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Jacques Kotoujansky

Jacques Kotoujansky

Français, 54 ans, médecin spécialiste, diplômé de Sciences politiques, vit en Alsace, milite en faveur de la souveraineté nationale, de même que les deux autres signataires de la "Lettre ouverte aux parlementaires".

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  • Premier article le 07/08/2007
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Derniers commentaires



  • Jacques Kotoujansky Jacques Kotoujansky 2 septembre 2007 00:45

    S’il vous plaît, M. Stradivarius, jouez-nous un air de violon moins grinçant ! M. Aoriste a le droit d’exprimer des opinions pro-fédéralistes, que bien sûr je désapprouve et que je contredis, mais le débat est honorable, et j’aimerais, comme sans doute les internautes, qu’il ne s’égare pas vers les bordées d’invectives !

    Merci d’avance pour votre aide à retrouver la sérénité !



  • Jacques Kotoujansky Jacques Kotoujansky 30 août 2007 23:44

    @Parpaillot

    EN FINLANDE RèGNE-T-IL UN CLIMAT CONFLICTUEL DU FAIT DE LA RECONNAISSANCE DU SUéDOIS COMME SECONDE LANGUE NATIONALE ET OFFICIELLE ? -> je ne sais pas (je ne sais pas tout !) Ce que je sais c’est que la Finlande est un petit pays par sa population (5 M.) et que seulement 500 000 Finlandais sont suédophones. Donc tout ceci est de peu d’importance.

    EN ALLEMAGNE, MAIS PEUT-êTRE N’EST-CE PAS LE MEILLEUR EXEMPLE POUR VOUS, RèGNE-T-IL UN CLIMAT CONFLICTUEL ENTRE PROTESTANTS LUTHéRIENS ET CATHOLIQUES ? -> La Bavière (catho) et la Prusse (luther.) ce n’est pas la même chose. N’est-ce pas aussi cela qui a empêché l’unité allemande pendant des siècles ? La séparation sur le « limes » des Romains...

    LA FRANCE JACOBINE N’Y FAIT PAS EXCEPTION. -> n’employons pas sans cesse cette expression de « jacobine » ; la France est ce qu’elle est, et la centralisation de son Etat en a fait l’une des premières nations du monde, par sa culture, son rayonnement, sa richesse, ses armées, l’exemple de son administration, de son droit, etc. Le déclin actuel de mon pays a bien des causes, mais la centralisation n’y joue qu’un rôle mineur, si tant est qu’elle en joue un.

    DANS UNE LETTRE ADRESSéE AUX DéLéGUéS DES CANTONS SUISSES, BONAPARTE RECONNUT LA DIVERSITé DES LANGUES ET DES RELIGIONS DE LA CONFéDéRATION HELVéTIQUE EN éCRIVANT : « LA NATURE A FAIT VOTRE ÉTAT FéDéRATIF, VOULOIR LA VAINCRE N’EST PAS D’UN HOMME SAGE". -> cette structure convient à la Suisse, Etat neutre sur la scène du monde. La France n’est pas un Etat neutre.

    JE POURRAIS AUSSI CITER LE SUISSE DENIS DE ROUGEMONT, GRAND PENSEUR EUROPéEN, BIEN QU’IL NE FASSE CERTAINEMENT PAS PARTIE DE VOS LECTURES FAVORITES... -> j’ai lu « L’Amour et l’Occident », un des grands livres de ma jeunesse. Mais je ne suis pas fédéraliste, comme l’était D. de R. , c’est un fait.

    Enfin, non, je ne partage pas votre conclusion simpliste. Le respect des différences, des sensibilités, la culture de « l’universel », ne se traduisent pas nécessairement par une politique « essentialiste », hypostasiant des identités parfois plus mythiques que réelles, et souvent réductrices. En tout cas, les « droits collectifs » ne font pas partie de ma culture politique de Français, et je ne souhaite vraiment pas les voir introduits.

    A votre santé !



  • Jacques Kotoujansky Jacques Kotoujansky 30 août 2007 23:09

    Cher Monsieur Aoriste,

    Je ne suis pas très convaincu par votre défense de la subsidiarité, qui, lorsque l’on quitte le domaine du religieux, me paraît sujette à d’infinies contestations pour savoir ce qui relève du niveau supérieur ou de l’inférieur. En France, ce débat s’appelle « décentralisation » (entre Etat et collectivités locales) et « déconcentration » (entre services et administrations de l’Etat). Il suffit à notre bonheur ; nous lui avons malencontreusement adjoint le débat des compétences de l’Union européenne - et le débat ne fait que commencer... si l’on persévère dans la voie du traité en préparation - et c’est trop.

