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Francis BEAU

Francis BEAU

Marin, ingénieur, diplomate, consultant, auteur, j'exerce ou j'ai exercé plusieurs métiers au cours de plusieurs vies, toujours avec des convictions qui me sont aussi indispensables que l'air que je respire, en faisant miennes les deux maximes qui suivent :
"Le maître dans l'art de vivre ne fait pas de distinction fondamentale entre le travail et le jeu, l'effort et le plaisir, le corps et l'âme, l'éducation et la récréation, l'amour et la religion. Il poursuit sa quête d'excellence quel que soit ce qu'il fait, laissant aux autres le soin de décider s'il travaille ou s'il joue."
"Face aux multiples influences auxquelles ils sont confrontés dans leur vie, les simplets sautent de l'une à l'autre, les imbéciles se cramponnent à l'une d'elle et n'en démordent plus, les sages sélectionnent et font le choix de celles qui leur paraissent bonnes, certains enfin tentent avec leur intelligence de se forger leurs propres idées personnelles. Nous sommes tous par certains côtés un peu simplets, par d'autres un peu imbéciles ; le propre de la réflexion est de faire acte de sagesse puis d'intelligence."

Tableau de bord

  • Premier article le 14/12/2005
  • Modérateur depuis le 11/12/2006
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Francis BEAU Francis BEAU 11 septembre 2013 14:54

    Non. 


    Surtout pas le vôtre qui m’a paru, contrairement à bien d’autres, frappé au coin du bon sens !


  • Francis BEAU Francis BEAU 11 septembre 2013 14:48

    Bonjour Gnaffron,


    J’adhère presque totalement à votre excellente synthèse, sauf sur un point (+ un oubli) qui réduit à néant votre argumentation. Comme vous m’y invitez fort aimablement, je corrige donc le point 4 sur le fond et sur la forme (son emplacement dans votre numérotation) ainsi que votre oubli :

    1. Sur le fond : L’homosexualité n’est pas pour moi une affaire de morale. Elle n’est ni bien ni mal, ni morale ni immorale, elle est seulement, d’un point de vue biologique, une confusion des sens. La morale enseignée par la plupart des grandes religions présentes au sein de la société française ne vient pas en appui d’un quelconque jugement moral de ma part, mais en complément d’une référence faite à « de justes exigences de la morale » par la Déclaration universelle des droits de l’homme.

    2. Sur la forme : La référence à la morale ne peut donc se situer dans la logique de votre synthèse numérotée qu’après le point 6 (la référence aux « justes exigences de la morale » par la Déclaration universelle des droits de l’homme).

    3. L’oubli : Vous ne faites aucune allusion à un point qui est pour moi le plus important et concerne le respect du caractère intime et privé de toute relation sexuelle. L’affichage public d’une relation amoureuse ne se justifiant pas par sa vocation à favoriser le renouvellement des générations conduit de facto à sortir une pratique amoureuse de la stricte intimité à laquelle devraient être tenues toutes les pratiques sexuelles.

    Cela change tout :

    1. L’homosexualité n’est pas immorale en soi. Elle ne satisfait simplement pas aux exigences d’une morale enseignée par la plupart des religions pratiquées par bon nombre de Français.

    2. J’admets tout à fait l’idée (je la défends même) « qu’il n’y a pas qu’une seule morale, dogmatique, intangible et définie par les canons religieux » (pour votre information, je ne crois pas en Dieu et ce ne sont ni des canons religieux, ni une quelconque morale dogmatique qui me guident). Je ne sais donc pas au juste à quoi correspondent les « justes exigences de la morale » dont parle la Déclaration universelle des droits de l’homme, pas plus que vous ou que quiconque d’autre d’ailleurs. Comme vous le notez vous-même, le concept est bien mal défini, et même si l’on peut penser que les rédacteurs de ce texte avaient en 1948 une idée précise en tête, vous avez raison d’observer que la morale a sans aucun doute évolué depuis cette époque. C’est la raison pour laquelle, considérant comme vous que la morale n’est pas un concept bien défini, j’estime que ce n’est pas à la République de la dire et encore moins d’interdire quoi que ce soit en son nom.

