Krokodilo

Il serait pourtant facile pour nos dirigeants de préparer l’opinion à une victoire de la Russie et à des négociations acceptant ses principaux objectifs (protection des russophones, non-adhésion à l’Otan, et inévitable reconnaissance des gains territoriaux), il suffirait d’une campagne médiatique sur la présence et l’influence des néonazis à Kiev et à Lviv — reportages à l’appui — , sur la répression de la culture russe (jusqu’au poète Pouchkine !), l’interdiction des partis étrangers, le report des présidentielles, sur les crimes de guerre récents de Kiev (tirs sur les civils sans objectif militaire), sur la folie qu’il y a à bombarder une centrale nucléaire (la Russie n’en a jamais visé une seule, elle, ils ont déjà donné avec Tchernobyl), bref : sur l’énorme distance d’avec nos valeurs ! Sans oublier quelques micro-trottoirs sur le soutien des populations dans le Donbass russophone, et le tour serait joué et l’opinion basculée, conditionnée à une paix favorable à la Russie et conforme à ses objectifs. Mais voilà, tant que les ordres de Washington restent en faveur de la guerre à la Russie par proxys ukrainiens, la boucherie continue, et l’Ukraine restante en sortira considérablement appauvrie, exsangue et ruinée — enfin, à l’exception de tous ceux qui ont détourné des millions de dollars et d’armement...

Dernière synthèse de C. Galacteros sur sa chaîne (avant les frappes iraniennes) : c’est quand même un autre niveau que nos politiciens et nos « grands » médias."

@Eric F A mon avis, elle pourrait encore sauver Odessa et son accès à la mer si elle négociait maintenant, mais je ne suis pas aux affaires. C’est vrai, nos gouvernements portent une part de responsabilité : Hollande dans la non-application de Minsk et sa « ruse » avouée, Macron idem en pire, et la plupart de nos politiciens et de nos médias pour leur présentation manichéenne et partiale du conflit depuis 2014. J. Baud ne cite que des sources journalistiques anglo-saxonnes tant les nôtres sont mauvaises.

@Eric F Oui, mais rien de surprenant : ce n’est pas Kiev qui décide de l’évolution mais les USA et les Anglais. Ce n’est pour l’instant pas une guerre totale « à mort » telle que GM 2 jusqu’à la reddition, elle a été maintenue dans certaines limites par les deux camps, même si progressivement une escalade a eu lieu : pas de déclaration de guerre, pas d’arrêt du gazoduc transUkraine, pas d’autorisation des missiles longue portée, pas de bombardement massif de la capitale (qui en outre est une ville historique russe).

Un article du NYT dit que, selon la Roumanie, en deux ans 6000 hommes ont fui l’Ukraine à la nage, avec quelques noyades à la clé. Et, selon un sondage récent, la moitié de la population ukrainienne ne les condamne pas, et 20% s’en fichent — autant dire que, si les soldats du front combattent dur, dans la population il n’y a pas ou plus de ferveur patriotique, autre argument confirmant que l’Ukraine ne peut gagner (de toute façon c’était évident depuis le début, au mieux les Otano-kiéviens pouvaient espérer faire revenir aux frontières de 2022).