• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Fanny

Ingénieur retraité

Tableau de bord

  • Premier article le 14/04/2015
  • Modérateur depuis le 28/04/2017
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 16 2296 1215
1 mois 1 122 130
5 jours 0 4 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 594 577 17
1 mois 16 16 0
5 jours 1 1 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Fanny 21 mars 16:37

    En grande partie d’apparence tout à fait juste. Mais sur le fond un aveuglement dangereux pour nous Occidentaux.

    Peut-être quelques petites corrections « négligeables » :

    « Jamais le Droit international n’aurait été piétiné à ce point, » : sans doute pour faire rire le lecteur, quand on sait que l’hyperpuissance est en guerre depuis sa création et a piétiné les frontières dans le monde entier. C’est d’ailleurs en partie la source de notre richesse et notre bien-être, faut quand-même pas l’oublier, merci les USA.

    « La Chine ne va pas s’embarrasser de son nouveau vassal » : le porte parole de la Chine a déclaré que si l’OTAN entrait dans le conflit en Ukraine contre la Russie, la Chine ferait la guerre à l’OTAN partout dans le monde. Une info. qui a échappé à l’auteur, mais ce n’est pas surprenant, cette info. est censurée dans nos médias.

    Ces deux corrections « négligeables » mises à part, l’auteur n’a pas pris conscience du fait qu’on changeait de monde, qu’une page se tourne, que la planète a pris conscience du fait qu’on pouvait enfin vivre sur terre sans craindre les bombes occidentales, qui précèdent certes les investissements occidentaux, mais qu’on pouvait aussi se passer de ces investissements.

    Les deux géants, Chine et Inde, ayant atteint un niveau technico-scientifique comparable à l’Occident peuvent désormais poursuivre leur développement avec leurs moyens propres. Il restait à démontrer que l’on pouvait affronter l’Occident militairement sans être détruit : c’est-ce que fait la Russie actuellement et que le monde entier observe avec intérêt, soulagement et en en tirant des perspectives intéressantes pour l’avenir.

    Cette incompréhension du monde tel qu’il est en train de changer, résultat de siècles de colonialisme puis de néocolonialisme générant une arrogance devenue quasi génétique, est dangereuse pour l’Occident. Cela risque de précipiter son déclin voire pire.

    L’Occident doit réviser sa position dans le monde en admettant les nouvelles réalités, les nouveaux rapports de force, la diversité des civilisations qui n’ont pas vocation à se mélanger et se fondre. Ce n’est en rien être poutinophile ou prochinois que de juger que la vision du monde occidentale et son action vis-à-vis du reste du monde est actuellement plutôt nuisible aux intérêts des peuples occidentaux.

    Le potentiel occidental reste immense, mais dans un nouveau paradigme comportant nécessairement une dimension spirituelle. C’est surtout ça qui manque aujourd’hui, caricaturé par le « sociétal » tourné vers le confort individuel et la mort.



  • Fanny 20 mars 01:15

    Rakoto n’a pas compris le sens de ce vote, d’où son délire poutinophobe complètement hors sujet. Rakoto a une excuse, tous nos médias mainstream ont commis la même erreur.

    Le porte-parole Peskov lui avait pourtant soufflé la réalité : la réélection de Poutine ne se pose pas, n’a pas besoin d’avoir lieu. On est en dictature, pas vrai, tout le monde le répète, surtout en Occident. Pas d’élection démocratique en dictature.

    Que cette contradiction dans les termes employés - démocratie/dictature - n’ait pas sauté auc yeux de ceux qui les emploient à longueur d’antenne est une preuve supplémentaire de la déliquescence de nos médias.

    Il s’agissait en réalité d’un référendum sur la guerre en Ukraine : 87 % des Russes la soutiennent.



  • Fanny 19 mars 03:28

    @chantecler
    Beaucoup fonctionnent sur un manichéisme primaire , sur le rejet arbitraire de l’autre , sur le déni, sur la haine fondamentale,

    En Ukraine, il y a d’abord et avant tout un conflit géopolitique évident dont l’enjeu est la poursuite de l’extension de l’UE et de l’OTAN d’une part, le statut de puissance moyenne ou grande puissance de la Russie, d’autre part (Brzezinski). C’est bien sûr l’essentiel dans cette guerre.

