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jobsanter

RMIste en zone rurale dans la Nièvre.
J’ai eu une vie heureuse avant de venir m’installer dans cette région.
Depuis 8 années je vis une "descente aux enfers" sans pouvoir m’accrocher à aucune solidarité sociale capable de m’aider à quitter la région avec la certitude de ne pas trouver une misère plus grande encore ailleurs.
J’ai de nombreuses compétences mais à la campagne je subis l’exclusion, la discrimination.
Je n’ai plus aucun espoir réaliste de retrouver la vie du temps de mon arrivée... mais j’ai décidé de lutter pour les autres afin qu’ils ne soient pas détruits comme je l’ai été et comme le sont tous les arrivants qui ne peuvent repartir à temps.
job 

Tableau de bord

  • Premier article le 03/08/2007
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Derniers commentaires



  • jobsanter 24 janvier 2008 04:17

    Il est 2 h 55 du matin et j’ai relu tous les posts (qui ont malheureusement été en grande partie modifiés, mais l’essentiel subsiste).

     

    Tu es Maire de Lormes et Conseiller Général. Trop de gens t’appelle "oui-oui"... mais ce n’est pas mon cas. Pour moi tu es Fabien et naturellement humain dans tes analyses... tu me l’as dit "ce sont des tueurs !".

     

    La psychologue m’a aussi dit que j’étais "tombé dans un piège"... que j’étais "un citadin" (c’est un peu vrai dans le contexte de la France où l’on exclut des campagnes le progrès et le confort)... j’ai sillonné l’Europe où ce n’est pas partout le cas.

     

    Des villages où arrivent aussi le progrès et le confort, la culture et les vrais liens sociaux (pas l’assistance) me conviendraient tout à fait.

     

    Je n’avais jamais aimé ces villages de France laissé à l’abandon jusqu’au jour où j’ai cru dans l’espoir de vivre une page de ma vie aux côtés de gens qui agissent collectivement et créent par leurs motivations leurs réussites économiques et sociales. Et puis tout est tombé, je n’ai pas été défendu comme je l’étais à Paris sur les points où je suis nuls... comme me battre contre les autres et le système. C’est ainsi que je me suis retrouvé piégé et détruit.

     

    "un homme dévoré par ses chats", dis-tu... moi, j’ai aussi eu le témoignage qu’une femme avaient été trouvée morte, pas loin de Lormes, dans un hameau isolé et en partie dévorée par ses chiens... il y a quelques mois.

     

     

    C’est çà aussi, les drames de la solitude, de l’isolement et de la destruction économique et sociale du pays en zone rurale. Les impôts me disent que pour être aidé, il faut être indigent.... et donc, tant que j’aurai quatre sous, je continuerai à être ruiné par ce système dans lequel j’ai travaillé et servi au dépend de ma vie personnelle et familiale.

    J’ai donné et à 60 ans, on me reprend les quelques économies qui auraient dues me permettre une fin de vie sereine et heureuse dans le souvenir de mon passé actif. C’est révoltant. A croire que j’aurais du vivre pour moi... en égoïste... et c’est çà ma faiblesse principale... de croire en les autres.

     

    A Paris, j’étais défendu au nom du fait qu’on me considérait comme "méritant" (?)... disons, qu’on m’aimait bien et que je me décarcassais pour les autres (j’y trouvais mon bonheur.. donc, pas "méritant"). Mais j’ai toujours eu besoin des autres. autant que je leur ai donné en retour.

    Je ne suis pas venu à Lormes pour profiter mais pour participer à une petite communauté dans la nature... (çà, c’est idéaliste... et réalisable en partie... car je l’ai vu... dans d’autres pays).

     

    Maintenant, détruit comme je le suis, je n’ai plus la même efficacité (avec ma vis dans la jambe et mes maux de tête). Cà ne m’empêche pas de penser et de prendre conscience des réalités.


    Je ne te reproche pas ton catalogue de projets... qui ne se réaliseront pas en grande partie... car il manquera toujours une chose : "mettre les gens en marche". Et c’est là où j’étais bon... aussi bien avec les jeunes de Villiers le Bel que mes équipes d’animations à Créteil où j’avais créé à partir de rien une association de tourisme vers l’Europe et bien d’autres activité auparavant... toujours au milieu des gens à les faire participer.

     

    C’est çà ce qu’un politique ne peut pas faire car il est dans un autre monde.

     

    C’était ma place à moi.. celle qui me correspondait : les copains, la dignité, la réussite... Lormes est mon échec parce que je me suis retrouvé seul et appauvri... donc, détruit socialement. On ma volé ma vie... mon identité et donc, mon bonheur.

     

    Qu’est-ce que je fais là ? dans cet état ?

     

     

    Le devoir d’une société n’est pas de pousser les gens à s’auto détruire par la compétition mais de les rendre solidaires et de les soutenir. De protéger aussi ceux qui dynamisent les autres par leurs projets et leurs engagements personnels.

