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Henrique Diaz

Henrique Diaz

Ami des bêtes et rationaliste.

Tableau de bord

  • Premier article le 20/11/2010
  • Modérateur depuis le 28/04/2013
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Derniers commentaires



  • Henrique Diaz Henrique Diaz 30 avril 2016 18:13

    @MagicBuster
    Nous sommes vaguement en démocratie (si peu), mais aussi encore un peu en république, ce qui veut dire que ce n’est pas parce qu’une majorité se mettrait à penser que les roux à lunette sont la cause de tous nos problème que cela donnerait légitimement droit à cette majorité d’opprimer une minorité. Or si une moitié de français se mettait à ne plus vouloir « voir d’arabes » y compris français ou binationaux, cela conduirait à ce qu’il n’y ait plus de république, c’est-à-dire d’état de droit égal pour tous, mais seulement la loi du plus fort. S’il n’y a plus que des forces inégales et opposées en présence, il n’y a plus de peuple, ni donc de démocratie. Il en serait de même également si une majorité se mettait à imposer une religion quelconque pour avoir le droit de vivre en France. Cela dit, ça fait trente ans que j’entends dire que si on laisse les « arabes » en France, dans 10 ans le pays sera dominé par eux...



  • Henrique Diaz Henrique Diaz 20 décembre 2015 15:56

    @F-H-R
    Je suis loin de penser que l’école actuelle est imperfectible, vraiment loin s’en faut ; je la critique justement par sa tendance actuelle à aller dans le sens du consumérisme où il faut avant tout rendre le produit attractif et flatter l’élève « au centre du système éducatif ». Mais une chose est l’école actuelle et autre chose est le principe même de l’école. 


    L’auteur de cet article ne semble pas rejeter complètement l’idée même d’école mais semble préconiser une sorte d’école buissonnière comme école de la vie. Mais soit on assume l’idée d’un apprentissage collectif et alors il y a des règles communes et des obligations soit chacun reste chez soi. Comme si rester chez soi, c’est-à-dire pour le jeune réel, être fortement tenté de regarder des vidéos de gens qui mangent des bonbons aux crottes de nez sur youtube et facebook plutôt que sur le fonctionnement du corps humain ou à faire des jeux vidéos, était réellement formateur. C’est donc de conception de l’école en général qu’il s’agit avant tout et non de décrire un état de fait actuel. 

    Si comme le dites justement l’autorité illégitime est majoritairement acceptée par paresse intellectuelle et conformisme, cette même paresse et ce même conformisme expliquent tout aussi bien qu’en revanche la demande d’effort véritable, plutôt qu’un simple consentement aveugle, qu’implique une instruction digne de ce nom est majoritairement refusée. Car si 95% de lycéens obtiennent le bac en 3, 4 ou 5 ans, parce que les gouvernements successifs se sont arrangé pour brader ce diplôme, seule une petite minorité se révèle capable de faire ce qu’on lui demande vraiment, c’est-à-dire autre chose qu’absorber quelques connaissances qui seront vite oubliées. 

    Oui, si l’école tient encore un tant soit peu, si une minorité assez importante au moins arrive à apprendre les bases du questionnement méthodique, même si ce n’est pas encore maîtrisé, c’est que loin de faire ce que les ministères leur disent depuis bientôt trente ans au moins (faire de l’école un « lieu de vie » et accessoirement seulement un lieu d’étude), une majorité d’enseignants s’attachent tant bien que mal à apprendre la réflexion, le questionnement et le savoir modeste mais réel qui en découle. Mais il est à peu près aussi facile de demander des efforts à un enfant dont les parents ne connaissent que le consumérisme que d’augmenter sa masse musculaire sans faire d’exercice.


  • Henrique Diaz Henrique Diaz 20 décembre 2015 13:22

    @F-H-R et @l’auteur

    Le problème de fond, derrière la soit-disant « carcéralité » de l’école est ici l’autorité. Comme le gouvernement, vous ne distinguez pas clairement autorité légitime et autorité illégitime. Comme il semble y avoir une « demande » d’autorité, le gouvernement roule des mécaniques. Et pour vous manifestement, si vous n’êtes manifestement pas contre toute autorité, vous semblez penser que toute autorité exercée à l’école implique mécaniquement l’abus d’autorité.