    Mais la dimension que j’ai voulu introduire dans mon long commentaire écrit à la va vite est celle du ressenti des peuples dans leurs relations, et l’impact que cela a pu avoir sur le vote russe. Je crois que les Russes, ceux qui détestent Poutine comme ceux qui le soutiennent, ont fait bloc derrière leur chef dans un réflexe de colère et d’indignation, se sentant ostracisés, agressés par l’Occident dans leur identité suite au deux poids deux mesures qui leur a été violemment appliqué.

    Cette dimension psycho-relationnelle est secondaire par rapport aux facteurs objectifs du conflit (zones d’influence …), mais elle a son importance dans l’après conflit, quand les relations reprennent (cf. France-Allemagne). Cela se passe d’autant mieux qu’un certain respect a subsisté dans les moments les plus chauds, les plus aigus.

    Les Occidentaux en conflit avec la Russie aiment à préciser qu’ils ne font pas la guerre au peuple russe mais à ses dirigeants. En réalité, ils font bien la guerre au peuple russe et à ses dirigeants qui sont solidaires (87 %), mais veulent en séparer la riche culture russe qui est européenne, et la maintenir ainsi dans le patrimoine européen, sans les Russes en quelque sorte. Démarche hypocrite et stérile. Je suis pessimiste quant au futur des relations franco-russes.



  • Fanny 18 mars 00:27

    @Fanny
    suite du commentaire ci-dessus :

    Une fois la question ukrainienne réglée, le seul problème qui subsistera sera l’équilibre stratégique question missiles : leur nombre et proximité de la Russie, des USA et de la Chine, sachant qu’il y aura toujours des sous-marins avec armes nucléaires, dont les français.

     

    Alors pourquoi ces 87%, expression du soutien du « dictateur » Poutine et d’une hostilité massive des Russe à l’égard du discours occidental sur la Russie à l’occasion de cette guerre ?

     

    Si ce ne sont pas « les valeurs », pas « le sociétal », ni « le régime économique », ou encore « l’agressivité géopolitique », de quoi s’agit-il ?

     

    Un premier motif : les Russes sont convaincus que la Crimée est russe. Ils ne comprennent pas pourquoi un Macron, qui n’a rien voir avec la Crimée (le second Empire avec Napoléon III au Mexique et en Crimée est passé), leur conteste ce fait.

     

    Mais là n’est peut-être pas l’essentiel, qui me paraît d’ordre culturel/relationnel. Il s’agit du sentiment des Russes que l’Occident les méprises du haut de leur civilisation avancée et raffinée. Depuis l’époque du jeune Louis XV et Pierre 1er, rien n’aurait vraiment changé.

     

    Ils le savaient déjà mais en ont reçu une confirmation cinglante après le 24 février 22, comme une gifle. Les sanctions, l’interdiction des artistes russes en Occident, le quasi bannissement de la culture russe en Ukraine, des médias mainstream occidentaux d’un racisme décomplexé, la tentation d’exclure la Russie du sport mondial, rien de tout cela n’a échappé aux Russes.

     

    Ça ne s’était encore jamais vu à l’occasion des guerres précédentes, jamais. La Russie a eu droit a un régime exceptionnel, spécial (comme leur opération), à une détestation hors du commun, hors normes. Ils n’oublieront pas ce déclassement au rang de moujiks, eux qui ont lancé le premier spoutnik.

     

    La Turquie a été qualifiée comme candidat potentiel à l’UE. La Russie, culturellement plus proche, n’a jamais été sollicitée.

     

    Il y a bien sûr, derrière tout ça la main des USA et leur refus d’une Europe unie jusqu’à l’Oural. Mais ça n’explique pas tout, l’enthousiasme avec lequel l’Europe a adopté toutes les ressources de la russophobie était éclairant.

     

    Même si les valeurs occidentales et russes sont finalement assez proches, il y a tout de même des différences qui, dans certaines circonstances, prennent une importance considérable. Les Hongrois, en dispute avec certaines valeurs de l’UE, nous mettent sur la piste. Les Russes, malgré l’image qu’ils nous renvoient (fatalistes, soumis à une dictature sans broncher) ne sont pas prêts à admettre la domination de Bruxelles et de Washington. Certains diront qu’ils préfèreront celle de la Chine : à voir dans la suite.

