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ERANOVA

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  • ERANOVA 5 octobre 2020 23:31

    L’auteiur nous commet un « Vous ne trouverez aucune information concernant la présence de l’armée turque en Azerbaïdjan sur les réseaux sociaux »


    Illustration : https://twitter.com/TheArmenite/status/1312702052909428737



  • ERANOVA 9 juin 2020 13:30

    « Si l’on considère les premières lignes du préambule de la constitution de 1946, on peut comprendre qu’il ait eu une volonté forte de vouloir dépasser le traumatisme post-Nazisme » : voilà un autre glissement.

    La volonté exprimée par la loi Lamine Gueye et la constitution de 1946 était d’engager l’intégration des territoires d’outre-mer et TOUTES les populations de l’Union française dans un ensemble fédéral fonctionnel. Évidemment que la contribution des corps d’armée d’outre-mer à l’effort de guerre contre les nazis avaient été stimulée par la promesse de l’État français de la disparition du statut d’« indigène » au profit de la pleine et entière citoyenneté française sur tous les territoires de la République. C’est visionnaire. Mais la perspective d’un contact autre que d’intérêt (pour la défense dut territoire) avec des populations que la culture avaient depuis le dépbut de la colonisation décrites comme frustes et inférieures rebutait la bien-pensance traditionnelle. L’Inconcevable, c’était quand même la participation de ces populations à l’élaboration de la culture française et à l’établissement de ces lois. C’était une question irréductible d’ethos ; question que l’on somma de contourner par la ruse de la création d’un citoyenneté bistre. Il y aurait d’un côté les vrais Français (devant tout de même, pour en posséder l’état, justifier de la continuité de leur lien avec le sol de la métropole et avec le le sang de la nation initiale) et les pseudo-français ( tous les autres, à jamais incapables de produire ces preuves et seulement intégrables au prix de quelque exploit individuels sur le champ de bataille, tels que ceux de l’inoubliable Capitaine Charles N’Tchoréré, héros africain français des deux guerres, exécuté d’une balle dans la tête par les Allemands pour avoir seulement prétendu être officier français).

    Pour prendre la mesure de la détestation raciste en France, revenons aux sources de la littéraire humaniste du XIXe siècle. Même Victor Hugo, dont on a encore aujourd’hui en mémoire, l’engagement humaniste contre l’ostracisation et la répression des classes populaires dites dangereuses (les pauvres, les « sans dents » d’alors) en métropole, avait défendu une vision colonialiste et raciste de la société française :

    « La Méditerranée est un lac de civilisation ; ce n’est certes pas pour rien que la Méditerranée a sur l’un de ses bords le vieil univers et sur l’autre l’univers ignoré, c’est-à-dire d’un côté toute la civilisation et de l’autre toute la barbarie […] Quelle terre que cette Afrique ! L’Asie a son histoire, l’Amérique a son histoire, l’Australie elle-même a son histoire ; l’Afrique n’a pas d’histoire. Une sorte de légende vaste et obscure l’enveloppe. Rome l’a touchée, pour la supprimer ». Un certain petit Nicolas sut s’inspirer de ces mots.

    Schoelcher — oui, l’abolistionniste — venait tout juste en gusis d’introduction du fameux « Discours sur l’Afrique » d’arguer de la visée civilisatrice et compassionnelle de la colonisation : «  »La cause des Nègres que nous soutenons, et envers lesquels les nations chrétiennes ont tant à se reprocher, devait avoir votre sympathie ; nous vous sommes reconnaissants de l’attester par votre présence au milieu de nous. Cher Victor Hugo (...), quand vous parlez, votre voix retentit par le monde entier ; de cette étroite enceinte où nous sommes enfermés, elle pénètrera jusqu’au cœur de l’Afrique, sur les routes qu’y fraient incessamment d’intrépides voyageurs, pour porter la lumière à des populations encore dans l’enfance, et leur enseigner la liberté, l’horreur de l’esclavage, avec la conscience réveillée de la dignité humaine.«  Les historiens spécialistes de la nature brutale et raciste du régime colonial français apprécieront…

    L’exploitation sans scrupules des populations et des ressources africaines venait de trouver les chantres les plus illustres dans les rangs des soi-disant humanistes. L’Afrique ne s’en remit jamais… On notera au passage le régime particulier souhaité pour le continent noir (au déni d’ailleurs des exactions que la France exerçait, mine de rien, sur tous les continents).