    Enfin, la Belgique a de bien grands problèmes mais d’un autre côté ne joue pas de rôle significatif sur la scène du monde, tandis que la France en joue - ou devrait en jouer - un, qui n’est pas mineur (cf affaire irakienne...) N’affaiblissons pas la France avec des querelles linguistiques, qui brouilleraient la perception de son action dans le monde.



  • Jacques Kotoujansky Jacques Kotoujansky 28 août 2007 21:22

    Oui, les Etats multiculturels, multilingues (sauf la Suisse, comment fait-elle ?) sont des Etats multiconflictuels. La Belgique a vécu longtemps en faisant coexister Flamands et Wallons, et voilà que maintenant, la crise économique et le chômage aidant, les solidarités se défont. La Belgique préfigure ce que serait une Europe fédérale des régions : chacun pour soi, les riches avec les riches, les pauvres avec les pauvres. Bref, au 21è siècle, le retour de la féodalité.

    Et la France, qui est pour le moment un Etat-nation unitaire, avec une langue nationale, avec un fort sentiment de solidarité entre ses régions, serait amenée, par le biais du fédéralisme européen, à renoncer à ce qu’elle est, à s’engager un jour dans la voie belge du multilinguisme (par la promotion des langues régionales à égalité avec le français, en Corse, en Alsace, en Bretagne, au Pays basque, en Polynésie, etc.) et des autonomies régionales ! Quelle absurdité ! Qu’au moins les difficultés belges ouvrent les yeux des naïfs !



  • Jacques Kotoujansky Jacques Kotoujansky 28 août 2007 15:26

    Réflexions sur « l’idée européenne »

    Notre débat éclaire tout à tour différents aspects complémentaires du concept d’Etat-Nation. Elargissons-le.

    1/ les Nations ne connaissent que leur intérêt. — 2/ Etats-Unis, Allemagne, France : conflits d’intérêts. — 3/ Qui détermine « l’intérêt national » dans un pays comme la France ?

    1/ les Nations ne connaissent que leur intérêt.

    Il ne faut pas être naïf. « L’amitié entre les peuples » est un poncif pour journaliste accrédité. Entre les peuples comme Nations et donc entre les Etats qu’ils se donnent, ne règne que l’intérêt, comme entre les individus (à l’exception des rapports affectifs du cercle de famille ou de celui des amis). Quand l’intérêt (économique ou stratégique) est commun, l’entente règne ; dans le cas contraire, c’est la compétition, généralement pacifique mais âpre. (Les chômeurs sont les morts de la guerre économique...)

    Un gouvernement est toujours l’émanation de quelque groupement : le suffrage universel (chez nous), l’oligarchie (les monarchies pétrolières), l’occupant (Vichy, ou aujourd’hui l’Irak). Comment ne défendrait-il pas les intérêts de ses mandants ? Dans le cas qui nous occupe ici (la géopolitique allemande et son acceptation ignorante par la France), chaque nation joue sa partie : les Etat-Unis (E-U) et l’Allemagne défendent méthodiquement leurs intérêts à court, moyen ou long terme. La France est la seule à croire défendre ses intérêts en Europe en épousant les causes des autres dans un pseudo-universalisme où elle se perd.

    2/ Etats-Unis - Allemagne - France : le conflit d’intérêts.

    Le projet d’unification européenne était contenu en germe dans les 14 points du discours du président américain Wilson du 8/1/1918, marquant l’émergence des E-U sur la scène mondiale. Le point 3 prévoyait la libre-circulation (le libre-échangisme) et le point 5 l’accès aux marchés des matières premières des empires coloniaux (Grande-Bretagne, France, Belgique, Hollande). A cette époque, la France, vainqueur incontestable de la Grande Guerre, définissait elle-même sa politique envers l’Allemagne (traité de Versailles, occupation de la Ruhr, réparations allemandes). Dès l’entre-deux-guerres, les organisations patronales des deux côtés de l’Atlantique avaient choisi leur stratégie pour l’avenir : la libre circulation des capitaux (par l’abolition des règlementations nationales) et la déflation salariale (par l’intégration d’etats à main-d’oeuvre pauvre et abondante, et plus tard en favorisant l’immigration massive en provenance d’Afrique, pourvoyeuse de l’armée de réserve des chômeurs et de la dépersonnalisation européenne).