    Mais il est évident si on y réfléchit un peu que toute autorité n’est pas bonne autant que toute autorité n’est pas mauvaise. L’autorité est le pouvoir de fixer des règles, ce qui peut se fonder sur la force seule ou bien d’abord sur la recherche du bien de celui à qui on fixe ces règles. Qui dit autorité, dit donc nécessairement relation asymétrique : il y a ceux qui fixent les règles et ceux qui les appliquent. Quand on va voir son médecin, il nous fixe une ordonnance, c’est-à-dire des règles à suivre pour guérir. Quand on va à l’hopital pour se faire soigner un bras cassé, on est se retrouve aussi « enfermé » dans un lieu où on nous fixe des tas de règles. Mais si on est un peu intelligent, on comprend que plutôt que d’enfermement, il s’agit de protection et que les règles en question n’ont pas pour but l’aliénation de la personne à qui on les fixe mais son rétablissement. Mais le MEDEF est quand même passé par là et aujourd’hui, il faut quelques fois se battre pour pouvoir resté « enfermé » à l’hopital quand on ne s’estime pas encore suffisamment rétabli.

    Il se trouve que pour être un citoyen libre, il faut cultiver la liberté avec laquelle nous naissons, c’est-à-dire la capacité de penser et d’acquérir des savoir-faire permettant de nous épanouir. Vous trouverez peut-être que c’est là une vieillerie ringarde héritée des penseurs de la révolution française, comme Condorcet ou Rousseau, mais peut-être avez vous au moins appris à l’école que ce n’est pas parce qu’une idée est ancienne qu’elle est fausse, de même que toutes les idées récentes ne sont pas forcément plus justes que les précédentes. C’est donc ce qui a fait qu’on a jugé qu’il était bon d’étudier non seulement le sport mais aussi la maîtrise de la langue qui nous permet de communiquer, d’argumenter, de contre-argumenter à propos du bien commun notamment, ainsi que les mathématiques et les sciences naturelles pour comprendre le monde physique qui nous entoure au lieu de se contenter de le rêver, ou encore l’histoire, les arts etc. Pour cela et pas seulement réserver cette éducation à un petit nombre, il est apparu, qu’on était mieux dans des salles à l’abri du vent, où on peut s’asseoir et échanger dans le calme et enfin qu’il fallait admettre la différence entre ceux qui sont là pour enseigner et ceux qui sont là pour apprendre. 

    Et là est finalement l’essentiel, on n’accepte plus aujourd’hui que de vulgaires petits profs disent aux enfants comment ils doivent penser pour progresser ni quand ils peuvent parler, écrire, dessiner... Mais celui qui a la responsabilité de ce qui est appris, celui qui a le devoir de faire cours et de transmettre au mieux des connaissances, cela reste l’enseignant et pas l’élève. L’évidence voudrait que celui qui a des devoirs supplémentaires a légitimement des droits supplémentaires : dire quoi faire et comment en l’occurrence.

    Après la difficulté sous-jacente, c’est que dans son modèle d’éducation idéale, l’Emile, il y avait certes pour Rousseau beaucoup d’expérimentation et très peu de cours magistraux, mais il y avait dans ce modèle un enseignant pour un élève, autant dire que ce modèle reste élitiste. Après ce n’est pas en tapant sur l’école comme ici qu’on aura moins d’élèves dans les classes et ainsi plus de mobilité.

    Et je rappelle ici comme plus haut que si l’autorité légitime suppose un consentement de celui sur qui elle s’exerce, l’école n’est pas obligatoire, à la différence de l’instruction. Mais quand on dit à des lycéens de 7-18 ans, pour qui il n’y a même plus d’obligation à s’instruire « si vous ne voulez pas étudier en suivant nos règles, pourquoi ne donnez vous pas votre lettre de démission à l’établissement ? Vous savez bien que vous pouvez parfaitement obtenir les diplômes en candidat libre ou avec de l’enseignement par correspondance... » comme par hasard, il n’y a plus personne. Ils ont bien compris qu’ils sont des consommateurs, qui doivent comme le dit l’auteur pouvoir prendre de ce qu’ils veulent comme bon leur semble à eux, mais quand on les place devant leur responsabilité à eux, il n’y a plus personne.