     

    Mon capital  ?... le prix d’une vie de travail pour acquérir mon appartement et un peu de sécurité pour ne pas vivre dans l’angoisse tout en s’offrant quelques voyages au moment de sa retraite ?... tout cela à en grande partie disparu... qui fait que le retour en arrière est impossible... d’autres ont su en profiter. Certains appelaient odieusement cela un "pactole"... c’est vrai que dans cette société, un peu de prévoyance individuelle est considérée comme une richesse honteuse dont il faut vous dépouiller... pendant que d’autres dorment tranquilles.

     

    Ainsi, je ne bénéficierais jamais de mon travail... qui devait m’assurer une retraite et une fin de vie sans stress.

     

    C’est déguelasse... la France me fait honte car elle ruine plus facilement les gens comme moi que ceux qui ont accumulé des fortunes sur le dos des plus faîbles.

     

    C’est çà le modèle que l’on montre aux jeunes ?... Alors, vive la jeunesse qui se révolte.

     

    Ma retraite sera triste et courte car la maladie me ronge (tension, colestérol, asthme, problèmes cardiaques, douleurs bizarres...), je n’atais jamais malade auparavant. Vive la France.

     

    Je vais essayer de durer... c’est maintenant mon seul projet... puisque le retour à une vie normale est impossible.

     

    Que mon témoignage serve aux autres... qu’ils apprennent à se défendre puisque personne les défendra.

     

    S’il n’y avait que des gens comme toi, Fabien, on pourrait parler... mais ceux qui m’ont fait cela ne parlent pas, eux, ils calomnient.

     

    Je souhaite que ceux qui ont une belle image de ce que nous avons vécu ensemble la garde en ignorant la misère de ma fin de vie et mes appels au secours comme ma mère les a ignorés.

     

    4 h 17 du matin : les RMIstes se couchent tard !

     

    js

     

    au webmaster : pb avec l’éditeur et les sauts de lignes



  • jobsanter 23 janvier 2008 08:15

    Hello Fabien,

     

     

    _ Tu fais parti des gens ouverts de ce village... car j’en ai avalé, des couleuvres (au café)) sur les fainéants de RMIstes à la charge de la société alors que mes journées durent parfois jusqu’à plus de minuit ou commencent à 5 h comme ce matin.

     

    _ Je ne me situe pas sur le terrain de la politique car ma vie, c’est parmi les gens... pas les foules en générale mais ceux qui me sont proches et qui se mettent à agir parce que l’on se parle et que l’on a des projets... et à Lormes, j’ai perdu tout cela...

     

    La misère tue aussi le lien social... et les relations d’assisté ne sont pas du lien social mais de la dépendance.

     

    _ Je n’aime pas la dépendance... je suis né libre.

     

    Libre de décider et ma vie et d’agir...

     

    _ Maintenant, au RMI, je suis prisonnier et blessé.

     

    _ Je sais bien que tu ne peux pas tout faire... et je ne t’en demande pas trop.

     

    _ Si je n’avais pas été blessé et détruit... j’aurai pu être vraiment utile à la commune et à la région... mais ils n’ont rien compris.

     

    _ J’ai toujours mis les gens en marche à partir de rien et toute ma vie, çà m’a réussit sauf dans cette région.

     

    _ Non, le Morvan n’est pas "en pleine mutation"... il est en train de crever parce qu’il cache une misère qui détruit les gens... des cancers qui les rongent.

    Tu parles de réalisations... une énumération... un catalogue... moi, je parle de proximité, de main tendue, de solidarité inter-individuelles...

     

    _ L’isolement et l’inconfort tue les gens.

     

    _ Je sais que tu es de bonne volonté et que ce n’est pas facile... mais il faut faire confiance aux gens surprenants...

     

    _ Ils apportent des idées neuves et retroussent leurs manches.

     

    _ A chaque campagne municipale, c’est de la propagande... et moi j’avais cru que c’était vrai...

     

    _ C’est pourquoi je me suis intallé à Lormes en 1998... seulement, je me suis retrouvé piègé et abandonné aux minimas sociaux sans espoir de travail.

     

    _ Certes, le Tour de France est passé à Lormes... mais çà na pas changé ma vie... j’ai toujours 5 euros par jour pour m’en sortir...

     

    _ Il aurait été possible 100 fois depuis 1998 d’utiliser mes compétences contre un revenu décent...

     

    _ Je ne parle pas d’un travail pour "cas sociaux"... je parle d’un emploi rentable qui rapporte à la région... et çà, je sais faire.

     

    _ Cette région ne me fais pas confiance...

     

    _ Or, c’est la solidarité qui m’intéresse... la confiance... l’action parmi les gens... sinon, je ne serais pas venu à Lormes.

     

    _ Que puis-je faire, maintenant, avec toutes mes blessures ?... attendre de mourir ?

     

    _ Je ne serais pas silencieux.

     

    _ Je vis dans le froid, menacé par l’EDF, par les impots, harcelé de toutes parts... cette guerre au pauvre est un crime.

