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Kris

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  • Kris 16 mai 2007 22:21

    En médecine et plus spécifiquement en psychanalyse, le déni est le refus d’admettre une réalité qui est perçue comme traumatisante. Un des exemples les plus classiques est celui du déni de l’alcoolique qui nie son intoxication. Se développe en réaction au rapport Pébereau entre autre le déni de gravité de la dette. Recycler en argument de campagne il est utilisé contre Ségolène et Sarkosy. Il reste surtout l’expression d’un déni matérialisé par une éclosion de commentaires permettant de défendre le moi du citoyen contribuable épargnant contre l’angoisse provoquée par la découverte ou le rappel de l’énormité de la dette et de la croissance mécanique mais quasi inexorable de son poids pour les prochaines années due à la hausse des taux d’intérêts. Cette littérature plus ou moins compétente et / ou honnête refuse d’admettre la réalité et tente à coup de diverses astuces dialectiques ou carrément d’erreurs crasses à faire croire à l’existence de solutions et mécanismes miracles qui protègeront le citoyen contribuable épargnant du prochain et inéluctable siphonage de son épargne et de ses revenus.

    Les actifs inscrits au PIB français sont restés au même niveau sans progresser malgré l’explosion de la croissance de cette dette 1100 milliards et plus de 2000 milliards pour la dette « implicite » qui comprend la provision des retraites des fonctionnaires. Donc la croissance de ces emprunts n’a pas financé un accroissement comparable des actifs de la France (écoles, universités, ports, aéroports...). Elle n’a pas vraiment financé de la consommation qui de toute façon aurait beaucoup plus profité au final à d’autres pays que la France (3,000 € à tous le monde...) qui lui vendent ce que les français veulent acheter et que justement ça tombe mal la France ne sait plus ou pas produire.

    Elle a servi comme largement démontré a financer de la dépense courante de fonctionnement c’est à dire la dépense publique au quelle est attachée la majorité des français (santé, retraite , protection sociale en général)...comme une accoutumance à une fuite en avant rassurante dans l’immédiat mais très fortement anxiogène au fond de tous les français si ont est honnête....avec comme baume hypocrite un certain nombre de déclarations , incantations et promesses faites aux électeurs et à Bruxelles sur 1) un toujours prochain futur équilibre budgétaire c’est à dire des dépenses annuelles de l’Etat français égales aux niveau des recettes annuelles 2) la préservation du modèle français = santé, retraite, fonctionnaires.....ça c’est sur que le consensus parmi beaucoup d’entre nous c’est que c’est mieux que financer une guerre en Irak...mais on voudrait aussi s’illusionner que ces dépenses publiques servent à financer des crèches, des hôpitaux, des laboratoires de recherche...hélas ce n’est pas vrai.

    La charge de la dette a bien été contenue grâce à la baisse des taux d’intérêts dans les années 90 et 2000. La dette actuelle a été et est bien gérée notamment comme le démontre le dernier placement à 50 ans à 3,77% ; mais en effet plutôt majoritairement placé auprès d’étrangers. Bref une bonne gestion des fonctionnaires en charge du sujet. Le gouvernement actuel a voulu (maladroitement) éclairer le présentement général des français : comment pouvons nous dépenser plus que ce que nous gagnons ? Par la publicité faite au rapport Pébereau pour éveiller les consciences des citoyens. Mais y compris sur le service public le débat a été mal présenté et l’anxiété ambiante nous a fait nous délecter de futures peurs apocalyptiques...que nous renforçons avec la crise des banlieues et les semaines d’agitation anti CPE. Que de bêtise dans ce contexte, mais bêtises de faible proportion comparées au reste. Car le reste c’est pas drôle et ça été peu dit : gauche ou droite en 2007 le pire est à venir. Comme la hausse des taux continue et bien le taux de souscription des futurs emprunts que l’Etat français est obligé de faire constamment sera beaucoup plus lourd que sous Jospin, Raffarin, Villepin.

    Les français le sentent plus ou moins clairement et du coup en déduisent au plus fort d’eux mêmes que demain sera pire qu’hier. Donc ça renforce l’anxiété et le pessimisme général de et donc ça renforce la prédilection nationale des français à l’épargne sécurisée pour ce futur forcément difficile.

    Certes pas encore au niveau des belges mais ça progresse. Donc tous les banquiers du monde considèrent la France comme un bon risque à qui ont peut prêter car l’Etat est en effet un agent économique extraordinaire qui peut essentiellement LEVER l’IMPOT direct (sur le revenu) ou indirect (TVA par exemple)...du coup la comparaison avec le nécessaire et absolu équilibre budgétaire d’un ménage classique est quelque peut démagogique ou alors il faut pousser l’analogie en posant comme hypothèse que ce ménage est composée d’un individu qui prête sans retenu au chef(e) de famille dispendieux(se)., un fils / une fille prodigue en quelque sorte sorte, bref ce que sont les belges à l’Etat belge justement quoique.... perversion classique les belges sont aussi champions d’Europe de l’évasion fiscale et de l’argent au noir...en gros ils mettent aussi à l’abri de leur Etat ce qu’ils gagnent. Ah mais pourquoi ?

    Donc la 1/2 de cette dette en gros est financée par (entre autre) nos chères assurances vie à en support €uros ou Unités de Compte, mais surtout placées sans trop de risque en obligations €uros, dont les bons du Trésor français. La c’est comme pour la Belgique, les belges prêtent à leur Etat donc il n’y a pas de risque de faillite par cessation de paiement car il y a des citoyens pour financer les emprunts (le contraire de l’Argentine, Brésil ou des pays sous développés qui 1°) gaspillent l’argent de leurs emprunts et 2°) sont du coup en cessation de paiement quand les banques étrangères décident que le risque est trop important et donc arrêtent plus ou moins soudainement de prêter..Et quand il faut rembourser coucou voila le FMI et la Banque Mondiale qui viennent diriger leurs économies).