  • Henrique Diaz Henrique Diaz 20 août 2015 12:02

    Pardon mais j’ai peur que la vraie question soit : comment peut-on encore manger un animal dont nous savons que nous partageons 95% du code ADN, à tel point que manger de la chair humaine fait le même effet gustatif que manger du cochon ? Comment peut-on tuer en masse un être qui a la conscience de soi, l’intelligence, la sensibilité en partage avec nous ?

    Quelle autre réponse que : en faisant l’autruche, en faisant comme si de rien était, en se convaincant que mon porc à moi a été élevé dans des conditions d’humanité super exigentes ? Pendant des siècles on a trouvé que l’esclavage humain était quelque chose d’acceptable tant que c’était fait avec « humanité »... Traiter un homme comme un esclave avec humanité n’en reste pas moins un mal et la justification de fait de tous les traitements plus cruels. Ou encore, serait-ce parce qu’on viole une femme avec « humanité », en l’anesthésiant par exemple, que cela cesserait d’être un mal ? Est-il alors étonnant que massivement l’humanité s’autodétruise avec autant d’acharnement quand on voit comment elle traite ce qui lui est semblable ?



  • Henrique Diaz Henrique Diaz 7 juin 2015 09:26

    @Jean J. MOUROT
    L’argument habituel des pédagogistes est que les méthodes traditionnelles produisaient beaucoup d’inégalité sociale. C’est encore le leitmotiv de la réforme de NVB : il faut finir de casser ce qui marchait encore un peu. Mais si effectivement on envoyait en apprentissage très tôt, cela permettait à ceux qui n’aiment vraiment pas étudier de ne pas perdre leur temps à subir des cours qui mettent en évidence chaque jour un peu plus leur manque de goût pour l’étude.

    Aujourd’hui, l’élève peu impliqué dans les études va venir au collège uniquement pour accroître son désintérêt pour les connaissances abstraites et livresques jusqu’à la troisième. S’il a l’intelligence de comprendre qu’il faut qu’il s’oriente dans l’enseignement professionnel, il pourra être pris en CAP mais il ne sera pas pris au lycée professionnel car c’est désormais l’enseignement sélectif : plus coûteux que le lycée polyvalent, les places y sont chères, il faut avoir montré de l’investissement au collège pour y avoir une place. Donc il va continuer d’apprendre le métier de chômeur consommateur au lycée polyvalent, où on le fera passer sans aucune exigence dans les classes supérieures pour lui donner le bac au rattrapage, voire sans mention, voire même avec mention AB s’il est un peu doué quand même dans une seule matière.

    Ensuite, comme le dit l’auteur, quand le collège unique est arrivé, il y avait des gardes fous, qui permettaient à l’école de s’adapter à la diversité des profils de ses élèves, et tous ces gardes fous ont ensuite été supprimés un à un. 

    Concernant l’école primaire comme l’ensemble du secondaire d’ailleurs, ce n’est pas tant une question de méthode globale que d’esprit de l’enseignement. Si on veut à tout prix que l’enfant apprenne sans difficulté, comme si la difficulté était nécessairement déplaisante, on fera en sorte de supprimer les enseignements difficiles et peu attrayants par eux-mêmes, comme la grammaire pour le remplacer par des exercices ludiques où l’enfant est censé découvrir par lui-même les règles qui lui permettront de progresser, exercices qui resteront toujours moins attrayants que les consoles de jeu et très aléatoires en dernière analyse quant aux résultats.

    Bien plus que les méthodes ou les programmes, c’est l’organisation de l’enseignement qui est porteur de cet esprit : un professeur des écoles aujourd’hui doit à ses élèves une « étude » de l’anglais, du civisme, de l’écologie, d’informatique et des sorties « pédagogiques ». Aussi, même s’il essaye de privilégier les enseignements fondamentaux, le professeur des écoles ne pourra pas aider ceux qui sont en difficulté à passer le cap. Et il n’aura tout simplement pas le temps de faire de la grammaire, de faire réciter des poésies ou du calcul mental. Et comme il est devenu pratiquement impossible de le faire redoubler, l’élève comprendra très vite qu’il n’a pas besoin d’apprendre sérieusement pour "continuer l’aventure". Rétablissez le redoublement, les heures de français, de mathématiques et d’histoire, revenez à la culture du plaisir du dépassement de soi par l’effort et les choses iront beaucoup mieux.

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