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Etienne Parizot

Astrophysicien au CNRS, spécialiste des rayons cosmiques et de l’astrophysique des hautes énergies. Publie régulièrement des articles de vulgarisation dans des magazines scientifiques ou sur Internet (physique générale, astrophysique, mathématique, informatique...).

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  • Premier article le 27/12/2005
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Ses articles classés par : ordre chronologique




Derniers commentaires



  • Etienne Parizot 26 décembre 2005 21:15

    Mais ma parole, cher Sylvain, vous êtes enragé ! Je n’ose pas dire fou furieux, car pour un philosophe ce serait vraiment du plus mauvais effet... Mais tout de même, tentez de souffler un peu. Qui, dans ces pages, a dit ou seulement insinué que le passé était « un bon vieux temps » ?

    C’est bon, vous l’avez dit et répété : le passé n’était pas formidable. Oui, fort bien, et alors ? C’est d’ailleurs une évidence dont vous auriez pu nous faire grâce. Mais quoi qu’il en soit, ce qu’a été ou n’a pas été le passé n’a que peu d’influence sur ce que nous voulons que soit le futur. Nous n’allons tout de même pas nous contenter du présent tel qu’il est sous pretexte que le passé était pire ?

    Et cela dit, il faudrait être aveugle pour estimer que le passé était pire que le présent EN TOUS POINTS. Pour ce qui est de la solitude des êtres — qui est assurément une cause majeure de la détresse, voire de la misère morale — nous battons les records.

    J’ose même dire, pour reprendre votre exemple, qu’il pouvait y avoir moins de misère humaine et personnelle dans le droit de cuissage, intégré socialement d’une façon ou d’une autre, que dans certains mariages choisis mais finalement désastreux, qui finissent dans la haine, le désespoir absolu, et le suicide...

    Vous dites : « Lisez plus et révez moins »... Mais vous êtes parfaitement désobligeant !

    Alors souffrez qu’on vous le suggère en retour : Lisez mieux et révassez moins !

    Car rien dans ce qui a été écrit n’appuie ce que vous vous faites un si grand devoir de rejeter...



  • Etienne Parizot 25 décembre 2005 19:27

    Remarquable article ! Merci pour ces miettes de bon sens, susceptibles — qui sait ? — de nous rappeler à un peu plus de consistance.

    Nous sommes si pressés. Quand nous rendrons-nous compte que c’est justement en remplissant nos journées de grignotages que nous laissons filer le temps ? Et comme vous le dites justement, rien de valeur ne s’obtient rapidement, facilement, sans effort. On parle beaucoup de redonner à notre société et à ses citoyens le goût de l’effort, mais le meilleur moyen de le faire est peut-être en effet de redonner le goût de la valeur. C’est tout l’enjeu de la culture...

    Ah, que l’on se satisfait de peu... !



  • Etienne Parizot 24 décembre 2005 20:13

    La question soulevée par cet article est pertinente, et nous ramène au problème de la spécificité d’Internet. Il est dit - et je le soutiens totalement - que c’est direct, différent, transversal, citoyen, participatif. Pour autant, bien sûr, il est difficile de contrecarrer la tendance qu’ont certains à utiliser cet outil pour reproduire les vieux modèles. Les hommes et les buts personnels qu’ils poursuivent ne deviennent pas subitement différents lorsqu’ils se mettent devant leur ordinateur (ça se saurait !).

    Que Nicolas Sarkozy soit interviewé sur un podcast par un bloggeur renomé n’est pas en soi nécessairement un problème. Le problème, c’est qu’il n’y a là aucun autre message que « je suis le premier homme politique à utiliser ce canal de communication » (pour Nicolas Sarkozy) et « je suis un bloggeur très efficace, qui a obtenu une interview de M. Sarkozy » (pour Loïc Lemeur).

    Autrement dit, nous sommes dans une situation de type publicitaire de part et d’autre, qui tend précisément à démentir la vérité qu’on prétend apporter, à savoir qu’il se passe quelque chose de nouveau, que les nouvelles technologies de l’information ouvrent des modes de communication nouveaux entre le monde politique et la société, entre le pouvoir et le citoyen.

    Car il ne suffit pas d’« obtenir une interview avec Nicolas Sarkozy » pour que cette interview soit intéressante et utile pour l’avancée du débat citoyen.