    Cet objectif se heurtait encore à la résistance française. la seconde guerre mondiale, avec la défaite de la France puis la contrepartie politique du plan Marschall, permit aux E-U avec pour allié Londres, de reprendre la marche vers cet objectif avec une donnée nouvelle : ils avaient désormais choisi l’Allemagne (pour longtemps entravée par sa culpabilité historique, dépourvue d’empire colonial, interdite d’armement nucléaire et donc dépendante des E-U pour sa défense ultime) pour être leur docile cheval de Troie dans la fédération européenne à bâtir. De cette longue marche, la CECA (émanation internationale du Comité des Forges patronal) fut le premier acte, sous l’impulsion de Robert Schuman, homme-lige de cette stratégie. (Rappelons à ceux qui nous tympanisent de l’amitié franco-américaine, de La Fayette, etc., qu’il fallut la sombre machination de Pearl Harbour et l’entrée en guerre contre le Japon, voulue par Roosevelt contre une opinion publique et surtout des intérêts géopolitiques au départ contraires, pour que les E-U viennent à notre aide contre le IIIè Reich. Et cette aide fut orientée dans le sens exclusif des intérêts américains, favorables aux hommes de Vichy, comme on le voit si bien dans les Mémoires de De Gaulle, qui s’y opposa seul contre tous.).

    Quant à l’Allemagne, réduite pour quelques décennies à un rôle international de second plan, « l’Europe » à orientation américaine, devint son idéal de substitution, propre à retrouver la virginité morale perdue, propre à soutenir l’industrie, et propre un jour à retrouver un rôle de premier plan (peut-être contre l’Amerique, qui sait ?) en s’agrandissant « pacifiquement » par le jeu des « minorités » (ce que nous dénonçons ici et qui constitue le centre de notre débat sur Agora Vox).

    Depuis les années 70, la France a entrepris de suivre le mouvement, même de l’impulser, dans cette direction évidemment contraire à son intérêt profond, qui serait celui d’une Europe de la coopération inter-étatique, et, depuis la fin du communisme soviétique, de l’alliance stratégique avec la Russie. (Rappelons que le projet constitutionnel de 2005 prévoyait la tutelle de l’OTAN - donc des E-U - sur le défense européenne, tutelle ainsi acceptée par des dirigeants français soi-disant « gaullistes »...) Rappelons que la coopération inter-étatique est en mesure de produire des si beaux fruits, qui entrent directement en concurrence, pour le coup, avec les ambitions hégémoniques des E-U : Airbus, Ariane, CERN, Galileo... Le danger n’échappe pas aux fédéralistes, qu’inspire directement Washington, et qui veulent, on le comprend bien, que l’oeuvre commune soit contrôlée par leur maître, ce que seul permet l’intégration politique fédérale.

    Alors la question en suspens est : pourquoi la France suit-elle une direction si contraire à son héritage historique ?

    3/ Qui définit l’intérêt national en France ?

    Je prends comme exemple une tribune remarquable sur Agora Vox à l’adresse : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=21558 , et intitulée : « La Famiglia, reproduction et collusion de classes dans la République française. »

    L’auteur définit avec pertinence la sociologie politique de la France en distinguant quatre classes, par parallélisme avec l’Ancien Régime : la noblesse (la classe politique, la haute administration), la bourgeoisie (les détenteurs du capital et des moyens de production), le clergé (les médias et surtout la télévision ainsi que les intellectuels qui y sont introduits et jouent le rôle de directeurs de conscience du peuple), le prolétariat (qui vit de son travail, le plus souvent salarié, mais aussi les petits indépendants ou libéraux). Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que « l’intérêt national » défini par la noblesse, la bourgeoisie et le clergé (la Famiglia, par référence aux organisations mafieuses, 20 à 30.000 personnes tout au plus, dont le conclave est la réunion annuelle du « Bilderberg », voir ce mot sur Wikipedia ou sur un moteur de recherche) ne soit pas superposable à l’intérêt de la population. (Bien entendu, il s’agit des grandes masses de la classe dans chaque cas ; il y a des exceptions individuelles soucieuses de l’intérêt populaire collectif dans les classes dirigeantes et à l’inverse des « idiots utiles » dans le prolétariat.)

