Bon pour un tracteur de 30 000 € il faudrait peut être repasser : un tracteur d’occasion coûte 30 000 €, un neuf cout entre 45 000 et 140 000 €. le problème n’est pas le cout d’un tracteur mais la « valeur d’amortissement ». Il faut rapporter les chevaux aux nombres d’hectares et aux productions. En règle général il y a une forte augmentation des surfaces par exploitation : les marges étant plus faibles à l’hectare, les agriculteurs compensent pas des agrandissements d’exploitations. Pour pouvoir augmenter la productivité de la main d’œuvre, les agriculteurs investissement dans du matériel plus puissant et donc plus cher. De plus les aides données aux agriculteurs sont majoritairement découplées de la production (Droit à paiement unique) depuis 2005, ils les touchent qu’ils produisent ou pas. Donc il semble difficile de dire que les aides favorisent la surproduction. Le problème principale est la variabilité de la production en fonction des années (les rendements en blés varient de 400 à 500 kg par hectares et par ans) : Cette années les rendements sont exceptionnels, la production en blé est supérieure à la demande, les prix s’effondrent (100 €/T). les prix ne compensent pas les cout de productions Des années avec peu de production les prix s’envolent (jusqu’à 300 €/T). Les prix sont bon mais il y a peu à vendre. La loi de King s’applique : 3 % de surproduction entrainent une baisse de 20 % des prix. Le problème s’amplifie par les fait que les intermédiaires (négoces et grandes surfaces) ne répercutent pas les baisses mais seulement les hausses si bien que les bonnes années rapportent de moins en moins aux agriculteurs et qu’ils supportent à eux seul les crises. Le cours du porc est en crise depuis deux ans (prix de 1 €/kg de carcasses) l’avez vous constatés sur le jambon ? Le prix du blé est faible ; l’avez vous constatés sur votre baguette ? Le lait est payé 0.28 €/l combien le payés vous ? Les grandes surfaces communiquent sur leurs marges de 10 % en magasin mais ne parlent jamais des marges des centrales d’achats !!!!! Tapez sur les faibles c’est facile !!!(surtout s’ils deviennent violent)
Votre article me parait très
intéressant mais je ne comprend pas comment vous arrivés
à la conclusion que " Mais une chose est sure, les
affrontements idéologiques sont achevés. Place à
la compétition économique". Les différentes
visions du mondes (occidentale, musulmane et extrême orientale
etc ) ont des idéologies très différentes. Vous
n’évoquez pas, le probable évènement après
une grande crise : la guerre. La théorie
n’est pas de moi, mais certains historiens imputent les guerres de
14/18 et 39/45 aux crises mondiales des années 1870 et
1929. Rien n’est écrit par avance, mais il y a des forts
risques que les conséquences de cette crise soit une guerre et
pas une guerre économique. Cela nous effraie (nous sommes
en paix depuis 65 ans) et nous pousse à evoquer des théories
fumeuse : - les démocraties n’ont jamais fait de guerres
entre elle (la Chine et l’Iran ne sont pas des démocraties) -
nos échanges sont trop importants pour nous affronter.
LA
GUERRE, voila un évènement dramatique qui pourra
changer le court du monde dans les 20 prochaines années.
Le discours autour de la justification ou de
la condamnation de l’idée du président de la République de lancer un
grand emprunt national remet à l’ordre du jour la longue liste des
idées fausses sur la dette publique.
Evoquons en ici quelques unes :
la
première est que la génération suivante paie pour la génération qui
lance l’emprunt. Cette idée repose sur le constat évident que la
génération suivante rembourse l’emprunt ou en paie les intérêts. Mais
elle ne paie pas à des « non personnes » !! Si certains paient, d’autres
reçoivent. Comme le soulignait Montesquieu, la dette est un prêt que la
nation se fait à elle-même. Ce n’est pas le cas quand la nation
emprunte auprès d’une autre nation. Or, en l’occurrence, la logique de
l’emprunt annoncé est bel et bien de drainer l’épargne du pays vers
l’Etat. Ricardo, un siècle après Montesquieu, écrivait que la dette
assure non pas un transfert d’une génération sur l’autre, mais un
transfert de ressources au sein de la génération venant après celle qui
a emprunté. La dette publique, surtout
quand elle est financée par une forme d’emprunt exclusivement organisé
autour de l’épargne intérieure, ne doit pas s’analyser en termes de
génération mais en termes de répartition imposée des revenus ;
la
deuxième est qu’il y aurait une bonne dette, celle qui finance les
investissements et une mauvaise, celle qui finance le fonctionnement.
