Vous ne répondez pas vraiment à la question intéressante que vous posez en ouverture : pourquoi les media ont lâché Sarkozy.
Une hypothèse simple : le patronat a voulu son élection pour être tranquille et ne veut pas spécialement d’un président fort dont certaines promesses lui nuiraient. Le président, comme ceux qui ont voté pour lui sont les dindons de cette farce. Pendant la débacle du nabot, les affaires continuent et le parlement est toujours aussi coulant avec les lobbys.
En conclusion, le patronnat peut se permettre que l’UMP se prenne une claque aux municipales.
Parler de présentation neutre de l’actualité me paraît un peu abusif, surtout que vous citez Direct Soir.
Cette feuille de choux est passionnante à plus d’un titre : c’est de l’autopromotion de la première à la dernière ligne. Prenons le guide TV par exemple. Tous les soirs, on y incite le lecteur à regarder... Direct 8 dont le programme est systématiquement classé 3 étoiles ! Le choix des couv’ est éloquent (un membre du gouvernement/une star/ un membre du gouvernement/une star...) et la partie « économie » fait quotidiennement l’apologie d’un produit de grande consommation (et un dossier sur l’œuf Kinder, un).
Ce n’est pas une brève information objective entourée de pub, c’est tout bonnement un concentré de propagande qui me donne à chaque fois la sensation de vivre en URSS.
Bref, si votre définition des gratuits s’applique assez bien à Metro et 20 Minutes, Direct Soir relève de la manipulation mentale grossière. Il est dommage que vous ayez laissé de côté cet aspect de la « presse gratuite » car c’est peut-être bien celui qui finira par dominer...
Et bien oui, mon docte ami. Quand dans les années 30 l’Amérique et l’Europe buvaient la tasse économiquement parlant, il y avait beaucoup de monde pour rêver d’URSS, vouloir s’y rendre ou vouloir établir un régime analogue dans leur propre patrie. Erreur tragique évidement mais l’URSS fonctionnait alors, ou semblait fonctionner.
Soit dit en passant je parlais du « néo » libéralisme moderne, celui d’Hayek et de Friedman, et non de son ancêtre (qui doit d’ailleurs plus à Adam Smith qu’à Voltaire, mais bon) qui a jeté des bases depuis longtemps dépassées.
Enfin, je trouve assez grossier de préjuger ainsi des connaissances des gens qui ne partagent votre opinion (et des filières qu’ils ont pu suivre). D’autant qu’aucune filière ne garanti la bonne maîtrise des sujets abordés, ni le choix individuel de se doter d’une bonne culture générale.
Encore une fois désolé, mais le libéralisme, soutenu par des naïfs pour le profit de cyniques, est un totalitarisme en devenir. D’ailleurs chaque année, le pouvoir démocratique cède du terrain à l’oligarchie. Et la liberté de supermarché (vous en conviendrez, vous qui avez lu plus de trois livres de philiosophie )qu’il promeut ne compensera pas nos droits peu à peu perdus.
Je sais, je sais, les libéraux se voient en guides vers la lumière, en défenseurs d’un monde idéal. Ils sont plein de bonnes intentions. Mais ça ne change rien. L’Enfer est pavé de bonnes intentions.