    Ainsi les trois classes dirigeantes ont voté « oui » à la Constitution européenne en 2005 à 90% (Parlement, beaux quartiers, etc.) tandis que le peuple-prolétariat répondait, comme toujours sur une question compliquée, un peu au hasard, mais plutôt « non » (55%, surtout les gens modestes, les ouvriers). Qu’est-ce alors que notre « démocratie représentative » ?

    Pour la noblesse l’essentiel est le pouvoir ou les rentes (de situation). Ainsi, la classe politique, plus jeune et plus féminisée que naguère, donc trouvant pour nombre de ses membres dans le « métier politique » une situation plus enviable et mieux rémunérée que ses métiers d’origine, d’ailleurs souvent exercés peu de temps, cherchera à la conserver en ne faisant pas de « vagues » c’est-à-dire en suivant les consignes des partis (UMP, PS), lesquelles sont le reflet strict, moins quelques décorations faisant diversion, des intérêts de la Famiglia. Ce qui ne veut pas dire que beaucoup d’« Européens » ne soient pas sincères et respectables dans leurs convictions que « l’Europe » c’est la paix, la fin des guerres, la prospérité, la fraternité universelle, l’Utopie réalisée, la bonté, la Raison en acte, la Jérusalem céleste descendue sur Terre, la fin de l’Histoire. Ils se trompent mais sont entièrement de bonne foi, car n’ayant aucun intérêt matériel à dire ce qu’ils disent. D’où la difficulté des discussions sur l’Europe, où se côtoient tant de présupposés les uns honnêtes, et les autres non.

    Pour la bourgeoisie (entreprises multinationales, capital mondialisé), l’essentiel est le pouvoir économique et l’argent. Rien ne les garantit mieux que l’immigration massive d’une main-d’oeuvre docile, la mise sous le boisseau des revendications salariales, des réglementations, des douanes, des services publics, de l’Etat impartial, comme on l’observe encore dans les Etats-Nations. Cette classe-là vote « européen » des deux mains. Quoi de commun, sous le rapport de la patrie, entre un dirigeant à 3 millions de francs/450.000 euros par mois pour un travail salarié qu’un autre ferait sans doute aussi bien et le salarié moyen (8000 francs/1200 euros). Réponse : rien. Sans doute encore moins si c’est possible qu’entre le cardinal de Rohan et un paysan en 1788...

    Pour le clergé médiatique, l’enjeu est le pouvoir sur l’opinion, et les places, que seule peut donner la bourgeoise (la grande, celle des grands patrons). Alors, tout le monde chante la même chanson, la bonne chanson, contre « la frilosité », le « repli sur soi », le « nationalisme », etc.

    Pour le prolétariat ? Restent le travail quotidien, pour beaucoup la précarité, la proposition du coup de pied dans le derrière ou d’aller travailler en Roumanie pour un salaire roumain, et pour ceux qui sont tombés de la charette, le pain (Panem) du chômage, du RMI, et les jeux (Circenses) de la « société du spectacle » (Guy Debord), surtout télévisuelle, avec son entreprise de crétinisation généralisée, M. Le Lay, patron de TF1 (à propos, il a dit : « Je ne me sens pas français, je suis breton » ; tiens, tiens...) ayant vendu la mèche (« Je vends du temps de cerveau pour Coca-Cola. »). Cette classe-là aurait son mot à dire quant à son identité, son mode de vie, ses racines, ses emplois, mais comme elle compte pour rien dans le vrai pouvoir sur les ondes, que souvent elle ne sait pas formuler son intérêt, ne comprend pas grand-chose aux vrais enjeux, elle reste sur la carreau, toujours à « dénoncer les maux dont elle chérit les causes », et à se regarder le nombril dans le miroir aux alouettes de la « télé-réalité ».

    Ainsi, l’intérêt national est celui que définit comme tel la Famiglia...

    En résumé donc : les Nations ne connaissent que leur intérêt, seule la France ne définit son intérêt que par rapport à celui de l’Allemagne, laquelle le définit comme le sien et provisoirement comme celui aussi des Etats-Unis. S’il en est ainsi c’est que la France n’est pas, n’est plus, une démocratie représentative, n’est qu’une « démocratie de façade » (dixit l’ex-juge Eva Joly - affaire Elf, etc.).

    PEUPLE DE FRANCE : REPRENDS LE POUVOIR ! FAIS DIRE « NON » PAR TES REPRESENTANTS AU TRAITE FEDERAL ! PERSEVERE DANS TON EXISTENCE !

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