    Mais alors où est le problème ? On y vient.

    Pour les + de 50 % de la dette de la France qui est détenue par les étrangers... la regardez bien votre épargne et fermez les yeux , hop elle peut fondre car tous les préteurs de la France ne lui prêtent que parce que votre épargne existe donc parce que l’Etat a toujours la possibilité de la siphonner pour rembourser si le montant des ressources fiscales n’est plus suffisant ou si les étrangers refusent soudainement de lui prêter d’avantage.....mais les investissements inscrits au PIB des administrations...voir plus haut on en a pas vraiment financés récemment avec l’argent emprunté et on vend depuis 15 ans les biens, entre autres ceux que nous avions nationalisés ..en empruntant ....donc on voit de toute façon poindre une autre menace anxiogène : j’ai bossé, j’ai épargné ou ce sont mes parents, mes grands parents qui l’ont fait donc j’ai hérité ou ils m’aident encore etc..Et toute cette redistribution solidaire mais privée peut disparaître avec en prime l’arrivée, camouflée pour ne pas vexer notre susceptibilité de mentors mandatés par nos créancier étrangers pour remettre de l’ordre dans nos finances publiques et reprendre les remboursement de ce que nous leurs devons ....

    En conclusion, faites comme tous les belges (c’est plus facile de vérifier qu’avec les argentins ils sont plus prés) qui ont senti venir le coup et croyez moi ils sont quand mêmes nombreux à l’avoir vu venir , si les recettes fiscales du budget ne progressent pas et que la gauche ou la droite continue à préférer l’emprunt au réformes nécessaires : baisser la dépense publique ou augmenter les impôts/contributions directs/indirects ou réorienter massivement la dépense vers la recherche innovante et/ou créatrice d’emploi ou mieux les 3 en même temps...alors clôturez vos assurances vies françaises, vendez vos biens immobiliers tant qu’il est encore temps, bref rendez votre patrimoine liquide et mobile et allez attendre sous d’autres cieux que de méchants créanciers fassent ce que nous n’aurions pas eu le courage de faire avant de revenir justement investir avec le reste du monde dans ce merveilleux pays que sera devenu de force hélas La Nouvelle France accueillante pour vos (mêmes modestes) capitaux étrangers.

    Quoique ? Pas vraiment !

    Le consensus et le cliché majoritaire c’est qu’il y a trop d’impôts sur le revenu et de charges sociales sur les salariés en France. C’est à mon avis inexact pour une vaste catégorie de contribuables qui sont par chance ou calcul raisonné dans le cas suivant. La France est en effet un paradis fiscal (je provoque mais je signe) pour les familles à forts revenus (jusqu’à 150k€ IMPOSABLE) ET à progéniture nombreuse justement grâce à l’effet du quotient familial. Si de plus vous combinez ces revenus avec une éducation gratuite de votre progéniture et que vous ayez la chance que vos enfants poursuivent leurs études en classes préparatoires puis dans une grande école publique ... alors ce pays offre vraiment un très bon rapport qualité prix comparé aux coûts des mêmes prestations et de qualité équivalente en GB, Espagne ou même Belgique et CH. En tenant compte des retenues fiscales et sociales (certes bien moindres en GB et Espagne mais exorbitantes en Belgique et CH) et des frais de scolarité pour un enseignement de qualité équivalente. Quant aux coût de l’accès aux soins de bonne qualité, c’est plus oiseux comme comparaison car en effet si la vous êtes contraint à des soins médicaux lourds pour votre famille, la comparaison rapport qualité / prix reste encore plus favorable à la France mais l’expérience demeure peu souhaitable ... Aucun miracle, faites la comparaison vous-mêmes, vous serez surpris de votre contribution nette (la différence entre le coût des services que votre famille a consommé et la somme de vos impôts et cotisations fiscales, est positive). Rappelez vous que à la dette ne finance pas des actifs au bénéfice de la maison France mais bien des dépenses courantes de santé, d’éducation. . Finalement ciblées pour les bénéfices des contribuables de la classe moyenne supérieure. Reste pour modérer ce propos, l’épineux pari sur votre retraite à répartition... encore une fois calculez le montant total de vos cotisations retraites. Est ce que le montant capitalisé serait supérieur, oui avec certitude sur un fonds obligataire, moins vrai sur des placements actions si l’organisme gérant avez performé juste dans la moyenne face aux mini - krachs de 1997 et de 2000, assurément bien meilleur si votre la performance de votre organisme était parmi les meilleures, mais c’est peu probable qu’au début de votre vie professionnelle vous ayez accès à eux. Voila une fois les enfants diplômés, demandez votre quitus fiscal et allez brillament finir votre carrière vers des cieux plus cléments pour les célibataires soudainement divorcés ou les couples actifs, la je suis d’accord la GB donnera un bon coup de fouet à votre revenu disponible .... Restent 20 à 30 ans pour étudier et évaluer si la France sera resté un pays compétitif pour les maladies de votre grand âge, je ne me risquerai à aucun pari, d’ailleurs totalement prématuré donc inutile pour vous à l’instant, ce qui est sûr c’est que vos parents eux peuvent y rester et y mourir tranquillement, c’est le meilleur choix actuel ! Bref le présent reste serein et les projets d’avenir ouverts pour les heureux salariés à famille nombreuse !


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