    Ce qui est particulièrement regrettable, c’est que ce nouvel outil (le podcast, y compris politique), qui ouvre effectivement des possibilités nouvelles, s’illustre dès sa première utilisation par un retentissant échec. Un succès publicitaire, à coup sûr, mais un échec tant sur la forme (car aucun nouveau modèle n’a été proposé, aucune approche spécifique) que sur le fond (puisque l’échange est de type habituel et convenu).

    Dommage, donc. Mais je demeure confiant que les nouveaux schémas finiront par émerger, plus discrètement sans doute, mais plus profondément aussi, sous l’impulsion de citoyens utilisateurs de ces nouvelles technologies moins préoccupés par leur propre promotion que par l’émergence effective d’une citoyenneté nouvelle.

    Ce qui a véritablement de la valeur est souvent plus secret, mais plus durable aussi, et plus pertinent.

    Tant pis pour cette fois. En tout cas (même si c’est le contraire de ce que je suis en train de faire, hélas !), nous aurions tous intérêt à faire oublier rapidement cette épisode de communication finalement très banal.



  • Etienne Parizot 21 décembre 2005 02:16

    Je me permets d’intervenir pour signaler quelques erreurs dans le texte proposé, et ajouter un ou deux commentaires. Il est inexact de dire qu’« une réaction nucléaire est la transformation d’une forme de corps radioactif [...] en une autre forme du même corps ». Sauf cas exceptionnel et marginal dans ce contexte, la radioactivité conduit à la production d’un autre élément chimique, et non pas d’un autre isotope du même corps. Dans le cas cité de l’uranium, la fission conduit à un certain nombre de sous-produits sensiblement moins massifs que le noyau initial radioactif. De même, lors de la fusion de l’hydrogène, par exemple dans le cycle solaire, le bilan consiste en la fusion de quatre noyaux d’hydrogène (protons) en un noyau d’hélium. Dans ce cas, le noyau produit est bien sûr plus massif que chacun des noyaux ayant fusioné, mais d’une masse légèrement inférieure à la somme des masses des noyaux initiaux. Ce défaut de masse, en effet, est compensé par une libération d’énergie.

    En ce qui concerne l’origine des différentes formes d’énergie sur Terre, l’auteur a raison de rappeler que l’énergie chimique stoquée dans le charbon ou les hydrocarbures, tout comme l’énergie éolienne ou hydraulique, est historiquement d’origine solaire. Mais bien que j’ignore quelle conclusion l’auteur voulait en tirer, il pourrait être intéressant d’indiquer que l’énergie solaire, quant à elle, est d’origine nucléaire ! Dans la logique développée, cela ramènerait l’ensemble des sources d’énergie mentionnées à l’énergie nucléaire (en l’occurrence celle de la fusion, et non de la fission), correspondant à la conversion de masse en énergie.

    Mais comme il a été noté en commentaire, l’énergie marémotrice, telle qu’exploitée par l’usine de la Rance, par exemple, est bel et bien d’origine gravitationnelle, impossible à assimiler aux autres formes mentionnées. (Au passage, je rappelle que l’unification des forces n’est pas établie en physique et qu’il est inexact de dire que « La théorie du big-bang admet qu’il y avait une seule interaction fondamentale à l’instant 0 dont nous ne savons rien » : les théories de big-bang ne nécessitent pas une telle hypothèse.)

    Quant à l’énergie géothermique, je dirais qu’elle est également d’origine nucléaire, car la Terre doit une partie (l’essentiel, je crois) de sa chaleur interne à la radioactivité - de fission, cette fois - des noyaux lourds accumulés en son cœur.

    Mais si l’on veut s’amuser, on remarquera que ces noyaux radioactifs n’existaient pas à l’origine de notre galaxie et qu’ils ont été produits au cours des âges lors de l’explosion d’étoiles en supernova de divers types, dont l’énergie a eu pour origine à nouveau soit l’énergie nucléaire, soit l’énergie gravitationnelle (libérée lors de l’effondrement de l’étoile progénitrice).

    Que de transformations, n’est-ce pas ?

    De fait, l’énergie est volatile et versatile. Qu’on l’admire ou la révère magiquement, religieusement, scientifiquement ou mystiquement, elle n’en est pas moins la source de toute opération matérielle et de tout mouvement dans l’espace physique. Rien de connu (ni j’oserai dire de connaissable) n’existe sans énergie ou hors de l’énergie.

    Énergiquement vôtre smiley

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