Kamizole

@ mystification

Tout à fait d’accord... pauvre depuis pas mal d’années, avec 850 €, je ne risque pas non plus de voter pour la droite que ce soit l’excité de l’UMP (en plus fort répugnant avec son ministère de l’immigration et du sentiment national : on gratte, c’est Le Pen ou Hitler... Simone Veil pince le nez mais elle ferait mieux de ne pas le soutenir ! qu’elle ne soutienne personne puisque, visiblement, elle n’encadre pas Bayrou... elle lui taille même un sacré costard, à lire le Monde !) ou le « mou du genou » de l’UDF.

Qui ne sera sûrement sûrement pas plus mou que Sarko pour faire casquer les pauvres...

Comme je veux être résolument optimiste et enfoncer davantage les défaitistes qui se prétendent socialistes et tirent à vue sur Ségolène Royal, j’affirme sans ambages que je voterai pour elle, au premier ET au second tour...

On verra bien ce qu’ils feront après ces rats qui quittent si précipitamment le navire... Ils risquent bien plutôt de se retrouver sur le « radeau de la Méduse »... Ils gémiront, se battront la coulpe et iront pieds nus jusqu’à Canossa...

Je ne parle même pas d’Eric Besson, j’attends juste de savoir chez qui - de Sarko ou de Bayrou - il espère aller « à la soupe » (je peux vous garantir qu’elle ne sera pas « populaire » à moins de l’être UMP... cela m’a toujours fait rigoler de voir comment les fachos récupèrent si facilement le mot « populaire » !

En tout cas, pas de pot pour les plus grands diviseurs... DSK vient de faire meeting commun avec Ségolène Royal et Jospin a tenu un meeting du PS pour la soutenir. Les fossoyeurs, vous pouvez ranger vos pelles.

@ Blablabla

qui a fort raison d’écrire que les partisans de Bayrou se pendent à leur certitude et que nous ne devons pas nous pendre avec eux...

Je ne sais pas si nous, les femmes, avons plus de sensibilité (contre-exemples manifestes : Thatcher et Laurence Parisot - du Medef). Mais j’ai tendance à me méfier quand on parle de notre « sensibilité »... c’est trop souvent pour nous dénier l’intelligence, la rationalité et l’utilisation intellectuelle de notre entendement !

Or, Colère analyse parfaitement la situation... il reste plusieurs semaines pour faire la différence. 5 semaines et des poussières avant le 1er tour, 7 semaines avant le second. C’est à la fois peu - d’où le sentiment d’urgence : redresser la barre en faveur de Ségolène Royal avant qu’il ne soit trop tard, inquiétude que je ne suis sans doute pas la seule à ressentir mais je ne suis pas une rate : je reste sur le navire ! - et beaucoup.

Beaucoup, parce qu’il peut se passer énormément de choses en 5 semaines (ne brûlons pas les étapes...). Notamment, l’histoire de l’appartement de Neuilly qui n’en finit pas d’alimenter la chronique (encore de nouvelles révélations du Canard enchaîné, ce 14 mars... et là, c’est vraiment en tant que maire que Sarko aurait fait - j’utilise le conditionnel, toujours de rigueur... - des faveurs au promoteur préféré de Neuilly).

Comment ne pas se souvenir de Giscard et des diamants de Bokassa, et plus près de nous (2005 et la campagne pour le référendum) d’un autre profiteur : Hervé Gaymard et son fameux appartement de fonction, qui lui aussi nous gratifiait d’un mensonge par jour ?

En ce qui concerne Bayrou, vous trouverez sur le Monde du 14 mars 2007 un article fort intéressant sur « l’économie sociale de marché » défendue (en son temps) par les chrétiens-démocrates (aujourd’hui, je voudrais bien qu’on me dise de quelle manière ils se sont opposés aux dérives de l’ultra-libéralisme ! A-t-on entendu au moins une fois, rien qu’une fois, Bayrou s’opposer au CPE en 2006 ? dénoncer les délocalisations ?).

Je signale égalememnt le dossier du Monde Economie du 13 mars « les racines et les réseaux de la social-économie de M. Bayrou ». Je ne sais pas si un lien direct est possible... mais j’enregistrerai les pages en PDF et je mettrais l’article sur mon blog (la note n’est pas encore écrite).