    Si vous m’avez bien lu, mais j’en doute (sans doute le caractère « amphigourique » de ma prose), il ne s’agit pas d’interdire quelle que sexualité que ce soit, mais bien au contraire de respecter la liberté individuelle et imprescriptible de chacun à pratiquer la sexualité qu’il souhaite à condition que cela ait lieu dans le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme (respect des droits et libertés d’autrui, et exigences de la morale). Compte tenu de l’imprécision de sa formulation, il ne peut être question de la respecter à la lettre, mais plutôt dans son esprit. Pour ma part, je pense que respecter l’intimité des relations sexuelles d’une part, et d’autre part la liberté d’opinion de chacun en évitant à la loi de bafouer les convictions religieuses d’une bonne part de la population, est bien dans l’esprit de la Déclaration. C’est là mon opinion, que vous êtes parfaitement libre de ne pas partager mais que vous devez respecter en réfutant mes arguments, si vous la contestez, plutôt qu’en maniant l’invective.

    En particulier, je serais curieux de savoir ce que vous mettez dans la notion de « morale publique » à laquelle vous faites allusion. Quelles sont selon vous ces « justes exigences de la morale » que la Déclaration universelle des droits de l’homme pose en « limitations à l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés » auxquelles « chacun » doit « être soumis » ? Avez-vous des exemples à me donner ?

    Cordialement,
    FB



  • Francis BEAU Francis BEAU 11 septembre 2013 12:24

    A Courouve


    Non, désolé, mais le fait de pouvoir faire l’amour sans nécessairement procréer ne change rien au fait que la sexualité a, d’un point de vue biologique, pour vocation première la reproduction de l’espèce par union d’un homme et une femme, même si ponctuellement, cette union peut être stérile. L’homosexualité qui n’a pas la faculté de procréer ne peut avoir en aucun cas pour vocation d’assurer la reproduction de l’espèce.


  • Francis BEAU Francis BEAU 11 septembre 2013 12:06

    Bonjour monsieur,


    Merci pour votre commentaire.

    Qu’entendez-vous par « mettre plus de distance entre religion et morale » ?

    Je ne crois pas en Dieu, évacuons donc la religion. Je n’aime pas beaucoup non plus la notion de morale qui est aussi difficile à définir que les notions de bien et de mal et dont le bien-fondé est toujours discutable lorsqu’il s’agit de l’imposer (les exigences de la morale dont nous parle la Déclaration universelle des droits de l’homme). Evacuons donc également la notion de morale, et préférons lui celle de « valeurs ». Je crois à un certain nombre de valeurs au premier rang desquelles je place la raison, puis l’amour de son prochain ou le respect d’autrui. Dire que ces dernières sont également partagées et élevées au rang de valeurs morales par la plupart des religions représentées au sein de la société française, n’est qu’un simple constat avec lequel il ne me semble pas nécessaire de prendre quelque distance que ce soit. Si j’y fais allusion, c’est en référence à l’article 29 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui s’appuie sur de « justes exigences de la morale ». De telles exigences, qui sont qualifiées de morales parce que le droit qui doit être précis ne peut s’en saisir avec la rigueur qui sied à la bonne application des lois, sont par nature bien floues et parfaitement discutables. C’est la raison pour laquelle il me semble que la République, dont la vocation n’est pas de dire la morale, mais qui est censée être le ciment de la société française doit tenir compte des exigences morales qui sont communes à l’ensemble des grandes religions représentées en son sein, afin de respecter l’esprit de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

    Vous me dites que j’ai sans doute raison de considérer que le Pacs a entraîné le mariage gay, qui entraînera la PMA et la GPA, mais que vous n’aimez pas cette façon de raisonner.