    Et l’inarrêtable, l’immortel Hugo — le Ténardier des civilisations noires — d’enfoncer le clou : 

     »Le flamboiement tropical, en effet, c’est l’Afrique. Il semble que voir l’Afrique, ce soit être aveuglé. Un excès de soleil est un excès de nuit. […] Eh bien, cet effroi va disparaître […] Comment ? […] Déjà les deux peuples colonisateurs, qui sont deux grands peuples libres, la France et l’Angleterre, ont saisi l’Afrique ; la France la tient par l’ouest et par le nord ; l’Angleterre la tient par l’est et par le midi. Voici que l’Italie accepte sa part de ce travail colossal […] Cette Afrique farouche n’a que deux aspects : peuplée, c’est la barbarie ; déserte, c’est la sauvagerie ; mais elle ne se dérobe plus ; les lieux réputés inhabitables sont des climats possibles ; on trouve partout des fleuves navigables ; des forêts se dressent, de vastes branchages encombrent çà et là l’horizon ; quelle sera l’attitude de la civilisation devant cette faune et cette flore inconnues ?" On sait aujourd’hui la réponse.



  • ERANOVA 9 juin 2020 00:23

    L’auteur écrit : « Ne perdons pas de vue qu’en 1946 (comme en 1958) la société Française est coloniale et pour les responsables politiques, les populations autochtones des colonies (inférieures) n’ont pas la même utilité commune que les populations coloniales (supérieures)… ».

    Voilà bien une erreur de lecture et de compréhension de la constitution de 1946, laquelle reprend et entérine la loi Lamine-Gueye :

    Loi n° 46-940 du 7 mai 1946,
    tendant à proclamer citoyens tous les ressortissants des territoires d’outre-mer.

    Article unique.

    À partir du 1er juin 1946, tous les ressortissants des territoires d’outre-mer (Algérie comprise) ont la qualité de citoyen, au même titre que les nationaux français de la métropole et des territoires d’outre-mer. Des lois particulières établiront les conditions dans lesquelles ils exerceront leurs droits de citoyens.
    La présente loi, délibérée et adoptée par l’Assemblée nationale constituante, sera exécutée comme loi de l’État.
    Fait à Paris le 7 mai 1946.
    Félix Gouin.

    La Constitution de 1946 pose la création de l’Union française, ensemble fédéral, en préambule et dans ses articles 80 et 81 :

    Préambule :
    La France forme avec les peuples d’outre-mer une Union fondée sur l’égalité des droits et des devoirs, sans distinction de race ni de religion (...). Écartant tout système de colonisation fondé sur l’arbitraire, elle garantit à tous l’accès aux fonctions publiques et l’exercice individuel ou collectif des droits et libertés proclamés ou confirmés ci-dessus.

    Article 80 :
    Tous les ressortissants des territoires d’outre-mer ont la qualité de citoyen, au même titre que les nationaux français de la métropole ou des territoires d’outre-mer. Des lois particulières établiront les conditions dans lesquelles ils exercent leur droit de citoyens.

    Article 81 :
    Tous les nationaux français et les ressortissants de l’Union française ont la qualité de citoyen de l’Union française qui leur assure la jouissance des droits et libertés garantis par le préambule de la présente Constitution.

    Ces lois furent et sont encore contournées ou entravées. La Constitution audacieuse de 19’§ resta une utopie : après le Débarquement, le Gouvernement provisoire, créé à Alger le 3 juin 1944, s’installa à Paris et, progressivement, réalisa le programme de rétablissement de la légalité républicaine qu’il s’était fixé. Mais il s’agit aussi de tenir les engagements du discours de Brazzaville et ceux de l’article 4 de l’ordonnance du 7 mars 1944 qui avait promis la nationalité française aux musulmans d’Algérie.

    L’Assemblée constituante approuva ainsi, le 25 avril 1946, un projet de loi, à l’initiative de Lamine Gueye, député du Sénégal, octroyant la pleine citoyenneté — mais on l’a vu, il n’en est resté qu’une citoyenneté à deux vitesses — à tous les ressortissants de l’empire colonial. La Constitution de la IVe République inscrit en son article 80 la substance de cette loi, que l’on a comparée à l’édit de Caracalla ; mais l’Empire romain n’élisait pas un Parlement au suffrage universel !

    L’attribution des droits politiques à tous les sujets de l’Empire devait donner à leurs représentants la majorité à l’Assemblée nationale. La IVe République répondit à ce défi en instituant l’inégalité du suffrage : les « autochtones », ayant conservé leur statut personnel, n’avaient pas un nombre de représentants correspondant à leur poids démographique. Par exemple, selon la loi du 5 octobre 1946, la Métropole envoie 544 députés à l’Assemblée nationale, l’Algérie 30, également partagés entre citoyens d’état civil français et citoyens de statut local, et le reste des colonies 34 députés seulement. Autre exemple, le statut de l’Algérie, établi par la loi du 20 septembre 1947, institue une Assemblée territoriale de 120 membres, dont 60 sont élus par les Français d’état civil français et par certains citoyens de statut local distingués par leurs titres ou leurs mérites, et 60 sont élus par les autres citoyens de statut local, la grande majorité. La Ve République répondit à ce défi par l’institution de la Communauté et rapidement par la décolonisation.

