubli que je réparer maintenant (il était tôt ce matin quand j’ai commencé à commenter smiley :

    Husson dénonce à juste titre à mon sens l’inutilité économique des cadeaux fiscaux aux plus aisés, qui se trouvent être le coeur du paquet fiscal de juin avec le bouclier fiscal dénoncé en son temps ici :

    http://www.deniscastel.fr/index.php?title=a_pied_d_oeuvre&more=1&c=1&tb=1&pb=1



  • Denis Castel 6 novembre 2007 06:34

    Venant de m’apercevoir que Yohan m’avait obligeamment cité (merci à lui), je me joins au débat.

    Je souhaiterais d’abord préciser que je renvoie dos à dos droite et gauche en matière de gestion des deniers publics ces 25 dernières années.

    A propos de l’article de Michel Husson cité par Tzecoatl, je souhaiterais apporter quelques précisions.

    Michel Husson montre de façon brillante comment la taxation limitée des revenus du capital (du fait notamment de la liberté de circulation des capitaux instaurée dans l’Union Européenne le 1er juillet 1990 et de l’immobilité relative des travailleurs comparés aux capitaux) est à l’origine d’un déficit de ressources en termes de finances publiques qui expliquent pour une part nos déficits publics et la dette qui s’ensuit.

    Mais Michel Husson prend aussi quelques raccourcis et fait l’impasse sur certains phénomènes sur lesquels je souhaiterais revenir :

    1/ Le phénomène de boule le neige est moins significatif depuis 2003, les taux d’intérêt des emprunts d’Etat diminués de l’inflation (les « taux réels ») étant devenus inférieurs au taux de croissance.

    2/ S’il est vrai que l’Etat dispose de la possibilité de fixer lui-même ses recettes, il ne peut pas non plus pousser cette logique trop loin. L’excès d’imposition finit par dissuader l’initiative privée et par abaisser le potentiel de croissance économique. On pourrait citer la défunte Union Soviétique comme exemple caricatural ou extrême.

    3/ S’il est vrai que le solde primaire dépend de la conjoncture, c’est surtout quant à son évolution. La question est ensuite de savoir quel est le bon niveau de départ du solde primaire. + 1% en période de croissance avec possibilité de devenir négatif en cas de récession ou -1,5 % en période de croissance avec plongeon à -2,5% en cas de récession ?

    4/ S’il est vrai que la gauche plurielle a pu faire état d’une stabilisation de la dette publique en valeur relative, c’est uniquement à la période de très forte croissance liée à l’introduction des NTIC (3e révolution industrielle) qui a diminué les déficits (la fameuse « cagnotte ») donc freiné la croissance du numérateur et boosté le dénominateur du ratio Dette / PIB

    5/ Surtout, Michel Husson oublie à mon sens de pointer plusieurs choses :

    => s’il est vrai que les dépenses de l’Etat au sens strict restent relativement stables (en % du PIB...), elles sont stables (en valeur relative) alors même que ses missions se restreignent du fait des transferts de certaines aux collectivités locales qui ont vu elles leurs dépenses exploser.

    => Surtout, Michel Husson développe une réflexion d’économiste académique et passe du coup sous silence le phénomène le plus important, à savoir l’impact de la hausse des prélèvements obligatoires sur la gestion des ressources des entreprises. Depuis 25 ans, les prélèvements (sociaux essentiellement) assis sur la masse salariale ne font qu’augmenter. Dans un environnement de plus en plus concurrentiel, le seul levier dont disposent les entreprises pour maintenir voire accroître leurs profits (je ne juge pas du point de savoir si c’est justifié ou non, je constate et j’essaie d’expliquer le lien de cause à effet) est celui de l’ajustement de leurs effectifs. Ce n’est pas en soi la dette qui est un souci, mais l’augmentation des dépenses publiques, et plus particulièrement des dépenses sociales du fait essentiellement de l’allongement de l’espérance de vie et du vieillissement de la population, qui a été financée en partie (le reste l’étant par la dette) par une hausse des prélèvements qui en a été en grande partie à l’origine de l’apparition et du maintien du chômage de masse que nous connaissons aujourd’hui.

    6/ La dette est quand même contractée au détriment des générations futures, en ce sens qu’elle est en partie due au fait que les générations actuelles de retraités ont insuffisamment cotisé au regard de l’allongement d’espérance de vie dont ils bénéficient. Et ce sont les futures générations qui continueront à en supporter le coût en devant supporter en plus la charge de retraités en nombre croissant.

    Enfin, pour répondre à Tzecoatl et à Farniente, s’inquiéter du niveau des dépenses publiques n’est pas « casser du fonctionnaire » ou « faire du racisme anti-fonctionnaire ». Une majorité de fonctionnaires font un travail extraordinaire, que ce soit des instits, des travailleurs sociaux, des juges, des flics et ils sont là pour corriger les excès de l’économie de marché qui produirait sinon des Zacharias, Forgeard and Co.

    Il n’empêche que des questions se posent :

    Une partie des fonctionnaires est au contact de l’usager tandis que d’autres assurent un fonctionnement administratif (par exemple, dans l’Education Nationale, les instits peuvent être en poste ou détachés pour des missions administratives) = > la proportion de personnels administratifs n’est-elle pas excessive par rapport aux « productifs » ? L’informatisation n’aurait-elle pas dû permettre de libérer des personnes pour les affecter à d’autres missions ?

    Par ailleurs, pour une même mission, les conditions d’exercice varient du tout au tout. Quoi de commun entre le quotidien d’un instit en ZEP à La Courneuve et celui en poste dans un paisible village de Bretagne ou du Médoc ? Dès lors, ne faut-il pas moduler les rémunérations de façon à plus récompenser ceux qui sont en première ligne et a fortiori ceux qui acceptent les postes les plus difficiles ?

    Il ne s’agit plus là de réduire les dépenses publiques mais de s’interroger sur leur efficacité.


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