Article fort instructif, qui est loin de situer Bayrou sur une ligne économique à gauche... Pensez-donc ! Béatrice Beaudet fait remonter la filiation économique de Bayrou jusqu’à Guizot ! On ne saurait trouver plus libéral que le ministre de Louis-Philippe (son fameux "enrichissez-vous, par le travail, par l’épargne et la probité n’avait d’autre fonction que de conseiller aux exclus du suffrage censitaire de devenir des bourgeois pour avoir le droit de voter...).

quant à ses conseillers en matière économique, Jean Arthuis, Jean Peyrelevade - ancien proche de DSK ! - Jean-Marie Cavada, Charles-Amédée de Courson ou l’économiste Christian Sain-Etienne...

Alors, présenter Bayrou comme un homme de gauche ou simplement plus social : avouez qu’il y a bien de quoi faire rigoler un cheval !

@ Jog,

Je suis totalement d’accord avec Krissolo... Tu devrais démissionner immédiatement du PS...

Je suis sans doute trop vieille pour comprendre comment on peut s’asseoir sur son honneur. Parce que c’est bien de ça qu’il s’agit !... Il faut être « droit » et honnête... On ne peut pas, en même temps, être et ne pas être (c’est déjà une impossibilité philosophique) quelque part, dans un parti ou n’importe quelle relation. Sauf, bien entendu, quand c’est imposé par les circonstances (dictatures, etc...) pour des motifs supérieurs. Même « l’entrisme » prôné par certains (les Lambertistes, notamment) m’a toujours été étranger.

Je ne sais plus qui a écrit un commentaire dernièrement, ici même, disant en substance : Ségolène Royal n’était pas la personne que j’ai choisie mais je ferais tout pour qu’elle soit élue... « A défaut d’être Royaliste... je serais Loyaliste »... J’avais souligné comment des mots aussi simples que dignes m’avaient touchée.

Un peu de loyauté et de droiture, camarade... et la politique en sortirait grandie ! sinon, c’est magouilles et tactiques, apparachikisme garanti... Si tu es aussi jeune que tu le prétends, ce n’est ni à l’honneur de cette génération ni de l’éducation qu’elle a reçue. Il y manque, au choix, la morale ou l’éthique.

« Il y a eu un temps pour les débats, il y a désormais un temps pour l’union. Et je confirme ce que je disais, maintenant que le choix est fait, je vote pour celle qui a été désignée. Quand bien même ne serais-je pas Royaliste, je serais Loyaliste »

Bravo ! Rester fidèle à ses engagements et à ses convictions... Sans doute est-ce une qualité qui se perd ? Nous vivons à une époque de « grand zapping »... On tire sa révérence aux premières difficultés - travail, relations amoureuses, appartenances politiques. Il n’y a plus que l’éphémère, l’instant présent qui compte : on abolit le passé - cette vieillerie ! - comme si l’Histoire n’était pas la meilleure pourvoyeuse de leçons, sans même se rendre compte qu’on interdit en même temps toute projection dans l’avenir.

Entièrement d’accord. Avec l’ensemble de ce commentaire. Il est vrai qu’il fut un temps, pas si lointain mais cela paraît une éternité, où les analyse des divers courants favorisaient la réflexion. Le courant « majoritaire » étant en général plus flou, mais il favorisait une certaine « synthèse ».

J’ai choisi de ne pas reprendre ma carte depuis 2000 mais je reste « de la famille » et proche de mes amis du PS, toujours prête à donner un coup de main le cas échéant. Comme partout, il y a eu un afflux de nouveaux adhérents. Plût au ciel de ne pas les décevoir !

@ Sophie,

« Il nest pas concevable de ne pas tenir compte du choix des Français », dites-vous. Pour l’instant il est trop tôt pour dire ce qu’il sera ! Vous tirez des plans sur la comète.

Je ne peux qu’être d’accord avec « Ivanohe »... L’expérience et de la réflexion apprennent à se méfier des vessies présentées comme des lanternes. Je m’intéresse à la politique depuis trop longtemps pour être dupe (en 1965, j’avais 18 ans, le droit de travailler et de payer des impôts mais pas celui de voter à la première présidentielle au suffrage universel...).

A l’heure actuelle nous subissons plutôt un intense matraquage médiatique auquel participent allègrement les instituts de sondage. N’oublions pas que nous ne connaissons que la partie émergée de l’iceberg et que le résultat de certains sondages - demandés à titre privé - restent par essence secret.