    Si j’ai sans doute raison, c’est bien qu’il y a quelque raison à raisonner ainsi. On peut ne pas aimer un raisonnement (c’est souvent le cas lorsqu’il est inconciliable avec son intime conviction), mais il me semble difficile de condamner la raison en rejetant ses éclairages. Si vous êtes opposé à la PMA et à la GPA, il faut se rendre à la raison et tenter de stopper cet engrenage infernal en en démontant la logique. Pour stopper un rouleau compresseur, il vaut toujours mieux s’y prendre avant qu’il ne s’élance en anticipant. Si l’anticipation n’est pas toujours possible, je m’étonne tout de même qu’un gaulliste se refuse à le faire lorsque la raison l’y invite. Anticiper, ce n’est pas « ne rien faire », mais bien au contraire « faire en avance » afin de ne pas se laisser surprendre.

    Le « changement de civilisation », il est bien là, dans cet engrenage qui nous conduit tout droit à la GPA et au meilleur des mondes d’Huxley. Si vous reconnaissez que j’ai sans doute raison, vous devez comprendre pourquoi des centaines de milliers de personnes se mobilisent pour s’y opposer. Pour les avoir côtoyés à l’occasion de chaque grande manifestation, je peux vous assurer toutefois que la grande majorité d’entre eux n’étaient absolument pas déchaînés et qu’ils n’étaient mus par aucune passion, mais bien au contraire par une calme mais ferme détermination. Si déchaînement de passions il y a, celui-ci vient de l’autre camp, celui des partisans de la loi Taubira qui nous insultent en permanence en nous accusant d’homophobie. Pour s’en convaincre il suffit de lire un certain nombre de commentaires à cet article.

    Très cordialement,
    FB




  • Francis BEAU Francis BEAU 3 juin 2013 11:07

    @ Mendosa


    Où avez-vous vu un postulat ? Si vous faites allusion à la définition du mariage qui prévalait naguère, il ne s’agit pas d’un postulat, mais d’une définition. Sans définitions, il n’y a pas de langage, et pas de communication possible.

    Lorsque je dis que deux hommes ou deux femmes n’auront jamais la faculté de donner la vie en s’accouplant, il ne me semble pas être dans le symbolique, mais bien dans le réel.

    Mon exemple aéronautique ne semble pas avoir contribué à éclairer ce que j’entendais par « vocation naturelle à diffuser la vie » qui constitue bien une réalité. Je prends donc un autre exemple.

    Imaginons que les fabricants de manteaux se plaignent que leur production n’ait pas le droit à l’appellation d’imperméable. Ils voient là une inégalité flagrante dans la corporation des fabricants de pardessus et se plaignent de discrimination à leur égard. Pour remédier à cette prétendue inégalité, le gouvernement décide de légiférer en modifiant la définition du mot « imperméable », pour en étendre l’accès aux manteaux. Qu’il ait vocation naturelle à protéger de la pluie ou non, tout pardessus a désormais également accès à l’appellation d’imperméable. Pourtant, un manteau n’aura jamais vocation naturelle à protéger de la pluie, tandis qu’un imperméable peut être usagé et ne plus vraiment protéger de la pluie, il peut avoir un défaut de fabrication et ne pas protéger de la pluie, il n’en restera toujours pas moins un imperméable parce qu’il a toujours vocation naturelle à protéger de la pluie. 

    Tout ceci est bien réel et ne relève pas d’un pur débat théorique de nature sémantique. La loi n’a pas vocation à changer le sens des mots. Un gouvernement qui prétend changer le sens des mots s’attaque aux concepts et donc à la liberté de penser. Un gouvernement qui prétendrait changer le sens du mot « imperméable » en étendant sa définition à tous les pardessus, prive son peuple du droit élémentaire de penser et d’exprimer le concept de vêtement imperméable en le distinguant de ceux dont ce n’est pas la vocation.