Cette idée repose sur un tropisme courant consistant à vouloir analyser
l’Etat comme une entreprise. Elle ignore la substance même de la
dépense publique. Les économistes rappellent régulièrement que le
salaire d’un chercheur qui prépare la croissance est du fonctionnement,
alors que la construction d’un pont sur une route ne menant nulle part
est comptabilisée en investissement. Vouloir identifier l’Etat à une
entreprise conduit à une double méprise : d’abord ne pas voir que
l’entreprise sait quand elle se trompe dans ses investissements. Elle
se trompe quand ses concurrents, par l’adoption de nouveaux procédés de
production, lui prennent des parts de marché et l’acculent à la
faillite. L’Etat n’est jamais dans cette situation. Ensuite, ne pas
comprendre que le rôle économique de l’Etat est, comme le rappelait
Musgrave qui fut le grand théoricien des finances publiques du siècle
dernier, de gérer ce que l’on peut appeler du terme générique
d’externalités, c’est-à-dire pour faire simple, tous les mécanismes que
les entreprises privées ne sont pas à même d’assumer. Si une activité
publique peut rentrer dans une logique de marché, la bonne solution
n’est pas d’en calculer la rentabilité pour la financer par des
emprunts, mais de la privatiser. Un des derniers avatars de la vision
de l’Etat devant chercher modèle dans la gestion des entreprises est la
laborieuse opération de rédaction d’un bilan de l’Etat. Déjà, les
révolutionnaires de 1789 s’y étaient essayés. Tout s’est arrêté sur
l’ordre de l’équivalent du directeur de cabinet de Clavières, le
ministre des Finances de 1792, ce directeur de cabinet ayant considéré
que cette opération était un non sens économique. Comme il s’appelait
Jean Baptiste Say, cela vaut le coup d’y réfléchir. Say argumentait en
insistant sur le fait que chacun a ses spécificités : l’Etat rend un
service et est éternel, l’entreprise vend un produit et est susceptible
de disparaître. Dans ses conditions, l’Etat ne doit pas copier les entreprises, mais doit améliorer dans l’absolu ses performances ;
la
troisième prolonge la précédente. A en croire certains, l’Etat devrait
financer par l’impôt le fonctionnement et par la dette
l’investissement. Comme nous avons dit que cette distinction était
difficile à faire, on peut envisager que l’Etat finance par l’impôt les
dépenses récurrentes et par la dette des dépenses ponctuelles. Mais le
mode de financement naturel de l’Etat dans son entier est l’impôt.
Quand il est demandé à MM Juppé et Rocard de définir des dépenses
utiles et non renouvelables à financer par l’emprunt, cela sous-tend
une chose très étrange, à savoir que l’impôt, non soumis à la sagacité
de ces deux anciens premiers ministres, sert à financer n’importe quoi,
que les impôts sont là pour être gaspillés tandis que seuls les
emprunts seraient rationnellement utilisés !! Toute dépense publique a
vocation à être financée par l’impôt. Retournons à Musgrave : la
deuxième mission qu’il donne à l’Etat est la régulation conjoncturelle.
L’Etat est en déficit et emprunte, non
pas quand il veut se montrer intelligent mais quand la récession le
prive de recettes fiscales ;
la
quatrième est que la France souffrirait d’un excès d’épargne si bien
qu’en lançant un emprunt auprès du public, on débusquerait cette
épargne. Une telle idée repose sur l’assimilation implicite de
l’épargne à la thésaurisation. Certes, les Français épargnent, mais le
système financier assure l’affectation de cette épargne. Rien ne se
perd, tout se transforme. En revanche, un indicateur objectif qui
montre que l’on manque d’épargne, c’est le déficit de la balance des
paiements courants. En France, ce déficit atteint 3 % du PIB… Dans un
tel contexte, la bonne politique n’est
pas à l’amplification de l’endettement public mais à sa limitation pour
ne pas détourner l’épargne du financement des entreprises ;
la cinquième est qu’un emprunt auprès du public donne des ressources garanties à l’Etat. Mais il
trouve à l’heure actuelle sur les marchés ce dont il a besoin et à un
taux, donc à un coût, inférieur à celui que donne un appel à l’épargne
publique. Début juillet 2009, il a emprunté à 3,75 % à
10 ans quand EDF rémunère son « cinq ans » placé auprès du public 4,5 %.
Cela permet d’anticiper le différentiel de taux entre la vie
quotidienne de l’Agence France Trésor et l’opération de grand emprunt
public.
Bref, maintenant que l’opération "grand
emprunt" est lancée, si on se donnait le temps de réfléchir un bon coup
avant de continuer bille en tête…