Ce n’est pas parce que, socialiste sinon encartée du moins de coeur et d’esprit, j’ai choisi de soutenir Ségolène Royal que j’ai perdu tout esprit critique et liberté de penser. Je n’ai jamais été du genre « béni-oui-oui » et ce n’est pas à presque 60 ans que je vais m’y mettre.

Je reviens sur une affirmation aussi péremptoire que fallacieuse de l’auteur de l’article. Elle m’avait échappé jusque là. Il écrit en effet que le Parti socialiste est en pleine déliquescence...

A croire qu’il n’est pas sorti de son trou depuis 2002 ! C’était vrai à l’époque et l’on peut savoir gré à François Hollande d’avoir tenu la barque et même drôlement redressé la barre (il n’y a que les fieffés menteurs pour soutenir que le PS aurait perdu les Régions : la droite n’en a conservé que 2 !).

Même les divisions apparues entre partisans du « oui » et du « non » pour le référendum sur la Constitution européenne n’ont pas fait voler le PS en éclats. Vous y ajoutez le nombre important de nouvelles adhésions suscitées par la campagne d’adhésions (l’UMP a fait pareil).

On ne peut nullement comparer cette période avec l’après-Mai 68 et l’élection présidentielle de 1969 (la SFIO a été laminée, Gaston Defferre - qui n’était sans doute pas le meilleur candidat pour un tel poste ! atteignant à peine plus que 5 %).

Pour tenter d’étayer mon propos en réponse au mirage médiatico-sondagier de Sophie, je vais risquer une brève analyse en opérant une distinction entre 3 ou 4 grandes périodes.

1er étage de la fusée : l’an dernier, grosso modo de janvier à avril-mai, déferlante Ségolène-Royal, au sommet dans les enquêtes d’opinion, un nombre incalculable de couvertures des hebdos d’information.

Ensuite, l’instillation du doute, dans l’attente des « primaires » internes au PS... Et si c’était DSK ?

3ème étage : Sarko (« ma tronche partout » et « je parle où je veux et quand je veux » - sauf, semble-t-il à Argenteuil ! journalistes « embedded » ou invités à bouffer Place Beauvau : I-télé...). Il se multiplie, il est comme les mauvaises odeurs (lesquelles, c’est bien connu, s’infiltrent partout).

Les médias sont complices : il suffit de voir comment un petit cercle de journalistes l’ont interviewé pour sa déclaration de candidature et ensuite l’interview s’est retrouvé pratiquement dans tous les journaux... après que les services de la Place Beauvau ait relu le texte ! C’est secret de polichinelle que Sarko est fort ami avec nombre de patrons des médias (Bouygue, Bolloré, Lagardère, Minc, Colombani, etc...)

Dans le même temps on a assisté à une entreprise sans précédent contre Ségolène Royal (avec toutes les « boules puantes » et autres scud lâchés par les « snipers » de l’UMP). Traitant de « bourdes » tout ce qui n’est pas expression de la pensée unique. Mais rien de bien grave quand il s’agissait de sarkonneries à répétition !

4ème et actuel étage de la fusée : Bayrou sur la rampe de lancement.

On ne parle plus de duel assuré « Sarko-Ségo » mais en quelques semaines, Bayrou a gagné une dizaine de points. Les journalistes et les sondeurs ayant décidé depuis longtemps que Ségolène Royal était « dans les choux », il leur faut absolument faire monter la mayonnaise Bayrou.

On constate parallèlement, même si ce n’est pas dit comme tel, que dans cette hypothèse le vrai grand perdant de cette période sera incontestablement Sarko et l’UMP...

Pourquoi et comment aurait-il perdu la faveur des journalistes et des sondeurs ? Sans doute en avoir fait trop, comme si tout était joué et considéré sans vergogne que les journalistes étaient là pour « passer sa soupe »...

Il est amusant de constater que c’est à partir du moment où il a déclaré, à La Réunion, « cette élection, je commence à la sentir »... qu’il a commencé à perdre la faveur des journalistes et à n’être plus aussi fringant dans les sondages... Grostarin manquerait-il de flair politique ?

Ceci dit : wait and see.

Mais je peux vous assurer qu’ayant écouté ce matin France-Info depuis 6h30, j’ai entendu parler plus de Bayrou que de n’importe quel(le) autre candidat(e)... Une heure de « bourrage de mou médiatique » ! J’ai remis TSF... La musique adoucit les meoeurs.