    Le déni de citoyenneté française aux citoyens français d’outre-mer instauré par la mise place du statut de citoyen de droit local engendra un immense dépit sur fond de gestation des nationalismes d’outre-mer et résulta en l’abandon du modèle français par les populations et en l’effondrement de l’empire français. Le Tonkin ouvrit la marche, l’Afrique du Nord suivit. C’est qu’on avait beau avoir versé son sang pour la France, on restait un « indigène » de la République (façon politiquement correcte de dire un « étranger »).

    On sait aujourd’hui quelles erreurs historiques la France commit en abandonnant le modèle politique économique et social novateur amorcé par les lois de la Constitution de 1946. Si elle avait conservé cette architecture, elle serait aujourd’hui forte de plusieurs centaines de millions de citoyens et n’aurait pas à batailler au Mali ou à Djibouti : elle serait présente sur les cinq continents avec une structure stratégique hors du commun. Mais Napoleon n’avait-il pas cru malin de vendre tout à l’ouest du Mississipi (22,3 % de la superficie actuelle des USA !) pour une bouchée de pain (il est vrai que c’était enclavé, mais il fallait vraiment être occupé en Europe, pour croire que les les USA étaient autre chose qu’une extension de la thallassocratie anglaise) ? 

    La france n’a mérité qu’un joli, mais miniuscule hexagone — et encore, il faudra voir à ce que les Allemands lui reprennent l’Alsace-Moselle (et plus si affinités)…

    Il faut croire que le racisme, l’ostracisme et d’autres mesquineries civilisationnelles l’ont emporté et qu’il resta préférable selon ceux qui les portaient en bandoulière, avec l’écharpe et la cocarde, qu’elle restât petite et bornée plutôt que puissante, vaste et ouverte. Le fond raciste français perdure, systémique, jusque dans la lecture de la Constitution de 1946 et suivante.

    La pirouette consistant à effacer le mot « race » du vocabulaire des bien-pensants ne permet pas d’effacer la mémoire des centaines de millions de citoyens français auxquels on confisqua définitivement la qualité de Français dès 1958, avec les effets que nul n’ignore ni la vraie raison d’une telle mutilation ; à savoir qu’il était impensable entre Français racinés que les lois nationales soient écrites par une majorité de députés d’outre-mer (façon politiquement correcte de dire « nègres, bridés et bicots »)…

    Pour rappel, la Ve République de 1958 court toujours : si ce n’est pas du racisme (ou de la discrimination, pour rester politiquement correct), qu’est-ce que c’est ? De l’hypocrisie, peut-être…
    Le racisme n’est pas qu’un mot : c’est une maladie honteuse.



  • ERANOVA 24 avril 2020 21:47

    @njama oui, enfin on a quand même ceci : 
    https://www.globaltimes.cn/content/1186194.shtml

    « Le monde scientifique perplexe et inquiet devant l’apparition d’une nouvelle mutation du Covid-19.

    Celle-ci est apparue à Harbin, dans la province du Heilongjiang, au nord-est de la Chine, et elle commence dangereusement à s’étendre aux régions voisines. Ainsi, les régions de Mongolie intérieure et du Liaoning sont désormais touchées par cette étrange nouvelle souche du coronavirus.

    Le premier cas (ou patient zéro) repéré à Harbin serait importé des Etats-Unis, selon les autorités locales, qui évoquent 50 personnes déjà contaminées et 4 000 autres actuellement testées.

    Les épidémiologistes et les virologues contactés par Global Times ont déclaré être dans l’incompréhension devant cette nouvelle chaîne d’infection.

    « Son génotype étant différent de celui de Wuhan, il est impératif de le contenir », précise Zeng Guang, épidémiologiste en chef du Centre de prévention des maladies. 

    Les chercheurs alertent, car cette nouvelle souche est plus difficile à détecter, elle est aussi plus infectieuse et contagieuse, en occurrence, il est crucial de tout mettre en œuvre pour la tuer dans l’œuf, les nombreux tests déjà effectués sont un parfait exemple de prévention. » Wikistrike



  • ERANOVA 7 février 2020 20:47

    À la fin, si on a bien compris le film, la France, c’est l’Allemagne. De toute façon, c’était déjà l’Allemagne au début…

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