     

    Sans préjuger de la conclusion de la guerre d’Ukraine, le divorce Occident – Russie est profond et durable. Des relations formelles vont se rétablir un jour, mais elles ne seront jamais plus comme avant, comme au temps où les architectes italiens construisaient Saint-Pétersbourg, où Voltaire et Diderot s’intéressaient à la Russie. Pour nous, la Russie deviendra celle de Custine, pour longtemps. Les Anglo-saxons ont gagné, on sera tous perdants.

     

    NB : je m’excuse de la longueur de ce commentaire. J’aurais pu faire un article, mais éditer un commentaire est plus facile.

     



  • Fanny 18 mars 00:25

    @Fanny

    Les résultats de cette présidentielle en Russie seront certainement examinés à la loupe par les USA et alliés dans l’OTAN, et décideront pour une part de la suite des événements. 

     

    On vient d’avoir une première réponse : 73% de participation en Russie aux présidentielles 2024. France 2022 1er tour : 74 %, 2017 : 78%. C’est assez comparable.

     

    Avec ce taux de participation, le résultat de cette élection sera certainement pris en compte dans le monde entier, la fraude étant assez marginale dans les présidentielles russes, à la différence des législatives (cf. de Giniasty, ancien ambassadeur de France à Moscou).

     

    Le résultat, sous toute réserve, serait supérieur à 87% en faveur de Poutine.

     

    Ce résultat s’il est confirmé montre que les Russes soutiennent « l’opération spéciale » de Poutine massivement. Pourquoi ?

     

    Voilà une question que les chancelleries occidentales, et en particulier la nôtre avec Macron, vont se poser et débattre entre elles. Je me permets de livrer quelques pistes.

     

    Les valeurs ? Balivernes. Pour les Russes comme pour nous.


    Entre l’oligarchie qui nous dirige d’une main de fer (Constitution de 2005) et la verticale autoritaire du pouvoir russe, je ne suis pas sûr qu’il y ait une vraie différence question Démocratie. Macron a plus de pouvoir constitutionnel que Poutine (mais c’est purement formel, c’était déjà le cas du temps de Staline).


    Il y a une vraie et grande différence question Etat de Droit, c’est historique, la Russie n’ayant pas connu de régime permettant de l’établir réellement. C’est une question marginale pour la grande majorité des Russes. Ceux pour qui c’est intolérable émigrent en Occident.


     

    Le sociétal ? Les Russes se foutent (comme la plupart d’entre nous) du LGTBQwokisme, divorcent et avortent comme nous, vont à la messe aussi peu que nous. Le Lgbtq, c’est juste un instrument de domination occidentale. Obama vis-à-vis d’un pays africain : si vous ne m’obéissez pas, si vous n’adoptez pas les bonnes lois concernant les homosexuels, je vous coupe les vivres.

     

    Le régime économique ? Un peu le même genre, la France se rapprochant avec son capitalisme social de l’égalité qu’avait connue l’URSS de Brejnev (cf. de Gliniasty), la Russie actuelle étant plutôt sur le modèle des inégalités américaines.

     

    L’agressivité géopolitique ? pas spécialement. La Russie est dans la période où se trouvait la France avec ses guerres de décolonisations vietnamienne et algérienne. Sauf que la décolonisation russe s’est passée pacifiquement (phénomène en soi assez extraordinaire), mais en réalité, elle ne s’est pas achevée, 20 millions de Russes restant dans les anciennes colonies.

     

    Après l’installation des USA et ses bases CIA en Ukraine, après Maïdan, les Russes ont décidé d’achever leur décolonisation en récupérant la Crimée et en exigeant un régime spécial pour l’Est de l’Ukraine. On peut le comprendre, sinon l’approuver.

     

    Non, les Russes n’ont aucune envie d’attaquer la Pologne ou la Roumanie. Il n’y a pas de « russes » dans ces pays. Les trois pays baltes avec leurs quelques centaines de milliers de Russes ethniques ne valent pas de déclencher l’article 5 de l’OTAN et une guerre mondiale. Il y aurait d’ailleurs sans doute le Kazakhstan ou la Géorgie à considérer avant les pays baltes, mais aucune velléité en ce sens chez Poutine, la question Abkhazie / Ossétie du Sud étant de nature différente (conflits internes à la Géorgie).

     


Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv