« Ouais, c’est quand même pas le producteur qui va chanter et danser ! »
En ce qui concerne le chant et la danse, je n’enlève aucun mérite à Michael Jackson, c’est clair. Sur le plan musical, en revanche... L’année dernière, un autre artiste afro-américain est mort, Isaac Hayes, un type qui a mille fois plus innové que Jackson et Jones réunis, et presque personne n’en a parlé...
Je suis désolé mais dans le domaine de la musique, le producteur intervient dans le processus musical. Il est même un acteur fondamental de l’identité d’un album ou d’une chanson. Il n’est pas seulement là pour s’occuper de tout ce qui est de l’aspect « star » et marketing.
Même si une composition est bonne, sans un producteur qui sent bien les choses et qui sait fournir à la chanson l’habillage musical qui lui faut, elle n’atteindra pas des sommets... C’est le rôle qu’a joué Quincy Jones aurprès de Jackson. Rôle crucial, cela va sans dire...
Léon : « un très bon arrangeur en la personne de Quincy Jones »
Il est clair que sans ce génie absolu qu’est Quincy Jones (je vous invite à écouter au passage ces deux albums fabuleux que sont « Summer in the city » et « Quintessence »), Michael Jackson n’aurait pas marqué les consciences comme il l’a fait sur le plan musical. Il faut rendre à César ce qui est à César, hein ! Pour paraphraser Don Salluste dans Ruy Blas, Quincy était la main et Michael juste le gant.