Simple homo sapiens en cours d’hominisation ou de co-naitre, sur terre dans ce monde, avec les autres de la même espèce. Neanderthal ou l’homme universel, qui des deux est plus humain ?
Merci pour ces réponses et pour les liens qui expriment
bien beaucoup de réflexions intéressantes. Et je
regrette de constater que souvent les discussions partent dans le
travers.
J’ai pris délibérément, la logique
identitaire, dans cette histoire de prix Noble. Thèse,
anti-thèse, mais synthèse impossible. (voir aussi mes
réponses à un article de Sarah sur le site d’Alain ).
« "un prix pour services rendus, mais à
qui ?" La réponse est simple : pour la dignité
humaine. »
La dignité humaine ? Vous parlez au singulier, au singulier
« universel », aux pluriels ?
C’est le point de discorde, entre les pays dits riches et pauvres,
concernant les droits de l’homme..
Vous savez sans doute comme moi que, de l’identification du Même,
à l’identification au Même, il n’y a qu’un pas, souvent
affranchi de manière sanglante.
« Ma version n’avait volontairement rien à
voir avec l’humanisme mais avec une règle naturelle. »
Permettez moi de vous conseiller la lecture d’un livre de Ph.
Descola : Par-delà culture et Nature.
« Je l’ai dit la Chine imite l’Occident avec un
retard qu’elle comble avec avidité. On aurait pu espérer
quelques différences spécifiques.... »
Beaucoup de monde attend quelque chose de nouveau. Le pire serait
que la Chine s’identifie complètement au Même que
l’occident a identifié. Certains courants en Chine le sont,
poussés par les « humanistes » de
l’occident.
« La Chine, elle aime montré ses bijoux de
famille dans le domaine aussi, non ?
Oui. C’est un complexe d’infériorité que souffrent
tous les pays en retard du développement dont le sens du mot,
développer, n’a pas la même signification. Ce complexe
est symbolisé par les gratte-ciels au Nouveau Monde il y a un
siècle.
« Une question de moraliser l’occident ?
Probablement.
Tout le monde est le mercenaire de quelqu’un. Vous le savez très
bien dès que vous mettez le premier pied dans l’étude
et l’exercice d’un métier. Je connais le vôtre,
donc. »
Je ne pense pas que c’est dans la logique de moraliser quoi que ce
soit, si l’on se réfère à la logique de
co-existence et non pas à celle de lutte à mort. Les
jeux de GO et d’échec.
Je n’ai pas cette vision de mercenaire. Si c’est pour que
l’histoire de l’espèce ne soit plus écrite avec son
propre sang, alors volontiers, je le serai.
Vous n’aimez pas le caviar, tant mieux, moi non plus. Mais vous
savez sans doute à quoi je fait allusion : la « gauche
divine ».
Puisque vous évoquez l’humanisme
et le progrès, permettez moi de vous contredire.
Extrait
des « Récits d’humanisme », Michel
Serres, 2006, Édition Le Pommier.
« Humanisme.
Jusqu’à
aujourd’hui, en effet l’humanisme n’eut jamais lieu parce que l’homme
universel qu’il évoquait n’existe pas. En un sens restreint,
ce mot abstrait désigna, dès la renaissance, l’ensemble
des tentatives, réussies ou avortées, en faveur des
lettres latines, d’abord, et grecques, par la suite. Le développement
de la scolastique les avaient, au moyen age, étouffées
; empiriste et logique, fermée dans l’université,
méprise les récits de la littérature.
Datant
de l’age classique, et encore vivace en Belgique et dans les pays de
langues anglaise. Le terme humanité couvre ces mêmes
études, grecques et latines, dont le loisir fleurit en Europe
assez longtemps pour qu’il en reste, ici et maintenant, de rares
témoins. Renaitront-elles en Occident pour tirer de la laideur
et de la barbarie les classes dominantes dont les générations
arrogantes refusèrent naguerre de transmettre au future la
sagesse mère de la Méditerranée ?
Avant
que s’effondre cette beauté, quelques érudits allemands
du XIXe siècle avaient désigné par le mot
Humanismus une doctrine générale, une pédagogie
fondées toutes deux, en souvenir des érudits de la
Renaissance et des philosophes du XVIIIe siècle, sur ce que,
depuis les Lumières au moins, l’on nommait aveuglement nature
humaine. Qui se doutait alors que cette conception imposait de fait
aux tous les habitants de la planète des usages d’Occident ?
Cet humanisme risque encore moins de naitre que l’autre ; il
évoquait, ou de cette façon, narcisse et impérialiste,
ou de manière inaccessible, l’homme universel : il m’eut donc
pas lieu. »
Concernant
le progrès – puisque l’homme est sorti de la caverne et
évolué en prolongeant ses capacités avec les
outils de plus en plus sophistiqués :
Est
ce progrès de se doter de l’arme
capable non seulement de s’auto détruire, mais de tout
détruire ?
Est
ce progrès vu ce état de fait : un enfant de 5 ans
meurt de faim toute les 5 secondes sur terre, un milliards d’êtres humains vont se coucher avec le ventre vide tandis que certains de ses
congénères se goinfrent de caviars ?
Car d’une part, on crie à la censure - ce qui est faux ; d’autre part, la réaction du gouvernement chinois, « profanation » 亵渎 , devient « obscénité » dans les journaux et médias français.