     

     

    _ js
     



  • jobsanter 23 janvier 2008 08:08

    Hello Fabien,

    Tu fais parti des gens ouverts de ce village... car j’en ai avalé, des couleuvres (au café)) sur les fainéants de RMIstes à la charge de la société alors que mes journées durent parfois jusqu’à plus de minuit ou commencent à 5 h comme ce matin.

    Je ne me situe pas sur le terrain de la politique car ma vie, c’est parmi les gens... pas les foules en générale mais ceux qui me sont proches et qui se mettent à agir parce que l’on se parle et que l’on a des projets... et à Lormes, j’ai perdu tout cela...

    La misère tue aussi le lien social... et les relations d’assisté ne sont pas du lien social mais de la dépendance.

    Je n’aime pas la dépendance... je suis né libre.

    Libre de décider et ma vie et d’agir...

    Maintenant, au RMI, je suis prisonnier et blessé.

    Je sais bien que tu ne peux pas tout faire... et je ne t’en demande pas trop.

    Si je n’avais pas été blessé et détruit... j’aurai pu être vraiment utile à la commune et à la région... mais ils n’ont rien compris.

    J’ai toujours mis les gens en marche à partir de rien et toute ma vie, çà m’a réussit sauf dans cette région.

    Non, le Morvan n’est pas "en pleine mutation"... il est en train de crever parce qu’il cache une misère qui détruit les gens... des cancers qui les rongent.

    Tu parles de réalisations... une énumération... un catalogue... moi, je parle de proximité, de main tendue, de solidarité inter-individuelles...

    L’isolement et l’inconfort tue les gens.

    Je sais que tu es de bonne volonté et que ce n’est pas facile... mais il faut faire confiance aux gens surprenants...

    Ils apportent des idées neuves et retroussent leurs manches.

    A chaque campagne municipale, c’est de la propagande... et moi j’avais cru que c’était vrai...

    C’est pourquoi je me suis intallé à Lormes en 1998... seulement, je me suis retrouvé piègé et abandonné aux minimas sociaux sans espoir de travail.

    Certes, le Tour de France est passé à Lormes... mais çà na pas changé ma vie... j’ai toujours 5 euros par jour pour m’en sortir...

    Il aurait été possible 100 fois depuis 1998 d’utiliser mes compétences contre un revenu décent...

    Je ne parle pas d’un travail pour "cas sociaux"... je parle d’un emploi rentable qui rapporte à la région... et çà, je sais faire.

    Cette région ne me fais pas confiance
    ...

    Or, c’est la solidarité qui m’intéresse... la confiance... l’action parmi les gens... sinon, je ne serais pas venu à Lormes.

    Que puis-je faire, maintenant, avec toutes mes blessures ?... attendre de mourir ?

    Je ne serais pas silencieux.

    Je vis dans le froid, menacé par l’EDF, par les impots, harcelé de toutes parts... cette guerre au pauvre est un crime.

    js
     



  • jobsanter 27 septembre 2007 08:29

    merci Sophie, je vous ai envoyé un mail privé.

    C’est bien du bruit qu’il faut faire pour se faire entendre, pour obtenir un peu de justice... mais il faut être résistant pour cela.

    Il faut avoir la force et la volonté de réagir pour voir jusqu’à quel point l’imposture démocratique peut accepter ce qu’elle nous fait croire.

    Pendant ce temps, dans la Nièvre, hier, j’ai appris qu’un jeune vient de subir l’ablation d’une partie de l’intestin par erreur avec la pose d’un anus artificiel...

    La santé, çà craint dans un pays où l’on ne privilégie pas la compétence mais l’argent et dans les régions abandonnées comme la Nièvre.

    La Nièvre est une véritable jungle sur laquelle les médias devraient allumer quelques projecteurs... mais la Nièvre est une réserve qui cache beaucoup de misères et d’anomalies de cette société des intérêts individuels.

    Si un forum permet d’obtenir des résultats, de l’action... çà serait formidable parce que je croiyais n’arriver qu’à une prise de conscience et à recevoir occasionnellement de stupides réflexions.

    Il faut agir... pour ne pas le regretter demain.

    js

    La misère est possible

    tant qu’on ne fait rien



  • jobsanter 20 septembre 2007 09:48

    J’espère peu des forums sur internet si ce n’est d’informer pour que d’autres ne tombent pas dans le même piège.

    Le meilleur est la compassion, le pire le sarcasme.

    La misère des autres est rarement comprise tant qu’on n’est pas dedans.

    Dans la Nièvre, on ne peut compter que sur soi et les solutions ultimes.

    Combien auront compris que je regarde autour de moi ceux dont la condition est pire que la mienne ?

    Je m’adresse essentiellement à ceux qui veulent quitter la ville... réfléchissez bien avant de couper vos racines à ce que le retour soit possible.

    La campagne a bien ses avantages... mais le prix à payer est parfois démesuré quand il en vient à détruire tout ce qui fait votre vie.

    La Nièvre n’est sans doute pas le cas général (je l’espère)... mais la solitude est une vulnérabilité même si la foule est une gêne, parfois.

    Bon, on va mourir en silence, désolé...

    js

    l’individualisme est la voie des dictatures

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