    Tout ça, bien que correspondant bien à une réalité, ne serait pas bien grave et pourrait d’une certaine manière être considéré comme assez symbolique (mais s’attaquer à la liberté de penser, même lorsque cela demeure encore un peu symbolique n’est-il pas d’une certaine gravité ?), s’il n’y avait pas derrière le concept de mariage (ancienne définition : union d’un homme et d’une femme), le problème de la filiation. En changeant le sens du mot mariage, c’est toute la notion de filiation qui s’en trouve bouleversée. Il devient possible d’imposer à un enfant de ne pas avoir de mère ou de ne pas avoir de mère. Vous conviendrez au moins, que ce problème, qui est bien réel et n’a rien de symbolique, mérite au moins qu’on le soulève sans en escamoter aucun aspect, comme celui entre autres de sa cohérence avec le droit international et la convention des droits de l’enfant. 

    Le renouvellement des générations, me dites vous, « n’a rien à voir avec le mariage » et « ne peut constituer une condition préalable » à celui-ci. Pas plus qu’il ne s’agit de postulat, il ne s’agit pas non plus de condition préalable, mais bien de définition : le mariage est (ou était) l’union d’un homme et d’une femme, un peu comme un triangle est la réunion de trois angles. 

     Le fait qu’un triangle soit un polygone à trois côtés n’est en rien une condition préalable, cela découle de sa définition. On peut toujours appeler ça un postulat ou une condition préalable, mais en changer, c’est changer de définition. On peut toujours décréter que deux angles peuvent former désormais à eux seuls un triangle et que le nombre de côtés n’a rien à voir avec le triangle, mais le triangle, par définition, entretient une relation étroite avec le fait d’avoir trois côtés puisque lorsqu’on décide de réunir trois angles (triangle), si tout se passe bien et que le crayon ne dérape pas, la figure obtenue compte trois côtés, ce qui ne sera jamais le cas avec seulement deux angles. 

    De la même manière, on peut toujours décréter que deux hommes peuvent former désormais à eux seuls un couple marié et que le renouvellement des générations n’a rien à voir avec le mariage, mais le mariage, par définition entretient (ou entretenait) à l’évidence une relation étroite avec le renouvellement des générations, puisque l’union d’un homme et d’une femme est « normalement » (j’entends par là qu’elle a la faculté, si le couple en décide ainsi et si la nature n’a pas fait l’un des deux stérile) féconde, ce qui ne sera jamais le cas avec seulement deux hommes ou deux femmes.

    J’ajoute, que ce n’est pas parce qu’on peut perpétuer l’espèce sans se marier (cas de tous les animaux, mais également de très nombreux humains), et que la nature ne se soucie pas de symboles, que l’union d’un homme et d’une femme pour fonder une famille est un symbole. Certes la nature ne se soucie pas du mariage dont elle n’a que faire pour perpétuer l’espèce, mais le mariage est (je devrais dire était) une institution consacrant l’union d’un homme et d’une femme qui n’avait rien d’un symbole mais avait bien au contraire une utilité réelle qui était de rendre public leur engagement bien réel à se devoir mutuellement respect, fidélité, secours et assistance pour assurer ensemble la direction morale et matérielle de la famille, pourvoir à l’éducation des enfants et assurer leur avenir

    Certes, cet engagement solennel a perdu énormément de son pouvoir sécurisant pour la famille avec la banalisation du divorce, mais vous m’accorderez le droit de penser que cet engagement avait encore un sens, et la liberté d’élever mes enfants ou petits enfants dans le respect de ces valeurs.

    Certes également, les couples de personnes de même sexe ont a priori, autant que les couples hommes-femmes, les mêmes capacités à assurer ensemble la direction morale et matérielle de la famille, pourvoir à l’éducation des enfants et assurer leur avenir, mais ils n’ont pas la faculté de créer ensemble cette famille, sans recourir à l’artifice de l’adoption ou de la PMA, ce qui change sérieusement la donne, et mérite qu’on distingue les « manteaux » des « imperméables » pour reprendre mon exemple du début. 

    Bien à vous
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